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Les racines du paradis
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Livre électronique46 pages26 minutes

Les racines du paradis

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À propos de ce livre électronique

Paris, Automne 1988. Une nuit d’orage, lugubre et étouffante. Tandis qu’un douloureux voile obscur entame son avancée macabre dans la ville, l’existence d’Elisabeth est brutalement bouleversée par le plus terrible des évènements. Cette nuit va marquer un tournant dans la vie de la jeune femme au passé impénétrable, qui, depuis près d’une décennie, est l’impeccable et secrète gouvernante d’une famille aisée.
Accablée par d’insupportables regrets, Elisabeth se retrouve confrontée à ce qu’elle avait tentée de fuir et d’enfouir au plus profond de son être. Les quelques réminiscences vaporeuses au doux parfum d’eau de fleur d’oranger laissent place à des souvenirs forts et intenses qu’elle se réapproprie. Celle qui avait décidé de « mourir à une vie pour entrer dans une autre » va devoir faire un choix radical.
De Paris à Constantine, l’histoire relate des instants de la vie passée et actuelle de la jeune femme, basculant au fil des chapitres entre la fin des années mille neuf cent quatre-vingt en France et la période d’après-guerre en Algérie.
Les personnages de ce roman évoluent dans le cadre d’une histoire fictive.
LangueFrançais
Date de sortie5 oct. 2018
ISBN9782312062181
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    Aperçu du livre

    Les racines du paradis - Hannan Otmani

    Coelho

    Chapitre I. Nuit de mélancolie à Paris

    LA JEUNE FEMME ET LE MOUCHOIR

    Il pleuvait ce soir-là. Il pleuvait très fort. Inlassablement. La jeune femme regardait par la fenêtre de sa chambre, immobile, le regard au loin, pendant que le ciel déversait sa colère. Elle était assise là, la main crispée sur un mouchoir de mousseline blanche, les lèvres asséchées d’amertume.

    La grisaille s’emparait de la ville. Le cœur lassé de la jeune femme battait tout doucement. Son souffle long et pesant perçait le lugubre silence de la pièce, faisant écho aux crépitements assourdissants de la pluie qui tambourinait violemment contre les carreaux. Ses grands yeux bleus étaient si sombres, sombres comme les ténèbres qui s’abattaient sur Paris. Sa chevelure d’ébène tombait lourdement sur ses épaules accablées par le fardeau qu’était devenue son existence.

    Soudain le tonnerre se fit entendre pendant qu’un éclair déchirait les cieux. Tant de peine coulait sur les rues de Paris qui semblait inconsolable. Le temps s’était arrêté dans la pièce où se trouvait la jeune femme, hormis une larme qui descendait délicatement le long de son visage pâle. La Seine noyait son chagrin dans ce camaïeu de gris que subissait la ville. Les sanglots ne cessèrent qu’au petit matin sur Paris. Le jour s’était levé, tirant aussitôt un trait sur la douloureuse averse passée qui avait envahi chaque recoin de la ville. Paris se réveillait.

    Elle était pourtant toujours là. La tristesse. La jeune femme aussi. Sa main droite tenait fermement le tissu immaculé comme si sa vie en dépendait. Cette vie qui lui avait doucement et lentement tout repris. Il faisait froid. Ses yeux étaient désormais gris, d’un gris obscur, puissant et pénétrant, mais quelle importance. La nuit était passée, la pluie était tombée, la jeune femme n’avait pas bougé. Comme figée dans le temps. Sa main gauche était délicatement posée sur ses fines jambes recouvertes de sa robe bleu nuit. Usée.

    Les traits fins de son visage étaient tirés. Elle était belle pourtant. D’une glaçante beauté, majestueuse et remarquable. Un frisson parcourut la pièce, les lèvres entrouvertes de la jeune femme laissèrent échapper un soupir, marquant la fenêtre de son imperceptible empreinte tandis qu’un

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