Un bruit de bottes commence à retentir sur la rampe en bois. Un pas, puis deux, puis d’autres encore. Tous avancent dans un synchronisme presque parfait. Les pas sont de plus en plus forts à mesure qu’ils se rapprochent.
Boum, boum, boum.
Une douzaine de soldats montent à bord, deux par deux. Ils s’arrêtent devant le capitaine Fane en une formation qui s’évase comme une pyramide. C’est un spectacle impressionnant. Des fourreaux d’onyx pendent à leurs ceintures, les pommeaux de leurs épées sont sculptés dans l’écorce d’un bois noueux aux formes étranges. Leurs têtes sont couvertes d’un casque et leurs postures menaçantes… j’ai soudain la bouche sèche.
Car là, gravé au centre de leur