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Captiver Une Princesse Américaine
Captiver Une Princesse Américaine
Captiver Une Princesse Américaine
Livre électronique199 pages2 heures

Captiver Une Princesse Américaine

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À propos de ce livre électronique

Deux individus dissemblables se lient d'amitié et s’éprennent l’un de l’autre au milieu du chaos de la guerre.

Mlle Brianne Collins est habituée à obtenir tout ce qu'elle veut dans la vie. Elle a grandi dans une authentique plantation du Sud, mais elle en veut davantage. Rejoindre la société new-yorkaise semble être son objectif ultime, mais ne se présente pas telle qu’elle l'avait imaginé, jusqu'à ce qu'elle rencontre Lord Julian Kendall et qu'ils nouent une amitié improbable. Julian Kendall est le second fils du duc de Weston. Pour tromper son ennui, il commence à travailler comme espion pour la Couronne. Lors de sa première mission, il est envoyé en Amérique pour observer les suffragettes et faire un rapport. Cela lui semble stupide mais il fait ce qu'on lui dit. Au fil du temps, la relation entre Julian et Brianne prend une tournure différente et, avec la guerre à l'horizon, ils n'auront peut-être jamais la chance de découvrir ce qui nourrit le cœur de l'autre. Le bonheur semble inaccessible alors que la guerre fait rage dans le monde, mais tous deux gardent l'espoir.
LangueFrançais
ÉditeurTektime
Date de sortie7 déc. 2021
ISBN9788835426295
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    Aperçu du livre

    Captiver Une Princesse Américaine - Dawn Brower

    1

    CHAPITRE UN

    New-York, 1911


    Le sifflet d'un train résonne dans le tunnel, annonçant son arrivée à la gare de Penn Station. Le crissement des freins suivit de peu annonçant son arrêt près de la plateforme de sortie. Brianne Collins regarda par la fenêtre et a soupira lourdement. Ils étaient arrivés, et elle était impatiente d'explorer tout ce que la ville avait à offrir. La gare, même, avait quelque chose de frais et d'excitant. Le granite rose de la gare Penn Station était neuf et éclatant. La station a été inaugurée six mois auparavant en novembre. Une fois le printemps arrivé, ses parents avaient finalement accepté de la laisser venir à New-York et faire l'expérience de la vie sociale de la cité.

    - Ne descendez pas du train si vite, lança sévèrement sa mère, Lilliana Collins. Elle balaya derrière son oreille une mèche de cheveux noirs bleutés.

    - Tous ces gens vont se presser, et il sera trop facile de vous perdre dans la foule. Nous sortirons une fois que la plupart des occupants auront déjà quitté la plate-forme.

    Brianne fronça le nez en signe de mécontentement, mais repris son siège, même si l'anxiété et l'envie de bouger la démangeaient. Sa mère avait un don pour émousser son amusement. Son frère, William, se leva pour observer le quai par la fenêtre.

    - Il y a beaucoup de gens ici. Je n'aime pas ça.

    Il passa sa main dans ses cheveux noirs. Ses yeux bleus, de la même couleur que ceux de leur mère, affichaient une pointe de malaise.

    - Tu n'aimes rien en dehors de Lilimar.

    Leur domaine, renommé après que leur mère en avait hérité, était l'une des rares plantations encore en activité en Caroline du Sud. Lilimar était une combinaison du nom de sa mère, Lilliana Marsden, avant qu'elle n'épouse le père de Brianne, Randall Collins.

    - Veuillez vous abstenir d'exhiber les agréments de la campagne. Nous sommes à New-York, et j'ai l'intention d'en profiter.

    Brianne lança un sourire railleur à William.

    - Courage, mon cher frère. Une fois que père nous aura rejoints, tu pourras retourner à Lilimar et respirer plus librement.

    William aurait préféré rester à la plantation et aider à la gestion du domaine. Si la présence de leur père n'avait pas été indispensable en Caroline du Sud, William serait resté à la maison. L'autre entreprise familiale était le transport maritime. Elle avait été fusionnée avec Marsden shipping depuis plusieurs années, mais leur père était resté à la tête de la société. Elle appartenait aussi pour moitié à leur oncle Liam Marsden, vicomte de Torrington.

    Un pourcentage de la compagnie maritime complétait la dot de Brianne. Lilimar était l'héritage de William, et il en serait propriétaire le jour venu. Brianne se doutait que sa mère allait bientôt lui céder l'acte de propriété. Il a apporté beaucoup plus à la plantation que n'importe qui d'autre.

    - J'aime passer du temps avec toi et maman, dit William avec un peu de mauvaise humeur.

    - J'en suis sûre, mon cher, rétorqua Lilliana.

    Leur père avait ordonné à William de les accompagner à l’occasion de leur voyage à New-York. Randall Collins n'avait pas aimé l'idée que sa femme et sa fille affrontent dangers de la ville sans une présence masculine.

    - Vous ne devriez pas le cajoler, mère. Brianne grimaça. Ça l'encourage à agir comme un enfant gâté.

    William lui lança un regard noir.

    - Je ne suis pas celui qui fait l'enfant dans ce wagon. Je ne comprends pas pourquoi tu crois que tu dois aller jusqu'à New-York pour juste une saison. Tu ne pouvais pas trouver quelqu'un à épouser en Caroline du Sud ?

    Son frère ne comprenait rien. Il ne s'agissait pas seulement de trouver un homme convenable avec qui passer le reste de ses jours. Elle était si... débordante de vie. Brianne voulait vivre en totalité. Être supérieure à elle-même. Elle s’était rendue plusieurs fois en Angleterre pour visiter sa famille, mais il lui semblait parfois qu'elle avait vécu une vie protégée. Un homme ne lui fournirait pas ce qui lui manquait. Cela avait été une excuse pour obtenir la permission de ses parents de se rendre à New-York. Elle serait lancée dans la haute société et rencontrerait de nouvelles personnes. Elle voulait de l'excitation et un objectif. Brianne espérait que cette grande ville répondrait à ses souhaits, et si ce n'était pas le cas, elle pourrait alors chercher ailleurs.

    - Ce que je recherche n'est pas en Caroline du Sud », répondit-elle.

    - Et tu crois que tu vas trouver ça ici ? William hocha la tête pour montrer son exaspération. D'une manière ou d'une autre, je doute que ce soit ton but ultime. Quel genre de coup monté as-tu échafaudé ?

    - Ça suffit », ordonna Lilliana Collins. Rassemblez vos affaires, il est temps de sortir du train.

    Elle se leva et attrapa son réticule. Elle se dirigea vers la porte sans un mot de plus.

    William et Brianne se dévisagèrent pendant quelques secondes, puis la suivirent. Les files de passagers tentant de sortir de la gare avaient beaucoup diminué, tel que leur mère l’avait prédit, même si de nombreux voyageurs déambulaient encore dans la gare. Elle était en admiration devant la splendeur de la gare Penn Station. Elle avait déjà remarqué le marbre rose, mais elle découvrait aussi de larges escaliers et de majestueuses colonnades. Pas un bâtiment à Charleston n’égalait une telle beauté. La plantation était d'une grande beauté, et ils avaient certainement édifié de luxueux bâtiments. Lilimar était un édifice à l'image de son époque, avec d'imposants piliers, un long balcon qui courait tout le long du bord extérieur et de larges fenêtres. Il y avait même des jardins et des aménagements paysagers luxuriants pour ajouter à son attrait. Lilimar était leur demeure, mais Brianne avait hâte de s'en échapper.

    Elle avait grandi choyée et privilégiée, consciente de son identité et de sa place dans le monde. Elle éprouvait ce luxe de Penn Station et elle se sentait ragaillardie. Elle suggérait des possibilités et la chance de voyager dans des lieux où elle n'était jamais allée. Elle admirait la beauté de l’architecture en flânant dans la station, sans vraiment faire attention à la direction qu'elle prenait. Brianne bouscula un voyageur en l’envoyant presque à terre.

    - Mes excuses...

    Elle avait pratiquement fait tomber une femme aux cheveux noirs, aux yeux bleus doux mais affectant une expression sévère. Brianne estimait qu’elle ne devait avoir que quelques années de plus que ses propres dix-neuf ans.

    La jeune femme secoua la tête en fronçant les sourcils.

    - Vous devriez prendre garde.

    Brianne ne s'était jamais sentie aussi inconfortable. Elle avait été tellement captivée par le décor qu'elle n'avait pas réalisé où elle allait. Non seulement elle avait presque fait tomber cette femme, mais elle avait également réussi à perdre de vue sa mère et son frère.

    - Vous avez raison. Brianne se mordilla la lèvre. C'était stupide de ma part. Veuillez me pardonner mon inattention.

    La jeune femme lui tapota le bras.

    - Nous faisons tous des erreurs. N'y pensez plus.

    Elle balaya les alentours du regard.

    - Voyagez-vous seule ?

    Cela l’irrita un peu. Elle avait l’impression que l'autre femme la jugeait. Elle semblait être seule aussi. En quoi cela la concernait-il ?

    - Est-ce important ? Elle leva un sourcil.

    - Non, bien sûr que non, répondit la voyageuse. C'est le droit d'une femme de faire ce qu'elle veut. C'est pourquoi je travaille si dur en tant que militante du mouvement suffragiste. Mais je m'égare... Laissez-moi me présenter. Elle lui tendit la main. Je suis Alice Paul.

    Ce nom avait quelque chose de familier qui faisait appel à la mémoire de Brianne. Elle plissa les yeux et considéra la main tendue. Elle éleva la main lentement pour serrer la sienne. Brianne n'avait pas l'habitude des poignées de main. Cela lui semblait être une action masculine.

    - Brianne Collins, se présenta-t-elle. Pour répondre à votre question précédente, je ne voyage pas seule. Je suis avec ma mère et mon frère, mais il semble que nous ayons été séparés.

    - C'est affreux. Cette ville est si grande. Voulez-vous que je vous aide à les retrouver ?

    Sa proposition était séduisante, mais elle ne voulait pas imposer sa personne. Elle comprit alors pourquoi son nom lui semblait si familier. Sa cousine Angeline était active dans le mouvement des suffragettes en Angleterre. Elle écrivait constamment à Brianne pour lui parler des fonctions auxquelles elle participait. Mais depuis qu'elle avait épousé le Marquis de Severn, elle s'occupait davantage des activités en coulisses. Lucian n'aimait pas l’idée que sa femme se mette en danger, mais il voulait aussi qu'elle adhère à ses intérêts. Angeline avait travaillé avec les Pankhurst, et c'est pourquoi le nom d'Alice Paul lui était familier. Brianne a inclina la tête et lui demanda :

    - Êtes-vous la même Alice Paul qui a été emprisonnée en Angleterre l'an dernier ?

    Ses pommettes prirent une couleur rosée.

    - Heu, oui », répondit-elle. Certes, ce ne fut pas la plus agréable des expériences. Les gavages... Elle frissonna. Mais la cause est honorable, et je reste fidèle à mes convictions. Suivez-vous le mouvement des suffragettes en Angleterre ?

    - Oui et non, répondit Brianne. Un membre de ma famille est actif dans cette cause, mais je n'ai pas cherché à m'informer moi-même.

    - Oh ? Alice leva un sourcil inquisiteur. Se pourrait-il que je la connaisse ?

    - Il me semble. Répliqua Brianne. Elle a mentionné votre nom à plusieurs reprises dans ses lettres. Angeline St. John, la Marquise de Severn.

    Elle fronça les sourcils.

    - Je reconnais le nom, mais nous n'avons pas eu l'occasion de faire plus ample connaissance. C'est dommage.

    Elle haussa les épaules sans se sentir plus concernée.

    - Je suis devenu active à la cause ici depuis mon retour d'Angleterre. Si vous souhaitez vous joindre à nous...

    - Je ne suis pas sûre d’être en mesure de le faire l'interrompit Brianne.

    Elle sympathisait à la cause, mais elle n'avait aucune intention de devenir un membre actif de leur association. Brianne préférait le confort de son salon plutôt que de défiler dans les rues ou de participer à une grève de la faim. Même si elle comprenait leur raisonnement, elle appréciait la vie qu'elle avait. Pourquoi la changer ? De plus, Alice Paul semblait un peu intimidante, et Brianne n'était même pas sûre d’apprécier sa personnalité.

    - Toute femme devrait jouer un rôle actif dans sa propre vie, vous ne pensez pas ?

    Elle souriait de manière encourageante. Plusieurs personnes se pressaient autour d’elles, et elles allaient devoir trouver un endroit plus calme ou mettre fin à leur conversation. Penn Station était bondée et leur conversation impromptue devait en irriter certains.

    - N'avez-vous pas d'opinions personnelles et ne les exercez-vous pas chaque fois que vous le pouvez ? Il y a forcément des moments où l'on aimerait pouvoir faire ce que l'on veut sans avoir à demander la permission. Pensez-y, et si vous décidez de rejoindre le mouvement, envoyez-moi une missive. Je suis en ville pour quelques jours, et ensuite je retourne chez moi.

    Brianne jeta un coup d'œil autour d'elle, espérant repérer un membre de sa famille. Elle avait désespérément besoin d'une raison pour abandonner cette conversation.

    - Je vais y réfléchir.

    Elle ne voulait vraiment pas s'impliquer dans le mouvement suffragiste. Brianne affectionnait sa vie telle qu'elle était. Pourquoi devrait-elle y changer quoi que ce soit ? Quelque chose attira son attention derrière Alice Paul. Elle émit un soupir de soulagement. Sa mère et son frère se trouvaient de l'autre côté de la gare.

    - Si vous voulez bien m'excuser, j'ai remarqué ma famille là-bas, et je devrais les rejoindre. Ce fut un plaisir de vous rencontrer.

    - Le plaisir était pour moi, même si vous avez failli me renverser. J'espère avoir de vos nouvelles très bientôt.

    Sur ces mots, Alice Paul laissa Brianne à ses occupations.

    Alors qu’elle se tourna vers sa mère et son frère, elle heurta un torse masculin musclé. Oh zut. Était-ce de la malchance ? D'abord Alice Paul, et maintenant ce gentilhomme sans méfiance...

    - Pardonnez-moi, s’exclama-t-elle.

    - Connaissez-vous la femme avec laquelle vous conversiez ? demanda l'homme. Son profond accent anglais lui rappelait Thor, son grand-père. Il exprimait un soupçon d'autorité. Ses cheveux étaient aussi noirs qu’une nuit sans lune, et ses yeux de la couleur du ciel pendant un orage, un mélange de gris et de bleu.

    - Je ne vois pas en quoi cela vous concerne, répondit-elle. Comme vous ne faites définitivement pas partie de mes connaissances.

    Brianne leva les yeux vers l'homme et retint son souffle. Il était magnifique. Si elle devait être honnête avec elle-même, elle devait admettre qu'il était le plus beau mâle qu'elle ait jamais eu le plaisir de contempler. S'il n'était pas grossier, elle pourrait envisager de flirter avec lui.

    Ses lèvres se contractèrent légèrement.

    – Je suppose que vous avez raison. »

    - Il ne s'agit pas d'une supposition. Nous n'avons jamais été présentés.

    - Je ne suis pas en désaccord avec vous, répondit-il de manière cajoleuse. Cependant, je connais votre famille. Je vous ai déjà rencontrée, même si nous n'avons jamais été présentés.

    Ceci l'a prise de court.

    - Je ne vous crois pas.

    Il gloussa doucement et se tourna légèrement pour qu'elle puisse voir son frère et sa mère se diriger vers eux.

    - N’est-ce pas votre famille là-bas ? » Brianne leva un sourcil. Je connais William. Andrew et Alexander me sont familiers. Ils font partie de mon cercle d’amis. Je suis allé à Eton et ensuite à Oxford avec eux. »

    Bien sûr, c’était évident... Quel était ce fruit du hasard ?

    - Puisque vous semblez avoir un avantage sur moi, pourquoi ne pas vous présenter ?

    - Lord Julian Kendall, répondit-il en s'inclinant. Maintenant, à propos de cette femme...

    - Elle ne vous concerne pas, interrompit Brianne.

    Elle n'avait pas besoin de leçons. Surtout qu'elle n'avait pas l'intention de s'engager avec des individus comme Alice Paul.

    - Mais vous savez qui elle est ?

    - Bien sûr que oui, répondit-elle. Mais je n'ai pas besoin de me justifier auprès de vous. Vous n’êtes ni mon frère ni mon père. Nous nous connaissons à peine. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, je dois rejoindre ma famille.

    Elle ne lui permit pas de dire un autre mot. Brianne le frôla et se dirigea vers sa

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