C’est ici qu’elle s’isole pour écrire. Katherine Pancol s’est installée sur la Côte d’Albâtre dans les années 1980, dans une jolie petite maison non loin de la mer. Son rituel est précis : une théière bien remplie, un dictionnaire des synonymes, un thesaurus sont à portée de plume de celle qui s’astreint à cinq heures de labeur quotidien. Après un premier livre autobiographique paru en 1979, Pancol a fui l’autofiction pour imaginer des personnages dont elle connaît les vies par cœur. Journaliste à Paris Match pendant près de trente ans, elle a abandonné la carte de presse après le triomphe inattendu des « Yeux jaunes des crocodiles » pour se consacrer à ses romans. L’auteure à succès a vécu un revers de la médaille bien germanopratin : plus elle vendait, plus les critiques assassines pleuvaient. Mais cette mère de deux enfants a vite séché ses larmes, adorant cette seconde partie d’une vie qui avait mal démarré du côté de Casablanca. Autant de sujets abordés dans un ancien cinéma fécampois reconverti en restaurant sympathique. Avant de filer le long des plages, accompagnée de Boy, son adorable chien. À l’écouter, on se dit que Katherine Pancol ferait un excellent personnage de roman. Mais ça, ce sera pour plus tard…
