Sous l'ombre des pénitents - Tome I: Le désarroi de Maria
Par Julien Sancho
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Avis sur Sous l'ombre des pénitents - Tome I
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Aperçu du livre
Sous l'ombre des pénitents - Tome I - Julien Sancho
Préface
L’idée d’écrire cette histoire m’est venue un matin alors que j’étais avec mon ami, Francis, dans le camion du point de rencontre d’une épicerie solidaire de Château Arnoux pour qui je travaillais bénévolement, allant chercher des denrées alimentaires que les magasins ne pouvaient plus vendre. On les récupérait pour l’association qui revendait moins cher aux plus démunis. À cette époque, j’étais bénévole, et ma famille bénéficiaire, ne trouvant pas de travail, que ce soit ma femme ou moi-même, on vivait grâce aux allocations familiales. Avec Francis, on revenait d’Intermarché des Mées pour aller chercher les invendus de casino à Château Arnoux. Étant sur la route de Peyrius, je tourne la tête sur la droite, admirant les pénitents. Le soleil de midi commençait à monter dans le ciel bleu de Provence, laissant paraître l’ombre des géants de granit. C’est ainsi que, bêtement, m’est venue l’idée de ce titre et l’envie d’en faire un roman, ne sachant pas encore de quoi j’allais parler. Cela arriva plus tard en rentrant. Le soir, alors qu’avec ma femme on regardait un film sur le harcèlement, elle me révéla que la grande fille d’une voisine, gitane comme elle, avec qui on est très proche au point de se considérer de la même famille, en était victime au collège. Le lendemain, j’ai pris ma plume, et sur un petit cahier dont la couverture était en cuir noir, j’ai commencé à écrire cet ouvrage en mettant le titre « Sous l’ombre des pénitents ».
Un sujet encore sensible dont beaucoup d’enfants, de femmes ou même d’hommes, sont victimes. J’ai donc ressenti le besoin d’en parler afin d’essayer de changer les mentalités. Ce sont des actes ignobles à notre époque, et personne ne fait grand-chose pour changer cela. Donc je me dis que si mon histoire un tant soit peu réaliste pouvait faire réfléchir, autant l’écrire. Ce roman a été le premier que j’ai écrit, même si j’ai mis un peu de temps à le finir. Je suis pourtant nul en orthographe, il a fallu faire des efforts incommensurables pour arriver à mes fins, passer des journées entières à peaufiner mes récits.
J’ai eu cette envie en lisant les livres de mon oncle, Jean Pierre Besanceney, de son nom de plume, René Amer, et étant un grand fan de la Provence et de Marcel Pagnol, dont les ouvrages n’ont presque plus de secret pour moi. J’ai fait lire mon livre à des amis et à ma famille à qui il a plu, de même qu’à des éditeurs à qui l’idée leur a paru intéressante. Mais avant la publication, il m’a fallu corriger des fautes dont je n’avais aucune connaissance. C’est depuis ce jour que j’ai compris la raison pour laquelle mes parents me disaient que l’école était importante. Voici maintenant le résultat d’une histoire dont le malheur d’une enfant est fait des moqueries du monde dans lequel on vit, où la méchanceté peut être parfois d’une violence horrible, même venant de la bouche d’enfants, face à une quelconque différence. D’autant plus que je suis directement concerné du fait de ma voisine qui est très proche de nous et aussi de mon propre fils qui se fait déjà harceler en primaire. Je ne sais pas pourquoi, mais on lui vole son goûter ou le jette dans la terre avec violence et insultes. Je suis donc en parfaite position pour parler de ce grave problème qui touche notre société actuelle. Je peux décrire comment est la méchanceté des enfants, comment réagissent les enfants victimes et comment réagissent les parents dont les enfants sont victimes de harcèlement. Comment ces actes odieux te font péter les plombs, je parle de moi, car si ma femme et notre amie ne m’avaient pas arrêté à l’heure d’aujourd’hui, je serais sûrement en prison pour avoir agressé ceux qui ont maltraité mon fils. Il y a toujours eu des moqueries dans les cours d’école, mais de nos jours avec les réseaux sociaux et Internet, cela prend plus d’ampleur. Et aussi le fait qu’on a plus le droit de mettre une baffe à son enfant. À mon époque, si on faisait une connerie à l’école et que l’enseignant nous giflait, nos parents nous en remettaient une autre gifle en rentrant à la maison. Alors que de nos jours, on a plus le droit même de mettre une petite fessée à son enfant. Nos parents n’avaient pas cette menace de se faire retirer leurs enfants. Mais cela est un autre sujet, que peut-être, j’aborderais. Pour en finir avec mon avis sur la question, il y a un large fossé entre une fessée pour se faire corriger et un enfant battu. Mais cela, la justice française ne le voit plus de cette façon. L’une des raisons qui m’ont poussé à prendre la plume et en faire couler l’encre par des mots, des phrases qui sont devenues des chapitres et des romans, a été pour montrer au monde qui vit dans son confort moderne, la réalité d’une vie qu’ils sont loin d’imaginer. Ceci afin de faire prendre conscience à certaines personnes du sort que nous réservent différentes épreuves du quotidien. J’ai donc écrit une première esquisse de ce roman que j’ai envoyé à des éditeurs, certains n’ayant même pas donné la moindre réponse. Un seul m’a dit que mon histoire avait un bon fond, mais qu’il fallait que je travaille mon orthographe et que je développe plus le sujet de harcèlement. Cela ne m’a en rien découragé, au contraire, j’ai décidé de préserver et de reprendre le roman en changeant quelques passages et un peu l’histoire, car une amie du point rencontre, se prénommant Isabelle – qui m’a, entre parenthèses, inspiré le personnage du roman. Je l’apprécie beaucoup, elle est généreuse, mais elle ne mâche pas ses mots et ne se laisse emmerder par personne – cette amie a lu la première esquisse du roman et l’a trouvée très bien, bien tournée, bien écrite. Malgré les fautes, l’histoire la touchait au plus profond de son cœur, elle a mis un bémol sur la fin, me disant qu’elle s’attendait à autre chose, à une autre fin. Elle pensait que mon héroïne se vengerait même gentiment. C’est donc en corrigeant mon ouvrage que j’ai décidé de changer la fin et de faire un deuxième tome. Les deux auraient toujours pour titre « Sous l’ombre des pénitents », le premier ayant comme sous-titre « Le désarroi de Maria », le deuxième tome aurait comme sous-titre « La vengeance de Maria ». J’espère que mon amie, Isabelle, prendra autant de plaisir à relire la deuxième version de mon roman, comme toutes les personnes à qui je l’ai fait lire, et surtout qu’il plaise aux éditeurs. Je ne cherche pas forcément à me faire de l’argent en voulant être publié, c’est juste par envie d’écrire de belles histoires. Je suis souvent inspiré de ma vie ou de ce que je vois autour de moi, ou encore de ce qu’on me raconte ou que j’attends. L’écriture est devenue une passion transmise par mon oncle, René Amer, à qui je dédie ce premier roman, sachant qu’il n’aura peut-être même pas l’occasion de pouvoir le lire, étant gravement malade. Je ne dirais pas de quoi il souffre, cela ne regarde personne, je pense. C’est donc en ayant une pensée pour lui que j’ai commencé à écrire mon histoire, et je me suis souvenu de cette magnifique histoire qu’il avait écrite, dont son petit-fils était le héros, ce beau livre que j’ai eu plaisir à lire avec pour titre « Manahaus ». J’en dirais qu’il est magnifiquement bien tourné et que l’histoire est bonne, remplie de rebondissements et qu’il m’a donné envie de lire son ouvrage jusqu’à la fin, alors que je n’aimais pas lire. Ce qui est d’ailleurs toujours le cas, à part quelques exceptions comme les romans de mon oncle et ceux de Marcel Pagnol, je n’ai jamais lu beaucoup d’autres livres, c’est bien dommage, vous me diriez, car je sais bien que l’on a dans ce monde des écrivains d’exception. Je pourrais en citer quelques-uns dont j’ai apprécié la lecture, comme Marie Higgins Clark dont j’ai aimé le suspense qu’elle arrivait à développer dans ces œuvres. Si je parle de cela, c’est que je n’ai, pour tout vous dire, aucune idée de ce que l’on peut raconter dans une préface d’un roman. Les seuls que j’ai lus sont ceux de Pagnol, il racontait de façon amusante comment il avait écrit ses romans. J’ai voulu essayer de faire la même chose sans le copier, pensant parler de moi, racontant quelques anecdotes sur ma vie afin que mes futurs lecteurs sachent qui je suis et apprennent à me connaître. Et aussi ne voulant en aucun cas qu’une autre personne que moi écrive la préface. Pour que ce soit un ramassis de mensonges d’une personne qui ne connaît pas. Je pense que cela n’a aucun intérêt, alors après de longs moments de réflexion et d’inspiration, je pense pouvoir me permettre de dire que je suis assez satisfait de cette préface qui parle suffisamment de moi, de ma façon de voir le monde face à un sujet. Je remercie toutes les personnes qui m’ont permis d’arriver à mes fins…
Chapitre 1
Cette histoire commence fin juillet 2019, à la sortie des classes dans un beau petit village des Alpes-de-Haute-Provence, du nom de Les Mées. La sonnerie retentit dans l’école et sonne les grandes vacances. Les enfants courent vers le portail, heureux d’être enfin libérés des devoirs pendant deux mois. Dans ce petit village tranquille habite une jeune fille de dix ans, d’origine espagnole, prénommée Maria. Elle a de longs cheveux noirs comme le jais, qui lui descendent au milieu du dos ainsi que les yeux marron foncé harmonisant son beau visage. Elle n’avait qu’un seul complexe, un peu de surpoids. Ce qui lui valait les moqueries de ses camarades de classe. Tous les enfants de l’école la brimaient sur son poids, hormis ses meilleures amies, Isabelle et Pauline. Isabelle était une Française née dans la région à Digne-les-Bains, comme Maria. Elle vivait depuis toute petite dans le village. Elle avait le même âge que sa copine, était châtain foncé, les cheveux coupés au carré et les yeux marron. Quant à Pauline, elle était d’origine italienne, blonde comme le blé, aux cheveux longs et des yeux d’un vert émeraude magnifique. Née à Toulouse, elle était venue dans la région parce que ses parents avaient divorcé et que sa mère voulait recommencer une nouvelle vie ailleurs. Dans le village depuis trois ans, elle est devenue bonne copine avec les parents de Maria. C’est ainsi que les trois jeunes filles ne se quittèrent plus. Pauline était plus âgée en mois de plus que ses copines, étant née en début d’années.
Avec ses camarades, Maria courait vers le portail de l’école. Un de ses camarades s’appelait Jérôme. Il était plus grand de taille qu’elle et lui aussi était un enfant de la région ayant vécu depuis son enfance dans le village et connaissant la jeune fille depuis la maternelle. Ce garçon, Jérôme, avait les cheveux blonds reflétant le soleil au sommet de son crâne, coupés courts et les yeux bleu-turquoise comme la Durance.
Il avait l’habitude d’aiguillonner la demoiselle avec ses amies. Manuel faisait la même taille que Jérôme. Il avait les cheveux courts et noirs comme l’éden et les yeux marron. Lui était né en Alsace à Strasbourg, dans la région depuis deux ans parce que son père et sa mère voulaient se rapprocher de sa grand-mère paternelle qui habitait un village aux environs des Mées. Le troisième du groupe qui harcèle Maria se prénommait Jordan. Il avait les cheveux noirs rasés et