Sept

Moi Emad Salem agent du FBI chez les islamistes

Emad Salem a tellement souvent changé de nom qu’il lui arriverait presque d’oublier son identité actuelle. Il a vécu dans tant de villes qu’il en a perdu ses racines. Un jour barbu et chevelu, le lendemain tondu et le visage glabre, il est toujours prêt à partir, entraînant femme et enfants, abandonnant tout derrière lui. Pour le rencontrer, il faut passer par une série d’intermédiaires, laisser des messages, appeler des numéros de téléphone relais. Il fait partie des témoins les plus protégés par le gouvernement américain, membre du très sélectif Federal Witness Protection Program, en compagnie du gotha des traîtres, des repentis de la mafia, des balances des cartels latino-américains de la drogue et des anciens du KGB, les fameux services secrets soviétiques. «Ma famille et moi-même sommes des fugitifs», explique Emad Salem qui, armé jusqu’aux dents, protégé par des systèmes d’alarme sophistiqués, est toujours prêt à prendre la fuite. «Pas parce que j’ai fait quelque chose de mal, au contraire parce que j’ai fait quelque chose de bien. Ma femme, nos enfants et moi-même sommes obligés de changer constamment d’identités pour échapper aux terroristes les plus dangereux de la planète. Je vis sous la menace permanente d’une fatwa, une condamnation à mort prononcée par un redoutable chef de réseaux islamistes. Les islamistes, le Hezbollah, plusieurs services secrets arabes ou encore les Iraniens me cherchent depuis 1993. Et ils me traqueront inlassablement jusqu’à ma mort.»

Quand j’ai vu Emad Salem pour la première fois en 2010, je dois avouer que je me suis sérieusement gratté la tête. Au téléphone, il m’avait prévenu: pour notre rencontre (je devais l’interviewer pour un film sur le 11 septembre pour Arte , Les routes de la terreur ), il allait se déguiser afin qu’aucun de ceux qu’il a balancés au FBI, le Bureau fédéral américain d’investigation, ne puisse le reconnaître. En le voyant engoncé dans son trench-coat, grand chapeau sur la tête, le regard caché derrière de très épaisses lunettes noires, j’ai failli éclater de rire. Il s’était rasé le crâne et portait une moustache à la Hulk Hogan. Il faisait d’ailleurs furieusement penser au catcheur le plus médiatisé des Etats-Unis. Les apparences sont trompeuses et j’ai bien fait de ne pas rire. Sous ses dehors exubérants, Emad Salem a été l’un des meilleurs agents d’infiltration du FBI au cœur de la mouvance islamiste. Si tout c’était passé comme il l’avait planifié, les Etats-Unis d’Amérique n’auraient sans doute pas été attaqués sur leur sol le 11 septembre 2001. Retour sur une histoire méconnue…

Début 1991, Emad Salem a quarante-deux ans. Chargé de la sécurité d’un hôtel de deuxième ordre du côté de Broadway, à quelques blocs de Time Square, au centre de New York, il prend son travail très à cœur et le montre en étant toujours tiré à quatre épingles dans son costume trois-pièces peut-être un peu trop clair. Aussi, quand Nancy Floyd, qui fait partie de la section contre-espionnage du FBI de New York, brandit son badge en lui demandant son aide, Emad Salem n’hésite pas un instant et accepte une mission délicate: surveiller l’un des clients de l’hôtel, un diplomate soviétique soupçonné d’espionnage. Amusée par Emad Salem et abusée par ses airs de matamore, la jeune femme doute de son efficacité. Elle se trompe. Emad Salem lui propose de «visiter» la chambre de son client, sorti pour la journée.

‒ J’ai un passe, lui dit-il.

‒ Oh non! On ne peut pas faire cela.

‒ Mais vous êtes le FBI! rétorque Emad Salem.

‒ Il nous faut un mandat de perquisition.

‒ Quelle drôle d’idée. Chez nous, ça ne se passe pas comme cela.

‒ Le FBI doit respecter la procédure judiciaire, on n’a pas le droit de fouiller chez les gens comme ça. En même temps, vous, en tant que responsable de la sécurité de l’hôtel…

C’est ainsi que peu après, il inspecte la chambre du diplomate, copie les documents qu’il trouve et s’arrange même pour relever ses empreintes digitales sur l’emballage en cellophane d’un paquet de cigarettes. Mission réussie. A l’époque, la guerre froide touche à sa fin et bientôt, le FBI se désintéressera des agents du KGB pour se concentrer sur d’autres menaces. La première guerre du Golfe touche à sa fin et la menace terroriste internationale commence enfin à être prise un tant soit peu au sérieux par le FBI. N’ayant plus de mission pour Emad Salem, Nancy Floyd le «passe» tout naturellement à l’un de ses collègues de l’antiterrorisme, John Anticev. Quand je demande à ce dernier pourquoi il a rejoint le FBI, il me répond sans hésiter: «Parce que ça me semblait être le meilleur travail au monde.» D’aussi loin qu’il se souvienne, il a toujours voulu faire de l’antiterrorisme. Son rêve se concrétise à la sortie de l’Académie de formation du FBI de Quantico, quand il rejoint la première Joint Terrorism Task Force (JTTF). Créée à New York au début des années 1980, la JTTF est une structure antiterroriste qui rassemble, sous la houlette du FBI, différentes agences fédérales ou locales, dont les polices de la ville et de l’Etat de New York. L’une de ses unités, I-49, est chargée de lutter contre le terrorisme d’origine moyen-orientale. C’est précisément l’unité à laquelle est dépêché John Anticev au début de l’année 1988. Son domaine de prédilection: la mouvance palestinienne. En bon agent du FBI, John Anticev manipule divers informateurs à l’intérieur de la communauté musulmane de Big Apple. L’un d’eux lui signale la naissance d’un groupe armé dans le quartier de Brooklyn. Ses membres cherchent des munitions pour des fusils d’assaut soviétiques Kalachnikov de type AK-47. John Anticev creuse la piste: un groupuscule tente bien d’acquérir 25’000 cartouches par mois. Une quantité de munitions hors du commun. L’agent ne tarde pas à repérer une «activité anormale» autour de la mosquée Al-Farooq. Ses indics lui signalent que des réunions suspectes s’y tiennent. Au départ, il pense à un groupe terroriste palestinien qui préparerait une attaque de casinos à Atlantic City. Mais son enquête lui fait découvrir qu’en fait il a affaire à un groupe de jeunes citoyens américains, pour la plupart d’origine égyptienne. Et selon ses sources, ils sont armés, dangereux et ils préparent quelque chose. Mais quoi? «Le FBI n’a pas le droit de suivre des gens comme ça, me précise John Anticev. Pour cela, nous devons ouvrir un dossier, en référer à la justice. Dans le cas précis, la plupart de ces gens étaient des Américains, ou avaient leur green card , des permis de séjour ou de travail. Ils étaient là légalement.» L’agent du FBI cherche donc un délit fédéral qui lui permettrait d’intervenir officiellement. Il finit par le trouver. Certains suspects sont allés combattre les Soviétiques en Afghanistan. C’est une violation flagrante du Neutrality Act qui interdit à tout citoyen américain de participer à une guerre à l’étranger. Ce que John Anticev ignore, c’est qu’en fait le petit groupe de Brooklyn s’est rendu en Afghanistan dans le cadre de l’opération Cyclone. Une opération d’appui aux moudjahidines diligentée par… la CIA.

Du temps de la guerre contre les Soviétiques, le FBI ne s’est jamais soucié de ces jeunes islamistes américains parachutés en Afghanistan. Mais après le départ de l’Armée rouge, la donne a radicalement changé et il y a de quoi s’inquiéter. Tout en poursuivant le combat contre le gouvernement prosoviétique mis en place par Moscou à Kaboul, les moudjahidines parlent désormais ouvertement d’exporter la guerre sainte aux Etats-Unis. La menace n’inquiète pas grand monde à Washington, où personne n’a entendu parler d’un nouveau groupe clandestin appelé Al-Qaïda. Sans s’en douter, l’enquête de John Anticev représente pour le FBI une chance unique de découvrir ce que cette toute nouvelle organisation islamiste trame aux Etats-Unis. John Anticev et ses collègues d’I-49 commencent leur filature de la mosquée Masjid Al-Farooq. Ils reçoivent rapidement le renfort du Special Operations Group (SOG) qui, en temps ordinaire, épie et enregistre les plus retors des parrains de la mafia new-yorkaise. Un dimanche de l’été 1990 ils pistent une poignée de jeunes gens pour la plupart barbus et vêtus de longues tuniques blanches jusqu’à un vaste stand de tir, le Calverton Shooting Range, ouvert à tous les amateurs moyennant quelques dollars par jour et par arme. Les agents du FBI les photographient en train de prier et de s’entraîner au maniement de Kalachnikovs et de .357 Magnums. Mais la surveillance va brutalement s’interrompre. Le 23 juillet, lors d’une nouvelle séance de tir, un islamiste aperçoit la camionnette aux vitres teintées où les agents du FBI se planquent. Les jeunes gens se dirigent vers le véhicule. L’un d’eux frappe à la porte arrière jusqu’à ce qu’on lui ouvre. L’équipe du FBI est grillée. Les responsables du Bureau de New York décident alors de mettre un terme à cette mission. Ils ont d’autres priorités et n’ont pas les ressources humaines nécessaires pour continuer. Une nouvelle cible, autrement plus appréciable, attend le SOG qui est réaffecté à la surveillance de John Gotti, dit «John le Fringant», le chef de la famille mafieuse new-yorkaise des Gambino. Le dossier des islamistes est classé sans suite. Les tireurs du dimanche disparaissent des écrans radars du FBI. Ils ne réapparaîtront brutalement que des années plus tard, quand le Bureau comprendra que le SOG de New York a photographié l’entraînement militaire des premiers guerriers d’Al-Qaïda sur le territoire américain.

Le 5 novembre 1990, à Manhattan, l’un de ces tireurs de Calverton, el Sayyid Nosair, assassine lors d’une réunion publique le rabbin et homme politique israélo-américain d’extrême droite, Meir Kahane. Le jeune homme est arrêté à la suite d’une course poursuite qui s’achève en fusillade. Dans les heures qui suivent, cinq inspecteurs et un enquêteur du 17e district de la police de New York se rendent chez lui à Cliffside Park dans le New Jersey, juste à la sortie du pont George Washington. Ils y trouvent deux hommes qui sont immédiatement embarqués pour être interrogés. Lors de la perquisition, les policiers saisissent des milliers de munitions, des plans des principaux monuments new-yorkais, dont le World Trade Center, des manuels de fabrication d’explosifs en arabe, des documents faisant référence à l’organisation Al-Qaïda. La police découvre également des documents frappés du sceau «top secret». Le tout est emballé dans 47 grosses boîtes étiquetées «pièces à conviction» et expédiées au 17e district. La JTTF, crème de la crème antiterroriste, s’en empare. John Anticev est chargé du dossier avec son partenaire, Louis Napoli, un policier new-yorkais. John reconnaît sans mal el Sayyid Nosair et les deux autres tireurs de Calverton. La conclusion s’impose d’elle-même. Les photos de Calverton révèlent bel et bien l’existence d’un groupe paramilitaire. La présence chez el Sayyid Nosair de munitions, de manuels de fabrication de bombes et de documents de l’armée américaine classés «top secret» accrédite la thèse d’une organisation terroriste. Dans les heures qui suivent, un nouvel élément vient renforcer la piste du complot: l’Oldsmobile d’el Sayyid Nosair est retrouvée garée sur la Seconde Avenue dans un endroit qui avait déjà été contrôlé par la police. Le tireur a donc bénéficié de l’aide d’au moins un complice supplémentaire… Mais le chef des enquêtes de la police de New York (NYPD), Joseph Borelli, n’y croit pas. Pour lui, il n’y a pas de complot; l’assassinat de Meir Kahane est l’œuvre d’un «seul homme qui ne fait partie d’aucune organisation terroriste». Surtout, il n’a aucune envie de se retrouver avec un dossier aussi explosif sur les bras. La presse new-yorkaise aime bien Joseph Borelli depuis qu’il a narré la manière dont il est venu à bout d’un des plus célèbres tueurs en série de la ville, le «Fils de Sam». Les journalistes lui trouvent des circonstances atténuantes: il n’y a pas eu d’assassinat politique à New York depuis si longtemps.

John Anticev, qui le premier a débusqué les islamistes de la mosquée Al-Farooq et les a filés jusqu’au stand de tir de Calverton, m’explique: «J’ai travaillé avec une équipe de la brigade criminelle du NYPD pendant deux ans. Ce n’est pas leur boulot de s’occuper d’une conspiration terroriste internationale de grande envergure. Ça, c’est le job de la JTTF et du FBI. Tout ce qui intéressait le NYPD, c’était de boucler le dossier au plus vite.» Au sein des équipes de Borelli, tous ne sont pas aussi aveugles que leur chef. Certains flics évoquent rapidement l’ombre d’un groupe terroriste. Le boss les fait taire. Cela ne suffit pas. Quelques policiers veulent poursuivre l’enquête. Ils commencent par photocopier les pièces à conviction et se mettent en quête d’un traducteur arabe. Au bout de quelques jours, on leur intime l’ordre d’arrêter leur enquête et de remettre toutes les pièces au FBI. L’assassinat du rabbin Meir Kahane est devenu une affaire fédérale, la police locale est obligée de s’effacer. Les 47 boîtes de pièces à conviction sont transférées au FBI. Les documents «top secret» ont de quoi déclencher une sérieuse investigation de la part de plusieurs agences chargées du contre-espionnage américain. Parmi les pièces sous scellé, on découvre pêle-mêle des télégrammes de l’Etat-major (Joint chief of staff, JCS) adressés à huit commandements militaires, aux services secrets de l’armée (DIA), à la Maison-Blanche et aux principales ambassades américaines dans les capitales arabes, la liste des bateaux de guerre américains déployés dans le golfe arabo-persique ainsi que celle des bases où ils se ravitaillent, le compte-rendu de manœuvres secrètes entre les forces armées américaines et pakistanaises simulant une attaque contre le Baloutchistan, et même le détail du déploiement des forces spéciales américaines aux quatre coins de la planète et leurs missions. Ces documents proviennent tous de la base militaire de Fort Bragg, en Caroline du Nord, où ils ont été dérobés par le sergent Ali Mohamed. Les enquêteurs n’ont eu aucun mal à remonter jusqu’à lui. En effet, chez Nosair, les policiers ont saisi des vidéos d’Ali Mohamed donnant des cours à des bérets verts au John F. Kennedy Special Warfare Center de Fort Bragg. Une enquête même superficielle aurait permis d’établir que, chaque fois qu’Ali Mohamed venait à New York, il logeait chez el Sayyid Nosair. Mais ni les policiers new-yorkais ni le FBI n’auront l’occasion d’en savoir plus, car l’armée entre en scène et récupère fissa les documents dérobés par la taupe islamiste. On pourrait imaginer que la hiérarchie militaire va diligenter une enquête. Il y aurait de quoi condamner le sergent incriminé à plusieurs peines de prison à vie pour trahison. Il n’en est rien. L’affaire est rapidement étouffée. Si on peut comprendre que l’armée n’ait pas envie de se répandre publiquement sur ce scandale, on peine à expliquer qu’Ali Mohamed n’ait pas été sanctionné ou réprimandé. Faut-il y voir la preuve que l’armée est impliquée dans l’entraînement des moudjahidine de Brooklyn? Roger Stavis, l’avocat d’el Sayyid Nosair, n’hésite pas à l’affirmer. Il est convaincu que les militaires ont dépêché Ali Mohamed à la mosquée Al-Farooq de Brooklyn afin d’y former des islamistes en vue de combattre en Afghanistan.

Parmi les nombreux documents saisis chez Nosair, il y a aussi les plans d’un édifice qui rétrospectivement font froid dans le dos: les deux tours jumelles du World Trade Center. Non seulement ces plans désignent l’une des prochaines cibles des intégristes, mais on y apprend aussi la manière dont ils comptent s’y prendre pour détruire ce symbole de la puissance américaine, en utilisant une bombe à base d’urée et de nitrate. Un explosif terriblement efficace et relativement simple à réaliser, composé de produits vendus dans le commerce. Ce type de bombe n’a encore jamais été employé par des groupes terroristes aux Etats-Unis. Si les enquêteurs avaient eu le moindre doute sur les intentions terroristes d’el Sayyid Nosair et de ses complices, il leur suffisait de lire ses cahiers pour les dissiper. L’assassin y désignait noir sur blanc les prochaines cibles du groupe: «Nous détruirons les hauts bâtiments dont ils sont si fiers.» Or les cahiers sont rédigés en arabe et el Sayyid Nosair commence chacun de ses écrits par des poèmes. Une précaution recommandée par son ami, le sergent Ali Mohamed, qui s’avérera fort efficace… Ces textes seront répertoriés comme «poésie arabe» par les archivistes du FBI! Autre négligence, le Bureau ne prendra pas la peine de faire traduire les différentes publications, tracts et autres brochures saisis chez le meurtrier. Justification invoquée: un problème d’effectifs, il n’y a à l’époque que deux traducteurs d’arabe au FBI. Avec toutes ces pièces incriminantes, des enquêteurs appliqués auraient-ils pu démanteler la première cellule américaine d’Al-Qaïda avant qu’elle ne passe à l’action? Auraient-ils pu en déduire que les djihadistes comptaient s’en prendre au World Trade Center? Dix ans après la destruction des tours jumelles, le doute taraudait toujours John Anticev. Il ne croit pas qu’il aurait agi différemment même s’il avait eu en sa possession les documents saisis chez el Sayyid Nosair. Les indices étaient trop ténus. Mais, pour en avoir le cœur net, il est retourné en 2012 interroger el Sayyid Nosair dans sa prison. «Plus de vingt ans s’étaient écoulés, m’explique l’agent. Il s’est montré relativement coopératif. Il m’a dit que lui aussi s’était demandé s’il y avait un lien. Puis il a précisé que ce n’était pas lui qui avait écrit la phrase prophétisant la destruction des “hauts bâtiments”. L’un de ses compagnons d’armes l’avait fait…»

A la grande stupéfaction et fureur des policiers et des inspecteurs du FBI, le procureur fédéral ordonne finalement la libération des deux islamistes arrêtés chez el Sayyid Nosair. Ils ne vont pas tarder à réintégrer leur place dans l’organisation et à préparer une nouvelle attaque plus meurtrière encore. A leur tour, les responsables du FBI à Washington avalisent la thèse de la police new-yorkaise selon laquelle le meurtrier du rabbin Kahane a agi seul. Dans sa hâte de boucler le dossier, le Bureau enterre dans ses archives à Washington la cinquantaine de cartons de pièces à conviction saisie chez el Sayyid Nosair et affirme que rien ne prouve que le jeune homme d’origine égyptienne était en contact avec des islamistes. Chargé du dossier, le procureur de Manhattan, Robert Morgenthau, affirmera bien plus tard qu’il est probable que la CIA ait fait pression sur les enquêteurs pour qu’ils accusent Nosair de l’assassinat, de crainte de voir ses opérations en Afghanistan révélées dans le cadre d’une enquête sur les cellules islamistes new-yorkaises. De son côté, la commission d’enquête sur les attaques du 11 septembre 2001 conclura que la police new-yorkaise et le parquet souhaitaient refermer le plus

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