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Le Souffle de Feu: Cezar: Dragons du Bayou, #2
Le Souffle de Feu: Cezar: Dragons du Bayou, #2
Le Souffle de Feu: Cezar: Dragons du Bayou, #2
Livre électronique169 pages2 heures

Le Souffle de Feu: Cezar: Dragons du Bayou, #2

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À propos de ce livre électronique

C'est une histoire drôle, sexy et rapide d'un dragon métamorphe.

 

Bibliothécaire dans une petite ville tranquille, Cherry Deschamps est tout à fait satisfaite de sa petite vie sans histoires. Même si passer ses soirées devant Netflix avec un chocolat chaud et des nouilles chinoises peut sembler barbant à de nombreuses personnes...

 

Lorsque le sublime M. Hollywood entre dans sa vie et se met à la couvrir d'attention et de cadeaux, elle est sceptique, évidemment. Elle a appris très jeune qu'à ouvrir son cœur, on ne s'exposait qu'à de la douleur et de la souffrance.

 

Cezar lutte contre tous ses instincts primaires pour séduire sa compagne humaine — et il doit aussi apprendre à se comporter comme un homme. Pourtant, c'est finalement la passion brûlante et la possessivité sauvage qu'il doit à sa nature de dragon qui finiront par convaincre Cherry qu'elle mérite d'être aimée.

LangueFrançais
Date de sortie2 juil. 2022
ISBN9798201861629
Le Souffle de Feu: Cezar: Dragons du Bayou, #2

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    Aperçu du livre

    Le Souffle de Feu - Candace Ayers

    1

    CHERRY

    La bibliothèque Carl A. Brasseaux, une branche de la bibliothèque publique de la commune de Lafourche, était pour moi plus que mon lieu de travail. Pendant de nombreuses années, elle avait représenté une lueur d’espoir, puis elle était devenue encore davantage — mon foyer. Parmi les vieux ouvrages, entourée par les odeurs de papier, d’encre et de colle qui s’échappaient d’entre les pages, j’avais trouvé une échappatoire. Une certaine liberté. Je m’y sentais chez moi.

    C’était dans ce grand bâtiment en briques que j’avais enfin atteint l’objectif que je m’étais fixé alors je n’étais qu’une enfant non désirée, perdue, ballottée de famille d’accueil en famille d’accueil. J’étais la nouvelle bibliothécaire en chef. La vieille fille bougonne que j’avais remplacée, Mlle Slair, avait tenu ce poste pendant plus de quarante ans. Elle était déjà là lorsque j’étais enfant, le visage aussi aigri que quelques jours plus tôt lors de la fête organisée pour son départ à la retraite. J’avais attendu ce jour si longtemps que j’avais presque sauté de joie lorsqu’on m’avait enfin annoncé que je prenais sa place. Cela signifiait que son règne de terreur était terminé. Et surtout, que je réalisais enfin mon rêve. J’étais désormais bibliothécaire à plein temps. Avec des avantages, un salaire plus élevé et deux semaines de congés payés. J’avais réussi.

    J’avais bien conscience que la plupart des gens ne seraient pas sur un petit nuage en obtenant un poste de bibliothécaire dans un petit établissement dans le bayou de Louisiane. Mais j’avais suivi mes études, obtenu mon diplôme de bibliothécaire et continué à travailler à mi-temps à la bibliothèque de Brasseaux spécialement pour ce poste. Et ce jour était enfin arrivé.

    J’adorais les livres. Tout ce qui les concernait. Leur odeur, leur apparence, leur poids contre la poitrine ou dans la main. Mais surtout, j’adorais les mondes auxquels ils donnaient accès. Les réalités parallèles peuplées de personnages vivant des existences emplies d’amour, de mystères et d’intrigues. Ma vie avait changé le jour où j’avais poussé la porte de la bibliothèque, à presque douze ans. J’appréciais toujours autant cette atmosphère paisible, les chuchotements discrets, le bruit des pages tournées et le cliquetis des touches des claviers d’ordinateurs.

    Je déverrouillai la porte d’entrée et me faufilai rapidement à l’intérieur pour échapper au froid piquant de ce lundi matin. Je restai un instant sur le seuil, un grand sourire aux lèvres, et inspirai profondément les odeurs familières qui m’étaient si chères.

    Quelle belle matinée, m’émerveillai-je en allumant les lumières. Quelques années auparavant, une donation importante avait permis la rénovation intérieure du vieux bâtiment, et les ouvriers avaient réalisé un petit miracle. Tout était comme neuf. D’imposantes étagères en bois, des lustres rutilants et des planchers de chêne que le vieil Eustache, notre adorable concierge, conservait cirés à la perfection. C’était mon petit coin de paradis, et je comptais bien y laisser ma trace.

    — Notre premier jour sans la vieille peau !

    La voix de Cameron Davis résonna dans la grande entrée, me tirant de ma rêverie. Je trébuchai en avant puis retrouvai mon équilibre.

    — Il n’y a pas une vieille boule à facettes dans la cave ? On en avait une pour la collecte de fonds sur le thème des années 70. J’ai envie de faire la fiesta !

    — Tu pourrais commencer par éviter de me donner une attaque, dis-je avec un regard dur. Je préférerais passer ma première journée de bibliothécaire en chef sans visiter la salle des urgences de Lafourche General.

    — Désolée. Je suis entrée juste après toi. En fait, j’étais curieuse de voir ce que tu allais faire. La vieille peau commençait toujours par passer ses vieux doigts crochus sur les comptoirs à la recherche de poussière. Elle cherchait la moindre occasion pour tomber sur ce pauvre Eustache.

    — Et tu pensais que j’allais faire la même chose ? demandai-je en levant les sourcils.

    — Pas du tout. Tu as fait exactement ce à quoi je m’attendais. Tu as regardé autour de toi comme si tu venais d’hériter du Taj Mahal, répondit-elle en levant les yeux au ciel. Avant de te connaître, je ne pensais pas qu’on pouvait mouiller sa culotte simplement en se trouvant dans une bibliothèque.

    — Vraiment, Cameron ? répliquai-je en me détournant pour qu’elle ne remarque pas mon trouble.

    À presque trente ans, c’était gênant d’être coincée au point de piquer un fard au moindre commentaire légèrement tendancieux. En fait, tout ce qui touchait au sexe me troublait ; mais je comptais bien y remédier.

    Je commençais à éprouver une certaine honte à être toujours vierge à mon âge. Je me demandais parfois si j’étais repoussante. Ou juste trop bizarre pour trouver un homme qui voulait de moi. Dans tous les cas, j’avais décidé de remédier à ce problème cette année, juste pour pouvoir me dire que je l’avais fait. Et oui, le jeu de mots est volontaire.

    Nouvel emploi, nouvelle vie. Nouveau chapitre.

    Peut-être finirais-je moi aussi par devenir une vieille fille aigrie comme Mlle Slair, pensai-je en frissonnant, mais je désirais savoir ce que je manquais. Au moins, ce serait par choix.

    Ouais, une nouvelle page.

    — Bon. Puisque tu es là plus tôt, tu peux m’aider à mettre la salle en place pour ce matin, dis-je à Cameron.

    — Ton premier coin des enfants, hein ?

    Comme tout le reste — une année de premières.

    — Je pense aussi changer ce nom, dis-je en regardant l’espace où les enfants seraient bientôt installés sur les tapis et coussins que nous étions en train de disposer.

    Mlle Slair les avait toujours fait asseoir en rang d’oignon avant de commencer la lecture, et leur lançait des regards assassins s’ils gigotaient ou chuchotaient.

    — C’est censé être amusant, repris-je. Que penses-tu du « nouveau coin des aventures » ?

    La journée passa à toute vitesse. À l’heure de la fermeture, je me sentais encore pleine d’énergie, prête à enchaîner une journée supplémentaire. J’adorais pouvoir interagir librement avec les enfants et les autres visiteurs. La bibliothèque semblait déjà plus accueillante depuis le départ de Mlle Slair.

    — Comment vas-tu fêter ta première journée en tant que grand chef ? demanda Cameron avec un grand sourire en posant une pile de livres sur le comptoir de prêt. Une nuit torride devant Netflix avec des nouilles chinoises et un chocolat chaud ?

    — Ha-ha. Très drôle.

    — Tu ne me contredis pas pour autant.

    — Et ben, je ne confirme pas non plus. Donc, peut-être que ce sera nouilles et chocolat chaud ; mais peut-être que ce sera un rencard charmant et une nuit en ville.

    Ce n’était clairement pas un rencard. Ce n’était jamais un rencard. À vrai dire, sa suggestion me faisait plutôt envie, même si je refusais de l’admettre à voix haute. J’étais pantouflarde : une introvertie passionnée de littérature, satisfaite de sa petite vie tranquille. La plupart du temps.

    — Ouais, c’est ça, souffla-t-elle en poussant les livres vers moi. Ben moi, j’ai vraiment un rencard. Tu veux bien ranger ça pour moi, que je puisse filer d’ici ?

    J’avais commencé à acquiescer avant qu’elle ne termine sa phrase. Nous savions toutes les deux que je n’avais rien de prévu. Et puis, j’aimais rester plus tard et profiter de la bibliothèque déserte. Ma sérénité matinale avait été perturbée par Cameron, et je saisissais toujours une occasion de passer un moment seule dans mon deuxième foyer.

    — Aucun problème. Vas-y.

    — Merci ! Tu es un amour, dit-elle en s’éloignant à toute vitesse.

    Je m’appuyai contre le bureau et souris à part moi-même. Ma vie était peut-être ennuyeuse et un peu solitaire, mais j’étais vraiment fière de moi. Je sortais de maisons d’accueil — selon les statistiques, j’avais de grandes chances de finir en prison, droguée ou morte à l’âge de trente ans. Et pourtant, je leur avais donné tort. Pas à pas, je m’étais construit une existence stable et respectable. Bon, c’est vrai, je sortais peu de ma zone de confort. Mais après tout, la vie devait-elle forcément être folle et intense pour être valide ? Une existence tranquille entourée par des aventures écrites dans les pages d’un bon livre, c’était tout ce que je souhaitais. C’était une vie comme une autre, n’est-ce pas ?

    La grosse horloge sur le mur au-dessus du bureau sonna, indiquant dix-huit heures trente. Je m’emparai de la pile de livres à ranger. Ça ne me pris pas longtemps, parce que je connaissais les rayons comme ma poche. Je fis ensuite une ronde pour m’assurer que tout était propre et bien rangé. Je devais avoir l’air d’une illuminée à cause de l’immense sourire que je ne parvenais pas à effacer de mes lèvres. Heureusement que j’étais seule.

    Je réunis mes affaires et jetai un dernier regard à la pièce avant de verrouiller les lourdes portes en bois. La nuit était déjà tombée. L’hiver était apparu plus tôt que prévu cette année. C’était une soirée à passer près du feu, emmitouflé dans un gros pull. Même si je répétais que j’aimais être seule, j’étais toujours surexcitée par mon premier jour, et j’avais envie de partager ma joie avec quelqu’un. Je parviendrais peut-être à convaincre ma jumelle Chyna de venir dîner chez moi pour fêter la nouvelle. J’avais fait le plein de chocolat chaud.

    Je vivais assez près de la bibliothèque pour m’y rendre à pied. En prenant la route vers ma maison, je me sentis envahie par un sentiment de vide. C’était comme si un sixième sens me serrait le ventre ; j’avais confusément l’impression qu’il manquait quelque chose. C’était décevant, alors que je venais d’achever mon premier jour au poste dont je rêvais depuis plus de dix ans.

    Une brise fraîche passa dans la rue déserte et me fit frissonner. Non, ce n’était pas seulement que quelque chose manquait ; c’était plutôt que je sentais quelque chose arriver. J’avais l’étrange pressentiment ma vie s’apprêtait à changer. Je pouvais le sentir au fond de mes entrailles. Comme un sixième sens.

    Sixième sens, mon œil, me réprimandai-je. Je ne croyais absolument pas à ce ramassis de sornettes si populaire dans la région du bayou et dans le sud profond.

    Je me laissais probablement atteindre par les commentaires de Cameron. Je n’avais pas besoin de sortir en ville ni d’avoir de rencards torrides pour être heureuse. Une existence calme et tranquille, ce n’était pas la même chose qu’une existence vide. J’étais... heureuse. Vraiment.

    Je sortis mon téléphone et appelai ma sœur. Heureusement, j’avais la chance d’avoir une jumelle, ce qui m’empêchait toujours de me sentir totalement seule. Mais je tombai sur son répondeur. De peur que ma voix ne trahisse mon désespoir, je raccrochai sans laisser de message. Chyna serait capable de détecter mon humeur même via un enregistrement. Nous partagions ce genre de connexion silencieuse.

    Sur le reste du chemin, je finis par décider de me mettre au lit tôt avec le meilleur partenaire dont pouvait rêver une fille — le dernier titre de mon auteur favori de romans mystère.

    2

    CEZAR

    Les dragons avaient généralement tendance à être territoriaux avec leurs maisons, ou leurs châteaux, peu importe. Cela nous était naturel, à moi et mes congénères arrivés dans le nouveau monde. Nous ne nous rassemblions dans un de nos châteaux qu’en de très rares occasions, et en général des situations d’urgence ou de crise. Nous

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