Livraison express

Par Fabien Delorme

Étienne Léperon, un scientifique raté vivant dans un futur proche, tente de percer les secrets du voyage dans le temps. Mais ni ses collègues ni ses proches ne prennent ses travaux au sérieux.

Et pourtant, bientôt, Léperon va découvrir qu'une mission bien plus grande l'attend.

« Livraison express » est une nouvelle mêlant science-fiction et esprit de Noël, une aventure hivernale à travers le temps, à lire confortablement installé au coin du feu !

Cette nouvelle a initialement été publiée dans le recueil « Noël dans tous ses états », du même auteur.

• Langue: Français
• Éditeur: Fabien Delorme
• Date de sortie: 4 déc. 2023
• ISBN: 9798223129301

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FABIEN DELORME

Freyja Éditions

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L’air du minuscule local mal éclairé était saturé d’une odeur de métal chaud. La petite pièce basse de plafond, située dans les sous-sols de l’Université de Rovaniemi, en Finlande, était très mal ventilée. Très mal chauffée aussi, ce qui était particulièrement désagréable ici, en Laponie, au beau milieu du mois de décembre, mais c’était la seule où l’on avait donné l’autorisation au Professeur Étienne Léperon de mener ses nouvelles expérimentations en physique infra-bosonique.

Oh, il savait bien que, ici, on le traitait comme un pestiféré. Un raté. Tout ça parce que ses travaux au cours des trente dernières années s’étaient révélés être des impasses. Il était bien au courant des bruits de couloir qui disaient que, s’il était encore en poste, c’était parce qu’il avait accepté de passer une nuit avec la présidente.

Et qu’est-ce qu’il pouvait répondre à ça ? C’était faux, mais qui le croirait ? La Professeure Candela tolérait certes sa présence dans ses locaux (sans elle il y a bien longtemps qu’il vivrait sous les ponts, à mendier quelques crédits auprès des rares passants généreux), mais guère plus.

Quitte à greloter, il préférait le faire ici, dans ce local glacial et encombré, tellement sale qu’on voyait la poussière voler dans tous les sens. Il préférait être assis sur sa vieille chaise, la même depuis son arrivée, dont le rembourrage était depuis longtemps tombé en lambeaux, face à une paillasse trop basse pour lui, au milieu des cartes électroniques, des bouts de métal entassés, et de son propre matériel de soudure.

Mais peut-être que, enfin, il tenait sa revanche. Peut-être que, finalement, on allait le prendre au sérieux. Que les étudiants ne parleraient plus de lui comme du « vieux prof chelou avec ses longs cheveux blancs et sa barbe qui