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L'Art de la Guerre - Illustré et Annoté
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Livre électronique171 pages2 heures

L'Art de la Guerre - Illustré et Annoté

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À propos de ce livre électronique

L'Art de la Guerre - Édition illustrée et annotée -

Une édition spéciale enrichie avec :

- Une préface

- 13 illustrations inédites réalisées par O. Colavidas

- Un article sur L'art militaire chinois par G. de Contenson


L'Art de la Guerre est considéré comme le plus ancien traité de stratégie dont les préceptes sont applicables de nos jours à de nombreux domaines.

Au-delà de la dimension militaire, c'est aussi un traité philosophique qui révèle par certains aspects la finesse d'une culture qui nous fascine et nous interroge.
LangueFrançais
ÉditeurFV Éditions
Date de sortie8 déc. 2015
ISBN9782366682182
L'Art de la Guerre - Illustré et Annoté
Auteur

Sun Tzu

Sun Tzu, also known as Sun Wu or Sunzi, was an ancient Chinese military strategist believed to be the author of the acclaimed military text, The Art of War. Details about Sun Tzu’s background and life are uncertain, although he is believed to have lived c. 544-496 BCE. Through The Art of War, Sun Tzu’s theories and strategies have influenced military leaders and campaigns throughout time, including the samurai of ancient and early-modern Japan, and more recently Ho Chi Minh of the Viet Cong and American generals Norman Swarzkopf, Jr. and Colin Powell during the Persian Gulf War in the 1990s.

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    Aperçu du livre

    L'Art de la Guerre - Illustré et Annoté - Sun Tzu

    page

    Copyright

    Copyright © 2012 par FV Éditions

    Couverture © Colavidas Studio

    Illustrations © Onésimo Colavidas

    Traduction : JM Amiot

    ISBN 978-2-36668-218-2

    Tous Droits Réservés

    Préface

    L'art de la Guerre est généralement présenté comme le plus ancien traité de stratégie. Datant du Ve siècle avant Jésus-Christ et traduit pour la première fois en français par le Père Joseph-Marie Amiot en 1772, il ne connut pourtant un véritable succès éditorial en France que très récemment, à compter des années 1970 où la mémoire de cet écrit pluriséculaire fut ressuscitée dans les milieux radicaux d'extrême gauche. Face à la violence de changements sociétaux majeurs observables en Occident sous le poids de la mondialisation économique et bientôt culturelle, il n'est pas étonnant en effet que les pensées de Sun Tzu aient retrouvé un intérêt soudain chez ceux qui luttent contre la marchandisation du monde moderne. Il est vrai que les pensées inscrites dans ce texte s'accordent particulièrement aux situations conflictuelles qui paraissent perdues à l'avance, lorsque la marche de l'ennemi est à priori implacable. Sun Tzu nous apprend que ce type de circonstances, loin d'être désespérées, recèlent en réalité bien souvent de nombreuses opportunités, à condition d'apprendre à contourner les obstacles infranchissables. La symbologie utilisée par le Maître Sun fait par ailleurs maintes fois référence à l'eau. La fluidité de l'eau l'emporte ainsi sur la solidité de la pierre. Inutile dés lors de chercher à tous prix l'affrontement, les stratégies de l'évitement et de la ruse associées aux règles de la guerre psychologique étant souvent plus efficaces. Le Baron G. de Contenson, ancien attaché militaire en Chine dont nous avons introduit un article à la fin de cette édition, évoque d’ailleurs à ce sujet les principes d’une «fourberie» typiquement chinoise dont le traité de Sun-Tzu serait particulièrement révélateur.

    Dans un monde contemporain aux frontières sans cesse mouvantes oū le danger semble être partout et la capacité à se défendre et se rendre flexible des conditions sine qua non de survie, il n'est pas surprenant non plus que les enseignements élaborées par Sun Tzu soient si souvent généralisés au point d'être appliqués, de façon parfois très abusives, à des domaines aussi variés que le marketing, la politique ou le sport, comme si la vie ne pouvait être conçue autrement que sous la forme d'un combat permanent. Les experts de toutes sortes qui vendent comme des recettes prêtes à l'emploi les articles de l'art de la guerre oublient que ce texte est aussi un traité philosophique qui ne peut être ciselé, au risque de n'en retenir qu'une perspective fragmentaire et déformée. Pétri de complexité, d'une profondeur restée à ce jour insondée à cause sans doute d'un prisme culturel occidental mal adapté, le texte, bien au contraire, doit être considéré dans son ensemble, dans toute l'étendue de sa portée philosophique.

    Au-delà de ces quelques remarques préliminaires qui concernent la dimension militaire du traité, l'art de la guerre est un document utile pour saisir une partie essentielle des fondements idéologiques d'une culture que nous connaissons mal et qui nous est étrangère. Malgré une position devenue centrale sur la scène internationale en raison de son poids économique et démographique, la Chine continue en effet d’être une source de fascination et de crainte. L'art de la guerre, sans être à lui seul suffisant pour cerner l’étendue d’une culture aussi riche, offre à minima des clefs de compréhension de «l’esprit chinois», révélant par certains aspects la finesse d’un système de représentation qui bien souvent déroute et nous interroge.

    FVE

    L’ART DE LA GUERRE

    LES TREIZES ARTICLES¹

    par

    SUN TZU

    Préface

    Avant que d'exposer les ouvrages de Sun-tse (2), il convient, disent les commentateurs, de faire connaître sa personne, et de donner une idée de ses talents pour former les troupes et pour en entretenir la discipline militaire. Voici en peu de mots comment ils remplissent ce double objet, et l'histoire vraie ou supposée qu'ils racontent de ce général.

    Sun-tse, disent-ils, né sujet du Roi de Tsi (3), était l'homme le plus versé qu'il y ait eu dans l'art militaire. L'ouvrage qu'il a composé et les grandes actions qu'il a faites, sont une preuve de sa profonde capacité et de son expérience consommée en ce genre. Avant même qu'il eût acquis cette grande réputation qui le distingua depuis dans toutes les provinces qui composent aujourd'hui l'empire, et dont la plupart portaient alors le nom de royaume, son mérite était connu dans tous les lieux voisins de sa patrie.

    Le roi de Ou (4) avait quelques démêlés avec le rois de Tchou et de Ho-lou (5). Ils étaient sur le point d'en venir a une guerre ouverte, et de part et d'autre on en faisait les préparatifs. Sun-tse ne voulut pas demeurer oisif. Persuadé que le personnage de spectateur n'était pas fait pour lui, il alla se présenter au roi de Ou pour obtenir de l'emploi dans ses armées. Le roi, charmé qu'un homme de ce mérite se rangeât dans son parti, lui fit un très bon accueil. Il voulut le voir et l'interroger lui-même.

    — Sun-tse, lui dit-il, j'ai vu l'ouvrage que vous avez composé sur l'art militaire, : j'en ai été content ; mais les préceptes que vous donnez me paraissent d'une exécution bien difficile ; il y en a même quelques-uns que je crois absolument impraticables : vous-même, pourriez-vous les exécuter ? car il y a loin de la théorie à la pratique. On imagine les plus beaux moyens lorsqu'on est tranquille dans son cabinet et qu'on ne fait la guerre qu'en idée ; il n'en est pas de même lorsqu'on se trouve dans l'occasion. Il arrive alors qu'on regarde souvent comme impossible ce qu'on avait envisagé d'abord comme fort aisé.

    — Prince, répondit Sun-tse, je n'ai rien dit dans mes écrits que je n'aie déjà pratiqué dans les armées ; mais ce que je n'ai pas encore dit, et dont rependant j'ose assurer aujourd'hui Votre Majesté, c'est que je suis en état de le faire pratiquer par qui que ce soit, et de le former aux exercices militaires quand j'aurai l'autorité pour le faire.

    — Je vous entends, répliqua le roi : vous voulez dire que vous instruirez aisément de vos maximes, des hommes intelligents, et qui auront déjà la prudence et la valeur en partage ; que vous formerez sans beaucoup de peine aux exercices militaires, des hommes accoutumés au travail, dociles, et pleins de bonne volonté. Mais le grand nombre n'est pas de cette espèce.

    — N'importe, répondit Sun-tse : j'ai dit qui que ce soit, et je n'excepte personne de ma proposition : les plus mutins, les plus lâches et les plus faibles y sont compris.

    — A vous entendre, reprit le roi, vous inspireriez même à des femmes les sentiments qui font les guerriers ; vous les dresseriez aux exercices des armes.

    — Oui, prince, répliqua Sun-tse d'un ton ferme, je prie Votre Majesté de n'en pas douter.

    Le roi, que les divertissements ordinaires de la cour n'amusaient plus guère dans les circonstances où il se trouvait alors, profita de cette occasion pour s'en procurer d'un nouveau genre.

    — Qu'on m'amène ici, dit-il, cent quatre-vingts de mes femmes.

    Il fut obéi, et les princesses parurent. Parmi elles il y en avait deux en particulier que le roi aimait tendrement ; elles furent mises à la tête des autres.

    — Nous verrons, dit le roi en souriant, nous verrons, Sun-tse, si vous nous tiendrez parole. Je vous constitue général de ces nouvelles troupes. Dans toute l'étendue de mon palais vous n'avez qu'à choisir le lieu qui vous paraîtra le plus commode pour les exercer aux armes. Quand elles seront suffisamment instruites, vous m'avertirez, et j'irai moi-même pour rendre justice à leur adresse et à votre talent.

    Le général, qui sentit tout le ridicule du personnage qu'on voulait lui faire jouer, ne se déconcerta pas, et parut au contraire très satisfait de l'honneur que lui faisait le roi, non seulement de lui laisser voir ses femmes, mais encore de les mettre sous sa direction.

    — Je vous en rendrai bon compte, Sire, lui dit-il d'un ton assuré, j'espère que dans peu Votre Majesté aura lieu d'être contente de mes services ; elle sera convaincue, tout au moins, que Sun-tse n'est pas homme à s'avancer témérairement.

    Le roi s'étant retiré dans un appartement intérieur, le guerrier ne pensa plus qu'à exécuter sa commission. Il demanda des armes et tout l'équipage militaire pour ses soldats de nouvelle création ; et en attendant que tout fût prêt il conduisit sa troupe dans une des cours du palais, qui lui parut la plus propre pour son dessein. On ne fut pas longtemps sans lui apporter ce qu'il avait demandé. Sun-tse adressant alors la parole aux princesses :

    — Vous voilà leur dit-il, sous ma direction et sous mes ordres : vous devez m'écouter attentivement, m'obéir dans tout ce que je vous commanderai. C'est la première et la plus essentielle des lois militaires : gardez-vous bien de l'enfreindre. Je veux que dès demain vous fassiez l'exercice devant le roi, et je compte que vous vous en acquitterez exactement.

    Après ces mots il les ceignit du baudrier, leur mit une pique à la main, les partagea en deux bandes, et mit à la tête de chacune une des princesses favorites. Cet arrangement étant fait, il commence ses instructions en ces termes :

    — Distinguez-vous bien votre poitrine d'avec votre dos, et votre main droite d'avec votre main gauche ? Répondez.

    Quelques éclats de rire furent toute la réponse qu'on lui donna d'abord. Mais comme il gardait le silence et tout son sérieux :

    — Oui, sans doute, lui répondirent ensuite les dames d'une commune voix.

    — Cela étant, reprit Sun-tse, retenez bien ce que je vais dire. Lorsque le tambour ne frappera qu'un seul coup, vous resterez comme vous vous trouvez actuellement, ne faisant attention qu'à ce qui est devant votre poitrine. Quand le tambour frappera deux coups, il faut vous tourner de façon que votre poitrine soit dans l'endroit où était ci-devant votre main droite. Si au lieu de deux coups vous en entendiez trois, il faudrait vous tourner de sorte que votre poitrine fut précisément dans l'endroit où était auparavant votre main gauche. Mais lorsque le tambour frappera quatre coups, il faut que vous vous tourniez de façon que votre poitrine se trouve où était votre dos, et votre dos où était votre poitrine.

    Ce que je viens de dire n'est peut-être pas assez clair : je m'explique. Un seul coup de tambour doit vous signifier qu'il ne faut pas changer de contenance, que vous devez être sur vos gardes : deux coups, que vous devez vous tourner à droite : trois coups, qu'il faut vous tourner à gauche ; et quatre coups, que vous devez faire le demi-tour. Je m'explique encore.

    L'ordre que je suivrai est tel : je ferai d'abord frapper un seul coup : à ce signal vous vous tiendrez prêtes à ce que je dois vous ordonner. Quelques moments après je ferai frapper deux coups : alors, toutes ensemble, vous vous tournerez à droite avec gravité ; après quoi je ferai frapper non pas trois coups, mais quatre, et vous achèverez le demi-tour. Je vous ferai reprendre ensuite votre première situation, comme auparavant, je ferai frapper un seul coup. Recueillez-vous à ce premier signal. Ensuite je ferai frapper, non pas deux coups, mais trois, vous vous tournerez à gauche, aux quatre coups vous achèverez le demi-tour. Avez-vous bien compris ce que j'ai voulu vous dire ? S'il vous reste quelque difficulté, vous n'avez qu'à me la proposer, je tâcherai de vous satisfaire.

    — Nous sommes au fait, répondirent les dames.

    — Cela étant, reprit Sun-tse, je vais commencer. N'oubliez pas que le son

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