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Jeux d'amour: Jeux de vengeance
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Livre électronique259 pages3 heures

Jeux d'amour: Jeux de vengeance

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À propos de ce livre électronique

Tous mes rêves sont enfin devenus réalité. Le riche, charmant et soi-disant inaccessible Peter Burgett est à présent mon petit ami. Il m’emmène à des évènements caritatifs et dans des restaurants chics. Tout ce que je pensais vouloir.

Néanmoins, je réalise maintenant que notre relation est basée sur un mensonge…

J’ai passé tellement de temps à essayer d’être quelqu’un d’autre, quelqu’un qu’il aime, que je me suis perdue en cours de route. Pire encore, je n’ai plus personne à qui me confier maintenant que mon meilleur ami Caleb a une copine qui semble déterminée à nous tenir éloignés l’un de l’autre.

Ma vie a plongé dans une spirale que je ne contrôle pas. Je suis totalement déboussolée. Je sais seulement que Caleb Ryan me manque. Il me manque tellement que j’ai mal au cœur quand je pense à lui.

Je voulais me venger de lui pour ce qu’il m’a fait il y a longtemps. J’ai fait l’erreur de me rapprocher de lui pour atteindre un but dont j’ignorais les conséquences. À présent, des sentiments, qui devraient être enfouis pour toujours, refont surface. Est-il trop tard pour faire demi-tour ?

Deuxième livre de la série en deux parties Jeux de vengeance. Une comédie romantique torride entre une fille pas banale, un coach sportif balèze et un milliardaire sexy. Fin « heureux pour toujours » garantie !

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie12 avr. 2020
ISBN9781071539187
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    Aperçu du livre

    Jeux d'amour - Sky Corgan

    CHAPITRE UN

    WILLOW

    Je n’arrive pas à croire que c’est pour de vrai. Je sors, contre tout attente, avec l’homme de mes rêves.

    Les chances n’étaient vraiment pas de mon côté. Je savais depuis le début que je n’étais pas son genre. Peter Burgett fréquente probablement des filles à l’allure de top-models. Il est même certainement sorti avec de vrais top-models. Nul doute que son compte en banque l’autorise à faire partie de leur cercle. L’argent. La carrière. Le style. Cet homme a tout.

    Moi, je ne viens de rien. La petite grosse de la famille pauvre avec la pire des réputations.

    Je suis venue ici pour échapper à tout ça. Je me suis débarrassée des kilos qui maintenaient mon amour-propre au ras du sol. J’ai fui ma famille pour ne plus être associée à la saleté et la démence. Je suis venue ici pour tout recommencer. Pour changer ma vie.

    À la seconde où j’ai réalisé que j’avais, sans le savoir, emménagé en face de mon ennemi du lycée, j’ai cru que tout était fini. Mais je me suis servie de la culpabilité de Caleb pour me rapprocher de Peter. Et voilà où nous en sommes aujourd’hui.

    Peter vient de partir de chez moi, conscient que j’ai besoin de repos pour me remettre de mon énorme gueule de bois. Toutefois, je ne suis pas encore retournée me coucher. Je suis toujours plantée dans ma cuisine à fixer les sacs de fast-food gras qu’il m’a apportés, sans trop savoir comment je vis la situation.

    J’étais transportée de joie quand il m’a proposé d’entamer une relation exclusive, ce que, apparemment, Peter Burgett ne fait pas. C’est un coureur, d’après Caleb. Est-ce que je fais bien de placer mon cœur entre ses mains ?

    McDonald’s. Brioche Dorée. Sushi shop. Domino’s.

    Ces sacs sont la preuve que Peter ne sait rien de moi. Je ne peux rien manger de tout ça. Je ne suis pas censée manger ça.

    Je n’ai pas mangé de fast-food depuis un bail car c’est la raison pour laquelle j’ai pris autant de poids par le passé. Ma mère détestait cuisiner. Il était bien souvent plus facile pour mon père de passer prendre quelque chose à emporter après avoir travaillé seize heures d’affilée.

    En regardant les sacs, je me remémore toutes les soirées passées sur le canapé du salon entre mes deux sœurs, à dévorer nos délicieuses frites McDo. À nous goinfrer distraitement devant un programme télé sans intérêt, détritus et saleté tout autour de nous. Quand nous avions fini, nous allions tout jeter dans la poubelle de la cuisine qui était, en général, pleine. Les sacs vides et les contenants finissaient sur le plan de travail avec ceux du reste de la semaine, ajoutant au désordre ambiant.

    Ce n’est pas comme si nous n’avions pas un ramassage des ordures. Mes sœurs et moi étions censées sortir les poubelles à tour de rôle. Mais la paresse engendre la paresse, tout comme le manque de supervision parentale. Elles esquivaient leur tour et aucun de mes parents ne disait quoi que ce soit. Quand arrivait le mien, les déchets formaient une pile tellement énorme que je devais faire plusieurs voyages pour tout sortir. J’ai fini par tout envoyer balader. Me plaindre ne les poussait pas plus à faire leur part. Pas plus que de dire à mes parents de les réprimander. L’équité était un mot inconnu chez nous. Et, au bout du compte, j’en ai conclu qu’à défaut de pouvoir les battre, je pouvais les rejoindre.

    Avec du recul, nous sommes tous responsables de ces horribles conditions de vie. Je n’étais pas moins coupable que les autres, sauf ma mère. Nous étions tous moins coupables qu’elle. C’était une accumulatrice de haut niveau. Elle ramenait constamment des choses chez nous mais refusait de s’en débarrasser. À chaque fois que mon père recevait sa paye, elle nous emmenait dans des brocantes ou friperies mais pas pour acheter des vêtements ou quoi que ce soit dont nous avions besoin. Elle achetait au hasard de la camelote que nous n’utilisions jamais. Comme un cuiseur à œufs pour le micro-ondes. Ou des carillons à vent cassés qu’elle prétendait, avec insistance, pouvoir réparer. Elle achetait, pourvu que le prix soit bas. Et tout finissait dans la pile de merdes de la maison, faisant partie du paysage et de la crasse collective. Une décharge à ordures et à trucs oubliés.

    Étrange comme un sac de fast-food peut faire ressortir tout ça. Tous ces souvenirs. 

    À l’heure actuelle, je tente de rester à bonne distance des fast-foods à moins d’être suffisamment déprimée pour m’en foutre complétement. Un peu comme quand j’ai mangé de la pizza avec Caleb l’autre jour après avoir appris que Peter ne s’intéressait pas à moi.

    Ce qui est faux. Il s’intéresse suffisamment à moi pour me proposer de devenir sa petite amie. Ce qui veut dire que... est-ce que Caleb aurait menti en me rapportant les propos de Peter ?

    J’entends frapper à la porte de mon appartement. Cette fois, je sais que c’est Caleb qui revient du magasin avec une boisson énergisante. Ça fait suffisamment longtemps.

    Je lui ouvre la porte et il me dépasse, un sac à la main, pour le déposer sur le plan de travail avant de marquer une pause, l’air surpris, devant la myriade de logos fast-food.

    Il désigne du doigt les sacs.

    — Ça fait combien de temps que c’est là ?

    Je croise les bras sur ma poitrine, en essayant de ne pas le fusiller du regard.

    — Est-ce que tu m’as menti à propos de Peter ?

    Sa tête a un mouvement de recul.

    — Comment ça ?

    — Quand il t’a dit qu’il ne ressentait rien pour moi.

    Caleb lève un sourcil.

    — Pourquoi est-ce que je t’aurais menti ?

    — Je ne sais pas. À toi de me le dire.

    Je m’appuie sur le plan de travail en le fixant avec impatience. Il va sûrement comprendre où je veux en venir et tout m’avouer.

    — Pourquoi est-ce que tu m’agresses tout à coup ? Je viens d’aller t’acheter ta solution de réhydratation.

    Le sac se met à bruisser sous ses mains.

    — Et une eau gazeuse avec électrolytes, au cas où tu n’aimes pas la solution de réhydratation. Et une autre, qui serait bonne pour les gueules de bois, que je n’ai pas encore testée.

    La colère en moi faiblit. Pourquoi me mentirait-il... à moins qu’il en ait eu ras le bol de m’entendre parler de mon obsession pour Peter ? Peut-être qu’il voulait simplement que cela s’arrête.

    — Est-ce que Peter a vraiment dit qu’il ne ressentait rien pour moi ?

    Je lui donne une dernière chance d’avouer. Caleb se redresse et prend une attitude défensive.

    — Oui, c’est vraiment ce qu’il a dit. Pourquoi ? Il s’est passé quelque chose hier soir ?

    — Il s’est passé beaucoup de choses hier soir. Il ne t’a rien dit ?

    — Il m’a juste dit que tout allait bien entre vous maintenant.

    — Plus que bien.

    Je relève la tête fièrement.

    — Plus que bien ? répète-t-il.

    — Nous sommes en couple à présent.

    Les yeux de Caleb s’écarquillent et sa bouche s’ouvre.

    — En couple.

    Même en essayant, je ne pourrais pas me sentir plus fière qu’en voyant le choc s’inscrire sur son visage.

    — Oui. Il est passé me déposer de quoi manger et me proposer de sortir avec lui.

    — Te proposer de sortir avec lui un soir ?

    Le scepticisme est bien présent dans sa voix et me fait froncer les sourcils.

    — Non imbécile. Il m’a demandé d’être sa petite amie.

    — Petite amie ?

    Il cligne des yeux quelques fois en fixant derrière moi comme s’il n’avait jamais entendu ce mot auparavant et qu’il tentait d’en deviner le sens.

    — Est-ce si incroyable ?

    Je lui secoue l’épaule pour le ramener sur terre.

    — Je... ne sais pas, hésite-t-il. Depuis que je connais Peter, il n’a jamais eu de petite amie.

    — Eh bien, maintenant il en a une, dis-je, exaspérée. Contente-toi d’être heureux pour moi, ok ?

    Caleb secoue la tête comme pour arrêter son cheminement de pensées et reporte son attention sur moi.

    — Je suis heureux pour toi. Mais je suis aussi perdu.

    — Perdu à cause de ce qu’il t’a dit ?

    — Oui, à cause de ça. Et des nombreuses choses qu’il m’a dites. Ça n’a pas de sens.

    — C’est pourtant la situation telle qu’elle est alors il va bien falloir t’y faire, dis-je en souriant.

    — Je vais te laisser te reposer.

    Il se dirige soudainement vers la sortie.

    — D’accord.

    Je le suis jusqu’à la porte pour le raccompagner. La façon dont la conversation s’est terminée me laisse une drôle de sensation.

    Il disparait sans un mot et je retourne à la cuisine pour examiner mes cadeaux. Quatre sacs de nourriture fast-food et trois boissons.

    C’est agréable qu’on s’occupe de moi. D’avoir un petit ami merveilleux et un meilleur ami génial qui s’assurent que je ne manque de rien.

    Beurk. Est-ce que je viens de dire que Caleb était mon meilleur ami ?

    J’imagine que oui. Que je veuille ou non l’admettre, il est le seul ami que j’ai ici, à San Antonio. Et je ne peux pas nier plus longtemps que nous sommes amis. Par conséquent, s’il est mon seul ami, j’en déduis qu’il est aussi mon meilleur ami.

    CHAPITRE DEUX

    CALEB

    ––––––––

    Ça ne colle pas.

    D’abord, Peter dit qu’il ne sort avec personne de son boulot. Puis, il dit qu’il ne ressent rien pour Willow. Je ne comprends pas qu’il ait pu retourner sa veste si soudainement.

    Elle a dû mal comprendre ou interprété ce qu’il a dit. Mais alors que faisaient tous ces sacs de fast-food chez elle ? Elle ne m’aurait pas menti à ce sujet. Peter a bien dû lui rendre visite. Mais pourquoi ? Pourquoi louperait-il une journée de travail pour lui rendre visite s’il ne se souciait pas d’elle ?

    Je dois aller au fond des choses pour qu’elle ne finisse pas blessée encore une fois. Je dois connaître les véritables motivations de Peter. Ou ce qu’il a vraiment voulu dire. Ou simplement ce qu’il se passe, bordel, parce que je ne pige plus rien.

    J’envoie un sms à Peter pour lui proposer un verre après le boulot. Puis, je passe ma journée à me demander ce qu’il y a pu se passer pour qu’il change d’avis. Il a été très vague en me disant que tout allait bien.

    On se donne rendez-vous dans un petit restaurant qui ne paye pas de mine près de son boulot. À mon arrivée, Peter est déjà au bar en train de siroter un verre. Je tire un tabouret à côté de lui et commande tout de suite un whisky coca avant de lâcher la question dont la réponse m’a taraudé toute la journée.  

    — Donc, toi et Willow ?

    Peter sourit, ses yeux atterrissent sur son verre.

    — Elle te l’a déjà dit ?

    — C’est vrai alors ?

    Je lève un sourcil, toujours sceptique.

    — Ouais. C’est vrai.

    — Donc vous êtes en couple ?

    Dire ce mot, en parlant de lui et de... n’importe qui, me parait irréel.

    Il pouffe de rire avant de sauter de son tabouret et me coincer la tête dans le creux de son bras.

    — C’est si dur à croire, crétin ?

    Je lutte une minute, gonflé par son comportement de maternelle, même si je sais que ça présage sa bonne humeur.

    Quand il me lâche enfin, je lisse mes cheveux et ma chemise avant de reprendre possession de mon siège.

    — C’est à cause de tout ce que tu m’as dit, dis-je avec fermeté. Tu m’as fait passer pour un menteur.

    — Oh ?

    Il fait l’innocent ce qui me gave encore plus.

    — Tu ne m’as pas dit ne pas sortir avec des personnes de ton boulot ? Ou ne rien ressentir pour Willow ?

    — Oh, ça.

    Il agit comme s’il avait complétement oublié m’avoir dit tout ça.

    — Ouais, ça.

    Je le regarde, soupçonneux.

    — Disons que j’ai réalisé qu’elle me plaisait.

    Il prend son verre, les yeux perdus au loin et un sourire aux lèvres.

    Et c’est là que je comprends. Je connais ce regard mais je ne l’avais encore jamais vu chez Peter. Il ne ment pas. Willow lui plait vraiment.

    Je m’attends à être soulagé mais j’ai une drôle de sensation dans la poitrine. Comme si mes muscles étaient trop contractés. Je n’arrive pas à me convaincre que tout finira bien.

    Je connais bien Peter. Il est déjà sorti avec des filles. Pas suffisamment longtemps ni assez sérieusement pour les cataloguer de petite amie, mais il en a gardé certaines quelques semaines. Ces filles finissaient toujours le cœur brisé quand il s’est lassé d’elles. Comment être sûr que la même chose n’arrivera pas cette fois ?

    —  Donc, tu vas vraiment le faire ? insisté-je.

    — Oui.

    Il lève les yeux vers moi.

    —  Pourquoi ? Tu n’approuves pas ?

    —  Je suis juste inquiet qu’elle finisse blessée, dis-je en marmonnant.

    — Et si c’est moi qui finis blessé ?

    Ses yeux brillent.

    — Tu n’es pas inquiet pour moi ?

    — Il faudrait que tu aies un cœur pour ça.

    Je lui lance un sourire narquois avant de boire mon verre.

    — Espèce d’enfoiré.

    Il tape mon épaule avec le dos de sa main.

    — Tu dois savoir de quoi tu parles, dis-je en hochant la tête dans sa direction.

    — Réaction de gamin.

    Il secoue la tête avant d’avaler d’une traite son verre puis de siffler quand l’alcool lui brûle la gorge.

    — Mais, sérieusement, qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ? C’est assez rare de passer de « je ne ressens rien » pour quelqu’un à vouloir entamer une relation exclusive avec cette même personne. Surtout venant de toi ?

    — Surtout venant de moi ? souffle-t-il avec une pointe d’exaspération. Je devrais...

    Peter lève le bras comme s’il allait me frapper à nouveau. Lorsque je me protège, sa main retombe et il lance un juron à mon intention entre ses dents. Le sourire qu’il arbore n’a toujours pas quitté ses lèvres.

    — Je crois que le vent a tourné quand nous avons parlé hier soir.

    — Ah, oui. Ça. La fameuse discussion qu’aucun de vous deux ne m’a encore racontée. Il s’est passé quoi exactement ?

    — Si je te le disais, tu ne me croirais pas.

    Il rit à ce souvenir secret.

    —  Vas-y raconte.

    Il fait tourner le verre dans sa main.

    —  Elle s’est en quelque sorte défoulée sur moi quand je suis arrivé. Comment se donner en spectacle...

    —  Je ne peux pas dire que je sois surpris, avoué-je en pensant au tempérament de Willow.

    —  Elle m’a frappé.

    Il lève les yeux pour voir ma réaction.

    —  Elle t’a frappé ?

    —  Pas qu’une fois.

    —  Tu veux dire qu’elle t’a mis un pain ? dis-je en faisant le geste avec mon poing.

    —  Plutôt une baffe.

    Il hoche plusieurs fois la tête.

    —  Elle devait être sacrément remontée.

    Mes yeux s’écarquillent sous le coup de la surprise.

    —  Oh, pas qu’un peu, dit-il en riant avant de reprendre son sérieux. Mais elle a dit un tas de choses qui m’ont vraiment fait réfléchir. Des choses qui m’ont ému. Et même après l’avoir déposée, je n’arrêtais pas de penser à elle. Merde, je n’ai quasiment pas dormi de la nuit tellement je pensais à elle.

    —  C’est une drôle de fille. Intelligente, attentionnée, sportive.

    Au fond de moi, le mot « sportive » me fait pouffer de rire. Si seulement il savait ce que j’ai enduré pour qu’elle en arrive là. On peut presque dire que je lui ai créé de toute pièce sa petite amie.

    —  Donc, tu lui as proposé de sortir avec toi, dis-je.

    —  Ouais. Je me suis dit que j’allais voir que ça donne d’être en couple.

    Il prend une grande inspiration.

    — J’ai toujours pensé que je préférais rester célibataire toute ma vie mais j’ai doucement réalisé que rencontrer quelqu’un de bon avec qui tu te sens compatible est une chose rare. J’aime passer du temps avec Willow. Et pas de la façon frivole dont j’aime passer du temps avec les filles en général. Willow me fait rire. Elle me fait sourire. Elle me rend heureux.

    Je sens à sa voix qu’il est sincère. Il parle avec son cœur. Et je ne peux plus nier que cette fois pourrait bien être différente.

    — Eh bien, je suis content pour vous deux.

    Je finis le reste de mon verre en tentant d’analyser ce que je ressens vraiment.

    Je mentirais si je disais que je n’étais pas légèrement jaloux. Qui plus est, je n’ai pas hâte de devoir entendre les détails de leur relation naissante. Peter est plutôt du genre discret mais Willow ne manquera pas de raconter ce qu’ils font ensemble avec son enthousiasme habituel. Et forcément, c’est à moi qu’elle se confiera.

    ***

    — Il faut qu’on retourne faire les magasins.

    Voilà la première chose que Willow me dit après avoir frappé à ma porte le lendemain.

    — Quoi ?

    Je me gratte le derrière de la tête.

    Elle déboule chez moi, dépassant Max en manquant de le bousculer pour se planter dans mon salon.

    — Maintenant que je sors avec Peter, je dois m’habiller convenablement pour lui.

    — Convenablement pour lui ?

    Ça veut dire quoi ?

    — Oui, dit-elle en hochant la tête. Je ne me fais toujours pas confiance pour choisir le genre de vêtements qu’il aime. Je t’embarque avec moi.

    — On ne va pas faire ça à chaque fois, hein ?

    Ma voix est marquée par l’agacement.

    Willow prend un air légèrement boudeur.

    — Je t’en prie, Caleb. Je te promets que c’est la dernière fois. Je veux juste être parfaite pour lui.

    — Je pense qu’il t’aime comme tu es. Autrement, il ne sortirait pas avec toi.

    Je change de position.

    Elle joint les mains, m’implorant silencieusement. Je ne peux que lever les

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