L'Épouse du Tigre: Le Clan du Lion, #4

Par Eve Langlais

Si vous n'y arrivez pas du premier coup : ayez recours à l'enlèvement.

Quand ce tigre russe de Sibérie rencontre la femme de ses rêves, pour lui c'est la routine.

Un kidnapping accidentel ? Check.

Un mariage forcé ? Check.

Une épouse vierge ? Mince. Voilà qu'il met en place un plan de séduction et qu'il se met la pression pour que sa première fois soit parfaite. Car tout le monde sait que c'est celle dont elle se souviendra, pour toujours. Gloups.

Ajoutez à cela un crash d'avion et des chasseurs qui cherchent à les capturer et tout finit par se corser.

Ce charmant mafieux russe pourra-t-il relever le défi ?

• Langue: Français
• Éditeur: Eve Langlais
• Date de sortie: 4 mai 2021
• ISBN: 9781773842073

Eve Langlais

New York Times and USA Today bestseller, Eve Langlais, is a Canadian romance author who is known for stories that combine quirky storylines, humor and passion.

Aperçu du livre

L'Épouse du Tigre

L'Épouse du Tigre

Le Clan du Lion #4

Eve Langlais

Eve Langlais

Table des matières

Introduction

Chapitre Un

Chapitre Deux

Chapitre Trois

Chapitre Quatre

Chapitre Cinq

Chapitre Six

Chapitre Sept

Chapitre Huit

Chapitre Neuf

Chapitre Dix

Chapitre Onze

Chapitre Douze

Chapitre Treize

Chapitre Quatorze

Chapitre Quinze

Chapitre Seize

Chapitre Dix-sept

Chapitre Dix-huit

Chapitre Dix-neuf

Chapitre Vingt

Chapitre Vingt-et-un

Chapitre Vingt-deux

Chapitre Vingt-trois

Épilogue

Notes

Copyright © 2015/2021 Eve Langlais

Couverture réalisée par Yocla Designs © 2020/2021

Traduit par Emily B, 2020/2021

Produit au Canada

Publié par Eve Langlais

http://www.EveLanglais.com

ISBN livre électronique: 978-1-77384- 2073

ISBN Papier: 978-1-77384-2080

Tous Droits Réservés

Ce roman est une œuvre de fiction et les personnages, les événements et les dialogues de ce récit sont le fruit de l’imagination de l’auteure et ne doivent pas être interprétés comme étant réels. Toute ressemblance avec des événements ou des personnes, vivantes ou décédées, est une pure coïncidence. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite ou partagée, sous quelque forme et par quelque moyen que ce soit, électronique ou papier, y compris, sans toutefois s’y limiter, copie numérique, partage de fichiers, enregistrement audio, courrier électronique et impression papier, sans l’autorisation écrite de l’auteure.

Introduction

Si vous n’y arrivez pas du premier coup : ayez recours à l’enlèvement.

Quand ce tigre russe de Sibérie rencontre la femme de ses rêves, pour lui c’est la routine.

Un kidnapping accidentel ? Check.

Un mariage forcé ? Check.

Une épouse vierge ? Mince. Voilà qu’il met en place un plan de séduction et qu’il se met la pression pour que sa première fois soit parfaite. Car tout le monde sait que c’est celle dont elle se souviendra, pour toujours. Gloups.

Ajoutez à cela un crash d’avion et des chasseurs qui cherchent à les capturer et tout finit par se corser.

Ce charmant mafieux russe pourra-t-il relever le défi ?

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Kodiak Point

Chapitre Un

Est-ce que ça poserait vraiment problème si je kidnappais la future mariée avant même que la cérémonie n’ait lieu ?

Probablement, cela causerait sûrement plus de problèmes que ce que valait Meena – malgré ses gènes formidables – et c’est pourquoi Dmitri était assis sur une chaise au dernier rang dans cette zone de réception extérieure temporaire au lieu de planifier un grand kidnapping.

Et non, ce n’était pas parce qu’il affichait un air mécontent qu’il boudait. Il plaignait Meena de ne pas avoir fait le bon choix. Il aurait clairement fait un meilleur mari. C’était les faits, et non pas son arrogance qui le rendaient si sûr de lui.

Hélas, Meena n’avait pas su percevoir sa grandeur. Elle avait rejeté sa proposition de mariage – ce qui l’avait choqué – même si pour lui, son non, n’était pas vraiment un non. Dès qu’il avait posé ses yeux sur ses magnifiques hanches – faites pour enfanter des petits, costauds et forts – il avait voulu que ce soit elle qui crée sa lignée de tigrons.

Il ferait mieux de préciser qu’il ne voulait pas dire des Tigrous, comme l’avait taquiné sa sœur dès qu’elle avait entendu parler de son plan. Les tigrons étaient son objectif, un mix entre un tigre et un lion, un mélange formidable qui offrait une force, une taille et une fourrure impressionnantes. Cependant, afin de créer ce merveilleux mélange hybride, il lui fallait trouver la compagne parfaite. En tant que tigre mâle de Sibérie en parfaite santé avec une lignée excellente, une belle carrure et des cheveux luxuriants, il avait déjà une taille imposante. Ajoutez ses merveilleux gènes à ceux d’une lionne robuste et il ferait de super bébés.

Ou du moins, il aurait pu si un autre homme ne lui avait pas volé Meena. Peu importe que Meena fût loin d’être enchantée par son plan, au point de s’échapper – les portes verrouillées, les barreaux sur les fenêtres et l’isolement n’étant pas vraiment un obstacle pour elle – avant même qu’il n’ait le temps de lui passer la bague au doigt. Certes, il avait remarqué sa réticence. Mais elle aurait fini par changer d’avis. Qui pourrait ne pas l’aimer ? Sa mère décrétait qu’il était parfait. Sa grand-mère disait qu’il faisait la fierté de leur lignée. Quant à sa sœur ? On s’en fichait de ce qu’elle disait, non ?

Mais non, Meena avait été têtue et avait fini par le rejeter pour un ligre oméga. Quel dommage. Quelle déception. Quel soulagement de ne pas devoir faire face à cette femelle têtue.

En un sens, Meena lui avait rendu service. Plus il se confrontait à ses bêtises, plus il se rendait compte qu’ils n’auraient pas été faits pour être ensemble. Pas du tout.

Premièrement, Dmitri préférait les femmes dociles. Il avait eu assez de femmes autoritaires dans sa vie, à commencer par sa mère – « Tu ne vas pas porter ça, si ? Attends, laisse-moi choisir quelque chose de plus approprié. Nous avons quand même une image à tenir face aux classes inférieures. » Une Tsarina ¹, effectivement. Sa mère souffrait d’illusion de grandeur et était nostalgique d’un passé où leur famille régnait.

Puis, il y avait sa sœur et sa grand-mère, toutes les deux ayant bien trop d’opinions sur ce qu’était une épouse convenable pour un seigneur russe – un seigneur de la mafia, mais quand même quelqu’un d’important. Même si la populace en général, du moins celle humaine, ne reconnaissait pas sa supériorité et sa domination, ceux appartenant au monde des métamorphes en Russie le percevaient pour ce qu’il était. Un homme puissant que personne ne devait jamais provoquer.

Meena avait osé le contrarier. Le défier. Lui échapper. Et en quelques minutes, elle était devenue le problème d’un autre mâle. Son félin intérieur ne venait quand même pas de soupirer de soulagement, si ?

Quant à lui, il était de retour à la case départ. Pas de femme. Pas de perspectives. Pas de…

Quelque chose d’appétissant avance vers nous.

En effet, quelque chose de délicieux arrivait en déambulant avec des hanches larges, de longues jambes et une odeur qui lui donna envie de se rouler sur le dos et de lever les jambes en l’air pour pouvoir se tortiller.

Il bava presque devant cette splendide silhouette féminine qui attira son regard. Quant à son visage ? Elle ressemblait exactement à Meena, pourtant ce n’était pas elle.

Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Est-ce que la Meena génétiquement parfaite avait une sœur ? Une sœur qui n’était pas mariée ? Pouvait-il être aussi chanceux ?

Un murmure traversa la foule et il entendit cette phrase, répétée plus d’une fois par plusieurs personnes présentes : « Les ennuis arrivent ».

Ils ne parlaient quand même pas de cette déesse qu’il était actuellement en train de déshabiller du regard ?

Captivé, il ne put s’empêcher de fixer cette blonde sculpturale alors qu’elle descendait l’allée centrale avec grâce, la tête haute, son long cou très tentant, ses hanches se balançant. L’image même de l’élégance. Du moins, elle l’était jusqu’à ce que l’un de ses talons se prenne dans un coin du tapis rouge et qu’elle ne couine en plongeant par terre.

Il faillit s’élancer de son siège pour la sauver, mais plusieurs mains l’aidaient déjà à se remettre debout. S’il volait maintenant à son secours, il attirerait trop l’attention.

Il vaut mieux cacher notre intérêt pour que les gens ne le remarquent pas.

Cependant, garder ce petit secret pour lui risquait de s’avérer difficile étant donné qu’il n’arrivait même pas à détacher son regard de cette femme.

Je la veux. Mais il n’y avait pas que son tigre qui ressentait le besoin de se frotter à cette charmante créature.

Les rouages dans son esprit tournaient au fur et à mesure qu’il complotait. Peut-être que ce voyage aux États-Unis ne serait pas si inutile que ça après tout.

Quelques instants plus tard, quand son ex-fiancée arriva au bras de son père, il n’y fit même pas attention. Qui s’en souciait ? Certainement pas lui. Bizarrement, il n’accorda pas un seul regard à Meena dans sa robe blanche, et pourtant, il avait mémorisé chaque centimètre de la silhouette de cette inconnue. La ressemblance entre elle et son ex-fiancée était frappante, cependant, il remarquait à la fois distinctement leurs différences. Notamment leur démarche. Cette fille qui l’intéressait avait une apparence fragile qui contrastait avec son incroyable carrure.

À peine la cérémonie fut-elle terminée que Dmitri était déjà à l’affut, se dirigeant avec détermination vers sa future épouse – il avait toujours été un homme qui prenait des décisions rapides – jusqu’à ce qu’un gars costaud se mette en travers de son chemin.

N’étant pas non plus un homme de petite taille, Dmitri ne battit pas en retraite face au regard noir du type. Au contraire, la tête haute, et prenant un air impérieux – qui lui avait été enseigné dès son plus jeune âge par sa mère qui avait insisté en lui expliquant que les seigneurs regardaient toujours le monde de haut, même si le monde était plus grand – Dmitri leva un sourcil et avec une arrogance qui n’appartenait qu’aux plus puissants, il dit :

— Vous êtes sur mon chemin.

La suite silencieuse de sa phrase était : pousse-toi avant que je ne te pousse moi-même.

Sauf qu’apparemment, ce grand gaillard ne le perçut pas comme une intimidation, probablement parce qu’il en faisait lui-même actuellement usage. Le père de Meena n’était pas du genre à s’incliner devant qui que ce soit malgré son statut d’ouvrier.

— Qu’est-ce que tu fais à regarder ma fille comme ça ?

— N’est-ce pas normal pour un fiancé délaissé de se lamenter sur la perte d’une femme remarquable ?

Peter, qu’il avait rencontré la nuit précédente et avec qui il avait bu de la vodka et fait un bras de fer, ricana.

— Oh, pitié, nous savons tous les deux que tu n’étais pas amoureux de ma Meena.

— J’avais prévu de l’épouser.

— Pour faire de super bébés, je sais. Nous le savons tous. Et tu l’as perdue. Mais tu sais très bien que je parlais de mon autre fille. Teena. Tu la dévores du regard comme si elle était un morceau de steak fraîchement coupé qui te suppliait de la dévorer. Et je veux que tu arrêtes ça tout de suite.

Teena. Désormais, il avait un prénom. Il devait également faire face à une menace. Sa journée s’illuminait.

— Votre fille, Teena, elle est célibataire ?

Peter émit un léger grognement.

— Peu importe qu’elle le soit ou non. Tu ne t’approches pas d’elle. Elle n’est pas comme sa sœur. Elle est fragile.

Et maladroite étant donné qu’elle venait de tournoyer et de cogner un serveur qui tenait un plateau de boissons. Mais au moins, les verres qui s’étaient renversés contenaient du vin blanc ce qui signifiait que ceux qui furent arrosés ne reçurent que des gouttelettes et ne furent pas tachés.

— Qu’est-ce qui vous fait croire que je ne ferais pas preuve de la plus grande courtoisie à son égard ?

— Je perçois déjà ton esprit sournois. Tu n’as pas pu avoir l’une de mes filles alors maintenant tu convoites l’autre. Écoute mon garçon, je ne sais pas comment ça marche en Russie, mais ici, dans cette bonne vieille Amérique on ne harcèle pas les femmes pour ensuite les forcer à se marier. Qu’on le veuille ou non, il y a ici ce qu’on appelle la libération des femmes ce qui signifie qu’elles peuvent choisir avec qui elles veulent partager leur vie.

— Et si je lui laisse le choix, est-ce que vous accepterez ma demande ?

— Non.

— Pourquoi ? Je suis riche. Bien élevé. Je vous assure que je ne suis pas un coureur de jupons. Je prendrai mes vœux très au sérieux. Alors je vous le demande à nouveau, pourquoi non ?

Sa question provoqua un froncement de sourcils.

— Ne cherche pas la merde avec moi mon garçon. Et ne cherche pas d’emmerdes à ma fille. Teena est trop innocente pour être avec un type comme toi.

Innocente ? Quelle délicieuse friandise. Sa détermination à la posséder ne fit que croître, malgré les objections de son père.

— Je crois que ce choix appartient à votre fille.

— Et je te le dis tout de suite, je ne te laisserai pas harceler Teena comme tu l’as fait avec Meena.

Dmitri pinça les lèvres et émit un bruit.

— Le mot harceler est un peu fort, vous ne croyez pas ? Votre fille a accepté nos fiançailles. Ce n’est pas de ma faute si elle s’est ensuite dégonflée.

Peter leva les yeux au ciel.

— Est-ce que tous les Russes sont aussi arrogants et stupides ? Elle n’a jamais accepté. Tu l’as emprisonnée. Maintenant, écoute-moi bien espèce de tête de mule, parce que je ne t’avertirai pas deux fois. Ne. T’approche. Pas. De. Teena. La seule raison pour laquelle tu es toujours en vie, c’est parce que j’ai promis à l’alpha du clan de ne pas provoquer une catastrophe diplomatique. Mais donne-moi d’autres raisons et toi et moi irons faire une petite promenade dans les bois. Et si c’est le cas, seul l’un d’entre nous en ressortira vivant.

N’étant pas du genre à se laisser impressionner par des menaces, Dmitri étira les lèvres pour dévoiler ce que ses ennemis appelaient son sourire effrayant.

— Dès que vous voulez aller vous promener dans les bois, faites-moi signe, mais je vous conseille de faire vos adieux avant. Je suis certain que vous manquerez beaucoup à votre famille.

La confiance était la meilleure amie de Dmitri depuis l’enfance.

Sa réponse surprit l’homme plus âgé qui éclata de rire.

— Bon sang, tu as de sacrées couilles mon garçon ! Je te l’accorde, et peut-être que dans d’autres circonstances je t’aurais laissé courtiser ma petite fille chérie. Mais il est hors de question que je laisse mon petit chaton délicat épouser un inconnu et partir à l’étranger.

Dmitri prit ces paroles comme une acceptation partielle de sa demande, une demande qu’il ne répéta pas à voix haute. Pas besoin d’avertir ceux qui étaient opposés à ses plans.

Et des plans, il en avait, des plans diaboliques, de séduction. Quel que soit le nom qu’on ait envie de leur donner, il n’avait pas l’intention de quitter la fête à moins qu’une certaine demoiselle ne reparte avec lui.

Consentante ou non.

Grrr.

Chapitre Deux

Ce regard entre ses deux omoplates la brûlait. La picotait. Et réveilla son félin curieux. Cela donna envie à Teena de se retourner pour jeter un coup d’œil. Pourtant, elle savait que cela paraîtrait bizarre si elle le faisait. Car elle était après tout exposée aux yeux de tous en tant que demoiselle d’honneur.

Mais quand même, elle avait vraiment envie de savoir qui l’observait avec une telle intensité.

Elle avait senti le poids de ce regard dès l’instant où elle avait marché le long de l’allée centrale. Plus étrange encore, le fait de savoir que quelqu’un l’observait si avidement ne l’effrayait pas. Au contraire, cela réveillait sa conscience, une chaleur en fusion qui semblait couler dans ses veines et stimuler tous ses sens.

Pour elle, ses sens soudain en alerte s’expliquaient par sa chute très peu gracieuse un peu plus tôt – ça et cette phrase murmurée, mais tout à fait compréhensible : « Les ennuis arrivent ».

Ils avaient raison. Teena avait déjà prouvé à maintes reprises qu’elle était un aimant à problèmes, notamment quand elle se retrouvait sous le feu des projecteurs, comme c’était le cas maintenant.

Le tapis rouge, placé sur une pelouse bien entretenue, avait un tout petit pli et, avec ses chaussures à talons, avait conspiré contre elle.

Si une