SE FAIRE DES AMIS APRÈS 30 ANS
Parler aux inconnues du boulot
« J’ai rencontré Candice dans mon espace de coworking. Elle préparait un thé à la menthe, je voulais aussi de l’eau chaude, et une maladresse en entraînant une autre, elle m’a renversé sa tasse dessus. Ça m’a brûlée, mais ça m’a aussi fait rire et on a entamé la conversation. Puis on a échangé nos numbers, et maintenant on se textote tous les jours. » Carine, 32 ans
Ça fait trois ans qu’on a 29 ans, mais on le sait déjà: passé la trentaine, on a quand même de moins en moins l’occasion d’aller à la récré pour dire: « S’il te plaît, tu veux être mon ami? »
Sauf que, quand on y réfléchit, le lieu de travail, c’est quasiment aussi bien que la classe de CM2 de Mme Roubillard pour rencontrer des inconnus. On s’assoit à côté de quelqu’un qui a l’air cool, on lui fait un petit clin d’œil badass quand le chef répète encore et toujours « Donnemoi ton feedback sur son feedback », et on peut même se tenir la porte des toilettes. Quoi de mieux pour engager la conversation que des rapports prolongés et moyennement désirés avec autrui autour d’un PowerPoint?
Le challenge: Dépasser le stade des simples « relations professionnelles ». On s’inspire de Candice, et quand on croise le chemin d’un coworker qu’on sent bien, on lui renverse son thé dessus. Ce qu’on veut dire par là, c’est qu’on sort de nos sentiers battus et des questions rebattues. À quoi bon s’assoupir en écoutant comment s’est passé leur « wikainD », alors qu’on peut les inviter chez nous pour une tequila party? Qu’ils voient comment on mange, notre playlist de l’été ou les BD dans nos toilettes. Bref, on s’incarne. On devient plus qu’un e-mail qui finit par le même @travail.com à leurs yeux.
Ne pas critiquer
« J’ai fait la connaissance de Sarah au festival We Love Green avec ma bande de potes très écolos. Quand elle
