Le Club Des Riders (Intégrale)

Par Analia Noir

Le Club Des Riders: Les 3 tomes de la série dans ce coffret exceptionnel ! (et un bonus à la fin :)

 

Sous une identitée secrète, elle allait découvrir la vérité... C'était la première fois que Charlotte se réveillait auprès d'un inconnu et qu'elle couchait avec un homme aussi beau. Si l'enterrement de vie de jeune fille de sa sœur ne s'était pas terminé par la tournée des bars de Philadelphie, elle aurait certainement passé la nuit seule chez elle. Mais le mystérieux Apollon avait disparu lorsqu'elle était dans sa salle de bain.

 

Trois mois avaient passé et malgré la promesse, écrite sur un post-it, il n'avait pas cherché à la revoir. De lui, elle ne connaissait que son visage et le tatouage à l'intérieur de son bras où il était écrit 525 en nombre romain. Prête à le retrouver, après avoir fait le tour des tatoueurs, Charlotte fut dirigée vers une société secrète qui se retrouvait tous les mois dans un château de Pennsylvanie lors de fêtes déguisées et déjantées.

 

Embauchée comme serveuse et sous une identité secrète, elle allait pouvoir le retrouver et savoir pourquoi il n'avait pas tenu sa promesse.

 

Elle allait aussi découvrir comment finissaient ces soirées...

 

• Langue: Français
• Éditeur: Analia Noir
• Date de sortie: 6 mars 2022
• ISBN: 9798201838034

Aperçu du livre

C'était la première fois que Charlotte se réveillait auprès d'un inconnu et qu'elle couchait avec un homme aussi beau. Si l'enterrement de vie de jeune fille de sa sœur ne s'était pas terminé par la tournée des bars de Philadelphie, elle aurait certainement passé la nuit seule chez elle.

Mais le mystérieux Apollon avait disparu lorsqu'elle était dans sa salle de bain.

Trois mois avaient passé et malgré la promesse, écrite sur un post-it, il n'avait pas cherché à la revoir.

De lui, elle ne connaissait que son visage et le tatouage à l'intérieur de son bras où il était écrit 525 en nombre romain.

Prête à le retrouver, après avoir fait le tour des tatoueurs, Charlotte fut dirigée vers une société secrète qui se retrouvait tous les mois dans un château de Pennsylvanie lors de fêtes déguisées et déjantées.

Embauchée comme serveuse et sous une identité secrète, elle allait pouvoir le retrouver et savoir pourquoi il n'avait pas tenu sa promesse. Elle allait aussi découvrir comment finissaient ces soirées...

Charlotte dînait avec sa mère et sa sœur au Cardon Bleu, le restaurant français de leur avenue, un rituel qu'elles respectaient depuis leur installation à Philadelphie. C'était une conversation classique, qui portait sur le climat, les plats qu'elles goûtaient, le petit serveur sympathique qui venait d'être engagé, et leurs métiers à toutes les trois. Et puis, Vivian avait rougi et perdu ses moyens, et elle leur avait annoncé en baissant les yeux : il faut que je vous dise quelque chose. C'est ce jour-là que le destin de Charlotte avait basculé.

Elle se rappelait encore de l'ambiance chaleureuse du petit restaurant, du regard de sa mère qui avait brusquement arrêté de cligner des yeux...  Sa sœur était subitement partie très loin, hors de portée, dans un univers où tout était différent. Les deux jumelles, brusquement, n'étaient plus égales. Charlotte était célibataire, et Vivian était fiancée.

Elle ne leur avait jamais parlé de son soupirant, un timide collègue de bureau dont elle n'était pas sûre de l'engagement jusqu'à ce jour. Mais maintenant, c'était décidé : ils allaient se marier, et elle comptait sur sa sœur, bien sûr, pour lui servir de témoin. Elle leur montra sa photo : il était très mignon, un beau sourire, des yeux très doux, une élégance simple mais irréprochable. Charlotte essayait d'être ravie, vraiment. Mais comme sa mère, elle se sentait surtout émue. Laissée de côté, larguée sur le bord de la route, tandis que Vivian filait vers son destin doré, emportée sur le cheval de son prince charmant.

Elles avaient toujours tout fait ensemble. Alors que leurs formations avaient été très différentes, elles avaient redoublé ensemble, obtenu leurs diplômes ensemble. Sans se concerter, elles s'étaient coupé les cheveux ensemble ; l'an passé elles avaient fait ensemble une crise d'appendicite, et s'étaient retrouvées côte à côte dans la salle de réanimation.

Mais maintenant, c'était fini. Vivian serait la première à s'installer avec un jeune homme, à perdre sa virginité, à avoir des enfants... La jalousie que ressentait sa sœur lui faisait mal au cœur, car Charlotte était une femme aimante et attentive, toujours prête à se réjouir pour les autres de leurs bonnes fortunes ; mais là, elle se sentait abandonnée.

Deux mois plus tard, elle s'était remise. Mieux que ça : elle était la principale organisatrice des festivités en préparation. Elle avait déjà organisé la location d'une magnifique petite salle en bord de mer, pris contact avec un traiteur qui connaissait maintenant par cœur tous les goûts de sa sœur – cuisine française, naturellement – et rencontré plusieurs DJ ; mais elle n'avait pas eu le feeling, comme elle disait.

Ce qui approchait, en revanche, c'était l'enterrement de vie de jeune fille. C'était comme une répétition ; il fallait que tout soit parfait. Un photographe de ses amis les accompagnerait, pour immortaliser les réactions de Vivian à chaque petite épreuve qui l'attendait.

Les deux jeunes femmes avaient négocié avec les exigences religieuses très strictes de leur mère, sur un point très intime : pour madame Shelley, c'était pas avant le mariage et rien d'autre. Mais elle avait fini par se rabattre, devant l'indignation des deux filles, sur un compromis : pas avant l'enterrement de vie de jeune fille. Pour Vivian, c'était quand même important de partager une certaine intimité charnelle avec son promis avant de décider si elle voulait, ou non, passer avec lui le restant de ses jours, et de ses nuits.

Elle ne doutait pas qu'il serait un merveilleux amant, très prévenant et très doux, décidé à lui donner tout le plaisir possible, comme il l'était dans les autres aspects de leur vie. Mais c'était d'elle-même qu'elle doutait un peu. Elle ne pouvait pas savoir comment son corps allait réagir, face à cette nouvelle forme de danse. Et elle avait besoin de se dire que sa nuit de noces serait parfaites. Avec quelques tests en amont, elle se sentirait plus rassurée, certaine de pouvoir tenir son rôle avec les honneurs.

Et si tout ne se passait pas bien, elle aurait le temps de contacter un sexologue, ou autre personne à qui confier ses réticences, pour régler tout ce qui devrait être réglé avant que le grand jour n'arrive. En cela, Charlotte la soutenait de tout cœur.

C'était donc le jour où les deux amoureux allaient se connaître, au sens biblique, pour la première fois ; au terme de leur nuit de folie, que chacun passerait de son côté avec ses vieux amis, ils se rejoindraient dans une chambre d'hôtel de charme louée par les futurs témoins. Là, ils seraient laissés en paix, seuls en face à face, pour profiter de la journée suivante autant qu'ils le souhaiteraient, et échanger leurs souvenirs de la veille.

Charlotte avait tout prévu. Ce serait une incroyable soirée. Saut à l'élastique depuis le pont Benjamin Franklin, course sur les escaliers de Rocky, photos déguisées sur la sculpture Love, balade avec orchestre de soul, épreuves pour identifier des plats mystérieux les yeux bandés... la sœur jumelle de la fiancée n'avait rien négligé pour lui faire passer une soirée haute en couleur, et elle ressentait aussi une autre énergie dans le petit groupe : cette étape dans la préparation du mariage était une catharsis pour tout le monde.

Tout le monde allait extérioriser ses petites mesquineries, ses sentiments hostiles à l'égard de la noce en préparation, sortir ça de son système en poussant la fiancée dans ses derniers retranchements, et laisser ça sur la table, pour ne plus jamais y revenir.

Elle-même était bien consciente que son plaisir à voir sa sœur mise en difficulté était en quelque sorte un plaisir pervers, une réjouissance face au malheur de quelqu'un qui lui avait fait du mal. Ça ne durerait que quelques instants, bien sûr : ensuite Vivian allait se jeter à l'eau en oubliant ses craintes, et beaucoup s'amuser.

Et elles en sortiraient grandies, réconciliées, plus amies que jamais. Charlotte avait confiance. Ce n'était pas un petit épisode de jalousie puérile qui allait les séparer.

Pour finir, la soirée s'achèverait par une grande tournée des bars les plus illuminés du centre ville, avant d'escorter la belle jusqu'à son prince – Charlotte laisserait un copain s'en charger, elle ne se sentait quand même pas le courage de réunir elle-même les deux tourtereaux avec le sourire ; surtout après avoir trop bu. L'alcool la rendait terriblement sentimentale.

Et ça n'a pas raté : à deux heures du matin, Charlotte et Vivian, dans les toilettes d'une discothèque irlandaise, se retrouvèrent en grande contemplation devant un spectacle qui les fascinait – à vrai dire, elles étaient toutes les deux complètement ivres.

Regarde, souriait Vivian d'une voix traînante. Quand je me lave les mains... je les mets en coupe comme ça sous l'eau... et je vois ma bague de fiançailles au fond. A chaque fois, je trouve ça trop beau. On dirait un trésor au fond de la mer...

Charlotte, penchée sur les mains de sa sœur jumelle, regardait en retenant ses larmes d'émotion : c'était vrai. Elle voyait la même chose.

Et quand je mets du savon liquide... C'est ça la surprise, à chaque fois : est-ce qu'il sera transparent ? Et de quelle couleur ? Je n'y avais jamais fait attention, avant. Mais certains ont même des paillettes. D'autres ressemblent à du vernis pour les ongles. Regarde !

La fiancée tendit sa main gauche sous la machine, et fit couler quelques gouttes de savon translucide, d'un bleu vert qui évoquait celui des lagunes tropicales. Charlotte clignait des yeux, impressionnée.

Regarde comme c'est beau... insista Vivian en ajoutant un peu d'eau dans le creux de sa main. Tout se mélange... c'est magnifique. Bon, et après, je frotte, parce que c'est quand même pour ça que je suis là.

Quand la vision sublime du petit bijou étincelant au fond des eaux bleutées disparut sous un nuage de mousse, Charlotte cligna des yeux comme si elle se réveillait brusquement. Elle eut l'impression de recevoir une grande vague glacée en plein visage, et d'être ramenée à la réalité. Soudain, elle ne se sentait pas très bien. Elle avait froid, et elle avait du mal à tenir debout. Comme un spectre, elle regagna la salle, alla s'installer à une table dans un coin et se fit toute petite. Parler avec sa sœur n'avait pas l'air d'une très bonne idée en ce moment.

La vision du métal précieux au fond des eaux d'une lagune l'obsédait, comme un rêve important, dont elle avait du mal à se réveiller totalement.

Le regard dans le vague, elle se laissa emporter par cette vision ; il lui semblait que, si elle ne continuait pas ce rêve, elle passerait à côté de quelque chose de très important. Les eaux bleues et vertes étincelaient tout autour d'elle, dans le murmure confus du ressac...

Puis, un homme à la peau d'émeraude et de saphir, brillante de mille feux dans le soleil couchant, sortait de la surface et se levait face à elle, les cheveux trempés, beau comme un dieu. Enfin, il était à contre jour, elle ne distinguait pas vraiment ses traits physiques. Mais elle savait qu'il était beau. Elle le connaissait.

Il lui souriait et lui tendait la main, comme font les sirènes pour entraîner leurs proies au fond des océans. Elle n'hésitait pas un instant. Elle prenait sa main et le suivait.

Je suis encore jalouse de ma sœur, murmura-t-elle à mi-voix.

Je ne vois vraiment pas pourquoi. Tu n'as rien à lui envier.

Un homme était assis à côté d'elle. En le dévisageant, elle s'aperçut que c'était cet inconnu à qui elle avait brièvement parlé en arrivant dans le bar. Il avait demandé pourquoi Vivian était déguisée, et Charlotte lui avait expliqué qu'on fêtait son enterrement de vie de jeune fille. Elle n'avait pas fait attention à lui, sur le moment, toute à sa fête et à sa tâche d'organisatrice. Et lui aussi avait eu l'air de passer très vite à autre chose.

Maintenant, il était là, assis près d'elle, presque à la toucher, sur la banquette de cuir noir qui longeait le mur. Il semblait ivre lui aussi, mais moins qu'elle ; il avait simplement le regard animé