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Les Cinq disparus
Les Cinq disparus
Les Cinq disparus
Livre électronique155 pages2 heures

Les Cinq disparus

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À propos de ce livre électronique

Cinq détectives privés. Cinq univers complètement différents. Cinq enquêtes, pour retrouver cinq hommes disparus.

 

À Portville, ville côtière des États-Unis, un détective mystérieux enquête sur la disparition d'un homme pour le compte de deux clients bien différents : un usurier mû par la vengeance et une petite amie inquiète.

 

À Peuffié, en plein cœur de la campagne Creusoise, Alexandre Grimbert, le spécialiste des crimes impossibles et autres meurtres en chambre close, enquête sur la disparition inexplicable d'un homme dans un ascenseur.

 

Laura Chapuis travaille pour une agence de détectives privés. Pour sa première enquête, elle part à la recherche d'un mari volage. Une histoire peut-être plus compliquée qu'à première vue…

 

Au détour d'une rue, Tony, un ancien criminel, tombe sur le cadavre d'un jeune homme. La sœur de la victime lui demande d'enquêter sur la disparition de son probable assassin.

 

Antoine Leduc, trente-cinq ans, vit chez sa mère. Cette dernière, lassée de voir son fils jouer aux jeux vidéo toute la journée, le force à accepter un travail : devenir détective privé. Pour sa première enquête, Antoine doit retrouver le fils disparu d'une amie de sa mère. Mais le danger rôde.

 

Cinq nouvelles policières inédites, qui raviront les fans de détectives privés, de polars et de crimes impossibles, et tous ceux qui aiment les enquêtes bien noires ou avec une touche d'humour.

LangueFrançais
Date de sortie29 juin 2021
ISBN9798201838812
Les Cinq disparus

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    Aperçu du livre

    Les Cinq disparus - Fabien Delorme

    Les Cinq disparus

    LES CINQ DISPARUS

    FABIEN DELORME

    FREYJA ÉDITIONS

    Copyright © 2021 by Fabien Delorme

    Tous droits réservés

    Illustration de couverture: 36766382 © Carloscastilla | Dreamstime.com

    TABLE DES MATIÈRES

    Introduction

    Quitter Portville

    L’Ascenseur

    L’Affaire Jérôme Leblanc

    L’Homme au costume

    Mon premier cadavre

    À propos de l’auteur

    Du même auteur

    INTRODUCTION

    Si d’aventure un jour vous veniez chez moi, vous tomberiez forcément, à un moment où à un autre, nez à nez avec une bibliothèque. Il y en a dans toutes les pièces (à part peut-être la salle de bains).

    Et, si vous en faisiez l’inventaire, vous y trouveriez principalement de la littérature policière. À tel point que l’on pourrait croire que je suis obsédé par ce genre littéraire, et que je ne lis que ça. Le fait que je n’aie publié, à l’heure où j’écris ces lignes, que des romans ou des nouvelles policières, et que j’aie animé pendant deux ans une chronique radiophonique consacrée aux grands noms de la littérature policière, n’aiderait pas non plus.

    Pourtant, je ne lis pas que des œuvres de ce genre, et, même si rien n’en a encore été publié, je ne m’y limite pas non plus lorsque j’écris.

    Mais il est vrai que je suis un passionné de littérature policière. Parce que c’est un genre tellement riche et versatile qu’on n’a jamais l’impression d’en avoir fait le tour.

    Il n’y a pas grand-chose de commun entre un roman humoristique de Donald Westlake narrant les mésaventures d’un cambrioleur et un roman noir de Jim Thompson racontant la chute tragique d’un antihéros, par exemple.

    Ou entre un meurtre en chambre close dans un manoir anglais, comme chez John Dickson Carr, et un thriller plein d’action et de testostérone et au rythme haletant, comme chez Lee Child.

    C’est un genre d’une richesse incroyable, auquel j’ai voulu consacrer ce recueil de cinq nouvelles inédites. Et, plus particulièrement, j’ai choisi de me focaliser sur la figure du détective privé.

    Pourquoi ? D’abord parce que le tout premier détective privé de l’histoire, Eugène-François Vidocq, est né à quelques kilomètres seulement de là où je vis, dans le Pas-de-Calais, et c’était une manière de rendre hommage à ma région d’adoption. Et ensuite, parce que la figure du détective privé est extrêmement riche et variée, et parfois bien loin des clichés dont elle est victime.

    Policiers, amateurs et détectives privés

    Dans la littérature policière, on distingue en général trois types d’enquêteurs.

    Le premier, c’est l’enquêteur officiel, bien entendu. Celui qui travaille pour le compte de l’État. Policier, ou gendarme. Il peut être commissaire, comme l’étaient les célèbres Maigret ou San Antonio (chacun avec leur personnalité bien distincte), ou d’un autre grade. Il peut être « inspecteur » par exemple, même si ce grade a disparu en France depuis bien longtemps.

    Ce sont des figures récurrentes dans la littérature policière, évidemment, et probablement celles que l’on rencontre le plus souvent, notamment dans les textes francophones. Après tout, dans la vie réelle, ce sont eux qui résolvent la quasi-totalité des enquêtes criminelles.

    Mais les policiers sont aussi contraints par un cadre légal très strict. Ce qui est heureux dans la vraie vie, mais impose parfois une structure un peu trop rigide pour un récit de fiction.

    Le deuxième type d’enquêteur, à l’extrême opposé de la figure du policier ou du gendarme, c’est le détective amateur. Celui dont ce n’est pas le métier, mais qui se retrouve à enquêter, parfois malgré lui, parce qu’il se trouve au mauvais endroit au mauvais moment. Ou au bon endroit au bon moment, selon la manière dont on voit les choses.

    Ils sont bien rares dans la réalité, mais dans la littérature policière, ils foisonnent ! On peut penser à Auguste Dupin, le héros de la toute première nouvelle policière de l’Histoire, le Double assassinat dans la rue Morgue d’Edgar Allan Poe, en 1841. Ou encore à la fameuse Miss Marple d’Agatha Christie. À Agatha Raisin chez M.C. Beaton. À Julie Pépin dans L’Inconnu des Shetland dont je suis l’auteur. Et à bien d’autres encore.

    Ce sont les héros (ou, bien souvent, les héroïnes) des romans policiers de type cosy, ces récits qui se tiennent éloignés de toute violence et, souvent, de toute vraisemblance, mais qui permettent au lecteur de passer un moment de détente agréable, en compagnie de personnages qui lui ressemblent, à tenter de résoudre une énigme en même temps que l’enquêteur.

    Et, entre ces deux extrêmes, on trouve un troisième type d’enquêteur, celui auquel qui j’ai choisi de donner la vedette dans ce recueil : le détective privé.

    Contrairement au policier, et comme son nom l’indique, le détective privé n’est pas un enquêteur officiel, payé par l’État. Il est engagé directement par un client, et mène une investigation pour son compte. Ce client peut être un particulier, mais aussi une entreprise, voire l’État lui-même.

    Et, contrairement au détective amateur, le détective privé est un professionnel. Enquêter, c’est son métier, et on le paie pour ça. En tant qu’agent privé, il est plus libre de ses mouvements et de ses actions qu’un policier ou qu’un gendarme. En tant que professionnel, il est plus compétent et légitime qu’un amateur.

    Les détectives privés dans la fiction

    Dans la littérature policière, les détectives privés sont très nombreux, eux aussi. Le plus ancien dont j’ai pu retrouver la trace est M. Nadgett, personnage du roman Vie et aventures de Martin Chuzzlewit de Charles Dickens, paru en 1844.

    Et, évidemment, les enquêteurs les plus célèbres de la littérature policière sont très certainement Sherlock Holmes et Hercule Poirot, tous deux détectives privés, tous deux Anglais, tous deux résolvant des mystères dits « classiques ». Des whodunits comme on dit de l’autre côté de la Manche, ces histoires où le lecteur tente, en même temps que le détective, de trouver qui est l’auteur d’un meurtre commis avant le début du roman, ou au début de celui-ci, avant de se voir donner la solution par le détective à la toute fin de l’histoire. Un genre qui fait le bonheur des fans d’intrigues finement ciselées, qui aiment résoudre les énigmes les plus complexes.

    Et pourtant, l’auteur qui aura le plus façonné l’image du détective privé dans l’inconscient collectif, celui qui aura su renouveler complètement la littérature policière il y a près d’un siècle, celui qui aura créé ce que l’on appelle le « roman policier noir » ou « polar » est, paradoxalement, assez peu connu du grand public.

    Dashiell Hammett a commencé sa vie professionnelle en tant que détective privé, un vrai de vrai. Et en lisant les romans policiers de l’époque, il rageait intérieurement : « un détective privé, ce n’est pas ça ».

    Lassé du manque de réalisme et de vraisemblance de ces détectives de fiction, il décida alors de créer son propre personnage, salarié d’une agence de détectives, la « Continental ».Un personnage dont le nom ne sera jamais connu des lecteurs, mais dont la figure restera à jamais gravée en chacun de nous. Le Continental op (c’est comme cela qu’il est désigné) est un dur à cuire (« hardboiled » dit-on chez les Anglo-Saxons), un homme jeune, cynique, évoluant dans un monde corrompu et violent où l’on ne peut pas faire confiance à la police. Il porte un chapeau à larges bords de type fédora, un costume trois-pièces, un imperméable, il planque dans l’ombre des ruelles sordides, cigarette à la bouche, et n’hésite pas à jouer des poings ou de la gâchette lorsque c’est nécessaire.

    Qu’on pense aussi à Sam Spade, incarné par Humphrey Bogart dans Le Faucon maltais, adaptation cinématographique du roman éponyme de Dashiell Hammett.

    On est alors bien loin de la formule du whodunit à l’anglaise, avec son ambiance feutrée, ses demeures bourgeoises et ses détectives précieux.

    Depuis Hammett, dès que l’on parle de détective privé, on pense, consciemment ou non, à ce type de personnage. À tel point, par exemple, que lorsque l’on active le mode « navigation privée » sur certains navigateurs internet, mode qui permet de surfer en toute discrétion, c’est un personnage coiffé d’un fédora qui apparaît.

    Eh oui, ironie du sort, Hammett, qui voulait briser les clichés autour du personnage du détective privé de fiction, a créé malgré lui un archétype bien plus fort encore, pour le plus grand bonheur des adeptes du genre.

    Cinq détectives pour cinq disparus

    Fasciné par la figure du détective privé, et par la variété d’histoires qu’elle permet de raconter, j’ai donc décidé de créer ce recueil de cinq nouvelles inédites. Afin de cadrer un peu le projet, je me suis imposé les contraintes suivantes :

    i) raconter les aventures de cinq détectives privés complètement différents, hommes ou femmes, débutants ou expérimentés, salariés d’une agence ou travaillant pour leur compte, Français ou Américains,

    ii) proposer cinq atmosphères radicalement différentes, de la plus légère à la plus sombre, de la campagne creusoise profonde à l’enfer des grandes villes nord-américaines, du whodunit en apparence insoluble à la nouvelle noire au dénouement tragique,

    iii) malgré ces différences, partir toujours de la même histoire : un homme a disparu, et un client (ou une cliente) vient embaucher le détective pour tenter de le retrouver,

    iv) en faire des détectives contemporains de ce début de vingt-et-unième siècle, ce qui veut dire que, même si les planques et autres filatures ont évidemment leur rôle à jouer, l’ordinateur et les moyens de communications modernes y tiennent aussi une place plus ou moins importante,

    v) leur donner à toutes et tous un point commun ; j’ai choisi de tous en faire des propriétaires de chats, parce que le félidé est, lui aussi, un animal entouré d’une aura de mystère que l’on retrouve fréquemment dans la littérature policière (jusqu’à, parfois, le voir mener lui-même l’enquête, comme dans la série du Chat qui… de Lilian Jackson Braun).

    Au final donc, cinq histoires ayant le même point de départ, mais aboutissant à cinq enquêtes bien différentes.

    J’espère que vous aurez autant de plaisir à les lire que j’en ai eu à les écrire.


    Fabien Delorme

    QUITTER PORTVILLE

    Claire était tellement belle dans la mort.

    Sa longue chevelure blonde, étalée à même le sol dans l’immeuble désaffecté de la soixante-douzième rue de Portville.

    Ses beaux yeux bleus, mi-clos, d’où ne s’échappait plus la moindre étincelle de vie.

    Sa bouche à peine entrouverte, qui laissait tout juste deviner ses belles dents blanches.

    Ses longs doigts fins refermés sur le revolver qu’elle avait utilisé pour mettre fin à ses jours.

    Sa robe à fleurs qui recouvrait encore ses belles jambes.

    Et ses pieds nus. Pourquoi avait-elle les pieds nus ?

    Elle était là, au milieu de cette pièce vide, éclairée par le faisceau puissant de ma lampe-torche.

    Derrière la fenêtre couverte de toiles d’araignées, on entendait vaguement les bruits de la ville, au loin. Une ambulance qui hurlait. Des automobilistes impatients qui jouaient du klaxon. Les vitres étaient tellement poussiéreuses que j’apercevais à peine la lumière orangée des lampadaires, en bas. Dans le fond de la pièce, un vieux robinet gouttait dans un grand évier en faïence couvert de moisissures. Le plâtre aux murs s’était peu à peu détaché. La pièce puait l’humidité. J’étais encore trempé à cause de l’averse que je m’étais prise juste avant d’arriver. Si je n’attrapais pas une pneumonie avant la fin de la nuit, ce serait un miracle.

    Le vieux

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