Trois petits bols blancs
2 – RÉSUMÉ: Beyrouth, Liban. 1975. Tout a commencé le 13 avril, dans une église d’Ain El-Remmaneh. Les représailles ont été immédiates. Sans même attendre son consentement, Michel Lebail, directeur de Tempo, a décidé d’envoyer Bérénice sur les lieux. Il croit en elle et sait qu’elle sera une correspondante parfaite. Il lui a adjoint Luc Salvi, le photographe du journal. Bérénice est convaincue qu’un conflit d’envergure se prépare. Pour trouver des informations, il lui faut quitter l’Hôtel Continental où s’amassent les journalistes et rencontrer des habitants de Beyrouth. En déambulant dans la ville, bravant le danger, Luc et elle font la rencontre d’une jeune femme, Leila. Sera-t-elle le premier contact qui les conduira vers d’autres ? (Voir Veillées no 3492.)
Une fois dans la rue, Bérénice et Luc marchèrent d’un bon pas, pressés de se mettre à l’abri. Un grondement sourd ébranlait l’atmosphère.
– Alors ? fit Luc.
– Alors, cette jeune femme en pince pour toi, rétorqua Bérénice. Ce qui nous vaudra peut-être la primeur de deux ou trois informations dans les jours qui viennent. Pendant que tu faisais ton coq, j’ai inscrit nos coordonnées sur un bloc.
– Je faisais mon coq ? Moi ? s’écria Luc. Ma pauvre enfant, tu divagues. Et je ne t’ai pas vue inscrire quoi que ce soit.
– Parce que tu faisais ton coq. J’ai laissé la feuille de bloc bien en évidence. Tu ne l’as même pas remarquée !
– D’accord. Je capitule. Cette femme est folle de moi, mais à mon avis nous ne la reverrons jamais. Ouf, voilà l’hôtel. Je meurs de faim.
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