Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

La dame des brumes: Un roman envoûtant
La dame des brumes: Un roman envoûtant
La dame des brumes: Un roman envoûtant
Livre électronique147 pages2 heures

La dame des brumes: Un roman envoûtant

Évaluation : 3 sur 5 étoiles

3/5

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Il n'a pas choisi le bon endroit pour mourir. Par contre, pour vivre...

Sa maîtresse vient de le quitter. Effondré, il a fui dans la nuit, quittant femme et enfants pour se retrouver seul au petit matin dans une clairière, un révolver à la main. Il a décidé d’en finir. Hélas, dans la vie, on ne fait pas toujours ce que l’on veut, y compris lorsqu’on veut mettre fin à ses jours. Il n’a pas choisi le bon endroit pour mourir. Par contre, pour vivre…
« Que la brume était belle ce jour-là. Quel écrin. Imaginez ce corps de femme, élancé, flanqué de formes généreuses et parfaites, élégantes, d’une démarche féline et sensuelle, vous brisant l’âme d’un seul regard, d’un seul sourire. Qu’auriez-vous fait ? Moi, je l’ai aimée. Intensément. »

Plongez dans un roman qui livre l'histoire d'un homme dont le destin bascule le jour où il décide d'en finir avec la vie.

EXTRAIT

Son regard, son doux et si beau regard changea. La déesse de la brume devint l’espace d’un moment, une femme blessée. Elle me regarda droit dans les yeux, une expression de déception sur le visage et dit :
— Mais qu’est-ce que je fais là ?...
Que cette phrase m’a fait mal. Comme j’ai eu mal, honte, de lui déplaire, de la blesser. Comme je m’en suis voulu. Je m’en veux toujours.
Bien qu’un peu désemparé, j’ai quand même su trouver les mots pour l’apaiser, non par flagornerie, mais parce que je voulais qu’elle soit bien. Je n’ai jamais voulu que ça d’ailleurs. Qu’elle soit bien avec moi.
J’étais si bien aussi à ses côtés. Oh, comme j’étais bien.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Patrice Woolley est auteur, mais aussi graphiste et scénariste. Il vit à Monaco.
LangueFrançais
ÉditeurEx Aequo
Date de sortie30 janv. 2017
ISBN9782359628081
La dame des brumes: Un roman envoûtant

En savoir plus sur Patrice Woolley

Auteurs associés

Lié à La dame des brumes

Livres électroniques liés

Fiction psychologique pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur La dame des brumes

Évaluation : 3 sur 5 étoiles
3/5

1 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    La dame des brumes - Patrice Woolley

    cover.jpg

    Table des matières

    Résumé

    La Dame des brumes

    Du même auteur

    Dans la même collection

    Résumé

    Sa maîtresse vient de le quitter.

    Effondré, il a fui dans la nuit, quittant femme et enfants pour se retrouver seul au petit matin dans une clairière, un révolver à la main. Il a décidé d’en finir.

    Hélas, dans la vie, on ne fait pas toujours ce que l’on veut, y compris lorsqu’on veut mettre fin à ses jours.

    Il n’a pas choisi le bon endroit pour mourir.

    Par contre, pour vivre…

    « Que la brume était belle ce jour-là. Quel écrin.

    Imaginez ce corps de femme, élancé, flanqué de formes généreuses et parfaites, élégantes, d’une démarche féline et sensuelle, vous brisant l’âme d’un seul regard, d’un seul sourire. Qu’auriez-vous fait ?

    Moi, je l’ai aimée. Intensément. »

    Patrice Wolley est auteur, mais aussi graphiste et scénariste. Il vit à Monaco.

    Patrice Woolley

    La Dame des brumes

    Roman

    ISBN : 978-2-35962-808-1

    Collection Blanche

    ISSN : 2416-4259

    Dépôt légal février 2016

    ©Ex Aequo

    ©2016 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays. Toute modification interdite.

    Éditions Ex Aequo

    6 rue des Sybilles

    88370 Plombières les bains

    www.editions-exaequo.fr

    « Je suis si triste de te perdre »

    — elle —

    C’est un papillon blanc qui se pose sur mon genou, doucement, gracieux, presque au ralenti. Il me sort de ma torpeur.

    J’ai les jambes repliées, ma veste sur les épaules, assis contre une vieille souche.

    Me voit-il seulement ? De par sa taille, sait-il seulement que j’existe ?

    Il est là, presque docile, lumineux dans l’éclat du soleil qui commence à poindre, rouge, flamboyant, presque orgueilleux.

    Ça ne vit pas longtemps un papillon, seulement vingt-quatre heures parfois, et celui-ci va peut-être mourir avant ce soir. Il aura quand même eu l’impression d’avoir vécu longtemps…

    Moi aussi, je vais peut-être mourir ce soir. Mais moi, j’ai assez vécu. Enfin, mourir, tout dépend. Il me reste l’essentiel à trouver, le courage.

    Ce n’est pas évident de partir. De décider de quitter la caresse du vent, la chaleur du soleil… quitter tous ces souvenirs, ces rires d’enfants, ces fêtes, ces visages qui s’entremêlent… ces amours anciennes, futiles, importantes, certaines cruciales, d’autres parfois essentielles…

    Non. Décidément, ce n’est pas facile de partir.

    Partir un jour, un matin. Supprimer d’un coup les chagrins, et pour être sûr que l’on existe, prendre sa tête dans ses mains et se mettre à pleurer. Quand on ne croit plus en rien, laisser tomber la sentence, créer le vide par son absence. Partir sans revenir, se dire qu’on va dormir, qu’ils ont fini de rire. Fatigué des guerres lasses, céder enfin ma place ; et sans préférences, oublier toutes mes espérances. Ranger l’armoire de mes souvenirs, effacer de leurs mémoires, la trace de mes rires. J’ai assez pleuré. Il est temps d’agir, de plier bagage et de faire un bras d’honneur à l’amour.

    À la maison, on doit me chercher. Ils sont peut-être inquiets. Je n’ai rien laissé. Aucun mot. À quoi bon ?

    Pourquoi vouloir expliquer à quelqu’un la raison d’un départ, d’un suicide ?

    Pour s’excuser ? De quoi ? D’être libre de choisir sa fin ? De faire de la peine, de ne plus être là ? Des millions de gens vivent, respirent sans pour autant être là. Des gens insignifiants, absents dans le regard des autres, parfois même absents dans le regard de leurs proches…

    N’est-ce pas la plus belle des libertés que de décider de sa mort ? Faire la nique à la faucheuse…

    S’imaginer la voir râler parce qu’on l’a doublée de peu.

    Le papillon semble s’endormir dans les premiers rayons du soleil. Sur moi, paisible, confiant. Dernier bonheur de ma vie…

    Je n’ose pas le déranger.

    Je vais attendre qu’il s’en aille pour tirer ma révérence. Le sommeil d’autrui est une chose à respecter. Toujours.

    Il fait beau. Il commence à faire chaud.

    Pas une idée de l’heure. J’imagine au vu de l’éclairage que bien des gens vont travailler, que des enfants se dirigent vers l’école, dans une immuable valse de voitures et de bruits, de cris, de klaxons… La vie.

    Enfin, un semblant de vie.

    Une vie sociale. Ordonnée, proprette, commune, régulière.

    Est-ce cela la vie ? Répéter inlassablement des gestes, des codes, des attitudes, tout le long de notre bref passage sur terre… si ce n’est que cela, c’est déjà une raison de se tuer. Qui voudrait vivre ainsi, sans folies, sans poésie, sans risques, sans transgressions, sans imprévus ?

    Le champ en face de moi s’éclaire de plus en plus. La brume matinale s’estompe, le décor commence à apparaître, comme si des lutins invisibles couraient la campagne armés de buissons, d’arbres, de fleurs et de roches, les disposant selon une architecture implacable de sens, de goût et de beauté.

    Le paysage prend forme sous mes yeux.

    Moi qui ai veillé toute la nuit, je les vois les lutins !

    Je sais qu’ils n’existent pas, mais j’ai décidé de les voir ! Ils vont et viennent, rapides, précis, dans la brume. Ils surgissent, disparaissent, virevoltent, posent un caillou, un arbre, déploient un enclos…

    Un vrai ballet.

    Il y en a des maigres, des gros, des plus petits qui ont du mal à porter leur charge, titubant sous le poids des roches.

    Je les vois. Et c’est beau. Bon comme un cadeau que l’on se fait, comme une gourmandise que l’on mange en cachette…

    Je regarde le papillon, qui semble impassible. Il m’émeut. Petite chose blanche, gracile et fragile, posée sur moi, sans peur. Il avait tout un territoire immense pour lui, pratiquement infini, et il vient sur moi. Il serait venu hier, on aurait été copain, mais là, on ne va même pas avoir le temps de faire connaissance.

    Je vais mourir. À l’air libre. La face droite vers le ciel.

    J’attends midi. Pour voir le soleil haut, fort, chaud. Tel que je l’aime.

    Un soleil de fin d’été miraculeux, un de ceux qui donnent envie de vivre. À moi de prouver malgré ça que si on veut disparaître, choisir son heure, on peut.

    J’ai une tendresse particulière pour la brume. Même si cela me rappelle le pourquoi de ma présence ici.

    C’est dans la brume que tout a commencé.

    C’est synonyme de mystère, la brume. On peut tout y imaginer. Des formes fantastiques, des créatures improbables, des mondes de rêves.

    Là, par exemple, je vois se dessiner des déesses majestueuses, adeptes d’un culte païen, en procession de tuniques blanches immaculées, bordées d’or et de pierres précieuses ; les cheveux tressés de fleurs de printemps… Elles passent devant moi, sans un regard. Belles, sereines, comme glissant sur un cours d’eau invisible. Plus loin, derrière, à peine dessiné, un aurochs gigantesque semblant les protéger de sa virile magnificence.

     On me tire par la manche. Je regarde. Des fées nubiles m’entourent, gloussantes, capricieuses et taquines. Je tends ma main. Elles s’envolent dans un piaillement de rires, une douce brise de joie.

    Voyez, le rêve est à celui qui veut bien le voir.

    Savez-vous ce que j’ai rencontré un jour d’avril dans la brume ?

    J’ai rencontré l’amour. L’amour total, complet et définitif, sous la forme de la plus magnifique des femmes. Une sorte d’amazone pleine de tendresse. Une femme rare et précieuse. De celles qu’on ne rencontre qu’une fois. Une fois seulement. J’ai eu cette chance. Pour mon malheur.

    C’était une femme, un peu effacée, voire dame rangée, qui après une rencontre entre amis commença à m’envoyer des messages torrides, comme ça, sans presque me connaître. Folie des rencontres, coup de foudre, curiosité des sens, que sais-je…

    Jeu particulier qui dura quelques jours. Du SMS au mail, pas un jour sans messages. C’est bon le jeu de l’interdit, lorsqu’il est partagé de cette façon, sans retenue. Être là, à attendre un message, le cœur qui bat à tout rompre, à l’affût du moindre signe. Puis, la lecture des mots, et l’imaginaire qui va avec, tout de suite derrière ; et les sens en éveil, le corps en émoi et la tête pleine de rêves.

    Que de mots, que de mots échangés. Des mots chauds et doux proférés par le biais de machines froides. Des mots, pas même une voix au téléphone, trop rapide, pas assez excitant ni mystérieux.

    Puis, un jour où un soir, cela n’a pas d’importance, elle me dit qu’elle doit s’absenter quelque temps, une semaine tout au plus, embêtée de ne pas pouvoir me voir avant son retour. Il ne nous restait donc que la technologie des communications pour chauffer nos corps au sortir de l’hiver, au milieu d’un jeune printemps un peu hésitant.

    C’est l’avantage d’un certain âge sur la jeunesse, savoir ce que l’on désire assez rapidement, aller à l’essentiel, sans fioritures, mais avec sincérité. La plupart des rapports humains sont ainsi, parés de masques, travestis d’ombres plus ou moins noires. Seuls l’amour et le désir de l’autre abrogent toute barrière, toutes convenances.

    Elle décida d’un rendez-vous dès son retour. Je m’en souviens encore, c’était le deux avril, presque comme une délicieuse farce. On le dit souvent, l’homme propose, la femme dispose. Ici, rien de tout ça. Elle avait proposé et disposé. Assurément, une femme de caractère. Ou une inconsciente…

    Je me rappelle son arrivée en voiture dans ce décor blanc et laiteux. Elle m’a regardé, presque étonnée d’elle-même, ça se voyait. J’ai passé ma tête par sa vitre baissée, et j’ai posé un baiser sur ses lèvres pour la rassurer, sans mot dire. Elle a souri.

    On se pose souvent des questions sur l’amour, sur l’apparence de la femme idéale. Ce jour-là, il n’y avait pas de place pour la moindre question, futile ou importante. Elle était là, devant moi, incarnant à elle seule, toutes les réponses que des millions d’hommes auraient voulu entendre.

    Comment définir, décrire, ce qui vous semble parfait ?

    Ma perfection n’est certainement pas la vôtre. C’est le jeu de l’amour, de la séduction, du hasard et des rencontres.

    Pourtant j’ai su dès le premier instant, sans hésitation aucune qu’elle était MA perfection.

    Quiconque ce jour-là aurait pris ma place, aurait su, sans comprendre, qu’elle était LA femme.

    La pureté, candide, tendre, et la braise sauvage, indécente et provocatrice, en attente de mille jeux, offrant son corps au travers de ses rires et de ses souffles.

    Que la brume était belle ce jour-là. Quel écrin.

    Imaginez ce corps de femme, élancé, flanqué de formes généreuses et parfaites, élégantes, d’une démarche féline et sensuelle, vous brisant l’âme d’un seul regard, d’un seul sourire. Qu’auriez-vous fait ?

    Moi, je l’ai aimée. Intensément.

    Avec respect, tendresse, délicatesse. Aimé comme on savoure un met de roi. On ne se connaissait pas, ou presque. Elle m’avait donné

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1