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NICOLAS CAGE NOUS EXPLIQUE TOUT

LAS VEGAS, c’est là que vit Nicolas Cage. Je m’apprête à rencontrer et à poser des questions à cet acteurs qui reste l’un des plus mystérieux d’Hollywood. Je me demande bien s’il va tenter ou non de m’expliquer les actes déconcertants qui ont marqué sa vie et sa carrière.

Je viens de rouler un quart d’heure depuis le Strip de Las Vegas, en contemplant le désert des Mojaves à l’horizon, pour arriver dans une paisible gated community. Je sors de ma voiture et m’approche d’une bâtisse en brique rouge, bordée de palmiers. En sort l’homme que je dois interviewer aujourd’hui. Un homme dont on dit qu’il aurait gagné puis perdu 150 millions de dollars. Un homme qui a acheté des châteaux en Europe, ainsi que la maison prétendument “la plus hantée d’Amérique”, mais aussi la Lamborghini du shah d’Iran, ainsi que deux cobras royaux albinos et un serpent à deux têtes. Un homme qui a rendu le crâne de dinosaure auquel il tenait tant, lorsqu’il a appris qu’il avait été précédemment dérobé au patrimoine national de la Mongolie. Un homme qui s’est lancé en quête du Saint Graal et qui, passé son dernier souffle, reposera pour l’éternité dans une colossale pyramide à la Nouvelle-Orléans. L’homme qui a fait tout cela dans sa vie se trouve par ailleurs être l’un des plus formidables acteurs de l’histoire du cinéma américain, et il m’attend donc devant chez lui. Nicolas Cage m’accueille chaleureusement, vêtu d’une splendide tenue de kung-fu.

“J’étais fan de Bruce Lee quand j’étais gamin”, m’explique-t-il en me faisant signe d’entrer. “Et depuis, j’ai pris l’habitude de m’habiller comme lui quand je reste chez moi.”

Sa voix et son élocution si particulières donnent au moindre de ses propos des airs métaphysiques: il a beau parler chiffons, on dirait qu’il est en train de me révéler les mystères de l’univers.

“Désolé, la déco n’est pas terminée…”, s’excuse-t-il en me faisant visiter son chez-lui. Une imposante horloge à coucou en acajou sonne la demi-heure. D’énormes dragons de bronze surveillent le hall. Sur les murs violet aubergine, des bras brandissent des torches qui éclairent notre chemin. Au sol, le tapis persan semble sorti d’un cahier de coloriage psychédélique. Au plafond, un chandelier en cristal surplombe une affiche d’époque d’un film d’horreur culte des fifties, L’Étrange Créature du Face à nous, une imposante photo de Prince en rollers, pantalon sexy et débardeur Batman. Et puis, au-dessus de la cheminée, un dessin au fusain de feu le père de Nicolas, August Floyd Coppola.

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