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Sterling: Les Ours de Burden, #4
Sterling: Les Ours de Burden, #4
Sterling: Les Ours de Burden, #4
Livre électronique130 pages1 heure

Sterling: Les Ours de Burden, #4

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À propos de ce livre électronique

Une comédie romantique d'ours métamorphes.

 

Sterling Mallory aime la vitesse—les voiture rapides, les femmes faciles, ça lui permet de s'évader. Il vit sa vie à cent à l'heure et se met involontairement Kyle Barns à dos. Qui aurait cru que la petite soeur de Kyle était la petite amie de Sterling ? Désormais, elle le déteste.

 

Ophelia Barns a tiré un trait sur sa carrière prometteuse de journaliste à Nashville pour revenir à Burden, Texas. Son frère a toujours été là pour elle, son tour est venu de l'aider. S'il va mal, elle aussi.

 

Ophelia se voit contrainte d'interviewer Sterling pour le journal local, La Gazette de Burden. Elle ne le supporte pas mais leur attraction est si forte qu'elle risque fort de ne pouvoir lui résister.

LangueFrançais
Date de sortie1 août 2022
ISBN9798201684549
Sterling: Les Ours de Burden, #4

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    Aperçu du livre

    Sterling - Candace Ayers

    1

    OPHELIA

    L’énorme ourse poilue trébuche sur le parking et s’éloigne de la porte située à l’arrière du bar, la patte prise dans un seau. Mon ourse ronchonne et s’écroule sur un tas de feuilles. J’ai des feuilles et des bâtons plein la fourrure. J’essaie de m’assoir mais c’est mission impossible vu la taille de mon ventre. Je bascule sur le flanc, me mets à quatre pattes et me force à tenir sur mes pattes arrière. Je suis une ourse certes mais j’ai ma dignité. Quoique, ch’ais pas où elle a bien pu passer cette fichue dignité.

    Je jette un coup d’oeil en direction du bar et secoue la tête. Ouais, j’ai pas fait montre du moindre ersatz de dignité. Quelle imbécile, je détourne volontairement la tête de la porte à laquelle j’écoutais et essaie de regarder où je mets les pieds, entre les bûches et les flaques de boue. Il a plu pendant des jours entiers, tout est trempé. Je suis pas fana de la boue. Je suis une ourse et j’aime pas me laver de fond en comble.

    J’arrive près du ruisseau en crue et pousse un grognement. J’ai pas envie de me mouiller. Je suis vachement contrariée, mon obsession m’a conduite au bar, je saisis ma grosse tête entre mes mains, rejette la tête en arrière et regarde le ciel. Pourquoi ne puis-je me résoudre à le laisser tomber ?

    D’une manière ou d’une autre, je dois mettre mon gros cul plein de fourrure au chaud, j’observe le ruisseau et remarque des rochers un peu plus bas sur la berge. Si je saute dessus, ça raccourcira ma route. Et je serai au sec.

    Je suis une vraie tarée. Garanti sur facture. Forcément. Prenez aujourd’hui, par exemple. Je rentrais tranquillement chez moi après le travail, pour ce que j’y fais d’ailleurs, lorsque j’ai senti son odeur près du bar. Je sais ce qu’il fait là-dedans. Je le sais, et l’idée me met les nerfs en pelote, je me suis métamorphosée sans prévenir, déchirant mes vêtements au passage. Et maintenant, au lieu de rentrer sagement chez moi en empruntant le trottoir comme une femme normale, cette grosse empotée d’ourse doit traverser le ruisseau et essayer de garder son équilibre pour ne pas tomber et se tremper.

    J’écarte les bras pour rester en équilibre, je respire pesamment. Je tends la patte et grommelle. Ça va pas le faire. Je fais de même avec l’autre patte et saute sur le rocher. Je m’appuie de tout mon poids dessus en faisant attention, je grognerais presque de joie. Je suis pas mouillée !

    Mais la chance n’est pas avec moi. Sous mon poids, le rocher s’enfonce dans la boue, bouge et me prend par surprise. J’avance brusquement, j’essaie de me rattraper au prochain rocher mais entre les galets glissants et le rocher couvert de mousse, je me casse la gueule dans l’eau glacée. Je bois la tasse et suis emportée par le courant du ruisseau impétueux.

    Je crois pas que le terme ‘ruisseau’ soit vraiment adapté. C’est un truc de ouf. Les pluies ont tellement gonflé le cours d’eau qu’il s’est transformé en rivière. Je recrache de l’eau, je tape mes griffes pleines de poil dans l’eau de colère. Je reprends mon équilibre et me lève, m’assurant au passage que personne n’ait vu le merdier dans lequel je me suis fourrée.

    Comment ai-je pu tomber si bas ? Pourtant je m’en sors bien en général. J’en suis à suivre des mecs, à faire n’importe quoi pour suivre des mecs. Je suis tombée dans la rivière, la patte coincée dans un seau parce que je traque des mecs, je suis l’ourse la plus maladroite et la plus empotée du monde. Merde alors, avant de revenir à Burden, le truc le plus gênant qui m’est arrivé fut l’interview d’un célèbre chanteur de country, j’arborais, sans le savoir, une moustache de lait sur la lèvre supérieure. Mais j’étais retombée sur mes pattes.

    Je patauge de l’autre côté et enfonce mes pattes sur la berge histoire de hisser mon corps massif hors de l’eau. Je finis évidemment par atterrir dans la boue. Je me relève et agite la patte pour me défaire du seau. Il ne bouge pas d’un pouce, je pousse un rugissement tel que les oiseaux et les animaux s’enfuient des arbres avoisinants.

    J’aurais bien repris apparence humaine mais je veux pas qu’on tombe sur moi toute nue loin de chez moi. Ce serait encore pire que errer dans les bois comme une imbécile d’ourse que je suis. Vachement pire.

    Je me secoue du mieux que je peux et progresse lourdement vers chez moi. Après quelques pas, je trébuche et m’empêtre dans un arbuste que je casse en deux. Je tombe sur les fesses près de l’arbre cassé et le renifle. J’ai tué un jeune arbre. Je songe rester là, je relève la tête et aperçois un essaim non loin. Je grogne, mon ourse se remet sur ses pattes et se rue dans sa direction.

    Quand je suis Ophelia, l’humaine, j’ai autre chose à faire que m’amuser avec les abeilles. L’ourse Ophelia n’en a strictement rien à ficher que Ophelia l’humaine en ait rien à foutre et essaie de garder son sang-froid. J’essaie de réprimer ce besoin irrépressible qui me pousse vers la ruche. Je suis allergique. Pas énormément mais assez pour que ça enfle douloureusement et que je ressemble à une horrible extraterrestre. J’ai pas l’habitude de maîtriser mon ourse, elle m’ignore tout simplement.

    Je donne un grand coup de patte sur la ruche. Le miel se répand, une nuée d’abeilles s’échappe. Elles attaquent, je les écrase en grognant, je finis par abandonner le miel, je me mets à quatre pattes et me précipite vers le ruisseau aussi vite que mes jambes puissantes me le permettent. Je plonge la tête la première, l’eau froide apaise les piqûres.

    Mon ourse n’est pas du tout contente de se voir privée de miel et je maudis intérieurement le sort d’être une ourse métamorphe. Je remonte une fois les abeilles parties et me dirige d’un pas pesant vers la maison. Je me casse encore la figure et glisse dans la boue mais je finis par y arriver, laissant une traînée d’eau boueuse sur mon passage.

    Le pick-up de Kyle n’est pas dans l’allée, je reprends mon apparence humaine à l’extérieur de la porte de service dans le jardin et retire enfin le seau du pied. Kyle ne ferme jamais sa porte. Personne ne ferme sa porte à Burden, Texas. Ça me dérange un peu, après avoir vécu si longtemps dans une grande ville.

    Je résiste à l’envie d’inspecter le périmètre pour m’assurer que personne ne vienne avant d’avoir le temps de nettoyer les traces de boue et les feuilles menant à ma chambre. La chambre est restée la même depuis que j’étais petite fille dans cette bonne vieille ville de Burden. De la naissance à l’âge de dix-sept, ces quatre murs rose bonbon ont été mon sanctuaire.

    Je claque la porte de ma chambre et me dirige vers la salle de bain. Je prends une douche et me frotte jusqu’à ce que je sois propre comme un sou neuf. Les piqûres d’abeilles ont laissé des traces sur ma peau mate et lorsque je ferme enfin le robinet, mes paupières sont tellement gonflées que j’y vois quasiment plus rien.

    J’évite de me regarder dans le miroir et me sèche. J’enfile un slip et une chemise de nuit qui remonte à l’époque de mon adolescence. Je ressemble plus à une mémé qu’à une femme de vingt-huit ans futée et indépendante là-dedans mais j’ai personne à impressionner. Terminé.

    Je monte doucement les escaliers, vais dans la cuisine et farfouille dans le tiroir des médicaments en quête de Zyrtec. J’en avale trois et vais au salon regarder un épisode de Quand j’étais grosse.

    Je m’endors avant la fin de la présentation. Je fais des cauchemars de mon partenaire en train de draguer d’autres femmes et me réveille en pleine nuit, on dirait une ours de 300 kilos affalée sur un canapé salement avachi.

    2

    STERLING

    Ça va secouer bébé. Je décoche un sourire à tomber à la jolie blonde en face, c’est ma marque de fabrique, et réfrène mon ours qui essaie de se lâcher. Mon ours n’aime pas ça du tout. Maintenant qu’on a trouvé notre partenaire, son instinct lui dicte d’effrayer toutes les autres femmes que j’essaie de draguer vulgairement et sans vergogne. Je serais tenté de le suivre si ces femmes sans nom et sans visage n’étaient pas la seule chose qui comble un tant soit peu le vide dans ma poitrine. Et encore, seulement de façon provisoire.

    T’en es sûr ? Elle fait la tête comme si elle avait senti une mauvaise odeur, se détourne et s’éloigne.

    "Tu vas pas tourner le dos à

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