Amélie Nothomb SOIF
Que pouvait-il bien se passer dans la tête de Jésus lors de ses derniers jours ? Pour son roman annuel, Amélie Nothomb s’est lancé un sacré défi : imaginer une confession christique à la première personne. commence par une relecture humoristique du procès opposant le Nazaréen à Ponce Pilate – de nombreuses personnes ayant bénéficié de ses miracles viennent lui jeter la pierre, dont un aveugle ingrat qui se plaint d’avoir retrouvé la vue, ce qui l’a confronté à la laideur du monde… Cette pièce de théâtre n’est pas appelée à connaître des prolongations: Pilate s’en lave les mains, l’affaire est vite évacuée, Jésus jeté dans un cachot sinistre et, alors, le ton du monologue change, vire plus intimiste – mélancolique et philosophique, psychanalytique et mystique. Nous sommes avec Jésus en prison, avant de suivre les étapes de sa mise à mort, le long de son chemin de croix au Golgotha, lors de sa crucifixion avec le bon larron, et même dans son linceul jusqu’à sa résurrection. Les flash-back sont nombreux, méditatifs (de l’enfance au mont des Oliviers, de sade Scorsese (plus que de Mel Gibson). À la fois introspectif et cinématographique, le livre de Nothomb deviendra-t-il le cinquième évangile ? ■
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