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Mariage à l'essai
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Livre électronique235 pages3 heures

Mariage à l'essai

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À propos de ce livre électronique

Quittant ses Highlands écossais pour se trouver un mari à Edimbourg, Alison Lamont doit affronter plusieurs problèmes.


Mise à la porte du fameux bal de fin d'année de Lady Forres à cause d'un baiser volé, elle doit fuir une émeute qui a lieu dans la célèbre Vieille Ville et se retrouve à passer la nuit chez Willie Kemp, un excentrique contructeur de bateau.Le problème : alors qu'Alison tombe profondément amoureuse de Mr Kemp, sa tante veut la marier au riche mais désagréable John Forres.


Alison prendra des mesures drastiques pour résoudre son dilemne, avec, en autre, un long périple dans les collines enneigées du Pentland. Mais à qui appartient la mystérieuse trace de pas devant sa chaumière, et quel secret Mr Kemp cache-t-il?

LangueFrançais
ÉditeurNext Chapter
Date de sortie20 mars 2024
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    Aperçu du livre

    Mariage à l'essai - Helen Susan Swift

    Chapitre 1

    J’étais une étrangère dans les ruelles du vieux Edimbourg, où la brume s’enroule autour des hauts bâtiments en pierre et où la pluie lave les pavés au petit matin. Je ne savais pas, alors, que l’ancienne cité renfermait milles secrets et que personne n’est ce qu’il semble être. Traitez-moi de naïve si vous le voulez, mais nous sommes ce que la vie fait de nous, et nous nous faisons assez peu de reproches jusqu’à ce que l’on apprenne de nos expériences les plus amères.

    Vous connaissez peut-être Edimbourg, mais je vous parlerais quand même de notre capitale écossaise. Elle ne ressemble à rien d’autre dans le monde, dans mon monde tout du moins, car c’est une ville coupée en deux par Princes Street Gardens et le Nor’ Loch, un oxymore entre deux opposés. D’un côté se trouvent les places gracieuses et les lignes classiques de la Georgian New Town, la nouvelle ville, une création des plus élégantes, où les maisons modernes s’alignent en rangées d’un grand raffinement et où les gens parlent sur un ton nuancé et calme. Cependant, traversez les jardins en direction du côté sud et vous entrerez dans le fourre-tout médiéval du Edimbourg originel, la vieille ville des romans où les reines côtoyaient les roturiers, où les pasteurs prêchaient pour les gardes noirs opiniâtres et où les grandes dames échangeaient des grivoiseries avec les illettrés qui vivaient dans le caniveau.

    - Ce doit être la ville la plus romantique du monde entier, dis-je en ce jour de Décembre 1811, regardant la silhouette dentelée de la Vieille Ville.

    Louise éclata de rire, d’une manière que je trouvais assez grossière, mais lui pardonnais immédiatement en voyant le sourire qu’elle m’adressait. Tout le monde pardonnait à Louise, parce qu’elle savait utiliser son charme.

    - Le romantisme naît de la romance, dit-elle de manière énigmatique en tapant son éventail en ivoire contre ma jambe. Mais que comprends-tu au romantisme, Alison Lamont ?

    Son regard moqueur était d’un bleu brillant comme le baiser d’un ange et aussi innocent que la queue du diable.

    Je ne répondais pas : elle avait touché un point sensible. Je n’y connaissais rien, comme pour beaucoup d’autre chose, même si je pouvais parler parfaitement français, coudre et peindre aussi bien que n’importe quelle autre jeune femme de dix-huit ans. Plus âgée de deux ans seulement, ma cousine Louise, la belle et sophistiquée Miss Ballantyne, avait plus d’expérience dans son petit doigt que je n’en avais dans tout mon corps, et elle ne le savait pas ?

    Louise sourit de nouveau, dévoilant les dents parfaites qui faisaient sa fierté.

    - Ne t’inquiètes pas, Alison. Je t’initierais bientôt à la romance. Quelques semaines avec moi et tu flirteras avec les meilleurs hommes, taquinant les plus aimables, au point de les distraire.

    Ouvrant son éventail, elle dissimula la moitié de son visage avant de pencher la tête pour me regarder.

    - Nous prendrons cette ville avec des talons claquants et feront trembler la gaieté.

    A ce moment-là, nous étions assises côte à côte dans la voiture de Tante Elspeth, roulant dans Princes Street, les belles nouvelles maisons s’élevant à notre gauche et le château se dressant telle une sombre sentinelle sur les eaux troubles du Nor’ Loch à notre droite.

    - Maintenant, une vue splendide s’offre à nous après une journée ensoleillée.

    Louise s’étira vers moi, s’appuyant d’une main sur mon genou pour regarder dehors.

    Je regardais à mon tour, d’abord vers le château, puis vers le Loch, où il me sembla voir un bateau en feu.

    - Ce bateau est en feu, dis-je.

    Louise émit un petit rire désobligeant et me donna un nouveau coup d’éventail.

    - En effet, puisqu’il y a cette étrange créature dans l’eau, qui attire les bateaux pour les brûler.

    Je m’y connaissais en créatures bizarres, puisque j’avais grandi en entendant des histoires de kelpies d’eau, d’uruisgs, et de fairy dogs, mais je n’avais jamais entendu parler de quoi que ce soit qui brûlait les bateaux. Je fixais l’extérieur, m’attendant à voir un monstre à cornes sur les bords du lac, mais il n’y avait là qu’un homme grand et plutôt débraillé.

    - Il n’y a aucune créature, dis-je vaguement désappointée.

    - C’est Willie Kemp, dit Louise en cachant son sourire derrière son éventail. Il est la plus étrange des créatures. Ils disent qu’il ne parle pas aux femmes, ni à qui que ce soit, et qu’il passe son temps à construire des machines qui ne fonctionnent pas.

    - Oh !

    Je détournais le regard, puisque je ne portais pas le moindre intérêt à un homme qui construisait d’étranges machines. Et pourquoi aurais-je dû m’y intéresser alors que les délices d’Edimbourg s’étendaient devant moi, et que le bal de Lady Catriona avait lieu le soir-même ?

    - Il ne t’amuse pas ? Louise regardait toujours par la fenêtre, clairement amusée par les idioties de ce Willie Kemp. C’est une créature tellement étrange.

    Baissant la voix, comme si une foule nous entourait alors que nous étions toujours seules dans la voiture, elle se pencha pour murmurer à mon oreille :

    - Sais-tu ce que certains disent de lui ?

    Je secouais la tête.

    - Non, dis-je, en bonne naïve que j’étais à l’époque. Que disent-ils ?

    Louise me raconta, avec des détails horribles et mûrement choisis, des histoires qui me scandalisent aujourd’hui encore, et je suis sûre d’être devenue aussi rouge qu’une pomme mûre avant même qu’elle ne termine.

    - Oh, dis-je alors que Louise écarquillait les yeux en voyant mon expression.

    - Oh, ma chère Alison, dit-elle en plaçant une main rassurante sur mon bras. J’espère que je ne t’ai pas choquée.

    - Pas du tout, mentis-je alors que je souhaitais pouvoir me cacher dans un trou de souris.

    Je ne savais rien sur la plupart des choses, à l’exception des plus fondamentales.

    - Tout va bien, dans ce cas, et Louise se rassit à sa place, le regard amusé. Mais il vaut mieux savoir ce genre de chose. Et il vaut mieux que ce soit moi qui te le dise, moi qui t’aime comme ma plus chère sœur, plutôt qu’un étranger qui ne tient pas compte de tes intérêts.

    - Bien sûr, Louise, dis-je, lui pardonnant immédiatement car elle pensait toujours aux autres. Arrivons-nous bientôt au bal ?

    - Dans un rien de temps. Nous devons juste monter le Earthen Mound et nous y serons presque. La résidence des Forres est à moitié chemin de Castlehill.

    J’avais entendu parler de Earthen Mountain, un gigantesque monticule de terre et de gravats provenant des bâtiments de la Nouvelle Ville, que les bourgeois économes d’Edimbourg avaient utilisé comme pont-route pour les relier à la Vielle Ville, mais je ne l’avais jamais vu. Le cocher profita de la pente pour siffler. Il se mit à hurler de la manière la plus grossière qui soit sur ses pauvres chevaux tout en négociant une affreuse courbe.

    - Oh, je déteste cet endroit. Louise agrippa son chapeau, comme si l’inclinaison de la voiture pouvait l’ôter de sa jolie tête.

    Je soupirais et essayais de paraître aussi calme que possible – je n’avais pas encore oublié les histoires scandaleuses qu’elle venait de me raconter. Ouvrant mon éventail, je brassais l’air d’un mouvement que j’espérais langoureux.

    - C’est un peu fatiguant, accordais-je, mais c’est difficilement comparable aux montagnes que nous avons à Badenoch.

    Je la laissais y réfléchir un moment pendant que je regardais la vue changer. La Nouvelle Ville avait l’air plus impressionnante d’ici, avec ces places grises si régulières contre le vert fade de la campagne hivernale.

    La Vielle Ville, cependant, était moins plaisante et bien moins romantique qu’il n’y paraissait de loin. Je ne sais pas à quoi je m’attendais, des chevaliers en armures, peut-être, ou des cavaliers joyeux sur des chevaux galopant, mais il n’y avait rien de tout ça. A la place, nous avons emprunté une longue rue pentue qui ressemblait à un fossé coincé entre les hautes falaises qu’étaient les immeubles. Les bas-fonds comme les appelaient les habitants d’Edimbourg. Là où je pensais trouver des héros romantiques, il y avait des rues peuplées de va-nu-pieds aux allures variées, du plaid des Highland qui me donna le mal du pays, aux culottes et chemises déchirées qui auraient déshonoré les épouvantails de n’importe quel champ de Speyside, qui pourtant étaient assez peu décents.

    - Bienvenue dans High Street. Louise ne semblait pas s’inquiéter des gens dehors. Nous descendons bientôt.

    Je n’avais jamais vu ses yeux briller de la sorte, ils étaient plein d’anticipation alors qu’elle se préparait pour le bal.

    Le cocher arrêta la voiture devant l’entrée de ce qui semblait être une arrière-cour, bien que l’on m’assurât que c’était l’entrée d’une ruelle, l’une des petites rues latérales qui coupent en angle droit la rue principale, et qui mènent jusqu’au cœur caché de la Vieille Ville. Plutôt que marcher, Louise envoya un homme qui revint une minute plus tard avec deux gaillards robustes portant une chaise. Je n’avais jamais rien vu de semblable auparavant. Louise m’assura que c’était ce qui se faisait parmi les gens civilisés, puis elle se glissa à l’intérieur avec un grand bruissement de satin et une cheville légèrement exposée qui attira l’attention du porteur, mais ce devait sans doute être un accident.

    Je sais que ce genre de véhicule n’est pas commun à l’époque moderne, et pour ceux qui n’en auraient jamais vu, je vais décrire une chaise à porteur. Cela ressemble à une boîte étroite, à peine assez large pour contenir une femme assise, avec, sur chaque côté, des fenêtres drapées de rideaux et deux longues barres dépassant devant et derrière. Un homme portait les barres à l’avant, un autre à l’arrière, ils soulevaient le véhicule et avançaient, portant leur passager qui, grâce aux rideaux tirés, jouissait d’un semblant de confort et d’une certaine intimité.

    Malheureusement, il n’y avait qu’une chaise et nous étions deux, je dus donc marcher quelques pas derrière, comme une simple servante. Mon introduction dans la société d’Edimbourg se fit en suivant les porteurs qui glissaient sur les pavés gras de la ruelle – un bon accueil dans la capitale, vous en conviendrez, mais le pire était à venir, et pour bientôt.

    J’ignorais que les ruelles d’Edimbourg étaient si malodorantes, et cette petite marche fût pour moi une révélation. J’avais l’impression de marcher dans les entrailles de la Terre, les grands immeubles menaçants de l’autre côté, bloquant le peu de lumière que nous offrait le mois de décembre, le sol semblant être la demeure de toutes les immondices imaginables. J’admets que j’étais jeune, mais malgré cela, j’étais dégoûtée par la puanteur, et j’enviais Louise dans sa chaise, me promettant de ne plus marcher dans les vieilles ruelles d’Edimbourg.

    Puis nous nous sommes arrêtés devant ce qui ressemblait à un trou dans le haut mur d’un bâtiment. J’avais imaginé l’entrée de la demeure de Madame comme quelque chose de grand, avec quelques marches qui mèneraient à un perron sur lequel se tiendraient des valets en livrées. Mais ce n’était qu’un petit trou exigu dans une tour ronde et saillante. La seule chose qui était assez bien était l’armoirie au-dessus de la massive porte à clou. C’était en effet impressionnant, une pierre solide et de toute évidence ancienne, avec les armoiries de Madame, aussi définitive que celle de l’Ecosse elle-même.

    - Emmenez-moi directement à l’intérieur, ordonna Louise alors que les porteurs s’arrêtaient devant la porte.

    Les pauvres hommes, soufflant avec effort, durent à nouveau soulever la chaise et manœuvrer pour la faire entrer.

    Une fois à l’intérieur, tous mes préjugés furent balayés. Cette petite marche dans la ruelle puante m’avait préparée à une vilaine demeure, misérable, avec des pièces sombres. La réalité ne pouvait en être plus éloignée. Alors que Louise s’extirpait de la chaise dans un grand bruissement de satin, de jupes et de jupons artistiquement révélés, je passais l’entrée en pierre, montais des escaliers en spirales et me retrouvais dans la plus belle pièce qu’il me fût donné de voir. Sir Walter Scott lui-même n’aurait pu concevoir quelque chose d’aussi charmant : un lambris en chêne massif, un portrait de Norrie, supposais-je, bien que cela aurait pu être de Raeburn, qui regardait de travers avec une mine menaçante, et une cheminée si grande que l’on aurait pu y faire rôtir la moitié d’un troupeau de bétail. Il y avait une longue table ovale tellement polie que je pouvais y voir mon reflet, et tout un régiment de chaises rembourrées qui se tenait au garde-à-vous. Cela aurait pu ressembler à une scène de la cour du Roi Arthur, si l’on ne tenait pas compte du fait qu’elle était éclairée par un lustre qui se balançait lentement et qu’elle était présidée par les deux plus délicieuses figures qu’il m’eut été donné de voir.

    L’une d’elles était tout simplement la plus élégante des vieilles dames que l’on puisse imaginer. Elle devait avoir quatre-vingts ans bien sonnés, mais elle portait la jupe ample et le décolleté à la française à la mode dans sa jeunesse. Elle était comme sortit d’une peinture de la cour du Roi George, si l’on ne tenait compte ni du grand turban vert sur sa tête ni de l’éventail en ivoire qu’elle agitait langoureusement devant son visage poudré de blanc, que quelques mouches sombres réhaussaient. Je fis une révérence, puisque seule une grande dame pouvait s’habiller avec autant de style, et elle me répondit par un gracieux mouvement de tête.

    - Jeune fille.

    Son compagnon était grand, il portait un long manteau de voyage vert et un grand chapeau brillant en castor qu’il souleva à mon entrée dans la pièce. Il me salua élégamment, mais l’effet fût un peu gâché car il dût rattraper son chapeau qui glissa dangereusement de sa tête et faillit atterrir à mes pieds.

    - Miss Ballantyne ? dit-il en se redressant.

    Il avait un léger accent et une voix traînante étrange que je n’avais jamais entendu avant.

    - Non, Monsieur, le corrigeais-je gentiment. Miss Ballantyne est ma cousine. Je suis Alison Lamont.

    - Ah.

    L’homme retira son chapeau, ce qui déplaça légèrement sa perruque, laissant tomber une mèche de cheveux auburn sur un visage qui était bien trop bronzé pour être à la mode, mais qui n’en restait pas moins fort agréable.

    Je fixais ce visage, me demanda à quel genre d’homme il appartenait. Bien qu’il ait les caractéristiques d’un étranger, il avait une telle amabilité que je ne pus m’empêcher de sourire. Ses yeux étaient verts comme un lac de montagne, et son nez était typique des Highlands, long, droit et imposant.

    - Alexander Forres, se présenta-t-il. Et voici ma mère, Lady Catriona Forres, de la Maison Forres et de la Résidence Forres.

    Il s’inclina de nouveau, avec plus de succès cette fois.

    Louise entra à ce moment, se précipitant, relevant d’une main le bas de sa jupe pour ne pas trébucher et serrant son éventail en ivoire dans l’autre main, comme s’il s’agissait d’une arme de guerre.

    - Vous devez donc être Miss Louise Ballantyne.

    Alexander Forres s’inclina de nouveau.

    Louise fit sa plus élégante révérence, affichant délibérément son décolleté bien trop impressionnant aux yeux de Forres, qui détourna le regard tel un véritable gentilhomme. Je l’appréciais immédiatement, et me jurais que si je me trouvais un prétendant, il devrait être du même calibre et posséder les mêmes bonnes manières, bien qu’il lui faudrait être beaucoup plus jeune.

    - Eh bien, Lady Catriona parla pour la première fois et tout ceux présent dans la pièce se figèrent pour l’écouter, maintenant que nous nous connaissons tous, peut-être pourrions-nous aller à l’étage, puisque je suis certaine que personne ne dansera dans cette pièce.

    Nous la suivîmes, bien entendu, et jamais je n’avais vu autant de belles dames et de prétendants. Les autres nous suivaient, Louise et moi, et je me suis rendu compte que cette grande pièce était déjà remplie de femmes qui voletaient et d’hommes pomponnés. Ignorant tout simulacre de raffinement, Lady Catriona monta un escalier en colimaçon, sa large jupe frottant de chaque côté, et ses chaussures jaunes à hauts talons claquants sur les pierres nues en dessous. Nous devions, bien sûr, suivre Lady Catriona, et comme elle ne se plaignait aucunement de l’austérité de son environnement, pourquoi le ferions-nous. Tout de même, je fûs surprise par le manque de décoration dans l’escalier, et par les torches démodées qui illuminaient notre passage. Pour, sûr, rien n’était à la mode.

    Nous avons hésité devant une porte laquée sur laquelle un Maitre Artisan depuis longtemps disparu avait sculpté les armoiries des Forres, et derrière laquelle flottaient les sons des festivités et de la musique. Je pris une inspiration profonde et bruyante.

    - Que fais-tu ? demanda Louise, et je l’informais qu’il était à la mode d’avoir le visage légèrement rougi avant de rejoindre un bal.

    - Pas ainsi, répondit Louise, et elle pinça ses joues pour les colorer.

    Je la copiais, plus timidement, et mon visage retrouva rapidement sa couleur crémeuse.

    - Seigneur, dit Louise en secouant la tête en signe de désapprobation.

    Sortant la main droite de son gant, elle me donna une gifle sonore sur ma joue gauche.

    - Voilà, dit-elle avec satisfaction avant de répéter la procédure de l’autre côté. C’est bien mieux.

    Trop surprise pour crier, je ne pouvais que fixer Lady Catriona qui hochait la tête en signe d’approbation.

    - Nous devons toutes souffrir pour la mode, n’est-ce pas ? C’était une chose vraiment sororale que vous

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