La mesure relative au dérangement
Cher compatriote… Quand tu es occupé, je respecte. Et comment je sais que tu es occupé? Je pourrais vanter ma perspicacité mais en réalité, il suffit d’utiliser mes deux petits globes oculaires. Ainsi, je remarque le téléphone collé à ton oreille, tes sourcils froncés, ta bouche qui articule: « Hep hep hep, chef, je ne vais pas passer par quatre chemins, que l’on soit clai… Oui bien sûr, allez-y, j’écoute. » Dans ce cas-là, je me mets automatiquement en attente et je range mon sujet sur une grosse pile, dans un coin de ma tête. En plus de respecter ce que tu fais, je respecte aussi ce que tu ressens et je comprends ce que tu traverses (relégué en seconde division? Oh nooon, viens faire un câlin…).
Pourquoi, dans la situation inverse, tu te permets de me déranger? Il te suffirait pourtant d’analyser la scène: je suis installée au bureau, le cheveu hérissé, les doigts en suspension au-dessus du clavier, j’écris, je supprime, je réécris, je prie le dieu de