Un Jardin à la française Alexandre Jardin
Il y a quelques années, un journaliste suisse (ou japonais, selon les versions) avait voulu interviewer Alexandre Jardin à domicile. L’écrivain l’avait accueilli chez son ami et éditeur de l’époque, Jean-Paul Enthoven, en lui faisant croire que c’était chez lui. Il s’en était expliqué ainsi dans une émission de Thierry Ardisson : la maison d’Enthoven ressemblait plus à la sienne que la sienne (sic). Nous n’en sommes qu’à l’introduction de cet article, et l’on a déjà compris que c’était une drôle d’idée que de faire cette rubrique avec Jardin : avec un tel mythomane, rien n’est jamais certain. Allait-il nous recevoir chez Enthoven ou dans une chambre de bonne? Une loge de concierge ou un hôtel particulier? On se préparait à tout.
Le jour dit, nous arrivons dans le quartier des Batignolles, passant devant une église de scientologie qui ne nous dit rien qui vaille. Pas besoin de sonner : Alexandre Jardin nous attendait sur le palier, à côté d’une plante morte. Affable, limites’exclame notre hôte, ravi.
