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Le Loup Militaire: Le Repaire des Diablesses, #3
Le Loup Militaire: Le Repaire des Diablesses, #3
Le Loup Militaire: Le Repaire des Diablesses, #3
Livre électronique160 pages2 heures

Le Loup Militaire: Le Repaire des Diablesses, #3

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À propos de ce livre électronique

Une comédie romantique de métamorphes.

 

Le métamorphe loup Holt Monroe est confronté à une décision importante. Faut-il qu'il prenne sa retraite de l'armée ou qu'il se réengage ?

 

Quand il rencontre la meilleure amie de sa sœur, la petite et exubérante Sonnie Chaplan, Holt a envie de chaque centimètre carré de sa peau veloutée et de ses courbes pulpeuses.

 

Sonnie se laisse aller à une nuit de passion puis se jure que cela ne se reproduira jamais.

 

Cependant, dès que Holt apprend qu'elle porte son bébé, il décide de remuer ciel et terre pour qu'elle devienne sa femme.

LangueFrançais
Date de sortie1 août 2022
ISBN9798201565213
Le Loup Militaire: Le Repaire des Diablesses, #3

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    Aperçu du livre

    Le Loup Militaire - Candace Ayers

    1

    SONNIE

    Aux réunions de St. Anonyme, je me sentais toujours à ma place. Je pouvais m’y asseoir avec les femmes que j’aimais, mes âmes-sœurs, et faire comme si j’étais l’une d’elles. Sous le grand saule, sur la formation rocheuse plate, nous nous installions et nous discutions. Cela faisait plus d’un siècle que les femmes de Helen’s Corner faisaient la même chose ; les noms et les visages différaient, mais c’était la même sororité. Nous nous retrouvions encore sur la terre qui avait autrefois abrité la vieille propriété de Helen Cartwright et nous empêchions son souvenir de tomber dans l’oubli. Toutefois, je ne pouvais pas en dire plus sur les réunions.

    Parlons un peu du nom. Pour certains, St. Anonyme signifiait « Les Anonymes de la Diarrhée Verbale ». Cela indiquait assez bien ce que nous faisions, mais ce n’était pas tout. Au cours des décennies, des rumeurs avaient couru selon lesquelles on y aurait pratiqué de la magie et que c’était grâce à cela que cette petite ville était restée vivante et avait prospéré. J’étais quasiment sûre que c’était juste une rumeur lancée par des hommes qui étaient incapables de comprendre que des femmes puissent contrôler une ville entière et la faire fonctionner à la perfection ou, du moins, la plupart du temps.

    Je ne pourrais dire si la magie dont parlaient les rumeurs était effectivement pratiquée à cet endroit spécial sous les frondaisons du saule. Toutefois, je pourrais dire sans l’ombre d’un doute qu’il y avait de la magie après, quand les métamorphes de sexe féminin de Helen’s Corner se transformaient en leur animal et couraient dans les bois, libres et sans entrave. Telle était la vraie magie : celle des métamorphes. J’avais emménagé à Helen’s Corner à l’âge tendre de dix-huit ans et, quand j’avais découvert leur existence, j’avais été stupéfiée. Si je prétendais que je n’avais jamais été jalouse de leurs capacités depuis cette époque, ce serait un mensonge.

    La réunion de St. Anonyme était terminée pour cette nuit-là et, quand j’eus vu mes meilleures amies au monde se transformer en leur animal et foncer dans les bois, je rentrai nonchalamment chez moi par les rues de Helen’s Corner. Tout était silencieux. De temps à autre, j’entendais venir des bois quelques hurlements, cris de joie ou rugissements, mais ce n’était rien de dangereux. Les rues de la petite ville étaient paisibles la nuit. Les magasins étaient verrouillés et les femmes partaient dans les bois. Pendant que je me promenais dans les rues désertées, je n’avais rien à craindre. À Helen’s Corner, la criminalité était quasi-inexistante mais, s’il y avait eu des gens mal intentionnés aux alentours, je suis sûre que des quantités de métamorphes de sexe féminin féroces seraient arrivées en quelques secondes pour me protéger.

    L’hiver approchait et la nuit était plus sombre que d’habitude. Il y avait une fraîcheur qui me glaçait la peau. Malheureusement, chez moi, je n’avais personne contre qui me blottir devant un feu crépitant alors que c’était la nuit idéale pour ce genre d’activité.

    Je me serrai dans mes bras et montai les marches de mon porche à toute vitesse. Une fois de plus, j’avais oublié de laisser la lumière extérieure allumée et, comme ma maison était hors de portée du lampadaire le plus proche, je dus avancer à l’aveuglette. Maudite vue humaine. Muddy n’aurait eu aucun problème pour y voir correctement.

    Comme mes yeux commencèrent à s’adapter à l’obscurité, je laissai les lumières éteintes quand j’entrai. Je me frottai les mains et je remontai le thermostat pour réchauffer la maison. Dès que j’allumai les bougies qui se trouvaient sur l’îlot de ma cuisine, une lueur douce remplit la pièce.

    Je soupirai, seule.

    C’était la même chose à chaque fois. Toutes mes amies se transformaient en métamorphes dures à cuire et moi, je rentrais à la maison sur mes deux jambes, avec lesquelles je pouvais seulement, en fait, rentrer à la maison. Elles étaient d’une longueur à peine suffisante pour courir à une vitesse décente et encore moins pour faire quelque chose de vraiment cool. En fait, ce n’était pas seulement mon corps pitoyablement humain qui était ennuyeux et terne, c’était aussi, disons-le, ma vie. J’étais toujours la femme de trop. Certes, aucune des filles ne voulait que j’aie cette sensation, loin de là. Mes amies étaient formidables. C’était juste qu’elles étaient unies par leur état de métamorphe alors que je n’étais qu’humaine.

    Denny Wade était une fichue métamorphe biche. Carter Ray était une ourse — une ourse. Charlie Monroe était une louve et Muddy Hilton était membre de la grande famille des chats. Elles couraient toutes dans les bois, sautaient par-dessus les obstacles et jouaient. Jouaient. Je n’avais plus joué avec qui que ce soit depuis l’âge de six ans, époque à laquelle mes parents s’étaient rendu compte que je pouvais travailler.

    Cette jalousie n’était pas toujours si terrible que ça. La plupart du temps, j’allais bien. J’étais heureuse et reconnaissante d’avoir trouvé Helen’s Corner et un groupe d’amies si solidaire et soudé à l’époque où j’en avais tellement eu besoin. De plus, j’étais heureuse que mes amies métamorphes ne soient pas seules. Dans certaines communautés, les métamorphes étaient rares et devaient rester cachés et isolés pour se protéger, sauf quand ils trouvaient leurs conjoints. Alors, au moins, avec cette personne spéciale, ils pouvaient être eux-mêmes.

    Mon soupir se transforma en gémissement quand j’ouvris le réfrigérateur et pris le seau de pâte à biscuits. Jamais je ne dirais à Carter que je l’avais. Elle était propriétaire d’une boulangerie et fabriquait tout de A à Z. Elle serait horrifiée si elle apprenait que je consommais cette saloperie transformée en grandes quantités. C’était mon petit secret. Je pris une cuillère et prélevai une énorme bouchée.

    Les nuits qui suivaient St. Anonyme étaient tout simplement stressantes. C’étaient les seuls moments où j’étais forcée de me souvenir des énormes différences entre moi-même et mes amies. De plus, depuis que Carter et Denny avaient trouvé leurs conjoints et s’étaient installées avec eux, l’écart avait tendance à se creuser entre mes amies et moi.

    Bon, la vie pouvait être dure, une bataille permanente et, parfois, on ne pouvait éviter de s’apitoyer sur son sort pendant un moment, pas trop longtemps, mais pendant un moment. Je m’assis à l’îlot de ma cuisine et mangeai ma pâte à biscuits à la lumière des bougies en essayant d’oublier qu’elle irait droit dans mes hanches si je ne commençais pas à faire du sport ou une quelconque forme d’exercice physique. Cependant, comme l’hiver arrivait, je pourrais peut-être ajouter une couche de vêtements pour le cacher.

    Alors que je m’étais presque rendue malade, j’entendis des rires sur mon porche de devant. Les filles. Je rangeai la pâte à biscuits dans le réfrigérateur, derrière les condiments au cas où quelqu’un viendrait fouiller, puis je sortis m’asseoir avec elles. J’eus honte de m’être sentie seule et de m’être apitoyée sur mon sort au lieu d’avoir été reconnaissante qu’elles viennent toujours me retrouver après leur course post-St. Anonyme du mardi.

    Quand j’ouvris la porte, elles étaient toutes assises nues sur mes marches. Je secouai la tête, pris quelques couvertures et m’installai entre elles. Les métamorphes produisent naturellement plus de chaleur corporelle que moi et n’avaient pas besoin de couvertures pour avoir chaud, mais un peu de pudeur restait nécessaire au cas où un touriste humain serait passé par-là. Je me blottis au milieu du groupe, là où il faisait bien chaud. C’était la meilleure chose qui soit mis à part se blottir contre un bel homme devant une belle flambée.

    « Tu es trop habillée pour l’occasion », dit Charlie en me poussant l’épaule du coude.

    « Pour moi, ce groupe est trop déshabillé. Il fait froid ici, bon sang ! »

    Charlie claqua les mains ensemble. « Oh, j’ai failli oublier de dire que j’ai une grande nouvelle. » Elle se leva et vint se placer devant nous comme pour se donner une tribune. « Chez mes parents, il y a eu une rupture de canalisation qui a inondé tout le rez-de-chaussée. Ils vont devoir faire des rénovations très importantes. »

    Muddy eut un rire ironique. « La nouvelle a l’air de te rendre très heureuse. Je ne savais pas que tu détestais tes parents à ce point. »

    « Je ne déteste pas mes parents. Si je suis contente, c’est parce que ça signifie qu’ils ne pourront pas organiser Thanksgiving chez eux. Toute ma famille va venir ici, à Helen’s Corner, et Thanksgiving aura lieu chez moi. Je vais organiser tout ça ! »

    J’agitai les sourcils. « Cela signifie qu’il y aura beaucoup de loups sexy et qu’on pourra choisir, c’est ça ? »

    Denny se fit une queue de cheval. « Parle pour toi. J’ai largement de quoi faire à la maison. »

    Carter se pencha en arrière contre la marche et sourit. « Moi aussi et, tant qu’on parle de sexe avec un loup, la nuit dernière, quand Jellybean a invité ses amies à venir dormir à la maison, Alec et moi — »

    Muddy gémit. « Arrête. Si c’est une autre de tes histoires crues où ça baise dans les bois, ça te regarde. Depuis la dernière, j’ai encore du mal à regarder Alec. »

    Je laissai échapper un soupir frustré. « Vous avez tant de chance, les filles ! Les humaines n’ont pas de conjoints. »

    Charlie me tapota la tête comme si j’étais un chiot. « Tous les métamorphes n’ont pas non plus la chance de trouver leur conjoint. »

    Charlie était encore célibataire, elle aussi. C’était peut-être un sujet sensible pour elle comme pour moi. « Désolée. »

    Carter prit un air compatissant. « En fait, il arrive que des métamorphes deviennent le conjoint d’une humaine. Mon frère habite à Burden, au Texas. Là-bas, il y a beaucoup de métamorphes qui ont des conjoints humains. »

    J’avais rencontré quelques fois le frère de Carter et son conjoint, Matt, quand ils étaient venus en visite à Helen’s Corner.

    Denny hocha la tête pour marquer son accord. « J’ai entendu dire que ça arrivait. Personnellement, je n’ai jamais connu de métamorphe qui ait une conjointe humaine, mais j’en ai entendu parler. J’ai toujours pensé que ça n’arrivait qu’une fois sur un million. »

    Muddy hocha la tête. « Je crois que c’est très rare. »

    Une fois sur un million, ça présageait mal. Or, je n’avais jamais été chanceuse en matière sentimentale.

    2

    HOLT

    Charlotte, comme ma petite sœur détestait qu’on l’appelle, habitait dans la bourgade la plus petite et la plus étrange que j’aie jamais vue. C’était un ramassis éclectique de maisons et de magasins de formes et de couleurs diverses et, bon sang, l’endroit regorgeait de femmes. Je veux dire qu’il y en avait partout. Cela faisait des années que ma sœur me demandait de venir la voir à Helen’s Corner mais, jusqu’à récemment, je n’en avais pas eu l’occasion. Les seules fois où j’étais aux États-Unis, c’était pendant les vacances et, si je ne passais pas ce temps à la

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