Hervé Le Tellier COMME UN AVION SANS « L »
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Même pas cap ! C’est avec cette formule de cour d’école qu’il convient d’entamer un article sur Hervé Le Tellier. L’auteur nous met en effet au défi d’y intégrer un incipit de roman, exemple typique de contrainte chère aux membres de l’Oulipo, dont il est l’un des membres les plus éminents. Avant de rejoindre ce courant ludique de la littérature française – et même de devenir écrivain –, Hervé Le Tellier a fait des études de mathématiques. On peut se réjouir qu’il ait choisi les lettres. Dans il confie ainsi n’êtreet affirme humblement qu’« Pourtant, le dernier roman de cet auteur discret, propose une véritable science romanesque, dont les lois multiplient les possibles. À l’Oulipo, d’ailleurs, les mathématiques et l’écriture ont toujours fait bon ménage. On pense notamment à Queneau, dont le livre de poésie combinatoire permet de réaliser cent mille milliards de sonnets, ou à de Perec, qui balade le lecteur selon les mouvements d’un cavalier sur un jeu d’échecs. En s’imposant des contraintes d’écriture, les auteurs oulipiens révèlent des potentiels créatifs insoupçonnés.
