Nous deux ? Jamais !: La comédie romantique pas si tranquille de Damian et Maddie, #1

Par Elodie Now

Parfois, le seul truc plus brûlant que le festin de crabes du coin, c'est le couple qui se chamaille à la table d'à côté...

Swans Cove : la petite ville où je suis censée reconstruire ma carrière de journaliste à succès, pas tomber sous le charme du voisin grognon, grand, tatoué et ex-garde du corps. Damian Mack ne me fait pas confiance, je ne l'aime pas, et il n'est absolument pas sexy à mort. (Bon, peut-être un peu.)

Ma vie digne d'une comédie romantique a viré au film d'horreur lorsque ma demande en mariage « parfaite » est devenue virale… pour toutes les mauvaises raisons. Résultat : me voilà, plume en main, à écrire des histoires feel-good, à tenter de charmer les gens du coin (enfin, certains), et à avoir l'impression d'être immobilisée au stand de ravitaillement alors que tout le monde passe en trombe devant moi.

Mais entre les voisins bien trop curieux et une attirance aussi inopinée qu'indésirable, mon plan infaillible commence sérieusement à se compliquer.

Nous deux ? Jamais ! c'est mon histoire : un tourbillon d'humour, d'émotions et de passion auquel je ne m'attendais pas du tout. Vais-je m'en tenir à mon plan et prouver que tout le monde a tort, ou Swans Cove — et Damian — vont-ils me faire tout remettre en question ?

Une chose est sûre, rien ne se passe comme prévu. Que ferait une championne à ma place pour rebondir ?
Ce roman prequel se termine par un suspense insoutenable… et si vous êtes comme moi, vous n'aurez qu'une envie : lire la suite !

• Langue: Français
• Éditeur: Elodie Nowodazkij
• Date de sortie: 5 août 2025
• ISBN: 9798227781093

Aperçu du livre

Note de l’auteure

CHÈRE LECTRICE, CHER lecteur,

MILLE MERCIS d’avoir choisi Nous deux ? Jamais ! le premier tome de l’histoire de Damian & Maddie. J’ai commencé à écrire ce prequel parce que j’avais besoin de mieux connaître Maddie et Damian avant de les accompagner jusqu’à leur happy end dans # Cher père Noël, avec amour.

Je vous suis vraiment très reconnaissante, car vos critiques, le bouche-à-oreille, les posts sur les réseaux sociaux (quelle que soit la façon dont vous décidez de parler de ce livre) aideront Maddie et Damian à voyager à travers le monde !

Je croise les doigts pour que leur histoire d’amour vous fasse sourire. Et attention... ce prequel se termine sur un cliffhanger ! <3

Si vous avez aimé Maddie et Damian, ne vous arrêtez pas là : continuez leur aventure dans # Cher père Noël, avec amour. Et si ce n’est pas déjà fait, inscrivez-vous à ma newsletter pour recevoir des scènes bonus et d’autres surprises.

Encore un immense merci !

<3

Elodie

www.elodienow.com

Celui-ci est pour ceux qui protègent leur cœur — quelle qu’en soit la raison. <3

CHAPITRE 1 — MADDIE

IL Y A SEPT MOIS, SAINT-Valentin

Objet : Ton dernier article

Chère Maddie, ton dernier article a besoin d’être retravaillé. En fait, il faut le réécrire entièrement. Nous en avons déjà parlé plusieurs fois : tu dois mettre plus d’émotions dans tes textes.

N’oublie pas que la connexion fait la différence.

Santos

DEMANDER EN MARIAGE mon petit ami, et champion du Super Bowl, le jour de la Saint-Valentin coche toutes les cases d’une belle histoire. Romantisme, organisation irréprochable, émotion. Et puis, cela correspond à mon plan d’avenir où je prévois de me marier avant trente-cinq ans, de remporter le prix Pulitzer avant quarante, et de faire la fierté de ma famille.

Pourtant, me voilà à poireauter dans la neige qui s’infiltre dans mes talons. Je jette un coup d’œil à ma montre et constate que Chase a sept minutes de retard.

Je parie que mon sourire figé n’est pas bien différent de celui du clown dans Ça. Mes paumes sont moites, mes nerfs jouent au flipper avec mon cœur, et mon pouls bat aussi vite que celui de Lewis Hamilton au Grand Prix de São Paulo il y a des années. Ma meilleure amie de toujours, Becca, m’a aspergée d’une huile essentielle à la vanille et à la lavande, afin de rester dans une bulle d’amour et de sérénité. Mais l’odeur qui imprègne mon blazer et mes cheveux a tout sauf un effet relaxant sur moi. Elle me donne envie de me ruer à l’intérieur et de me planquer sous mon énorme couette, qui ferait office de bunker.

Sauf que je ne peux pas faire ça.

Parce que... vous ai-je déjà parlé de mon plan d’avenir ?

Et si par malheur, mes fausses inspirations et expirations décevaient les professeurs de yoga du monde entier... ? Allez, je maîtrise la situation. Il n’y a aucun tueur en série embusqué dans les buissons enneigés.

C’est seulement une demande en mariage ; remarque, ce n’est pas mon podcast criminologie favori.

— Maddie.

Ma sœur m’appelle comme si elle répétait pour un grand discours, et non un simple discours de demoiselle d’honneur.

— Es-tu sûre de toi ?

Ouais, carrément. Même si les textos matinaux de Chase sont devenus de l’histoire ancienne. Notre couple murit, évolue. Il n’y a pas de souci à se faire. Je devrais vraiment arrêter de me mordiller la lèvre ; j’ai presque mangé tout mon rouge à lèvres rose, celui dont raffole Chase.

— Évidemment que je suis sûre de moi. Tu me connais. J’ai tout planifié à la seconde près.

Mon regard se porte sur l’horizon tandis que des corbeaux hitchcockiens me picorent les côtes en battant leurs ailes contre ma poitrine. Ils ont l’air enragés et semblent se multiplier rapidement. Toutefois, je les ignore, je n’ai pas droit à l’erreur. Tout doit se passer sans accroc. 

Je caresse le collier que j’ai déterré il y a des années, sous une montagne de bibelots indiquée par l’enseigne « Love me Forever », dans une friperie. Il me rappelle celui que mon grand-père avait offert à ma grand-mère. Ce bijou a un passé, une histoire d’amour. Mais au lieu de tripoter la chaîne en argent, mes doigts entrent en contact avec ma peau rosée.

— Tu as vu mon collier ?

Au ton de ma voix, personne ne devinerait que je suis à deux doigts de la crise de panique. Je me félicite mentalement.

Ma sœur balaie d’un œil perplexe le paysage hivernal de la ferme, éclairée par de vives lumières. Sa mine sérieuse laisse penser qu’on est sur le plateau de tournage des Experts. Ce qui n’a rien de surprenant puisqu’elle a passé une audition pour jouer dans une nouvelle série policière il y a deux semaines.

— Pas depuis qu’on est parties. Je suis pratiquement sûre qu’il était à ton cou quand on était en ville.

Tout à coup, ma poitrine se serre.

Un de mes collègues a rédigé un article sur ces espèces de nids de poule qui se créent sur la route. Actuellement, il doit y en avoir un qui se forme dans ma cage thoracique. J’aurais beau enfoncer mes ongles manucurés dans mes paumes, le trou ne se refermera pas.

Ce n’est qu’un collier. Rien de plus. Mais le fait de ne pas le sentir sur ma peau me pousse à me demander si les autres arrivent à lire dans mon cœur, mes incertitudes, mes espoirs, mes échecs.

Échecs ? Il n’en est pas question. Ce mot ne fait pas partie de mon vocabulaire. Je relève le menton, en refoulant tous ces sentiments. Ce qui compte, c’est de savoir ce que ferait une vraie championne.

Je maîtrise la situation.

— Tu peux toujours changer d’avis, ajoute Rose, l’air dubitative.

Elle me regarde droit dans les yeux comme si elle cherchait à sonder mon esprit. Cela me rappelle que, comme moi, elle aime avoir le dernier mot.

— Je n’en ai pas l’intention, je réponds avec un regard désapprobateur.

Becca qui était restée en retrait — sans doute pour préparer une surprise pour mes fiançailles — se précipite à mon côté.

— Je me suis souvenu de ce que Chase a dit dans une interview à propos des surprises entre amoureux, me glisse-t-elle avec un sourire encourageant.

Je la prendrais volontiers dans mes bras, si elle ne tenait pas le projecteur pour la vidéo.

— Super, intervient Rose en croisant les bras. Mais est-ce que tu fais ça parce que tu le veux vraiment, ou parce que tu confonds belle histoire avec belle vie ? 

— T’es sérieuse ? T’as sorti cette réplique d’un de tes feuilletons ? lâché-je, acerbe.

— C’est pourtant bien ce que t’as pitché à ton éditeur.

Je reste impassible. Ma sœur n’a pas besoin de savoir qu’il s’agit de mon dernier essai pour conserver le boulot de mes rêves new-yorkais, après qu’on m’a dit que mes articles semblaient de plus en plus écrits par un robot. Je me creuse les méninges pour trouver la meilleure réplique lorsque Becca chuchote :

— Il est là.

J’aperçois la silhouette de l’homme destiné à devenir mon fiancé, attendant la vague d’endorphines... Endorphines... adrénaline... C’est la même chose, non ?

— Allez, fonce !

J’agite les mains en direction des filles qui sont cachées. Becca lève un pouce en l’air et se précipite vers le pont le plus proche, afin de capturer l’instant en vidéo. Ma sœur, quant à elle, ne bouge pas d’un iota.

— Allez, Rose, bouge ! grogné-je.

— Très bien, mais...

— Dégage ! Il ne doit pas te voir.

Elle soupire, exaspérée, et se dirige finalement vers le bosquet derrière moi. Elle doit prendre des photos sous un angle en particulier pour la campagne pour les réseaux sur laquelle je bosse.

Tout est sous contrôle.

Je me concentre sur l’homme qui marche vers moi. Cheveux longs, coiffé d’un chapeau — contrairement à moi —, il porte un manteau chaud et... des gants.

Merde. Comment vais-je me débrouiller pour les lui retirer ? À moins qu’il ne les enlève après ma demande ? La bague me brûle les doigts dans ma poche. Je l’ai achetée chez mon bijoutier préféré.

Je m’emmitoufle dans mon blazer branché en m’obligeant à arrêter de trembler.

Chase pivote vers la grange en tenant ce qui ressemble à un lasso. Une pointe de panique me pique la gorge. Cela ne fait pas partie du plan. Il est censé me retrouver ici, près du pont.

— Hé, chuchoté-je.

Mais il ne m’entend pas. Je réessaie d’une voix plus forte :

— Hé !

Super, j’ai l’air d’un coach au bord du terrain maintenant. Je tente une autre fois de l’interpeller avec toute la douceur dont je suis capable, imitant Rose lorsqu’elle jouait dans ce feuilleton qui a marqué sa carrière.

— Hé...

Enfin, il me fait signe. Mais je ne le vois pas se presser pour venir me protéger de la neige ou me donner un de ces baisers hollywoodiens qui passent bien à l’écran. 

J’avance en traînant des pieds.

Je m’arrête devant lui et me force à ébaucher un sourire charmeur, attendant qu’il me le retourne. Mais il détourne le regard.

— Madison.

Il prend sa voix grave, sérieuse et suave, qui a inspiré un nombre incalculable de vidéos sur le net. Cette voix qui veut dire « Il faut qu’on parle ». Et si c’était lui qui s’apprêtait à faire sa demande ? Un élan de panique me traverse. Non, je refuse. Je n’ai rien dit à ma sœur, mais je sais qu’il a une bague magnifique ; je l’ai vue. Si je n’étais pas sûre de sa réponse positive, je n’aurais jamais organisé tout ce tralala.

C’est mon moment.

Mais alors que je me penche pour me lancer, mon talon glisse. Avec un bruit sourd, je finis à genoux. Mon visage frôle une bosse, qui ne passe pas inaperçue et que je ne connais que trop bien.

Magnifique.

Je sais déjà à quoi cela ressemble sur la vidéo que tourne Becca.

Je fixe son entrejambe en plissant les yeux, tout à coup pensive.

Pourquoi est-ce que je tente de me rappeler la dernière fois que nous avons fait l’amour ? Et pourquoi je n’y arrive pas ?

On l’a sûrement fait avant le Super Bowl.

Je tousse pour reprendre le contrôle de la situation. Un prélude comique pour le moment le plus romantique de l’histoire.

Le froid s’infiltre dans mes os, tandis qu’une autre rafale de vent du nord me gifle le visage. Ma coiffure impeccable est désormais foutue.

— Ça va ? demande-t-il en me tendant une main pour m’aider.

Je ne peux pas l’accepter. Pas maintenant.

— Chase Finn Parker, balbutié-je enfin en stabilisant ma voix trop aigüe.

Je lève les yeux vers lui. J’observe sa barbe revêche, que j’aimerais qu’il taille, ses yeux marron, qui peuvent être aussi doux qu’enflammés. Est-il devenu blême, ou la neige s’est-elle épaissie ?

— Madison, s’il te plaît, relève-toi, me presse-t-il d’une voix calme.

Il n’a jamais été du genre à perdre son sang-froid, notamment avec moi. Notre relation est paisible ; nous sommes compatibles. Logique. Cette décision est rationnelle, juste.

— Veux-tu m’épouser ? glapis-je.

Oh mon Dieu. D’où sort cette voix à la Elmo ?

— Attends, attends, je vais recommencer...

Je prends une grande inspiration en essuyant ma main sale sur mon chemisier bleu clair.

— Veux-tu m’épouser ?

Je retiens ma respiration, patientant, prête à lui sauter au cou lorsqu’il répondra oui.

Chase secoue la tête.

— Non.

Euh... pardon ?

Cela n’a pas de sens. Je passe en revue toutes les explications possibles : il n’a pas entendu ma demande ; il se paie ma poire ; il veut faire sa propre demande.

— Non, tu ne veux pas que je te refasse ma demande ?

Manifestement, mon âme de journaliste n’arrive pas à la boucler. Je doute que ce soit le bon moment pour m’assurer que j’ai bien compris.

Sans répondre à ma question, il prononce les mots que tous les amoureux de comédie romantique craignent :

— Il faut qu’on parle.

J’ai lu pas mal de choses sur la sensation du cœur qui dégringole dans les talons. Mais ce n’est pas ce que je ressens. Puisque ce n’est visiblement pas le genre de discussion à avoir en tête à tête avec sa braguette, je tente de me relever, mais dérape à nouveau.

— Chase, soufflé-je, refusant de voir la réalité en face.

Ma main agrippe sa cuisse musclée qui a gagné le titre de « La plus belle cuisse sportive » au sein de la communauté des cuisses sur Reddit — et pour laquelle j’ai voté au passage.

E! et Hollywood Reporter nous avaient surnommés le « It-couple ». Nous avions notre propre communauté sur Reddit : ChaseandMaddie. Bien que Rose m’ait demandé si j’étais certaine de ma décision, des centaines de personnes spéculaient déjà sur l’annonce imminente de nos fiançailles.

C’était censé être l’apothéose de ma vie sur les plans personnel et professionnel.

— Oh Maddie..., murmure-t-il.

Mais je n’arrive toujours pas à assembler les pièces du puzzle. Est-ce une caméra cachée ?

— Chase, je t’en prie, est-ce qu’on peut en parler ?

Ma voix ne se brise pas. Mais avant qu’il réponde, j’entends un bruit de piétinement et un « meuh » sonore, tout proche de moi. J’ai peur de tourner la tête pour découvrir une vache fixant mes yeux empaquetés de mascara.

— Bouton d’or, non !

Bouton d’or ? C’est l’une des vaches favorites de Chase. L’instant d’après, une langue râpeuse me lèche l’arrière de la tête, laissant une traînée de salive chaude dans ma coiffure soignée. Mi-abasourdie, mi-dégoûtée, un cri m’échappe. Je m’essuie frénétiquement la tête avec mes mains couvertes de boue.

— Bouton d’or ! s’écrie Chase, les yeux écarquillés. Elle a dû s’échapper. Je suis désolée, Maddie. Attends...

Il lui passe un lasso autour du cou, comme il le ferait avec un chiot, puis la guide de nouveau vers la grange. Il s’est complètement détourné de ma demande.

Scotchée et pleine de bave bovine, je ne me suis toujours pas relevée. Mes habits sales et trempés me collent à la peau, et mon cœur a explosé en mille morceaux. Je crois qu’on a touché le fond niveau humiliation.

Tout à coup, un sifflement sonore fend l’air, suivi d’une détonation. Des feux d’artifice explosent au-dessus de nous pour former un cœur géant au centre duquel est inscrit « Maddie et Chase pour la vie ! »

Oh non, Becca...

C’est sûrement la fameuse surprise.

— C’est quoi ça ? bougonne-t-il en secouant la tête, tandis