Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Un Client embarrassant: Jérôme et Laura
Un Client embarrassant: Jérôme et Laura
Un Client embarrassant: Jérôme et Laura
Livre électronique132 pages1 heure

Un Client embarrassant: Jérôme et Laura

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Le retour de Jérôme et Laura, le duo de choc révélé dans « L'Affaire Jérôme Leblanc » !

Dans cette nouvelle aventure, Jérôme Leblanc, expert en cybersécurité, recherche des photographies disparues pour le compte des services secrets.

La détective privée Laura Chapuis, elle, enquête autour de la disparition inquiétante d'un jeune homme apparemment sans histoire.

Mais bien vite, Jérôme et Laura vont à nouveau devoir collaborer. Et faire face à des individus plus dangereux qu'ils ne le pensaient.

« Un Client embarrassant » est un roman court mêlant intrigue policière et un soupçon d'espionnage, pour tous les fans de mystère, de suspense et d'action.

LangueFrançais
Date de sortie22 août 2022
ISBN9798201137656
Un Client embarrassant: Jérôme et Laura

En savoir plus sur Fabien Delorme

Auteurs associés

Lié à Un Client embarrassant

Titres dans cette série (8)

Voir plus

Livres électroniques liés

Mystère pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Un Client embarrassant

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Un Client embarrassant - Fabien Delorme

    PROLOGUE

    L’avenue de la Libération était presque déserte à cette heure tardive. Il était près de trois heures du matin, on était en novembre, le vent froid était mordant, et on était en milieu de semaine. Autant dire que les badauds se faisaient rares, à cette heure-là. Quelques voitures passaient, de temps en temps, ramenant un travailleur de la nuit ou un fêtard égaré. Oui, c’était le moment idéal pour ce que Bruno Dutilleul avait à faire.

    Emmitouflé dans sa parka noire, la capuche sur la tête, une écharpe bien enroulée autour de son cou, il avançait d’un pas vif sur le trottoir givré pour se rendre à son point de rendez-vous. Il avait les mains dans les poches, autant pour les protéger de la morsure du froid que pour ne pas perdre son précieux chargement.

    Sous ses vêtements épais, il se sentait frissonner. Mais ce n’était pas de froid.

    C’était le stress.

    Deux heures plus tôt, il hésitait encore. Après tout, ce mec-là, il ne le connaissait presque pas. C’était lui qui avait contacté Bruno la semaine précédente, via le forum habituel. Il avait essayé de retrouver de qui il s’agissait réellement, il était plutôt bon pour ça, mais en vain.

    Il aurait sans doute été plus sage de dire non, mais l’offre était alléchante. Quatre cent mille euros pour une simple mémoire d’appareil photo, ça ne se refusait pas. Pas dans la situation où il était. Il avait tellement besoin d’argent… Oui, dans une heure ou deux, sa vie allait changer du tout au tout.

    Bruno arriva à la hauteur de la rue de Maubeuge. Avant de s’y engager, il regarda autour de lui. Personne derrière. Personne devant. Aucun piéton dans toute l’avenue. Une voiture venait de passer près de lui, à toute allure, mais elle était loin maintenant.

    Il avisa un véhicule garé à l’angle de la rue. Un utilitaire bleu marine. Une camionnette complètement insignifiante, garée à une place complètement anodine.

    Et pourtant, ce véhicule le mettait mal à l’aise.

    Il s’arrêta, fit mine de regarder tout autour de lui, mais observait la camionnette du coin de l’œil. Elle semblait garée là depuis des heures. Les vitres étaient couvertes de givre. Si quelqu’un était en train de l’espionner, cela voulait dire qu’il était planqué depuis le début de l’après-midi. Si c’était le cas, il devait être mort de froid maintenant.

    Il sourit, et se détendit. Fausse alerte. Il fallait qu’il arrête de psychoter de la sorte. Même s’il était mort de trouille, il allait devoir faire illusion, encore quelques minutes au moins. Il fallait qu’il affiche une confiance en lui-même inébranlable, sinon le type en face ne lui ferait pas de cadeau.

    Il respira un grand coup, et s’engagea dans la rue de Maubeuge.

    C’était une petite ruelle étroite, à sens unique, mal éclairée. Uniquement des immeubles d’habitation, presque tous plongés dans le noir, à cette heure tardive.

    À moins que quelqu’un ne soit en train de l’observer, tapi dans l’ombre, derrière une des centaines de fenêtres qui l’entouraient. Il pouvait y avoir un sniper prêt à l’abattre derrière n’importe laquelle d’entre elles.

    Bon dieu, il fallait vraiment qu’il arrête la parano maintenant ! De toute façon, sa décision était prise. Hors de question de reculer maintenant. Le choc de ses semelles épaisses sur le trottoir fatigué résonnait tout autour de lui.

    Il arriva devant la porte cochère du numéro 42.

    Personne. Il était le premier.

    Il regarda sa montre. Il était en avance de cinq minutes. Cinq minutes qui allaient sûrement être les plus longues de sa vie.

    Dix minutes passèrent. Puis quinze. Bruno était de plus en plus fébrile. Il faisait les cent pas sous la petite porte cochère, autant pour se réchauffer que pour se détendre. Bon. Au moins, on ne l’avait pas encore abattu. Si ç’avait été un piège, on l’aurait déjà descendu. Le type était juste en retard, et rien de plus.

    Alors que cela faisait déjà vingt minutes qu’il attendait dans le froid, il entendit des pas, venant du côté où il était arrivé.

    Il se retourna, et vit une silhouette s’approcher de lui. Un homme de petite taille, un mètre soixante-cinq, pas plus, portant des vêtements noirs et un sweat, capuche sur la tête. Il dissimulait son visage derrière un masque chirurgical noir. Il portait un sac à dos, dont il tenait nonchalamment une des bretelles, son autre main dans la poche. Il avançait d’un pas léger. Il était aussi relax que Bruno était tendu.

    Arrivé à sa hauteur, l’homme demanda à voix basse :

    — Azerty ?

    Il ne pouvait pas voir le visage de l’homme. Il ne voyait que ses yeux, deux minuscules pupilles cachées sous la capuche. Un regard dur, autoritaire.

    — Oui, répondit Bruno d’une voix tremblante.

    — Vous avez ce que vous m’aviez promis ?

    Bruno sortit sa main de sa poche et l’ouvrit. À l’intérieur, la carte SD de l’appareil photo était couverte de sa sueur. Ça faisait plus d’une heure qu’il la tenait dans son poing fermé.

    — Bien, dit l’homme en entrouvrant sa veste noire.

    Bruno sentit son cœur se serrer. L’homme allait sortir une arme, il en était sûr.

    Mais non. Il en tira un petit appareil photo. Il y inséra la carte-mémoire que Bruno venait de lui donner, fit défiler quelques clichés sur l’écran, et hocha la tête d’un air satisfait.

    Bruno s’apprêtait à lui dire à quel endroit exact se trouvait ce que l’homme cherchait quand ce dernier posa son sac à dos au sol et l’entrouvrit. À l’intérieur, Bruno entraperçut des dizaines et des dizaines de liasses de billets.

    Des billets de deux cents euros. Ils étaient jaunes. Bruno n’en avait jamais vu. Et, dans le sac, il semblait y en avoir un nombre démesuré. Logiquement, il devait y en avoir deux mille… Oui… À vue de nez, ce n’était pas impossible.

    — Vous voulez recompter ? demanda l’homme.

    — Pas la peine. Je vous fais confiance.

    En fait, Bruno n’était pas sûr de pouvoir lui faire confiance. Mais s’il n’y avait pas le compte, il allait faire quoi ? Il préférait faire profil bas, quitte à se faire arnaquer de quelques dizaines de milliers d’euros. Dans tous les cas, ça en valait largement la peine.

    Bruno se pencha pour le ramasser. Il n’en revenait pas. C’était tellement d’argent… Il allait pouvoir rembourser son père, et peut-être aussi partir en vacances. En tout cas, fini de bosser au bar. Il poserait sa démission le lendemain, et après il verrait quand…

    Le type lui faisait toujours face. Il le regardait de son regard dur, sans le quitter des yeux.

    Bruno comprit que quelque chose n’allait pas.

    C’est alors qu’il vit la camionnette bleu marine, celle qui était garée à l’entrée de la rue, s’approcher d’eux sans bruit, tous feux éteints.

    Arrivée à leur hauteur, elle s’arrêta.

    Les portes arrière s’ouvrirent. Deux colosses de près de deux mètres en jaillirent. Habillés en noir, capuche sur la tête, masque chirurgical sur le visage, eux aussi.

    L’un d’entre eux tenait Bruno en joue à l’aide d’une petite arbalète, qui avait presque l’air d’un jouet entre ses mains.

    Bruno, paralysé par la peur, tenta de dire quelque chose. De supplier qu’on lui laisse la vie sauve.

    Aucun son ne sortit de sa bouche. Il leva ses deux mains en l’air. En signe de soumission.

    Le colosse bougea son arme d’un geste sûr, la pointa entre les deux yeux de sa cible. Et fit feu. Le carreau de l’arbalète eut à peine le temps de se planter dans son crâne que déjà Bruno s’effondrait, sans vie, sur le trottoir gelé.

    Pendant que les deux colosses chargeaient le cadavre avec eux à l’arrière de la camionnette, le troisième homme ramassa le sac à dos, sans se presser. Puis il ouvrit la portière côté passager et s’installa.

    — Alors ? demanda le conducteur.

    — C’est bon. J’ai la carte.

    — Et alors ?

    — J’ai pas fini de faire le tour, mais j’ai rien trouvé de compromettant.

    Alors qu’il démarrait en direction du centre-ville, le conducteur ricana.

    — Tu vois, je t’avais dit qu’on s’inquiétait pour rien. Il a rien le mec. Il a joué les cadors mais il a rien.

    — Mouais. Mieux vaut être prudent. Et puis on va aller faire un tour chez lui, au cas où. Des fois qu’il ne nous aurait pas tout donné.

    Un des colosses dans le compartiment arrière dit, à travers la grille de communication :

    — On a fouillé le gars mais on a pas trouvé de pièce d’identité sur lui.

    — Rien ? Même pas de carte bancaire ou quoi que ce soit, qui nous dise au moins comment il s’appelle ?

    — Non chef. On a juste trouvé les clés de chez lui, mais ça nous avance pas à grand-chose vu qu’on sait pas où il habite.

    L’homme tapa un grand coup dans le tableau de bord.

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1