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Ma Dure vie de détective privé: Les enquêtes d'Antoine Leduc
Ma Dure vie de détective privé: Les enquêtes d'Antoine Leduc
Ma Dure vie de détective privé: Les enquêtes d'Antoine Leduc
Livre électronique130 pages1 heure

Ma Dure vie de détective privé: Les enquêtes d'Antoine Leduc

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À propos de ce livre électronique

Antoine Leduc, 35 ans, nerd et détective privé, fait régner l'ordre dans la petite ville de Pouvaines-en-Auvoise. Et fait trembler les criminels de la petite ville de province. Du moins, il essaie. Il faut bien faire plaisir à Maman…

Dans « Mon Premier cadavre », Antoine résout sa première enquête. Une affaire qui l'amène à faire face au tout premier mort de sa carrière naissante.

Dans « Comment j'ai sauvé le Noël de monsieur Becquet », il tente de découvrir qui vole des jouets dans le magasin de son client. Et dévoile un complot bien plus grave…

Dans « La Fois où j'ai fini dans un placard », il cherche à comprendre pourquoi un homme suit jour et nuit sa cliente, Gisèle Mulatier. Une enquête dangereuse, comme il l'apprendra rapidement.

Dans « Une Sortie au parc qui tourne mal », Antoine enquête sur la séquestration d'une jeune femme dans un local de pêcheurs. Et se retrouve à nouveau mêlé à une sale affaire.

Dans « Le Jour où j'ai aidé mon cousin Eudes à pécho », le détective prouve qu'il sait combattre le crime tout en prenant soin d'Eudes, son jeune cousin qui l'admire plus que de raison.

Cinq nouvelles policières, dont trois inédites, qui feront le bonheur des amateurs d'humour et d'enquête, en compagnie d'un détective privé haut en couleur !

LangueFrançais
Date de sortie26 août 2023
ISBN9798223160021
Ma Dure vie de détective privé: Les enquêtes d'Antoine Leduc

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    Aperçu du livre

    Ma Dure vie de détective privé - Fabien Delorme

    Ma Dure vie de détective privé

    MA DURE VIE DE DÉTECTIVE PRIVÉ

    FABIEN DELORME

    Freyja Éditions

    © 2023 Fabien Delorme

    TABLE DES MATIÈRES

    Introduction

    Mon Premier cadavre

    Comment j’ai sauvé le Noël de monsieur Becquet

    La fois où j’ai fini dans un placard

    Une Sortie au parc qui tourne mal

    Le Jour où j’ai aidé mon cousin Eudes à pécho

    À propos de l’auteur

    Du même auteur

    INTRODUCTION

    Il y a quelques années, j’ai publié un recueil de nouvelles intitulé « Les Cinq disparus ». Je m’étais fixé un challenge : je voulais raconter cinq fois de suite la même histoire, celle d’un détective privé embauché par quelqu’un pour retrouver un homme disparu, mais en utilisant cinq détectives, cinq univers, cinq motivations, cinq ambiances radicalement différents.

    J’avais déjà écrit quatre histoires, et j’en étais arrivé à la dernière. Et je me suis demandé : « comment faire quelque chose de radicalement différent pour cette dernière ? »

    J’avais proposé des personnages de détectives professionnels, expérimentés, compétents, indépendants, habitués à la jungle urbaine et à la violence, discrets, et capables d’utiliser autant leurs neurones que leurs muscles.

    J’ai donc décidé de construire un personnage aux antipodes des quatre autres. Un détective débutant, incompétent, vivant chez sa mère à un âge avancé, surprotégé, peu habitué à sortir de chez lui, extrêmement bavard, pas du tout en forme physiquement et, à vrai dire, pas toujours très malin non plus.

    Antoine Leduc, 35 ans, fils de Gentiane Leduc, vivant dans la petite commune de Pouvaines-en-Auvoise, était né.

    Mais, qu’on ne s’y trompe pas. Oui, Antoine n’est pas très futé, et gagnerait à faire un peu plus d’exercice physique, mais il n’est pas pour autant incapable de faire son travail, et de lutter sans répit contre les criminels qui sévissent à Pouvaines-en-Auvoise.

    Et, au risque de vous surprendre, je le trouve parfois plus méritant encore que les autres détectives que j’ai eu l’occasion de créer. Car, quand on y réfléchit, lequel est le plus admirable : l’enquêteur surentraîné pour qui affronter une bande de criminels armés et motivés est une routine du quotidien, ou celui qui va remuer ciel et terre pour mener à bien sa mission alors même que se lever du canapé est déjà un effort hors du commun ?

    Oui, je peux parfois donner l’impression de me moquer de ce personnage un peu naïf, mais ne vous y trompez pas : au même titre que son petit cousin Eudes, j’éprouve une pointe de respect, et même parfois d’admiration pour lui. Parce qu’il se met toujours dans des situations invraisemblables, et je ne suis pas certain que je m’en sortirais aussi bien que lui. Et, surtout, à sa place, j’aurais abandonné un job aussi dangereux depuis bien longtemps. Mais pas Antoine. Parce que, malgré tous ses défauts, il est persévérant et obstiné.

    Quant à vous, que vous l’admiriez ou non, je suis certain vous le trouverez sympathique et passerez un bon moment en sa compagnie, au cours des cinq enquêtes qui vont suivre.

    MON PREMIER CADAVRE

    Permettez-moi de vous dire que, si j’avais su que je me retrouverais devant un cadavre un jour, jamais je n’aurais écouté maman.

    Elle m’avait dit, « Antoine, tu ne peux pas rester comme ça à passer tes journées devant ton ordinateur à jouer à tes jeux idiots. Tu as trente-cinq ans, bon sang ! Il est temps de te trouver un travail, je ne serai pas là toute ta vie à m’occuper de toi ! »

    Elle avait menacé de me couper les vivres. Ma propre mère ! J’étais sidéré.

    Bon, laissez-moi vous raconter comment ça s’est passé.

    Nous étions installés dans le salon, elle dans son fauteuil qu’elle ne quittait pour ainsi dire jamais (et dire qu’elle me reprochait, à moi, de ne jamais sortir), et moi avachi dans le canapé en cuir, à grignoter une part de la tarte aux groseilles qu’elle m’avait préparée. La télé était allumée, mais le son était coupé. Je regardais juste les images défiler, sans vraiment y prêter attention. Il était dix-sept heures passées, la grosse pendule comtoise égrenait tranquillement les secondes, et la pièce sentait bon l’encaustique.

    Maman, ses lunettes sur le nez, était en train de tricoter une écharpe pour un petit-fils quelconque d’une de ses nombreuses amies du club de bridge de Pouvaines-en-Auvoise. À ses pieds, notre chat Minouche jouait avec la pelote de laine rouge qui gigotait à chaque mouvement d’aiguille. Dans le poêle à bois, le feu crépitait en réchauffant la maison, et une douce torpeur m’envahissait.

    J’étais bien. J’avais tout ce qu’il me fallait ici, un foyer, un canapé confortable, une grande chambre avec un ordinateur tout neuf, une bonne connexion à internet, et une mère qui me préparait de la tarte aux groseilles dès que l’envie m’en prenait. Je n’avais besoin de rien d’autre pour être heureux ! Je ne suis pas quelqu’un de très exigeant.

    Et, alors que je m’y attendais le moins, tandis que j’étais sur le point de me servir une deuxième part de tarte avant d’aller jouer sur l’ordi, Maman, sans même lever les yeux de son ouvrage, me demanda de sa voix éraillée :

    « Tu as quelque chose de prévu demain matin ? »

    Je ricanai et répondis :

    « À part dormir, pas vraiment, non. »

    Elle ne dit rien pendant les secondes qui suivirent. J’entendais seulement les aiguilles à tricoter cliqueter l’une contre l’autre. Je pensais que le sujet était clos. Mais elle poursuivit :

    « Tu sais, Simone, du club de bridge. Celle qui a un poney. Eh bien son fils est commissaire de police. On en parlait l’autre jour, toutes les deux.

    — C’est chouette », dis-je pour faire semblant de m’intéresser à la conversation.

    « Ah oui, c’est vrai, tu trouves ça chouette, toi ? »

    Je ne me méfiai pas sur le coup. J’aurais dû sentir au ton doux de sa voix qu’il y avait anguille sous roche. Je répondis juste :

    « Eh bien, oui, c’est cool, il enquête, il résout des mystères, il arrête des assassins. Comme dans cette série que tu aimes bien qu’on regarde ensemble, le samedi soir. J’ai oublié le nom. »

    Les aiguilles à tricoter continuèrent de cliqueter quelques secondes, puis elle dit :

    « Tu pourrais faire ça, toi. Oh, pas forcément arrêter des assassins, mon poussin. Mais enquêter. Résoudre des mystères. »

    Je me mis à rire.

    « Moi, dans la police, maman ? Mais regarde-moi », dis-je en montrant mon ventre grassouillet qui dépassait de mon tee-shirt sur lequel je venais de faire tomber une groseille, « je ne suis même pas capable de faire une pompe, alors j’ai certainement pas le niveau physique pour ça. »

    À ce moment-là, je pensais encore qu’elle blaguait, ou qu’elle disait ça pour meubler la conversation. Mais c’est alors que je compris qu’elle était sérieuse :

    « Tu sais, Antoine, elle m’a dit que son fils commissaire, via son travail, il connaissait des détectives privés. Et les détectives privés, ils passent beaucoup de temps derrière leur ordinateur. À chercher des informations. Des indices. Ce genre de choses. »

    Je ne dis rien. J’avais très bien compris où elle voulait en venir.

    « Toi, mon poussin, tu aimes bien les ordinateurs. Ça serait un bon métier, ça, pour toi. Des ordinateurs et des enquêtes. Ça a tout pour te plaire. En plus, c’est bien payé, parait-il.

    — Ouais, bof, je sais pas trop. »

    Oui, le métier n’avait pas l’air inintéressant, le problème c’était que je n’avais jamais vraiment travaillé de toute ma vie. Je n’en avais jamais eu besoin. Maman était là pour moi, et depuis la mort de papa elle me gâtait de plus en plus.

    Et c’est à ce moment-là qu’elle me fit comprendre qu’elle pouvait très bien me couper les vivres si nécessaire.

    Et figurez-vous qu’elle s’était très bien renseignée sur le métier. Ce qu’il fallait faire. Sur le plan administratif, notamment. Comment avoir une licence, par exemple. Quelle formation suivre. Comment avoir une autorisation provisoire. Et comment trouver des clients. Et tout ça, elle s’en était déjà occupée. Parce qu’elle savait bien que j’en étais absolument incapable.

    « Tu vois, mon poussin. Je ne te lâche pas non plus complètement dans la nature. On va travailler ensemble. On va faire équipe. Toi tu devras juste t’occuper de faire les recherches sur l’ordinateur pour nos clients. Et puis des fois il faudra sortir de ta tanière, et aller voir les gens en vrai. Peut-être même les espionner. Je suis sûre que tu vas adorer ça. »

    Puis, après avoir enfin reposé son tricot, elle dit :

    « Oh, et justement, je t’ai déjà trouvé une cliente. Demain, tu as rendez-vous avec madame Martin à neuf heures trente. Je te réveillerai à huit heures mon poussin, que tu aies le temps de déjeuner. »

    J’étais tellement bouleversé que je ne finis même pas ma deuxième part de tarte.

    Jeanine Martin, une amie du club de bridge de maman, habitait un petit pavillon à l’autre bout de Pouvaines-en-Auvoise. Un peu le même genre que le nôtre. Une maison mitoyenne des deux côtés, avec un étage et un petit jardinet fleuri à l’avant.

    Alors que je pressai le bouton de la sonnette, je remis pour la énième fois mon col en place. Maman m’avait forcé à mettre une chemise et des chaussures de ville. « C’est important de bien présenter quand on est un professionnel » m’avait-elle dit.

    J’avais aussi mis un petit pull en laine sans manche, pour paraître encore plus élégant, ainsi qu’un grand imperméable et qu’un chapeau de type Fedora, parce qu’il me semblait que c’était la tenue adéquate pour un détective privé. Mais je commençais déjà à le regretter. Il était encore tôt, et pourtant le soleil tapait fort ce

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