UN PONT ENTRE DEUX RIVES
David Diop est pudique. Vêtu d’un costume sobre et élégant, l’écrivain le dit d’entrée de jeu, tandis que nous le retrouvons début juillet dans le salon d’un hôtel parisien en face des jardins du Luxembourg. Que son deuxième roman, Frère d’âme, déjà couronné par le Goncourt des lycéens et traduit dans vingt pays, ait remporté en juin dernier l’International Booker Prize n’y change rien. Premier auteur français distingué par le prestigieux prix littéraire britannique, le maître de conférences à l’université de Pau avoue même qu’il n’en connaissait pas l’importance. Sa joie est plutôt de partager cette distinction avec la traductrice, Anna Moschovakis.
« MON ENFANCE EST UN MIX : DE SONORITÉS, D’ÉCLATS DE VOIX, DE FÊTES, DE LECTURES »
Il se souvient d’une lecture d’le titre en anglais de ce roman qui imagine le destin d’Alfa Ndiaye, tirailleur sénégalais qui fait le deuil de son ami d’enfance alors qu’il est plongé dans l’enfer des tranchées. « . »
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