Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Matt: Les Ours de Burden, #6
Matt: Les Ours de Burden, #6
Matt: Les Ours de Burden, #6
Livre électronique135 pages1 heure

Matt: Les Ours de Burden, #6

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Une comédie romantique d'ours métamorphes.

 

Pour Matt, trouver une âme-sœur métamorphe, c'est pas du gâteau. Il en est conscient depuis l'adolescence.

 

Matt est différent.

Mère Nature n'a pas de partenaire en rayon pour un mec comme lui.

 

Lorsqu'il rencontre Cannon, sa petite vie bien réglée vole en éclats.

Cannon menace de mettre en péril la vie et la carrière de Matt.

 

Réussira-t-il à résister à ce métamorphe sexy bien déterminé à se déclarer ?

LangueFrançais
Date de sortie1 août 2022
ISBN9798201154066
Matt: Les Ours de Burden, #6

En savoir plus sur Candace Ayers

Auteurs associés

Lié à Matt

Titres dans cette série (6)

Voir plus

Livres électroniques liés

Romance paranormale pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Matt

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Matt - Candace Ayers

    1

    MATT

    Je me passe la tête sous le robinet destiné aux chiens, l’eau glacée ruisselle sur mon visage. Je brûle. Je me fais violence pour pas plonger direct dans la cuvette en métal, je peux pas trop m’éloigner de l’homme qui se trouve en salle d’opération. Y’a un ours dans ma salle d’opération. Il n’a pas encore repris forme humaine.  

    Je recrache l’eau, un gémissement provient de la salle. Je repousse les cheveux qui me tombent dans la figure, j’envoie des gouttes d’eau partout sur le sol carrelé et me précipite afin de vérifier l’état de mon patient. Vautrée sur le diable qui me sert à transporter les gros animaux à l’intérieur de la clinique, l’impressionnante créature me dévisage de ses grands yeux vert clair. Une lueur de reconnaissance, une certaine gêne, un autre gémissement sourd, ses magnifiques yeux sombrent à nouveau dans la léthargie la plus totale.

    Mon ours fulmine. Mon patient souffre. C’est compréhensible. Il s’est pris une balle en pleine poitrine. Il peut s’estimer heureux de s’en sortir vivant.

    L’idée qu’il puisse mourir me donne des sueurs froides, je me dépêche de trouver des antalgiques. Il doit s’en sortir. Je ferai tout pour. Il va lui falloir du temps mais il s’en remettra, les métamorphes guérissent en un clin d’œil, tout se passera bien.

    Pour moi par contre, c’est une autre paire de manche.

    Je m’approche de lui avec une seringue d’antalgiques puissants, j’ai la tremblote. Mon rythme cardiaque accélère, je me concentre pour ne pas trembler. J’ai des bouffées de chaleur, le souffle court. 

    Je vais te faire une piqûre d’antalgiques. Tu vas être un peu dans le gaz mais ça va te faire du bien. Ne me mords pas. Ma voix a baissé de plusieurs octaves, elle s’apparente plus au grognement de mon ours qu’à ma voix habituelle.

    Le grizzly me regarde d’un air vachement content, il rigole presque. Je le regarde droit dans les yeux et pose ma main sur son ventre tout en faisant la piqûre.

    Tu vas très vite te sentir mieux.

    Je retire ma main, il gronde et essaie de m’attraper. Le mouvement esquissé le tiraille au niveau de sa poitrine fraîchement recousue, lui arrachant un grognement de douleur. Je m’agenouille à côté de lui sans réfléchir et prends sa tête dans mes mains. 

    Je caresse sa fourrure tachée de sang. Ça va aller. Le médicament va agir vite, ton organisme se rétablira plus rapidement. Tu seras sur pieds dans quelques jours. J’aimerais ajouter que je serai à ses côtés pendant tout ce temps. Je le laisserai pas seul. Mais je garde mes réflexions pour moi. 

    L’antalgique fait son effet, ses paupières se ferment. J’aimerais tellement sombrer à mon tour dans un havre de paix, dans la tranquillité. Je savoure ce moment de quiétude. J’ai chaud, je tremble, je suis anxieux, à fleur de peau. 

    Je contemple l’énorme grizzli arrivé plus tôt dans la nuit, je me retrouve devant le fait accompli. J’ai enfin trouvé mon partenaire. Je me croyais à l’abri, à l’écart, j’imaginais que mes tendances m’empêcheraient de connaître le même bonheur que les métamorphes qui m’entourent. Mais ce soir, toutes mes certitudes volent en éclats. J’ignore qui est cet énorme grizzli mais une chose est sûre. Il est à moi.

    Le partenaire que je n’attendais plus. Des pensées infâmes et dégradantes m’assaillent, elles sont jamais bien loin celles-là, je fais la grimace. J’en étais arrivé au point de croire que la nature ne m’accorderait jamais ses bienfaits. 

    Merde. Je m’étais fait à l’idée. J’en avais pris mon parti, la vie est ainsi faite. C’est la raison de mon arrivée Burden, Texas, il y a quelques années de ça.  Je m’étais mis dans le crâne que je trouverais jamais de partenaire, enfin, du moins, c’est ce que je croyais, les coups d’un soir, c’est pas mon truc. Je m’étais résigné à tirer un trait sur ma vie sentimentale. J’ai pris la décision de rentrer chez moi et de vivre le plus normalement possible. L’espoir et le désir d’une liaison plus intime c’était pas pour moi, j’avais enfermé tout ça à double tour et presque jeté la clé. Quelques personnes triées sur le volet sont au courant à Burden, des bons amis motus et bouche cousue. Personne ne s’en doute. 

    Je passe pour un mec réglo. Solitaire. Heureux de vivre. Seul, certes, mais qui ne l’est pas ? 

    Tout mon univers s’écroule. Ça me perturbe. Non, c’est un cauchemar. Ma vie et ma réputation sont en jeu. Ça voudrait dire me mettre la famille et les amis à dos, perdre des clients, putain, toute ma carrière risque de prendre l’eau. Je trime depuis si longtemps. 

    Je m’éloigne de l’ours le plus rapidement possible, je me réfugie à l’autre bout de la pièce et me colle au mur. Je regarde cette bête pleine de fourrure, comme si elle m’avait attaqué. La nature est vraiment cruelle, me voici béni et maudit.

    Je ne veux pas d’une liaison. Il fut un temps où j’aurais tout donné pour … je mène une vie tranquille à Burden. Les conséquences seraient dévastatrices. 

    Je pousse un profond soupir, secoue la tête et essaie de me débarrasser de toutes ces émotions qui m’envahissent. L’anxiété, le stress, la peur, mais également un désir lancinant, une envie profonde. Le désir n’est pas le bienvenu. J’ai plus fait l’amour depuis des années, je me contente de me branler. Je suis terrorisé à l’idée de voir cet ours se muer en homme, je ne suis pas certain de pouvoir réprimer mes instincts primaires. Les partenaires sont faits l’un pour l’autre. C’est comme ça. Ma décision risque de peser lourd sur ma conscience.

    Je grogne, pars et m’assure que la clinique soit bien fermée, je file me doucher dans la petite salle de bain située à l’arrière. J’enlève le pyjama que je portais avant que Presley, mon assistante, ne débarque chez moi. Je dormais profondément, elle a klaxonné pour me réveiller et a déboulé avec mon partenaire, blessé et inconscient à l’arrière de son pick-up.

    Je regarde autour de moi l’air ahuri, je me suis même pas aperçu de son départ. Elle a sauvé la vie de mon partenaire. Je lui dois une fière chandelle.

    Je passe sous la douche glacée. J’ai un mouvement de recul lorsque l’eau froide ruisselle sur ma verge raidie. La frustration me gagne, je me colle contre le mur en faïence, je passe mes mains sur mon visage et dans mes cheveux ébouriffés.

    Son sang ruisselle sur mes bras et finit dans la bonde. Mon ours est irascible. Il a surgi quand mes amis ont fait irruption à la clinique plus tôt dans la soirée. Je n’ai songé qu’à protéger mon partenaire. Bon sang, j’ai failli sauter sur mes amis, je les ai perçus comme une menace potentielle.

    Un connard a tiré sur mon mec. Il souffre et lutte pour se rétablir. J’ignore qui il est, pourquoi ils ont fait, autant de facteurs qui riment avec ‘impossible de se calmer’ pour mon ours. Il veut être certain que notre partenaire est tiré d’affaire. Si je bataille pour savoir que faire d’un mec dans ma vie, c’est pas le cas de mon ours. Lui en est absolument certain. Il désire le grizzly situé dans l’autre salle avec une intensité rare. Mon ours au naturel décontracté et facile à vivre essaie de prendre le dessus. Il me fait fermement savoir qu’il entend bien se battre pour garder son partenaire. Même s’il doit avoir le dessus sur moi.

    Un putain de problème supplémentaire dans cette nuit cauchemardesque.

    2

    CANNON

    Je comate depuis trop longtemps. Je dois absolument refaire surface. Ma soeur doit s’inquiéter. Elle est sûrement terrorisée à l’idée que son ex- mari puisse la harceler. Mon corps se dérobe au moindre mouvement. Mes membres sont des poids morts.

    Je cligne des yeux entre mes paupières entrouvertes. Je me trouve dans une grande salle lumineuse. Lumineuse ? Réfléchis bon sang, réfléchis. Des tables en inox et des armoires. Les fortes lumières m’éblouissent et me gênent. Mes muscles sont ramollis, de la vraie gélatine, la douleur qui va crescendo dans ma poitrine me coupe le souffle.

    Putain. Ce connard m’a tiré dessus. Deux fois je crois. Je me rappelle plus. Mais y’a autre chose. Je ressens une sorte d’apaisement … A quoi c’est dû ? Oh oui, je l’ai buté. Le cadavre en charpie de ce salopard aura tout le temps de pourrir en forêt avant qu’ils le retrouvent, qu’il aille se faire foutre. Il fera plus chier ma soeur. Il a eu ce qu’il méritait.

    J’aimerais reprendre forme humaine et sortir de là mais j’y arrive pas. Je suis trop faible. Quelque chose s’insinue à travers le brouillard de ma conscience. Cette odeur. Des effluves trop bons pour être vrais, les réminiscences d’un visage que je me languis de revoir.

    Je revois des flashes, entre conscience et inconscience, mais c’est flou. J’aimerais le voir de près, que l’image soit nette. J’essaie de respirer plus profondément. Une douleur aigüe, comme un coup de poignard, me vrille la poitrine, mais cette légère odeur divine persiste. Ça me rappelle une belle journée d’été. C’est quoi, une odeur naturelle, une eau de toilette raffinée ? Mon ours est trop épuisé pour déchiffrer ces stimuli sensoriels, cette

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1