Croire en l’amour

Quand Tom m’a quittée, le monde s’est écroulé autour de moi. Tout ce qui avait fait ma vie pendant nos quinze années de mariage a été englouti par un tsunami qui m’a littéralement dévastée.

Comment aurais-je pu me douter qu’un matin je m’éveillerais seule dans ce lit où nous avions tant de fois fait l’amour ?

Il m’a fallu du temps pour comprendre que cet homme que je pensais connaître aussi bien que moi-même était un parfait étranger. Pire encore… un ennemi.

Je n’ai pas l’impression d’avoir été aveugle, je pense qu’il a su très habilement se faire passer pour ce qu’il n’était pas: le mari parfait, le gendre idéal, le père exemplaire.

Quinze ans de mensonges!

La veille, nous avions encore des projets. Nous pensions vendre la maison et partir nous installer dans le Sud. Au matin, il n’était plus là. Je n’y ai pas cru. Je me disais que j’étais en train de faire un long cauchemar, que j’allais m’éveiller dans ses bras, amoureuse que j’étais, comme au tout premier jour. Il a bien fallu que j’admette que ce cauchemar était la réalité. Je me retrouvais seule avec notre petite Cloé qui venait de fêter ses 10 ans. Je n’avais pas de travail, j’étais mère au foyer. Un rôle que j’adorais car il me permettait d’être toujours disponible pour les deux amours de ma vie. Mon mari et ma fille.

Je me suis donc retrouvée complètement démunie, dans tous les sens du terme. Je suis passée par tous les états, j’ai tout imaginé et surtout le pire. On ne pouvait pas disparaître comme ça, sans laisser de traces. Il lui était sûrement arrivé quelque chose en allant acheter les croissants. C’était un dimanche, et ce jour-là il allait souvent très tôt à la boulangerie. Mais la boulangère ne l’avait pas vu. Personne ne l’avait vu. Sauf notre voisine.

Elle l’avait aperçu en train de mettre un sac de sport rouge dans le coffre de sa voiture alors qu’elle ouvrait ses volets. Elle n’était pas restée à regarder ce qu’il