les ON A FAIT 400 COUPE
Julie
Un plongeon et puis s’en va…
« Vers 15-16 ans, j’ai sauté tout habillée dans la Seine avec quatre amis. C’était en juin, il faisait beau, on a fait ça sur un coup de tête depuis le pont Neuf en plein aprèsmidi, devant les badauds médusés et… avec une visibilité proche de zéro. Si bien qu’on ne savait pas si des bateaux-mouches bondés de touristes passaient par là ou pas. Mais ça nous était égal. On se sentait invincibles. On savait que c’était dangereux et interdit (d’autant que mon père travaillait à l’époque au Port autonome de Paris), mais l’excitation du défi était plus forte. Je n’ai pensé qu’à une chose: garder la bouche bien fermée au moment d’atteindre l’eau. Car la Seine était tellement sale, c’était glauque. On n’y voyait rien, l’eau était noire. En atteignant tant bien que mal les berges à coups de brasses, la tête à l’air, on a constaté qu’on était couverts de filasses, comme des algues gluantes. Et, bien évidemment, comme on avait sauté
