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Le Souffle de Feu: Ovide: Dragons du Bayou, #6
Le Souffle de Feu: Ovide: Dragons du Bayou, #6
Le Souffle de Feu: Ovide: Dragons du Bayou, #6
Livre électronique155 pages2 heures

Le Souffle de Feu: Ovide: Dragons du Bayou, #6

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À propos de ce livre électronique

Une comédie romantique de dragon métamorphe

 

Ovide a perdu sa compagne il y a très longtemps. Désormais, il attend sa mort prochaine, qui ne tardera plus, heureusement. L'éclipse qui lui fera perdre l'esprit est imminente.

 

Margo n'a jamais rencontré un homme qui lui donne envie de prendre le risque de souffrir. De toute manière, elle a du caractère et n'a pas la langue dans sa poche, ce qui fait fuir les soupirants même les plus tenaces.

 

Lorsqu'ils se retrouvent « accidentellement » liés pour l'éternité par une marque, ils vont tous deux être forcés de revoir leurs plans d'avenir. Mais ils ont construit tant de remparts pour protéger leurs cœurs... Réussiront-ils vraiment à construire une vie ensemble ?

LangueFrançais
Date de sortie2 juil. 2022
ISBN9798201911485
Le Souffle de Feu: Ovide: Dragons du Bayou, #6

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    Aperçu du livre

    Le Souffle de Feu - Candace Ayers

    1

    MARGO

    — C ette salle est fermée ! criai-je à l’abruti qui essayait d’ouvrir la vieille porte en bois séparant la pièce réservée aux fêtes de la salle principale de mon bar.

    La musique tonnait à plein volume dans le reste de l’établissement. Je hurlai pour me faire entendre par-dessus le vacarme, puis me repenchai sur mon téléphone.

    Dès que j’avais quelques minutes à moi, ce qui était rare, je traînais sur une application de rencontres pour essayer de trouver des partenaires potentiels. Malheureusement, aucun candidat ne retenait mon attention. C’était étrange, parce que je ne cherchais pas un mannequin. Juste un type ordinaire. Je n’avais pas besoin qu’il soit couvert de muscles, mais je ne voulais pas non plus d’un mec avec une tête à faire peur. Pas trop moche, pas flippant et d’accord pour du sexe sans lendemain : était-ce vraiment trop demander ? Ah oui, pas un tueur en série non plus.

    J’aurais pu ajouter « pas quelqu’un auquel mon cœur pourrait s’attacher » à la liste, mais ce n’était pas nécessaire. Mon cœur ne s’attachait pas. Jamais. J’étais presque sûre d’être incapable de tomber amoureuse. Et j’avais de très bonnes raisons pour ça, mais je n’avais pas envie d’épiloguer sur ma relation foireuse avec mon père.

    Cependant, je n’avais pas besoin d’être amoureuse pour coucher avec quelqu’un. D’ailleurs, je préférais que mon cœur reste loin de ma vie sexuelle. Ou plutôt de son absence...

    Tout ce que je voulais, c’était coucher avec quelqu’un.

    Personne n’était au courant, mais j’étais toujours vierge. À mon âge, ce n’était plus ni chaste, ni respectable. C’était bizarre. Ça me rangeait dans la même catégorie que les prudes coincés, les vieilles femmes à chats tarées et les fanatiques religieux. Donc, pour me prouver que je n’étais rien de tout ça, j’avais juste besoin d’une nuit avec un homme pas trop mal, un minimum intelligent et consentant. Peut-être même pas une nuit ; juste une vingtaine de minutes.

    Tandis que je scrollais à la recherche d’un candidat potentiel, l’abruti de l’autre côté de la porte se remit à tirer sur la poignée comme un forcené, si fort que je craignis que la grosse barre de fer qui maintenait la double porte fermée ne se plie.

    Je laissai tomber mon téléphone sur la table de banquet et me dirigeai vers les portes comme une furie. Je n’étais déjà pas du genre aimable au naturel, et organiser la fête de fiançailles de Lennox et Remy m’avait passablement stressée. Je voulais que la soirée se déroule sans le moindre accroc, et j’avais les nerfs en pelote.

    — Hé, débile, si tu ne lâche pas cette porte, je vais te mettre mon pied au cul.

    Je retirai la barre en fer, ouvris brusquement la porte et me retrouvai nez à nez avec Remy, le futur époux de Lennox.

    — Bon sang Remy, qu’est-ce qui te prend ? Tu veux que je t’étripe ? Comment est-ce que j’expliquerais ça à Lennox ? lançai-je avant de le laisser entrer et d’ajouter : Pourquoi es-tu ici ? La fête ne commence que dans quatre heures.

    Il me tapota le crâne comme si j’étais un bon toutou en souriant. Jouant le jeu, je fis mine de mordre sa main, qu’il éloigna juste à temps.

    — J’effectue une livraison pour ma compagne, dit-il. Des éléments pour la fête.

    Je pris le sac qu’il me tendait et l’ouvris avant de relever la tête, perplexe.

    — Putain, qu’est-ce que c’est ?

    — Notre mariage rend ma compagne un peu nerveuse, répondit-il en haussant les épaules avec une expression innocente.

    Je sortis un pot de cornichons et un rouleau de ruban adhésif.

    — D’accord, mais c’est quoi, ces trucs ? Que veut-elle que j’en fasse ?

    Il leva les mains et secoua la tête.

    — Je ne suis que le messager. Je livre ce qu’elle m’a demandé d’apporter. Je ne comprends pas ces traditions de mariage, personnellement. Je les trouve ridicules.

    — Ne laisse pas Lenni t’entendre dire ça, dis-je en replongeant ma main dans le sac et en en sortant une pile de gants de toilette et des paquets de chewing-gum. Bon, sérieusement ? Reprends le sac et ramène-le chez toi.

    — Pour affronter la fureur de ma compagne lorsqu’elle apprendra que je n’ai pas apporté les objets ? Non, garde-le ici. As-tu besoin d’aide ? ajouta-t-il en regardant autour de lui.

    — Tu pourrais accrocher ça, répondis-je en lui indiquant une bannière au sol.

    Il éclata de rire.

    — Je ne parlais pas de moi. J’enverrai d’autres personnes pour t’aider. Je vais rentrer câliner ma compagne. Ces traditions de mariage ridicules engendrent tant de chaos qu’elle n’a que peu de temps pour des activités plus sensuelles.

    — File, dragon bon à rien.

    Je lui indiquai la porte en grimaçant. J’étais heureuse pour ma meilleure amie ; mais en toute sincérité, j’étais aussi un peu envieuse.

    À cet instant, Sara, ma barmaid, passa la tête par la porte.

    — Ryan vient d’appeler pour dire qu’il ne viendra pas. Il s’est cassé le pied en faisant du skate-board ce matin. Et je suis désolée, mais je ne peux pas rester plus tard aujourd’hui. J’ai une soirée Tupperware avec ma mère. Elle va me déshériter si j’annule.

    Sara ne s’aventura pas dans la pièce. Elle semblait se servir de la porte pour protéger ses organes vitaux, au cas où la nouvelle serait la goutte de trop qui me ferait craquer. Sérieusement.

    — C’est une blague.

    — J’aimerais bien. J’ai essayé d’appeler Marty, mais il ne répond pas.

    — Ce n’est pas grave, grognai-je. Je fermerai le bar ce soir, s’il le faut.

    — Tu te souviens de notre conversation au sujet d’embaucher ? C’est le genre de moments où ce serait utile d’avoir plus de monde. Tu ne peux pas tout faire toute seule, tu sais.

    — Sara, rentre chez toi à l’heure convenue et ne me donne pas de leçons. Je suis ta patronne.

    Elle se retourna brusquement vers la salle.

    — Margo ! Une bagarre ! cria-t-elle avant de courir vers les cris.

    Je replaçai mes mèches derrière mes oreilles et poussai Remy pour passer. Avec mon mètre cinquante-deux, j’aurais pu avoir des difficultés à traverser une salle de bar bondée, mais ce n’était pas le cas. J’avais l’habitude de gérer mes clients. Bien sûr, mes lourdes bottes compensées aidaient. Elles me permettaient de gagner quelques centimètres et d’envoyer quelques coups bien dosés dans les tibias au besoin. J’étais aussi une vraie ninja quand il s’agissait de jouer des coudes.

    Je me frayai un chemin jusqu’à la dispute. Deux habitués étaient en train de se prendre le bec. J’attrapai l’un par l’arrière de sa chemise pour le faire reculer, puis plongeai mes doigts dans le cou de l’autre lorsqu’il essaya d’avancer.

    — Ça suffit ! Si vous voulez continuer à venir boire ici, vous arrêtez ça, putain !

    — C’est lui qui a commencé, grommela Jack qui essayait toujours de libérer sa chemise de ma poigne de fer.

    Mark, en train de tousser et de cracher, eut l’intelligence de ne rien dire. De toute façon, il était trop occupé à retrouver son souffle.

    — Vous réglez ça sans vous taper dessus ou vous trouvez un autre établissement pour noyer vos soucis, les gars. Si vous causez le moindre dégât à mon bar, je vous coupe les couilles à tous les deux ! Je ne rembourse pas un crédit tous les mois pour que vous cassiez mon matériel. Je reçois une fête privée ce soir. Si l’un de vous me cause le moindre problème, vous n’aurez plus à vous inquiéter de votre dispute, parce que je vous péterai la tronche à tous les deux.

    Je n’eus pas besoin de m’attarder pour vérifier qu’ils obéissaient. À leurs moues contrites, je savais qu’ils ne chercheraient plus de problèmes. Je tournai les talons et me cognai presque contre Remy, qui avait dû penser que j’aurais besoin d’aide. Dragon idiot : pas avec ces clowns.

    Il me suivit dans la salle à l’arrière et siffla d’un air admiratif.

    — Bravo.

    — Allez, file d’ici, sinon je t’embauche, répondis-je en me retenant de sourire.

    — Je vais t’envoyer de l’aide, dit-il en reculant vers la sortie.

    — Tu as intérêt, lâchai-je.

    Je me tournai pour appuyer ma phrase d’un regard menaçant, mais il était déjà parti. En regardant la bannière au sol, je me rassurai en me répétant que la soirée serait un succès.

    Lennox allait enfin connaître le mariage de ses rêves avec l’homme de sa vie, comme elle le méritait. Finies, ces conneries de fiançailles avec une tronche de cul entourée d’une famille qui se croyait mieux que tout le monde. Cet abruti ne méritait pas une femme comme elle.

    Quant à moi, je devrais me contenter de vivre son conte de fées par procuration. Au moins, l’une d’entre nous connaîtra le bonheur, me consolai-je en ramassant mon téléphone pour continuer à éplucher les profils sur l’application de rencontres.

    2

    OVIDE

    La nuit tombait sur Ferrer’s Corner, la petite ville dans laquelle je vivais depuis soixante-quinze ans. Elle avait été une petite communauté vivante en pleine expansion jusqu’à la fermeture de l’usine de conserves. Ensuite, les habitants encore en âge de travailler étaient partis petit à petit, à la recherche d’emplois, et avaient emmené leurs familles avec eux. À présent, c’était une petite ville sur le déclin peuplée par des humains presque aussi vieux qu’elle. Et moi.

    Le soleil s’était couché, ce qui signifiait que c’était l’heure du coucher de la plupart des habitants de Ferrer’s Corner. Je ne dormais presque pas, et passais mes nuits à arpenter la ville silencieuse. Parfois, je restais simplement assis sur la fontaine de la place pour regarder les étoiles. Elles brillaient plus intensément près de ma cabane, mais j’avais une certaine tendresse pour cette vieille fontaine fêlée qui continuait à fonctionner en crachouillant, même si son filet d’eau n’était plus que la moitié de ce qu’il était autrefois. J’aimais son gargouillement. Comme moi, elle était vieille et cassée et pourtant elle continuait, jour après jour.

    Ce soir, j’étais resté sous ma forme humaine. J’écoutais les croassements de crapauds qui résonnaient dans la

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