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Cinq crimes impossibles: Les enquêtes d'Alexandre Grimbert
Cinq crimes impossibles: Les enquêtes d'Alexandre Grimbert
Cinq crimes impossibles: Les enquêtes d'Alexandre Grimbert
Livre électronique177 pages2 heures

Cinq crimes impossibles: Les enquêtes d'Alexandre Grimbert

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À propos de ce livre électronique

Les cinq premières enquêtes d'Alexandre Grimbert, le détective privé spécialiste des crimes impossibles, enfin réunies !

Dans « La Grange au pendu », Alexandre enquête sur le suicide de Marcel, trouvé pendu dans une grange verrouillée de l'intérieur.

Dans « La Perle de Kyoto », il essaie de comprendre qui a pu voler un bijou sous très haute surveillance.

Dans « L'Ascenseur », il tente de comprendre comment Hugo a pu disparaître dans une cabine d'ascenseur, au vu et au su de tous.

Dans « Le Charlatan », il doit convaincre son amie Florine de se méfier de Steve Magick, le charlatan qui l'a envoutée.

Dans « Mariage mortel à Peuffié », il doit comprendre qui a tué cette vieille femme au milieu d'une fête où se réunissaient des dizaines de gendarmes. Et si le capitaine Laurent Nicol, l'ami d'Alexandre, était mêlé à l'affaire ?

Cinq nouvelles policières dans la grande tradition des meurtres en chambre close et des crimes impossibles, pour tous les fans du genre et tous ceux qui aiment se triturer les méninges !

LangueFrançais
Date de sortie25 juil. 2023
ISBN9798223905141
Cinq crimes impossibles: Les enquêtes d'Alexandre Grimbert

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    Aperçu du livre

    Cinq crimes impossibles - Fabien Delorme

    Cinq crimes impossibles

    CINQ CRIMES IMPOSSIBLES

    FABIEN DELORME

    © 2023 by Fabien Delorme

    Illustration : © Aegapan Tanagarnpanich | Dreamstime.com

    TABLE DES MATIÈRES

    Introduction

    La Grange au pendu

    La Perle de Kyoto

    L’Ascenseur

    Le Charlatan

    Mariage mortel à Peuffié

    À propos de l’auteur

    Du même auteur

    TABLE DES MATIÈRES

    Introduction

    La Grange au pendu

    La Perle de Kyoto

    L’Ascenseur

    Le Charlatan

    Mariage mortel à Peuffié

    À propos de l’auteur

    Du même auteur

    INTRODUCTION

    Je suis un écrivain multi-genres, ce qui veut dire que je ne m’interdis pas d’écrire dans plusieurs genres littéraires. Policier, science-fiction, fantastique, et même la littérature sentimentale parfois, tout m’intéresse, que ce soit en tant que lecteur ou en tant qu’écrivain.

    Mais ceux qui m’ont déjà lu, ou qui ont déjà suivi mes chroniques radiophoniques intitulées « La Crème du crime », savent l’affection que je porte au genre policier d’une manière générale.

    Et s’il est un sous-genre que je trouve fascinant au sein de la galaxie policière, c’est bien celui dit des « meurtres en chambre close », ou plus généralement, des « crimes impossibles ».

    Le principe en est simple : un individu est retrouvé assassiné dans une pièce verrouillée de l’intérieur. Ainsi, en apparence tout du moins, le crime ne peut pas avoir eu lieu : le coupable n’est pas dans la pièce, et il n’a pas pu en sortir. Et pourtant, le crime a bien eu lieu.

    Comment expliquer ce paradoxe apparent ? On parle bien de littérature policière, aussi la solution est forcément rationnelle. Ce qui ne veut pas dire qu’elle est plausible ou vraisemblable (j’y reviendrai), mais a minima, elle ne doit violer aucun loi physique connue. Exit donc, les téléportations, machines à voyager dans le temps, et autres fantômes.

    Voilà pour les « chambres closes » stricto sensu. Parfois, le crime n’a pas lieu dans une pièce fermée de l’intérieur, mais il semble malgré tout ne pas avoir d’explication rationnelle pour autant. On parle alors de « crime impossible ». Par exemple, dans la nouvelle l’Ascenseur, présente dans ce recueil, des témoins voient un jeune homme rentrer dans une cabine d’ascenseur, mais, quand les portes de l’ascenseur s’ouvrent à nouveau, le jeune homme a disparu. Personne ne l’a vu descendre, à aucun étage intermédiaire. Comment est-ce possible ? Eh bien, là aussi, il y a une explication rationnelle.

    Mais, en plus d’être rationnelle, l’explication doit aussi être originale. Une règle implicite dans ce genre est : non, il n’y a pas de passage secret, ni de porte dérobée par laquelle le coupable a pu s’enfuir.

    Alors, qu’est-ce qui a bien pu se passer ? Eh bien, tout l’intérêt de l’histoire est de trouver la solution, de préférence avant l’enquêteur lui-même ! Ainsi, on va au-delà du simple roman à énigmes, aussi appelé whodunit par les anglophones, où l’objectif est de trouver qui est l’assassin parmi un panel de suspects. Ici, il faut non seulement trouver qui a tué, mais aussi comment il a bien pu procéder.

    Il s’agit donc d’un véritable jeu entre le lecteur et l’auteur : le lecteur doit être en mesure de trouver la solution, mais l’auteur doit faire en sorte que ce soit suffisamment subtil pour que, arrivé au moment de l’explication finale, le lecteur se dise « non, là vraiment, je sèche », avant de se dire « bon sang, mais c’est bien sûr ! » une fois que la solution lui a été révélée par l’enquêteur, héros de l’histoire.

    Oui, il s’agit avant tout d’un jeu. Aussi, dans les romans et nouvelles de ce type, on ne trouvera pas d’univers hyper-réaliste, et la solution, si elle a bien une explication rationnelle, semblera souvent artificielle, invraisemblable, voire « tirée par les cheveux » par les lecteurs non-initiés. Car on ne cherche pas la vraisemblance dans ce genre d’histoires. Ce n’est pas dans ces récits que l’on trouvera une critique de la société, une explication précise et détaillée des méthode d’enquête policière, ni même des rebondissements par centaines. Ce n’est pas le but.

    Au sein de la grande famille des histoires relevant de la littérature policière, ce genre est ancien. Très ancien, même.

    La toute première histoire policière définie comme telle, le Double Assassinat dans la rue Morgue d’Edgar Allan Poe, publiée en 1856, est une nouvelle évoquant un meurtre en chambre close. Deux femmes vivant dans un immeuble de la rue Morgue, une rue imaginaire située à Paris, sont retrouvées assassinées à l’intérieur de leur appartement verrouillé de l’intérieur. Le tout premier enquêteur de l’Histoire de la littérature policière, Auguste Dupin, résout l’enquête après avoir étudié la scène du crime et fait fonctionner ses méninges.

    Pendant ce que l’on appelle l’âge d’or de la littérature policière classique, c’est-à-dire entre la fin du XIXème siècle et le début de la Seconde Guerre Mondiale, la quasi-totalité des romans et nouvelles policiers étaient des romans dits « à énigme » (où l’on cherche qui est l’assassin parmi un panel de suspects), et une bonne partie d’entre eux étaient des histoires de chambre close, ou de crimes impossibles plus généralement. Arthur Conan Doyle et Agatha Christie en ont écrits quelques uns (le roman le plus vendu de toute l’Histoire de la littérature policière, Les Dix petits nègres, renommé récemment Ils étaient dix, d’Agatha Christie, relève du genre), et le grand maître du genre, John Dickson Carr, a également beaucoup écrit dans cette période.

    Puis quelques années avant la Guerre, le roman noir, à l’américaine, est apparu, avec ses détectives durs à cuire, ses policiers corrompus et ses gangsters évoluant dans des quartiers hyper-violents, gagnant peu à peu en popularité, au point d’éclipser en grande partie les romans policiers classiques.

    Les histoire de meurtres en chambre closes elles-mêmes ont perdu le devant de la scène policière, même si de grands noms ont continué d’écrire à la fin du XXème siècle et au début du siècle actuel. Les meilleurs, selon moi. Parmi eux, l’États-Unien Edward D. Hoch, auteur de plus de mille nouvelles policières dont une grande partie mettent en scène des crimes impossibles, et le Français Paul Halter, qui continue d’écrire de nos jours des romans et nouvelles d’excellente facture.

    Le genre est moins populaire mais il continue néanmoins de passionner beaucoup de lecteurs, dont je fais bien évidemment partie.

    Le personnage d’Alexandre Grimbert, dont vous allez lire dans ces pages les premières aventures, est un détective privé que j’ai créé et dont la spécialité est justement la résolution de crimes impossibles. La toute première nouvelle de ce recueil, La Grange au pendu, est une des toutes premières histoires que j’ai écrites, tous genres confondus. Elle a été suivie par beaucoup d’autres, et à l’heure où j’écris ces lignes, c’est, parmi toutes les série policières que j’ai créées, celle qui compte le plus d’histoires différentes. Et, croyez-moi, ce n’est pas prêt de s’arrêter.

    Il faut dire que j’ai beaucoup d’affection pour ce personnage, ainsi que pour toute l’équipe qui l’entoure : le capitaine de gendarmerie Laurent Nicol, sa meilleure amie, Florine, ainsi que, bien évidemment, son chat obèse, Frankie, qui, bien malgré lui, aide souvent l’enquêteur à enfin résoudre les mystères les plus coriaces.

    Et vous, saurez-vous résoudre ces cinq mystères avant Alexandre Grimbert ?

    LA GRANGE AU PENDU

    C’était une belle et chaude journée d’été, et j’étais bien content que Florine m’ait forcé à sortir de mon appartement. Depuis que j’avais quitté mon job au commissariat, je passais le plus clair de mon temps enfermé chez moi, mon chat obèse sur les genoux, à manger des pizzas en regardant des séries débiles sur mon ordinateur. À bientôt quarante ans, sans emploi, sans perspective, il était grand temps que je fasse quelque chose de ma vie. Restait juste à savoir quoi. En attendant, cette sortie à la campagne avec Florine allait me faire le plus grand bien.

    La voiture de mon amie était une petite citadine bleu ciel, typiquement féminine. Elle était récente, elle sentait encore ce mélange de plastique et de peinture qu’ont les voitures neuves. À l’intérieur, je me sentais un peu à l’étroit, d’autant plus que la conduite de Florine était plutôt brutale, mais les paysages de campagne creusoise qui défilaient à travers les vitres avaient un côté apaisant. Elle avait mis un CD, Kind of Blue de Miles Davis. Je savais que c’était juste pour me faire plaisir, parce que le jazz, ce n’était pas trop son truc. Entre deux coups de frein intempestifs, je tentais de me laisser bercer par les notes du saxophone de John Coltrane.

    Nous sortîmes de l’autoroute et prîmes une petite route de campagne. Sur le côté, les platanes défilaient. Des champs de blé à perte de vue. Au loin, on voyait apparaître le clocher d’une église.

    « Nous sommes presque arrivés, Alexandre. Le village qu’on voit là-bas, c’est Peuffié. C’est là que mon oncle Marcel habite. »

    C’était une voisine de Marcel Chauvet qui avait appelé Florine car elle s’était étonnée de voir les volets ouverts toute la nuit depuis plusieurs jours. Et mon amie n’avait pas réussi à le joindre au téléphone. Son oncle, agriculteur à la retraite, était de santé fragile. Elle s’inquiétait et n’avait pas voulu aller là-bas seule.

    Florine ralentit et prit un petit chemin de terre. La voiture cahotait sur la route instable. L’endroit était paisible, nous ne croisâmes aucun autre véhicule. Dans les prairies alentour, les vaches, peu habituées à croiser du monde, nous regardaient passer en ruminant. Après quelques minutes, nous arrivâmes devant un vieux corps de ferme.

    En face de nous, une maison de taille modeste, en granit, à un étage. Devant, une petite cour couverte de gravier. La voiture du propriétaire, un vieux pick-up blanc à la peinture écaillée, était garée là. Du lierre courait sur la façade de la maison. Sur le côté gauche, une vieille grange aux murs épais, elle aussi toute en pierre, sans fenêtre mais avec une immense porte en bois, suffisamment large pour faire rentrer un tracteur, et une plus petite, permettant de faire entrer une personne sans avoir besoin d’ouvrir la grande porte. De l’autre côté de la maison, un bâtiment de taille plus modeste, avec plusieurs portes. Sans doute une étable qui abritait du bétail à l’époque où l’oncle Marcel était encore actif. L’ensemble était ancien, probablement plus d’un siècle, mais il était bien entretenu. Je me sentais à l’aise face à ces bâtiments. Comme si j’étais à l’abri du temps qui passe. Loin du bruit et de l’agitation de la ville.

    Nous nous garâmes dans la cour, près du pick-up. Florine était de plus en plus nerveuse.

    Nous traversâmes la cour. Je frappai à la porte, mais évidemment personne ne répondit. J’actionnai la poignée. La porte n’était pas fermée à clé. Nous entrâmes.

    À l’intérieur, tout paraissait normal. Une petite cuisine comme on en trouve tant à la campagne. Une table recouverte d’une toile cirée crasseuse et usée, entourée de quatre chaises en paille. Dans le coin, un robinet gouttait. Au fond de la pièce, un vieux frigo ronronnait. En dehors de ça, la maison était silencieuse.

    « Tonton, tu es là ? C’est Florine ! »

    Nous fîmes rapidement le tour de la maison, mais il n’y avait personne. La déco était vieillotte, on voyait bien que c’était le logement d’une personne âgée. Dans le salon, près d’un vieux buffet massif en bois sombre, une immense horloge comtoise trônait. Arrêtée. Elle n’avait donc pas été remontée depuis plusieurs jours. Dans la chambre, le lit était défait. Des vêtements étaient posés en vrac sur une chaise à côté.

    « Mon oncle ne fait jamais son lit, me dit-elle. Ce n’est pas le roi du rangement. En tout cas, il n’a pas l’air d’être parti. De toute façon, sa voiture est dans la cour. »

    Nous ressortîmes de la maison, avant de nous diriger vers la grange. Vue de près, la bâtisse de pierre était imposante.

    « La grande porte ne peut s’ouvrir que de l’intérieur, me dit-elle, mais la petite est toujours ouverte. »

    J’actionnai la poignée, mais pas moyen de pousser la porte.

    « Il y a quelque chose qui bloque, j’ai l’impression », dis-je.

    Je poussai de toutes mes forces. Il y eut un grand bruit de ferraille derrière la porte qui s’ouvrit d’un coup sec. Je chutai à l’intérieur.

    Le bâtiment était plongé dans l’obscurité. À l’intérieur, il faisait frais. En me relevant je demandai à Florine :

    « Il y a la lumière là-dedans ?

    — Oui, juste ici, mais ce bâtiment ne sert plus depuis longtemps, je ne sais pas si ça va marcher. »

    Elle actionna un interrupteur situé près de la porte. Rien ne se passa.

    « Attends, dit-elle, je vais utiliser mon téléphone. »

    Elle alluma sa lampe torche, la dirigea droit devant elle, et poussa un cri.

    Au sol, l’oncle Marcel gisait, une corde autour du cou.

    Florine s’effondra. J’avais vu mon lot de cadavres pendant ma carrière de policier, aussi voir un mort ne m’émouvait pas plus que ça. Mais je ne savais pas comment réagir vis-à-vis de Florine. Elle se mit à pleurer, et je tentai tant bien que mal de la réconforter. Ce genre de situation, ce

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