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Compilation 4 Romans de Milliardaires (New Romance)
Compilation 4 Romans de Milliardaires (New Romance)
Compilation 4 Romans de Milliardaires (New Romance)
Livre électronique419 pages5 heures

Compilation 4 Romans de Milliardaires (New Romance)

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Compilation de 3 Romances de Milliardaires à PRIX PROMO !  Découvrez dans cette anthologie exceptionnelle: 

 

1. Les Désirs Interdits Du Milliardaire (Trilogie Intégrale / Tomes 1, 2 et 3)

Elle a envoyé un message vocal à la mauvaise personne. Elle est maintenant piégée.

Léa est une jeune et jolie secrétaire de direction au service de Paul Malone, le milliardaire de l'armement bien connu dans le monde des affaires.

Sans faire exprès, elle a envoyé un message vocal coquin à son patron alors qu'il était destiné à son petit ami.

Autant dire que sa relation avec son patron va prendre un nouveau sens, alors qu'elle n'aurait jamais osé lui avoué qu'elle le trouvait effectivement très séduisant.

Mais Paul Malone n'est pas un homme aux désirs conventionnels...

 

2. Un Deal Avec Le Milliardaire (Trilogie Intégrale / Tomes 1, 2 et 3)

Lydie est réceptionniste dans une importante société de luxe à Paris. Ce job est la chance de sa vie, et elle sait qu'elle pourrait gravir les échelons si elle fait bonne impression.

Elle veut le job de secrétaire personnelle du PDG, un certain M. Parnoni. Mais celui-ci a une autre idée pour elle…

Lydie accepte son invitation à dîner, mais alors qu'elle sent le jeu de séduction s'installer, un autre homme va débarquer, un contrat à la main, et Lydie va comprendre qu'elle va pouvoir saisir l'opportunité de sa vie….

 

3. Un Contrat Avec Le Milliardaire (Trilogie Intégrale / Tomes 1, 2 et 3)

Si elle accepte ce contrat, elle lui appartiendra tout entère. Son âme, son corps, et tout le reste.
Arman Digiovi est l'un des hommes les plus riches du monde. Très doué en affaires, déterminé et sûr de lui, il sait ce qu'il veut, et comment l'obtenir.
Mais il lui faut un héritier. Une famille, un fils. Et la seule femme à ses yeux à qui il peut faire confiance, c'est elle: Amélia. Sa fidèle attachée de presse depuis 10 ans. Elle est douce, belle, et vient d'une bonne famille. Et elle ferait une mère parfaite.
Elle aussi veut enfin trouver l'amour et construire quelque chose. Mais jamais elle ne s'était imaginé que son patron allait lui proposer un tel arrangement.
Il veut un engagement légal, contractuel, exclusif. Et si elle accepte ce contrat, elle sera à lui, corps et âme.
Pas de retour en arrière possible.

 

4.  Le Faux Fiancé Parfait (Trilogie Intégrale / Tomes 1, 2 et 3)

 

Emma ne comprend toujours pas comment elle a pu inviter Mark Hanfield au réveillon de Noël dans sa famille.
...

Mais le pire dans tout cela, c'est que Mark joue le jeu du fiancé parfait, posant sa main sur Emma discrètement de temps en temps… et elle doit dire que cela lui accélère le rythme cardiaque…
Et voilà que les parents de Emma invitent Mark avec eux dans leur chalet familial pour la fin de l'année… et celui-ci va tout faire pour séduire Emma discrètement, mais sûrement…

LangueFrançais
ÉditeurAnalia Noir
Date de sortie29 juin 2024
ISBN9798227661999
Compilation 4 Romans de Milliardaires (New Romance)

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    Aperçu du livre

    Compilation 4 Romans de Milliardaires (New Romance) - Analia Noir

    Elle a envoyé un message vocal à la mauvaise personne. Elle est maintenant piégée.

    Léa est une jeune et jolie secrétaire de direction au service de Paul Malone, le milliardaire de l'armement bien connu dans le monde des affaires.

    Sans faire exprès, elle a envoyé un message vocal coquin à son patron alors qu'il était destiné à son petit ami.

    Autant dire que sa relation avec son patron va prendre un nouveau sens, alors qu'elle n'aurait jamais osé lui avoué qu'elle le trouvait effectivement très séduisant.

    Mais Paul Malone n'est pas un homme aux désirs conventionnels...

    Léa :

    ––––––––

    Je me lève en trombe et réunis mes vêtements dispersés aux quatres coins de la chambre de Pierre, mon petit ami qui dort à poings fermés et ne bronche pas une seule fois tandis que je me prépare à la va-vite. Si je ne décampe pas dans cinq minutes, je serais en retard, et je risquerais d'avoir de gros ennuis avec mon patron, Paul Malone, qui, bien qu'il soit aussi séduisant que riche, est d'une froideur peu commune et m'effraie tout particulièrement. Les gens comme lui ne semble pas prêter attention au fait que les gens comme moi existions.

    J'enfile ma chemise à deux reprises après m'être trompée dans l'ordre des boutons, mes collants que je tente tant bien que mal de ne pas effiler, puis ma jupe. Je passe un coup de brosse dans mes longs cheveux bruns que je tente de discipliner, puis attrape mes talons que j'enfilerai au rez-de-chaussée pour ne pas réveiller Pierre. Je jette un coup d'oeil à ma montre et décide de me maquiller dans le métro, faute de temps.

    Il faut dire que c'est un miracle que je me sois réveillée à temps ce matin vue la nuit de folie que Pierre et moi avons passé la veille au soir... Nous nous sommes retrouvés il y a peu, à son retour des Etats Unis pour un voyage d'affaire, et il faut dire que le manque a contribué à rebooster notre sexualité. Nous avions fini par tomber dans une certaine routine au fur et à mesure des années, et le fait de le retrouver ainsi, plus beau que jamais à son retour de voyage, me fait chaud au cœur.

    Assise dans le métro, j'applique une fiche couche de rouge à lèvre sur ma bouche de pin-up, avant d'appliquer à la hâte un voile de poudre sur mon visage, sous le regard inquisiteur d'une vieille dame semblant me prendre pour une femme aux mœurs légères. Je m'en amuse et la regarde d'un air amusé avant de quitter la rame et de composer le numéro de Pierre afin de m'assurer qu'il soit réveillé à temps pour se rendre au travail.

    Ne recevant aucune réponse, je laisse un message sur sa boîte vocale, croisant des doigts pour qu'il se réveille par lui-même, mais lui laissant une petite surprise au passage.

    « Je ferai bien en sorte que personne ne m'entende mais je suis entre deux métros donc de toute manière personne n'en a rien à faire de ce que je raconte. J'espère que tu ne rentreras pas trop tard ce soir, parce que je t'ai préparé une petite surprise ; petite surprise que je porte actuellement sous ma jupe un peu trop serrée, je n'attends plus que toi pour me la retirer. Enfin bref je continuerai bien à te raconter des cochonneries mais il y a un connard qui me regarde de plus en plus bizarrement donc je te laisse imaginer quel genre de lingerie je porte sous mon petit chemisier. »

    ––––––––

    Je raccroche alors avant de lancer un doigt d'honneur bien mérité à l'homme indiscret qui m'écoute et me dévisage depuis plusieurs minutes avant de m'élancer à grandes enjambées hors de la bouche de métro et de traverser la rue pour entrer dans le building imposant de la société Malone : première firme européenne de l'armement dirigée par la main de fer de Paul Malone, mon patron depuis désormais deux ans.

    Bien que je sois sa secrétaire et je sois donc la responsable de l'intégralité de son agenda et ses rendez-vous, je ne le connais pas au-delà de la sphère professionnelle, et ne me suis jamais rapprochée de lui. Il faut dire qu'il est très impressionnant, et que malgré son visage des plus charmants, il dégage une froideur inquiétante qui m'a toujours impressionnée.

    Chaque matin, il arrive dix minutes après mon arrivée au bureau, traversant l'open-space sous les regards affamées des nouvelles venues dans la boîte, qui ne sont pas encore au fait de son caractère glacial. Il arrive alors face à moi et mon bureau de verre, me salue d'un signe de la tête, puis m'écoute attentivement lui énumérer les différents rendez-vous de la journée dans son costume impeccablement repassé. Il m'est arrivée plus d'une fois de l'imaginer sans sa veste de tailleur ou ses cols roulés noirs, mais mes pensées non professionnelles sont vite rattrapées par l'angoisse que je ressens lorsque je prends du retard dans mon travail. Monsieur Malone n'a jamais été odieux ou désagréable, mais quelque chose dans son regard bleu perçant a le don de m'impressionner, et j'ai la sensation d'être une petite fille ayant fait une bêtise.

    Lors de mon premier jour, je ne me souviens pas l'avoir remarqué dans les yeux une seule fois tant j'étais inquiète qu'il me renvoie ou me déclare comme étant incompétente. Mais il semblerait que ma transparence et mon insignifiance aient pris le dessus et qu'il ait appris à oublier mon existence sitôt mon départ des locaux de l'entreprise. Lors des pauses que je prends à la machine à café, plusieurs de mes collègues me taquinent quant au fait de bosser pour le beau et ténébreux Paul Malone, mais je me contente de leur rappeler platement qu'eux aussi, préférant ne pas alimenter les commérages possibles et stéréotypés d'une relation patron / secrétaire.

    « Moi personnellement je le laisserai bien me prendre sur son bureau, plaisanta une fois Gaëlle, responsable du pôle communication de la boîte.

    –  Pour me faire virer le lendemain avec un contrat de confidentialité à signer ? Très peu pour moi, lui avais-je répondu.

    –  Pourquoi devrais-tu signer un contrat de confidentialité ? Avait alors rétorqué Jean, le designer.

    –  On sait jamais, il a peut-être le nom de son ex tatoué sur le cul, avait chuchoté Gaëlle avant d'éclater de rire et de s'étouffer avec son café au lait.

    –  Vous êtes vraiment trop cons, de toute manière, je suis heureuse avec Pierre, et je n'ai certainement pas l'intention de draguer un homme qui n'a jamais appris à sourire.

    –  Je maintiens toujours qu'il peut me prendre sur son bureau, qu'il tire la gueule ou pas. Personnellement je n'attends pas de lui qu'il soit gentil, bien au contraire. »

    ––––––––

    Je suis très proche de Gaëlle et Jean, mais la manière dont ils parlent de Paul Malone m'a toujours dérangée, probablement car je le place sur un piédestal professionnel malgré son physique avantageux. Paul a des mâchoires carrées et rasées de près, un regard clair qui tranche avec la couleur caramel de sa peau, une bouche fine et constamment pincée, et des cheveux courts et noirs. Il faudrait être fou pour ne pas le trouver séduisant, mais je ne parviens pas à l'imaginer autrement qu'en patron capitaliste et sans états d'âmes.

    Cependant je suis désormais bien plus à l'aise au travail, et obéis au doigt et à l'oeil aux ordres mécaniques et répétitifs de Monsieur Malone, qui s'est visiblement habitué à ma présence. Mais ce matin l'ambiance est particulière... Comme à son habitude, Paul est arrivé dix minutes après moi et m'a écoutée lui énoncer ses différents rendez-vous et obligations. Mais plutôt que de rentrer dans son bureau sans m'accorder un regard, il m'a cette fois-ci lancé un sourire amusé. Depuis quand cet homme est en capacité de sourire ?

    Je ne comprends pas et travaille d'arrache-pied, prenant cette marque de sympathie pour le signe d'un éventuel licenciement, Paul Malone étant probablement un psychopathe des plus cyniques.

    « Psst, m'interpelle alors Gaëlle depuis la machine à café.

    –  Quoi ??

    –  Il a l'air de bonne humeur ce matin, c'est plutôt inhabituel !

    –  Tais-toi il va t'entendre, la sermonnai-je.

    –  Profites-en au lieu de te braquer, répond-t-elle avec un clin d'oeil coquin. »

    Je retourne au travail et tente tant bien que mal de me concentrer lorsque la ligne téléphonique reliant mon bureau à celui de Malone retentit et me fait sursauter.

    « Oui Monsieur Malone ?

    –  Oui excusez-moi de vous déranger avec ça mais pourriez-vous m'apporter un grand café noir s'il vous plaît ?

    –  Aucun problème, j'arrive dans un instant. »

    Je coupe le contact et m'empresse de rejoindre la machine à café pour faire couler le café de mon patron. Quelque chose cloche, mais quoi ? Je suis sa secrétaire, certainement pas sa bonne, et il ne me demande jamais de lui servir son café ou de lui apporter quoi que ce soit n'ayant aucun rapport avec le travail. Peut-être va-t-il me proposer une augmentation qui sait ? Après tout, je fais du bon boulot, et il semblerait qu'il soit satisfait de mes services.

    Gaëlle et Jean me regardent traverser l'open-space jusqu'au bureau de Paul, la main tremblante et tenant une tasse de café brûlante. Ils ont l'air aussi interloqués que moi, notre boss n'étant pas du genre à accepter que quiconque entre dans son bureau ou s'approche de lui, comme si son espace personnel était vital à ses yeux.

    Je frappe à la porte avant de pénétrer dans la pièce, plus intimidée que jamais devant mon boss. Quand je pense que je me suis habillée, maquillée et coiffée à la hâte ce matin, pile le jour où ce dernier m'accorde enfin un minimum d'attention. Je dépose la tasse sur son bureau avant de faire demi-tour pour me retirer lorsqu'il m'interpelle :

    « Léa ?

    –  Oui Monsieur ?

    –  Oh inutile de faire autant de manières, appelez-moi Paul.

    –  Très bien, répondis-je gênée et sachant pertinemment que je n'oserai jamais le faire.

    –  Ca fait un moment que vous travaillez ici, et je me demandais si vous étiez satisfaite.

    –  Oui je le suis, c'est gentil de demander.

    –  Nous n'avons jamais vraiment discuté.

    –  C'est vrai, mais vous êtes mon patron, nous ne sommes pas vraiment là pour discuter autour d'un verre de vin, dis-je sur la défensive.

    –  Ce n'est pas faux, dit-il en riant, son rire me perturbe, car c'est la première fois que je l'entends.

    –  En tout cas j'apprécie sincèrement que vous me l'ayez demandé, je retourne travailler désormais. N'hésitez pas à rappeler si vous avez besoin de quoi que ce soit. Ah et l'assistante personnelle de Monsieur Hamon attend encore que vous me transmettiez vos disponibilités de la semaine prochaine afin de programmer une rencontre pour négocier les termes de la prochaine vente.

    –  Très bien, je vous transmets ça avant la fin de journée, répond-t-il d'un air vague, comme s'il n'avait que faire de ce dont je l'informais, et qu'il regardait mon visage pour la première fois. »

    Je rejoins mon poste de travail, incrédule et perplexe face à ce changement d'attitude si soudain. Que peut-il bien avoir derrière la tête ?

    ––––––––

    Je termine ma journée de travail complètement exténuée, mais impatiente de retrouver Pierre et notre chez-nous, n'attendant qu'une chose : lui sauter dessus avant de me prélasser dans notre canapé. Le trajet en métro me paraît interminable et je scrute mon téléphone toutes les cinq minutes, quelque peu déçue que Pierre n'ait pas réagi à mon message. Peu importe, cela ne change rien à la surprise que je lui réserve.

    J'arrive enfin après une demi-heure de route, et à peine ai-je le temps de fermer la porte d'entrée que Pierre se rue sur moi et me plaque contre cette dernière.

    « Tu as passé une bonne journée ? Me demande-t-il tout en m'embrassant passionnément le cou et la base de mon décolleté.

    –  Interminable, j'avais hâte de te retrouver. »

    Il ne me répond pas et se contente de déboutonner mon chemisier à la hâte avant de descendre la fermeture éclair à l'arrière de ma jupe crayon qui se retrouve rapidement sur le parquet de notre appartement, rapidement suivie par ma chemise.

    Je saute dans ses bras et entoure mes jambes autour de son torse tout en l'embrassant ardemment, tandis qu'il m'amène tout droit jusque la chambre à coucher. Arrivé face au lit il m'y jette sans ménagement et se place au-dessus de moi, son corps haletant m'excitant au plus haut point. Il retire son t-shirt noir et me laisse admirer son corps parfait.

    Il place son visage sur ma poitrine et commence à y déposer de légers baisers mouillés avant de finir se concentrer sur mes tétons de plus en plus durs. Il descend alors progressivement le long de mon ventre puis de mon pubis pour atteindre mon clitoris à travers la dentelle noire de mon tanga. Il s'apprête à s'occuper de moi lorsque je place ma main sur son crâne et l'en empêche, susurrant d'une voix chaude :

    « C'est moi qui m'occupe de toi ce soir.

    –  Très bien j'attends de voir ça, me répond-t-il avec un sourire coquin. »

    Il se recule alors et se place debout au pied du lit tandis que je me redresse et le rejoinds, ne le quittant pas des yeux. Je bats des cils tandis que je baisse lentement sa braguette pour tomber nez à nez avec son érection naissante et la large bosse qui se forme sous son caleçon. Je le masse tout d'abord à travers le tissu, insistant avec mon pouce sur son gland puis avec ma main droite sur ses couilles. Il jette sa tête en arrière et se met à rouler des yeux tandis que je baisse son caleçon et agrippe alors son sexe de mes mains expertes pour le masturber doucement puis avec davantage de vigueur.

    Il bande de plus en plus fort et je prends alors son sexe en bouche, l'humidifiant avec ma salive pour que ma main, qui ne cesse de le branler, glisse plus facilement et le guide jusqu'au septième ciel. Je l'enfonce de plus en plus loin dans ma gorge et laisse ma langue laper sa bite pour le pousser à bout. Après avoir enchaîné plusieurs gorges profondes je le retire alors d'entre mes lèvres et commence à suivre le tracé de sa veine avec la pointe de ma langue avant de remonter jusque son gland pour le gober et le téter. Il pousse des soupirs de plus en plus profonds et je sais pertinemment comment le pousser à bout à chaque fellation. Je saisis ses testicules et commence à les laisser rouler dans ma paume lorsqu'un râle rauque s'échappe de sa gorge et qu'il déclare :

    « Amy tu me tues tu le sais ça ? »

    Je me braque instantanément et la pression de ma main autour de ses couilles augmente considérablement, le faisant pousser un cri de douleur.

    « Mais qu'est-ce que tu fous ?! Demande-t-il en plaçant ses mains sur son entrejambe, au comble de sa virilité.

    –  Amy ? Qui est Amy ?

    –  Personne Léa, c'est un lapsus, il doit y avoir une Amy au boulot, rien de plus.

    –  Un lapsus révélateur peut-être ?

    –  Ne sois pas parano mon cœur, tu sais bien que je serais incapable de te faire ça.

    –  Tu es parti trois mois aux Etats-Unis, et excuse-moi mais Amy ça sonne très américain comme prénom.

    –  Tu te fais une montagne de pas grand chose, se braque-t-il alors en enfilant son caleçon et son pantalon.

    –  Tu apprécierais que je me trompe de prénom pendant que tu as ta tête entre mes cuisses ?

    –  Non bien sûr que non mais...

    –  Alors le débat s'arrête là, point barre.

    –  Je vois que tu n'as pas gagné en patience pendant mon absence, rétorque-t-il méchamment. Tu n'as fait aucun effort.

    –  Je te demande pardon ? Je fais des efforts pour raviver la flamme comme tu aimes le dire ! Tu n'as même pas réagi au message que je t'ai envoyé ce matin, la preuve que toi-même tu n'en as strictement rien à foutre !

    –  Quel message ?

    –  Ne fais pas l'innocent, tu écoutes toujours tes messages vocaux le matin.

    –  Je sais, et je t'assure que je n'ai reçu aucun message. Qui est la menteuse désormais ? »

    Il se rhabille complètement et quitte la chambre en claquant la porte. Comment ose-t-il retourner la situation ? Comment peut-il me parler ainsi alors que c'est lui qui s'est trompé de prénom en plein rapport, et qui a qui plus est confondu mon nom avec celui d'une américaine qu'il a potentiellement baisé lors de son voyage d'affaires ? Mais il y a un autre problème... Je suis persuadée d'avoir envoyé un message vocal ce matin, c'est sûr et certain. Mais alors, si ce n'est pas Pierre qui l'a reçu ? Qui cela peut-il bien être ?

    Je me rue alors au rez-de-chaussée, ignorant complètement Pierre qui s'est étalé devant la télévision, pour prendre mon sac et ramasser mes vêtements dans l'entrée. Je retourne dans la chambre, la boule au ventre à l'idée d'avoir envoyé ce message compromettant à quelqu'un qui pourrait retourner cette situation contre moi, puis consulte l'historique de mes derniers appels.

    Et là, c'est la douche froide. Paul Malone. J'ai appelé Paul Malone ce matin et, après avoir consulté les horaires, je suis intimement persuadée que c'est lui qui a reçu mon message. Mais comment ai-je pu être aussi idiote ? Je consulte la liste de mes contacts et me rends alors compte que le contact de mon patron se trouve juste au-dessus de celui de mon petit ami, expliquant alors la méprise, mais n'arrangeant en rien la situation.

    Mais alors... cela explique son attitude chaleureuse de la matinée. Comment ce goujat a-t-il pu croire que ce message lui était adressé ? Je ne suis certainement pas sa chose, et encore moins quelqu'un capable de me plier à ses désirs, surtout sexuels, sous prétexte que je suis sa secrétaire. J'irai lui en toucher un mot dès demain. Pierre a été suffisamment odieux avec moi, il est hors de question que je me laisse faire par un autre homme, et ce même si c'est le grand, riche et puissant Paul Malone.

    ––––––––

    Paul :

    Comme à mon habitude, j'arrive au bureau après Léa, en beauté comme à l'accoutumée, mais quelque chose cloche ce matin. Je la salue mais n'obtiens qu'un regard glacial et furieux en retour. Qu'est-ce que j'ai bien pu faire ? J'ai été suffisamment gentleman pour ne pas relever son erreur de la veille concernant son message vocal, et c'est ainsi qu'elle se comporte avec moi ? Je suis son supérieur qui plus est.

    Je tente tant bien que mal de travailler mais je n'y parviens pas, et les réunions et appels internationaux que je passe toute la matinée m'irritent au plus haut point. Je veux savoir pourquoi Léa est furieuse. Qu'elle soit gênée, je le comprendrai aisément, mais furieuse ? Après tout, c'est son erreur, pas la mienne.

    Je place le combiné reliant mon bureau au sien à mon oreille et déclare d'une voix autoritaire :

    « Léa, dans mon bureau, tout de suite. »

    Elle ne prend même pas la peine de répondre et se contente de m'y rejoindre, le visage toujours aussi fermé et les yeux plus cernés que jamais. Je n'avais pas remarqué qu'elle était si fatiguée lorsque je suis arrivé ce matin, trop occupé à essayer de comprendre sa colère. Ses cheveux bruns encadrent son visage de telle sorte qu'elle ressemble à une poupée russe avec ses pommettes bombées et sa bouche boudeuse, mais cette poupée n'a rien d'adorable ce matin. Au contraire, elle est plutôt effrayante.

    « Bon, allons droit au but Léa, que se passe-t-il ?

    –  Vous le savez très bien. Vous savez pertinemment que je me suis trompée de destinataire hier matin.

    –  Je n'ai pas relevé cette broutille, alors que plus d'un patron vous aurait donné un avertissement, voire pire, vous aurait renvoyé.

    –  Inutile de parler de ce qu'il aurait pu se produire, car ce n'est pas le cas. Et je refuse de me faire marcher dessus par un homme, et ce peu importe qu'il soit mon supérieur ou qu'il soit l'un des hommes les plus riches de la planète. »

    Je le regarde s'énerver et déblatérer un monologue qu'elle semble avoir préparé devant la glace de sa salle de bain le matin même, et son tempérament impétueux et colérique me plaît drôlement. Il faut dire qu'elle a toujous eu tendance à s'écraser en ma présence, comme si elle avait peur de moi, ou tout simplement qu'elle ne m'appréciait pas. La voir ainsi dévoiler sa vraie personnalité me donne pour la première fois la sensation qu'elle ne me considère pas comme un automate au service de l'économie.

    « Vous vous rendez compte que l'une des premières fois où vous êtes aimable et souriant à mon égard c'est lorsque vous recevez un message à caractère sexuel de ma part ? Les hommes, vous êtes vraiment tous les mêmes, vous ne réfléchissez qu'avec ce que vous avez entre les jambes et ne pensez aux conséquences qu'après vous être vidé.

    –  J'entends bien.

    –  ...

    –  Quelque chose ne va pas ?

    –  Je suis allée trop loin, dit-elle en écarquillant les yeux et en cachant son visage entre ses mains. S'il vous plaît ne me virez pas, ça serait la goutte d'eau qui fait déborder le vase, je finirai non seulement cocu et célibataire, mais en plus sans emploi.

    –  ...

    –  Ok je suis encore allée trop loin.

    –  Vous n'avez aucun filtre à ce que je vois.

    –  Et je m'en excuse, mais il y a bien un moment où il faut que ça explose. Je ne pouvais pas tolérer que vous me considériez comme un bout de viande. Si même les hommes les plus intègres commencent à me traiter comme de la merde je ne sais pas comment je m'en sortirai.

    –  Comme de la merde vous dites ?

    –  Oh pardon...

    –  Ne vous excusez pas. Ce serait plutôt à ces idiots qui vous traitent comme de la merde de d'excuser, et moi le premier. Je ne voulais pas vous vexer avec mon attitude. Je pensais que vous vous seriez rendue compte plus tôt de votre erreur et que vous en auriez été gênée, d'où ma tentative maladroite de briser la glace hier matin. Je suis vraiment désolé.

    –  Oh euh...

    –  Et votre petit ami est un idiot fini s'il se comporte ainsi avec une femme pareille. »

    Elle reste muette face à moi et je me rends compte que j'ai largement dépassé les barrières que je dresse entre mes employés et moi. Il semblerait que son absence de filtre soit contagieuse. Elle hoche la tête faiblement et je remarque immédiatement le voile de tristesse qui se dresse alors devant ses yeux noisettes. Elle quitte alors mon bureau et retourne au travail, sûrement aussi perturbé que moi. Je ne comprends pas vraiment ce qui m'arrive, je sais simplement que je suis allé bien trop loin avec Léa.

    ––––––––

    Léa :

    ––––––––

    De retour à la maison, j'ai la sensation de porter le poids de la Terre entière sur mes frêles épaules, et de ne pouvoir le supporter plus longtemps. Pierre est dans la cuisine en train de boire un café, et ne me salue même pas lorsque je le rejoins.

    J'ai passé ma journée de travail à faire des recherches sur le cercle d'amis de Pierre aux Etats-Unis, et il ne m'aura pas fallu bien longtemps pour tomber sur la fameuse Amy, une jeune femme blonde platine à peine sortie de l'adolescence, aux grands yeux bleus et au visage poupon.

    « Il faut qu'on parle Pierre, lui dis-je alors.

    –  C'est encore à propos de Amy ? Ma maîtresse imaginaire ?

    –  Je sais qu'elle existe. Il ne m'a même pas fallu dix minutes pour la trouver Pierre.

    –  ...

    –  Ecoute je... Je pense que j'ai besoin d'une pause.

    –  Mais qu'est-ce que tu racontes ? On en a déjà eu une pause Léa, trois mois ce n'était pas suffisamment long pour toi ? Demande-t-il dans un ton inquisiteur.

    –  Ca suffit avec ton ton agressif, ce n'est certainement pas moi le problème et tu le sais. Tu as bien profité de ces trois mois avec Amy, et peut-être même avec d'autres. Il me faut du temps pour démêler le vrai du faux, et surtout pour savoir si je suis prête à te pardonner.

    –  Léa je te jure que ce n'est pas ce que tu crois.

    –  Je t'interdis de jurer sous mon toit.

    –  Léa, ce n'était qu'une fois, vraiment je t'assure.

    –  Tu vois, au fur et à mesure tu avoues quelque chose de nouveau. Qu'est-ce que je vais apprendre dans une semaine ? Que vous vous êtes mariés à Las Vegas ? Sors d'ici s'il te plaît.

    –  C'est chez moi aussi Léa.

    –  Si l'on en croit les papiers non. Et avant ton retour, je te signale que je payais le loyer et les charges par moi-même. Va-t-en s'il te plaît, j'ai besoin d'être seule.

    –  Léa s'il te plaît, tu sais très bien que je t'aime.

    –  Permets-moi d'en douter, s'il te plaît, va-t-en. »

    ––––––––

    Le lendemain, malgré tous mes efforts, je suis incapable de bosser correctement et enchaîne les allers et retours à la machine à café car je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit suite au départ de Pierre.

    « Quelque chose ne va pas ? Me demande Jean, visiblement inquiet lorsque je descends cul sec mon quatrième café de la matinée.

    –  Pierre et moi faisons une pause. J'ai pas dormi de la nuit...

    –  Tu te fous de moi ? Mais je pensais que tout allait mieux entre vous et que vous vous étiez enfin retrouvé depuis son retour ?

    –  Il m'a trompée.

    –  Mais quoi ?!

    –  Elle s'appelle Amy, c'est une de ses collaboratrices aux Etats-Unis. Il ose me dire qu'il n'a dérapé qu'une seule fois comme si ça rendait la chose excusable. Et il me ment sûrement, il m'a appelée par son prénom la dernière fois qu'on a couché ensemble.

    –  C'est une blague j'espère ?

    –  Non... C'est comme ça que j'ai compris qu'il me cachait quelque chose.

    –  En tout cas le boss a l'air très attentif à ce que tu me racontes, murmure-t-il alors.

    –  Quoi ?? »

    Je me retourne et remarque alors Paul, adossé à la porte donnant sur l'open-space et feignant de regarder son téléphone d'un air concentré. Mais à quoi il joue celui là ? Il ne se mêle jamais aux employés pendant la journée. Nos regards se croisent et il se dirige automatiquement vers son bureau, pris en flagrant délit. Je refuse de me laisser ainsi espionner et le suis à la trace avant de fermer la porte derrière nous.

    « Monsieur Malone, y a-t-il un problème ?

    –  Je vous ai dit de m'appeler Paul, après tout je vous appelle bien par votre prénom.

    –  Ca ne répond pas à ma question. Vous écoutez aux portes maintenant ?

    –  Je suis désolé. J'ai surpris votre conversation et je me faisais du soucis pour vous. Vous avez une mine affreuse ce matin.

    –  Merci ça fait chaud au cœur.

    –  Vous êtes toujours belle pour autant mais... »

    Il se coupe instantanément et rougit devant mon visage surpris. Il bégaye et tente en vain de se rattraper avant de me lancer maladroitement :

    « Dîner avec moi ce soir.

    –  Pardon.

    –  S'il vous plaît ?

    –  Ce n'est pas professionnel Paul, dis-je en insistant sur son prénom.

    –  N'y voyez rien de personnel, prenez ça comme un dîner d'affaires entre collaborateurs. Pour discuter d'une augmentation par exemple.

    –  Me parler d'augmentation juste après que je vous ai envoyé un message comme le mien est tout sauf professionnel.

    –  Aucun rapport Léa. Je vois bien, et j'entends bien par conséquence, que les choses ne sont pas faciles pour vous en ce moment. Si je pouvais ne serait-ce qu'un peu améliorer votre situation ce serait un plaisir. »

    Je ne sais que répondre, complètement décontenancée par cette invitation. Aussi étonnant que cela puisse paraître, je suis tentée d'accepter, désormais loin d'être effrayée par le grand Paul Malone qui semble d'un coup bien plus vulnérable qu'à l'accoutumée. De plus, c'est un rendez-vous professionnel, certainement pas un rendez-vous galant. Ca me changera sûrement les

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