Indélébile

Par Bethany Lopez

Après avoir passé un an à faire la fête, Sam décide de se calmer et de se concentrer sur l’université. Tout se passe bien jusqu’à ce coup d’un soir où tout bascule : elle tombe enceinte et se retrouve seule. Élever un enfant tout en suivant des cours n’est pas facile, mais Sam est déterminée à rester forte pour sa fille. Elle n’a d’ailleurs plus le temps pour un mec ou pour des rancards, mais l’attirance qu’elle ressent pour Judd est trop importante pour être ignorée.

Judd n’a pas l’apparence d’un joueur typique de baseball à l’université. Sa moto et ses tatouages correspondent peut-être plus à la vie qu’il s’est créée, mais le baseball est quelque chose qu’il prend très au sérieux. Lorsqu’il rencontre Sam, il est immédiatement attiré par ses formes et par le fait qu’elle rejette ses avances. Mais quand Judd apprendra la vérité, se sentira-t-il capable d’assumer une relation avec une mère célibataire ?

Sam se laisse brûler par le feu que Judd provoque en elle, mais les besoins de son enfant passent avant tout le reste. Peuvent-ils, à des stades si différents de leur vie, trouver un moyen de construire une vie ensemble ?

• Langue: Français
• Éditeur: BadPress
• Date de sortie: 28 janv. 2021
• ISBN: 9781071586181

Bethany Lopez

Bethany Lopez is a USA Today Bestselling author of more than thirty books and has been published since 2011. She's a lover of all things romance, which she incorporates into the books she writes, no matter the genre.When she isn't reading or writing, she loves spending time with family and traveling whenever possible.Bethany can usually be found with a cup of coffee or glass of wine at hand, and will never turn down a cupcake!Sign up for her newsletter and get a free eBook! https://landing.mailerlite.com/webforms/landing/r7w3w5

Aperçu du livre

Indélébile : Physiquement impossible à effacer, à nettoyer ou à modifier. Comme l’amour d’une mère ou un tatouage.

Table des matières

Chapitre un – Samantha

Chapitre deux – Judd

Chapitre trois - Samantha

Chapitre quatre – Judd

Chapitre cinq – Samantha

Chapitre six – Judd

Chapitre sept – Samantha

Chapitre huit – Judd

Chapitre neuf – Samantha

Chapitre dix – Judd

Chapitre onze – Samantha

Chapitre douze – Judd

Chapitre treize – Samantha

Chapitre quatorze – Judd

Chapitre quinze – Samantha

Chapitre seize – Judd

Chapitre dix-sept – Samantha

Chapitre dix-huit – Judd

Chapitre dix-neuf – Samantha

Chapitre vingt – Judd

Chapitre vingt-et-un – Samantha

Chapitre vingt-deux – Judd

Chapitre vingt-trois – Samantha

Chapitre vingt-quatre – Judd

Chapitre vingt-cinq – Samantha

Chapitre vingt-six – Judd

Chapitre vingt-sept – Samantha

Chapitre vingt-huit – Judd

Chapitre vingt-neuf – Samantha

Chapitre trente – Judd

Chapitre trente-et-un – Sam

Chapitre trente-deux – Judd

Chapitre trente-trois – Sam

Sept Mois Plus Tard ...

Chapitre trente-quatre – Judd

Chapitre un – Samantha

J’ai vingt-deux ans, je porte du quarante-quatre et je suis une mère célibataire. Tout cela ne fait pas de moi la fille la plus populaire du campus.

Je vis dans un logement familial. Ça ne coûte pas cher, il y a une machine à laver et un séchoir, et cela me permet de jongler entre les cours à temps plein et l’éducation de ma fille de deux ans.

Elle s’appelle Karrie et c’est la plus intelligente, la plus douce et la plus drôle petite fille que j’ai rencontrée dans ma vie. Je n’aurais jamais cru que je tomberais enceinte à dix-neuf ans, que l’on m’abandonnerait et que j’allais devoir l’élever seule. Il faut croire que la vie n’est qu’un tissu d’imprévus.

Au moins, je peux dire que cela m’a fait de l’expérience.

Lorsque je suis partie pour l’université, je suis devenue ce genre de fille que tout le monde connaît bien : loin de la maison pour la première fois, je ne pensais qu’à m’éclater. Et cela a été le cas, la première année. Je n’allais pas beaucoup en cours et j’allais à beaucoup trop de soirées. Alors vous allez penser que c’est à ce moment-là que je suis tombée enceinte...

Eh bien, non.

En deuxième année, je me suis calmée. Après plusieurs sermons de la part de mes parents et l’arrivée de mon bulletin de notes, j’ai compris que j’avais commis des erreurs. Alors j’ai commencé à aller en cours. J’ai arrêté de sortir tous les jours, je ne voyais plus mes amis que le week-end.

Tout se passait bien, jusqu’à cette soirée où j’ai rencontré un beau gosse dans une soirée de fraternité et nous avons baisé.

C’était tout.

Ce n’était pas une grande histoire d’amour, pas une relation à l’eau de rose.

Juste un coup d’un soir.

Quand j’ai découvert que j’étais enceinte, j’ai perdu tous mes moyens, j’ai complètement paniqué.

Je l’ai découvert six semaines après cette soirée qui a changé ma vie. Je me sentais nauséeuse et j’étais très fatiguée. Ce n’est que quand je me suis sentie étourdie dans la douche que j’ai décidé d’aller voir un médecin pour savoir ce qui n’allait pas.

Je n’étais pas prête à entendre ce diagnostic.

Plusieurs émotions m’ont traversée ce jour-là : l’incompréhension, la colère, la tristesse et enfin la peur.

J’avais peur d’en parler à mes parents et de ce que ça signifiait pour mon avenir. Mais la première chose que j’ai voulu faire, c’était partager ma peur avec la seule personne qui allait sans doute se sentir concernée. Je me suis rendue à la fraternité et j’ai expliqué à mon coup d’un soir qu’il allait devenir papa.

Il a rigolé et m’a dit que je faisais erreur, qu’il n’avait pas l’intention de devenir le père de qui que ce soit.

Je m’attendais à ce qu’il ne comprenne pas et peut-être à ce qu’il s’énerve, mais je ne m’attendais certainement pas à cela. Il m’a dit que peu importait la décision que je prendrais, il ne voulait en rien être impliqué dans la vie du bébé. Il m’a même demandé de ne pas inscrire son nom sur le certificat de naissance.

J’ai fini par le dire à mes parents et étonnamment, ils m’ont soutenu.

―  Ne t’inquiète pas Sam, me disait ma mère tout en me prenant dans ses bras. Rien n’arrive par hasard. Ton père et moi sommes là pour toi et pour notre petit fils ou petite fille. Tu n’es pas seule.

Ma mère m’a accompagnée à tous les rendez-vous médicaux et m’a aidée à m’inscrire sur une liste pour emménager dans un HLM. Quand Karrie est née, notre petit foyer était prêt à l’accueillir.

Je pensais que j’étais prête et que je savais à quoi m’attendre.

Je me trompais.

Ces deux dernières années ont été les plus éprouvantes de ma vie. Elles m’ont énormément appris et je suis devenue une bien meilleure personne et ainsi qu’une bonne maman. Mais je suis fatiguée... et je me sens seule.

Les amis avec qui je sortais vivent une vie de célibataire. Je me suis fait de nouveaux amis ici, mais on a tous des enfants et ils sont devenus notre priorité.

Une fois par mois, plus ou moins, ma maman prend Karrie tout le week-end pour que je puisse avoir un peu de temps pour moi. Généralement, je nettoie la maison et je profite du calme pour travailler sur mes cours, mais il m’arrive aussi de sortir.

Par contre, j’ai bien compris la leçon. Je n’ai plus couché avec un gars depuis que j’ai appris que j’étais enceinte de Karrie. Non seulement je n’ai pas perdu tout le poids que j’ai pris lors de ma grossesse, mais en plus, la peur de retomber enceinte est mon meilleur moyen de contraception.

Je ne dis pas que je ne verrai plus personne parce que j’ai eu quelques rancards, mais je ne vois jamais le même gars plus de deux fois et je n’en ai jamais présenté aucun à Karrie. Il est hors de question que je fasse entrer un type venu de nulle part dans sa vie.

Un jour peut-être, je recoucherai avec quelqu’un, parce que j’adore ces sensations lors du premier baiser et des préliminaires, ce que ma main ne pourra jamais remplacer. Malheureusement, je suis devenue vraiment douée pour me faire du bien.

Cependant, le toucher d’un homme me manque. Mais bon, j’ai déjà trouvé mon point G.

***

Ce week-end, Karrichérie était justement avec ma mère. Alors, j’ai nettoyé la maison comme je pouvais, j’ai rattrapé mon retard dans mes cours, donc je n’avais plus aucune excuse pour ne pas sortir avec mon amie, James. Ses parents voulaient avoir un garçon, ce qui explique son prénom, mais finalement, il lui va parfaitement.

J’ai rencontré James à mon cours d’exploration religieuse au semestre dernier. Nous nous sommes assises l’une à côté de l’autre le premier jour et depuis lors, on se voit de temps en temps. C’est difficile de créer des liens avec elle. Elle n’aime pas planifier les choses ou avoir des attaches. Elle est littéralement à l’opposé de moi, et c’est certainement la raison pour laquelle j’adore passer du temps en sa compagnie. Elle fait ressortir une partie différente de ma personnalité. Quand on est ensemble, je me sens libérée de mes responsabilités et ça fait du bien.

Lorsque j’enfilai mon jeans slim et ma blouse courte, je souris en voyant la manière dont mes atouts étaient mis en valeur. Je ne remplissais sans doute pas mes pantalons aussi bien quand je faisais du trente-quatre, mais j’aimais assez bien mes fesses et ma poitrine depuis que j’avais eu un enfant. Ça devait être un des seuls avantages.

Une fois que mes yeux furent parfaitement maquillés et que mes cheveux étaient lisses à tel point qu’ils ne pourraient pas être plus lisses, j’attrapai les clés de ma vieille Ford Tempo et je me dirigeai vers la porte pour retrouver James.

Chapitre deux – Judd

La première chose que j’ai remarquée, c’était son cul.

Le bar était déjà assez bondé, sachant qu’il n’était pas encore vingt-deux heures. J’étais arrivé plus tôt pour manger un morceau avant de retrouver mes potes et jouer une partie de billard. J’étais sur le point de passer commande au bar quand je l’ai vue se pencher pour ramasser un truc qu’elle avait fait tomber. Elle n’avait pas plié les genoux, elle s’était simplement penchée pour m’offrir une excellente vue et faire grimper ma libido en moins de deux.

Putain, mon jeans était beaucoup trop serré.

J’ai continué à la mater alors qu’elle se relevait, pour voir si son visage était aussi attirant que le reste. J’ai toujours préféré les filles bien roulées.

Les femmes trop minces avec les os des hanches qui ressortent, ça m’a toujours gonflé. Si j’avais autant envie de me cogner à quelque chose, je prendrais mon VTT et j’irais faire quelques tours de piste. 

Ses cheveux étaient longs et lisses. Je voyais bien qu’ils étaient foncés, mais je n’en distinguais pas exactement la couleur à cause des lumières du bar. Bref, ça n’avait pas vraiment d’importance.

Elle se tourna pour poser son sac sur le dos de sa chaise avant de s’asseoir et j’en vis assez de son visage pour savoir qu’elle était belle et le serait même à la lueur du petit matin.

J’ai remarqué qu’elle était assise avec James avant de me retourner et de commander un hamburger et une bière au barman.

Je connaissais James depuis longtemps. On avait grandi dans le même quartier. Les voisins se posaient toujours des questions à cause de ses innombrables conquêtes qui étaient aussi bien des filles que des garçons. Et moi, ils essayaient de comprendre pourquoi les flics se pointaient tard le soir. Je crois que c’est pour ça qu’on était destinés à devenir amis, enfin si on peut nous considérer comme tels. James prenait bien soin de ne pas créer de liens avec qui que ce soit et c’est toujours le cas.

Je me suis dit que j’allais d’abord déguster mon burger et leur laisser le temps de boire quelques verres avant d’aller questionner James pour savoir à qui appartenait ce cul. À moins que quelque chose ne me fasse changer d’avis d’ici là, mais je n’aimais pas trop me mettre la pression.

J’avais avalé mon burger et bu deux bières au moment où je me dirigeais vers le fond du bar pour insérer quelques pièces dans la table de billard et sécuriser ma place. La foule était composée de motards et d’étudiants. C’est ce qui se passe quand on vit dans une ville où il y a une université. Plusieurs étudiants ont tout de suite compris que ce bar n’était pas l’endroit idéal pour sortir, mais ceux qui étaient restés étaient devenus des habitués.

C’était une soirée tranquille, avec les tables de billard, le jukebox qui passait de super morceaux rock des années soixante-dix et une jolie serveuse. Qu’est-ce qu’un gars pourrait demander de plus ?

J’ai remarqué que James était assise toute seule à la table, en train d’avaler un shot de Dieu sait quoi, alors j’ai pensé que la fille au beau cul devait être allée aux toilettes ou un truc du genre. Je me suis dirigé vers James et j’ai tiré sur une chaise à côté.

―  Quoi d’neuf ? lui demandai-je en m’asseyant.

―  Toujours la même, me répondit-elle avec un sourire suffisant. Et toi, Judd ? Ça fait un moment que je ne t’ai pas vu.

―  Je traîne par-ci, par-là, lui dis-je tout en baissant les yeux sur son bras alors qu’elle jouait avec son verre vide. Sans réfléchir, je tendis le bras et laissai courir un doigt sur l’endroit qui avait attiré mon attention. Tu as un nouveau tatou ?

―  Ouais, dit-elle en fixant mon doigt, puis en relevant la tête vers moi.

―  Désolé, dis-je en levant ma main en l’air comme si je me rendais. Je lui souris. C’est l’habitude, ajoutai-je.

―  T’es de sortie ce soir ? me demanda-t-elle.

―  Ouais, je vois quelques potes pour jouer un billard. Et toi ? C’est ta nouvelle meuf ?

―  Qui, Sam ? demanda-t-elle en pointant du doigt la chaise où elle était assise. Nan, mec. On traîne juste ensemble. Elle est hétéro. Pourquoi est-ce que ça t’intéresse ?

―  C’était juste par curiosité, je lui dis en souriant. Elle me regardait dans les yeux et savait très bien ce que je voulais dire par là et je souris davantage. Ça te pose problème ?

―  Non. Elle n’a personne, me dit-elle tout en faisant signe à la serveuse de lui apporter un autre verre. Mais fais attention, elle n’est pas vraiment le genre de fille que tu as l’habitude de fréquenter.

―  C’est-à-dire ? demandai-je, curieux.

―  Disons qu’elle ne soulagera pas tes besoins.

Mon sourire s’effaça directement. James me connaissait trop bien, après tout, on avait presque été fabriqués dans le même moule, mais on n’avait jamais rien tenté ensemble. Ce n’était pas qu’elle n’était pas jolie au contraire, je n’avais rien contre les tatouages, les piercings et les cheveux bleus, mais on s’était mis d’accord assez rapidement sur le fait que notre pseudo relation ne tiendrait le coup que si elle restait platonique. Je ne voudrais pas paraître prétentieux ni rien, mais quand j’avais envie de coucher avec une femme, je n’avais pas beaucoup de mal à obtenir ce que je voulais. J’avais un taux de réussite qui s’élevait à cent pour cent et j’avais assez de confiance en moi pour le croire quand j’ai répondu :

―  Challenge accepté.

James me sourit en retour tout en acceptant le verre que lui tendit la serveuse.