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Le puits
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Le puits
Livre électronique235 pages3 heures

Le puits

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À propos de ce livre électronique

Ste-Hyacinthe, 1996

Une vache est retrouvée décapitée près d’un puits.

La sous-lieutenante Monique Demers et son patron Réal Rondeau, inspecteur bougon à deux pouces du divorce, sont en charge du singulier dossier.

L’enquête, d’abord banale, débouche sur la disparition du fils du fermier propriétaire de l’animal.

Rondeau peine à démêler les fils de l’histoire. Pourquoi y a-t-il une quantité astronomique de PCP dans l’estomac de la vache étêtée? Et quel est le lien entre le jeune disparu et le réseau de revente de stupéfiants oeuvrant tout près de la polyvalente du village?

UN ROMAN POLICIER PRENANT QUI EXPLORE LES VICES LES PLUS OBSCURS D’UNE BOURGADE DE CAMPAGNE MOINS TRANQUILLE QU’ELLE EN A L’AIR…
LangueFrançais
Date de sortie15 avr. 2020
ISBN9782898190025
Le puits
Auteur

Vincent Fournier-Boisvert

Originaire de St-Hyacinthe, Vincent Fournier-Boisvert est musicien et enseignant. Il a joué pour Cavalia et dans des groupes de trad, de free jazz et de black métal. Le puits est son premier roman.

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    Aperçu du livre

    Le puits - Vincent Fournier-Boisvert

    jC843/.6—dc23

    Première partie

    La vache

    9 avril 1996, 22 h 30

    Commissariat de Saint-Hyacinthe

    Les néons n’ont pas fini de grésiller que l’inspecteur enfonce le bouton d’enregistrement du magnétophone.

    — C’est bon ? T’as tout ce qu’il te faut ? Un verre d’eau, des Tylenol, le compte est bon, non ? Pour ma part, je vais me passer de café. Pas que je compte sortir d’ici bientôt — la nuit va être longue, hein ? —, mais je dors pas très bien depuis quelque temps. La caféine, tu vois, j’essaie d’éviter. J’ai des soucis, moi aussi, Nico — ça te dérange si je t’appelle Nico ? Nico ?

    — …

    — Bref, ça roule plus ou moins bien pour moi par les temps qui courent. C’est à cause de ma femme, tu comprends ? Elle et moi, on s’est… comment dire… Enfin, ce serait plutôt long à t’expliquer. Disons qu’on est en mauvais termes. Ça fait un bail que notre mariage traîne de la patte, à vrai dire. Je crois tout de même que ce qui nous arrive, c’est pour le mieux. Ça me permet de réfléchir. De songer à ce que je veux vraiment.

    — … Aarh…

    — C’est comme pour toi, Nico. T’es encore jeune, t’as pas eu beaucoup de temps pour réfléchir. T’as certainement pas beaucoup réfléchi avant de faire ce que t’as fait, en tout cas. Je parle de ce qui s’est passé chez les Markovic. Je me doute bien que t’as pas souhaité te retrouver dans cette situation-là — personne souhaite ça, pas vrai ? N’empêche, si t’avais pu t’assoir et peser un peu le pour et le contre avant de passer à l’acte, mettre tes idées par écrit, tiens, ou bien les enregistrer, comme on fait en ce moment, bref, si t’avais réfléchi, je suis convaincu qu’on en serait pas là. Mais voilà, la vie est ainsi faite, hein ? On se retrouve parfois à devoir ramasser les pots cassés. Et puis on se dit qu’on aura beau faire, on réussira pas à tout recoller, pas vrai ?

    L’inspecteur se lève de sa chaise, soudainement. Les pattes en métal font un boucan d’enfer. Il tire un mouchoir de sa poche et essuie le filet de bave qui pend au menton du prévenu. Il a fini de bousiller son chandail, le jeune. Il ne réagit pas. Il persiste à fixer d’un œil impassible la cassette du magnétophone en train de dérouler son ruban.

    — Voilà. Et excuse-moi pour tantôt, hein ? Quand je t’ai fait assoir dans le char. J’ai été un peu raide. J’ai agi sous le coup de l’émotion, tu comprends ? Je te l’ai dit, non ? Je dors mal, et après ce que tu nous as fait vivre au poste depuis une semaine, inutile de te mentionner qu’on est plutôt tendus. Tiens, prends ça, ça devrait t’aider à te sentir mieux.

    Mais le jeune, comme s’il craignait de s’étouffer, recrache immédiatement la pilule que l’inspecteur lui coince entre les dents.

    — D’accord, ça ira à plus tard. Quand tu seras plus à ton aise. Je te l’ai dit, hein — dans l’auto-patrouille. J’ai tout mon temps. Ça peut durer jusqu’à demain, notre petit entretien, je m’en fiche. Ma femme est pas à la maison, de toute façon, et tant qu’à tourner en rond dans ma chambre de motel, j’aime aussi bien passer du temps avec toi. Je me dis que peut-être, à deux, on réussira à cerner ce qui s’est passé. Et qu’on comprendra tes motivations. Je suis convaincu qu’on trouvera une solution. Deux têtes valent mieux qu’une, non ?

    — De… de l’…

    Le jeune homme soulève sa paire de menottes en direction du verre posé sur la table.

    — De l’eau ? Bien sûr ! Tiens, mon gars, penche un peu la tête. Tu me dis quand arrêter, OK ?

    — Argl…

    — Pardon ?

    — Argggll ! !

    Sourire en coin, Réal pose le verre et se rassoit.

    — C’est bien, tu vois. Que tu sois capable d’exprimer tes besoins. C’est bon signe. Le point de départ de toute vraie discussion, et un principe que j’aurais dû comprendre il y a de cela bien longtemps, crois-moi. Maintenant, Nico, je veux pas te presser, mais je vais enchaîner avec mes petites questions. Je commencerais par le commencement, si ça te dérange pas. Le point de départ de toute cette histoire, tu comprends ? Parle-moi un peu de la vache, tiens. Celle qu’on a retrouvée à Saint-Jude. La vache qui était à côté du puits.

    En effet, quelques jours plus tôt…

    1

    Une sonnerie sèche se répercute sur les murs. Trois coups, comme ça, dring, dring, dring, dans le clair-obscur envahi par la poussière. Le tintement fait penser à un tocsin. De ceux dont on se servait dans les villages pour annoncer un incendie. Driiing ! Excepté que cette alarme-ci n’a rien d’une cloche dans son beffroi, il s’agit plutôt d’un vieux téléphone vissé dans une tapisserie défraîchie. Or, il n’y a pas que la poussière pour donner l’impression d’être à deux doigts de la catastrophe : le fouillis ambiant y contribue aussi. Une paire de pantalons, des Kleenex, deux ou trois camisoles et des magazines d’intérêts masculins jonchent le sol. Tout près, des poids de cinq livres, une boite de carton éventrée et même une assiette de spaghettis qui trône, intacte, au sommet d’une commode ensevelie sous les vêtements. Au milieu, en bras de chemise et exhalant une mauvaise haleine notable, l’inspecteur Réal Rondeau, chef de la police municipale de Saint-Hyacinthe, repose à plat ventre sur son matelas. La soirée de la veille a visiblement été éprouvante.

    Dring, dring, dring.

    Un tocsin ? Plutôt le glas. L’homme pour qui il sonne ne réagit toujours pas. Il est pareil à un arbre abattu par la foudre. Le calme revient pendant quelques secondes dans la petite pièce aux rideaux tirés ; une corneille en profite pour se poser près de la fenêtre, sur la branche d’un peuplier vide de bourgeons.

    Dring, dring, dring !

    Ce n’ était qu’un leurre, semble claironner le téléphone. L’oiseau lâche un couac et s’envole aussitôt. Ça y est, l’inspecteur ouvre un œil. Puis l’autre. Ses pupilles d’un gris vif tranchent avec la pénombre autour. On aperçoit enfin son visage, anguleux, mal rasé, avec cette sorte de nez que certains osent parfois qualifier de busqué alors que lui-même a toujours préféré le terme « aquilin ». Un nez proéminent, en tout cas. Réal déplie son bras, cherche sa paire de lunettes sur sa table de chevet et finit par se redresser en maugréant :

    — Tu parles d’une heure pour appeler le monde !

    À le voir assis, comme ça, dans ses draps en flanelle, on comprend mieux soudain pourquoi il a mis tant de temps à s’extirper du sommeil. Le sang doit voyager lentement de sa tête à ses pieds. Trop de distance à couvrir. Et une fois tombé dans les bras de Morphée, un mécanisme étrange doit se mettre en marche. Le même type de mécanisme qui fait en sorte qu’en hiver, parfois, les moteurs diésel refusent de démarrer malgré que rien ne cloche dans l’alternateur ou la batterie. À tout le moins, le voilà réveillé, le grand échalas. Le téléphone, lui, continue de sonner. Réal baille à s’en décrocher la mâchoire et s’enfonce un doigt sous l’arcade sourcilière. Pas moyen de dormir en paix ! Sans doute davantage dépité qu’excédé, il se colle le combiné sur l’oreille :

    — Qu’est-ce que tu veux ? brame-t-il d’une voix enrouée.

    — Boss ! C’est moi !

    — J’ai l’afficheur, tu sais.

    — L’afficheur… C’est vrai, j’oublie tout le temps. Je vous dérange ?

    On entend un long soupir dans l’appareil, puis :

    — Sais-tu quelle heure il est, Monique ?

    — La permanence vient de téléphoner. Ça concerne un truc dans le coin de Saint-Jude.

    — Saint-Jude ? C’est même pas dans notre juridiction, batinse…

    — Non, justement, vous avez manqué le procès-verbal du dernier conseil de la MRC¹, boss. Saint-Jude a été rattaché à notre juridiction jusqu’à ce que les travaux sur leur édifice municipal soient terminés. On devrait recevoir un ajustement du provincial. Ou une équivalence, si j’ai bien compris. Ça va déprendre des directives du comité régional des…

    Mais l’inspecteur n’est pas d’humeur à jaser ententes municipales :

    — Changement de juridiction, c’est bon, qu’est-ce que tu veux ?

    — C’est rien, en fait. C’est…

    — Alors, dans ce cas, pourquoi tu m’appelles ?

    — Non, excusez, c’est pas rien. S’agit d’un appel, en fait. Un appel d’urgence en provenance d’un agriculteur. Sa femme est en pleine crise de nerfs.

    — La femme d’un agriculteur est en pleine crise de nerfs, très bien…

    Monique, sentant que son explication ne suffit pas, s’empresse de continuer :

    — Ils ont perdu une vache, ce matin.

    — Ils ont perdu une vache, répète Réal en se massant le cuir chevelu.

    L’idée lui passe par la tête de raccrocher illico, mais il laisse toutefois une dernière chance à son adjointe de se racheter :

    — Elle s’est enfuie, cette vache ?

    — Non, pas tout à fait.

    — T’as questionné le reste du troupeau, dis-moi ? C’est peut-être le début d’une rébellion ? C’était sans doute leur représentante syndicale. Une de ses camarades te cache certainement quelque chose… Il faut les interroger, Monique.

    — C’est pas ça le problème, boss. Ils ont fini par la retrouver, la vache.

    — Ah ! Super ! Tu la tortures, dans ce cas. Tu la passes au chalumeau. Façon soviet, hein ! Elle doit cracher ce qu’elle sait.

    — Non, elle dira rien, la pauvre…

    — Va faire un tour dans le poulailler, alors. Moi je retourne me coucher.

    Mais son adjointe ne lui laisse pas le temps de se défiler :

    — Boss ! Allez-vous m’écouter, oui ou non ? Elle sera pas en mesure de parler, la vache. En fait, elle sera plus en mesure de faire quoi que ce soit. D’où la crise de panique de Madame. Écoutez, faut vraiment que vous passiez.

    Une seconde ou deux s’écoulent avant que Réal reprenne :

    — Et qu’est-ce qui s’est passé ?

    — Sautez dans votre char pis venez voir ça vous-même, boss. Gaudreault m’attend, pis je préfèrerais éviter de vous en parler au téléphone.

    Le cerveau endormi de Réal n’a pas pris grand temps à calculer la distance le séparant de Saint-Jude. Vingt minutes pour se rendre, vingt pour revenir. Trois quarts d’heure en tout. Et bien que cette histoire de bovin aurait pu l’intriguer, la migraine qui l’attend dans le détour le rend hésitant :

    — Tu sais quoi, Monique ? T’as tout ce qu’il faut pour remplir ton rapport. Prends des photos, fais venir un véhicule pour récolter les éléments de preuve. C’est dégueulasse, j’imagine bien, mais je suis convaincu que tu vas t’acquitter de cette mission-là de façon exemplaire. De toute façon, je vois pas comment je pourrais t’être utile, hein ? Il est encore tôt, j’ai rien avalé et j’ai pas eu le temps de passer sous la douche. Demande à Magloire de vous rejoindre, tiens. Ça va lui faire plaisir.

    Un croassement retentit. La corneille de tantôt. Réal tasse un coin de rideau pour taper dans la vitre ; tout de suite, le soleil l’éblouit.

    — Vraiment pas le genre à Magloire, boss, vous le connaissez mal. Pis il est pas de garde en fin de semaine. Il partait avec sa famille.

    Où sont donc passés ses cachets ? Réal se lève et parcourt la chambre. Il arrive rapidement au bout de son fil. Comment est-il censé retrouver quoi que ce soit dans ce fatras ? Il se rabat sur un caleçon à peu près propre et cherche ensuite une chemise pas trop fripée dans sa garde-robe. Monique s’impatiente :

    — Et pis, à part ça, il est pas de bonne heure pantoute, hein ! Je sais pas ce que vous avez fait de votre soirée, mais il est quasiment midi.

    Midi ? Vraiment ? Il plisse un œil vers la fenêtre. L’oiseau s’est posé sur le cabanon du voisin. On dirait, avec ses plumes couleur goudron, un représentant des pompes funèbres. Un croque-mort venu s’enquérir de son état.

    — Très bien. Donne-moi une petite heure, le temps d’avaler un café. Donne deux-trois pilules à la fermière, en attendant. Et mets-moi de côté le reste du pot.

    Réal raccroche en se pinçant les tempes. Dehors, la corneille a de nouveau disparu.

    L’eau qui s’écoule du pommeau de douche prend deux bonnes minutes à se réchauffer. Deux minutes durant lesquelles Réal n’a rien d’autre à faire que de maudire sa tuyauterie :

    — Batinse !

    Le jet glacial qui lui matraque le cuir chevelu présente à tout le moins l’avantage de lui rafraîchir les idées. Son adjointe vient de le réveiller pour une histoire de vache morte. À Saint-Jude, qui plus est. S’il n’y avait que ça ! C’est tout le reste qui le chicote. Car s’il s’est déjà levé avec pire mal de bloc, rarement a-t-il ressenti un tel pincement à la poitrine. Et ces quelques fois où il est revenu à la maison armé d’excuses bidon, sa femme l’attendait. Bien sûr, elle savait. Elle n’est pas dupe, Lucie. Elle lui faisait couler son café sans prononcer le moindre mot. Lui avalait le liquide en se demandant combien sa dernière incartade lui avait coûté, et si ça en avait vraiment valu la peine. Il se levait aussi mal en point que ce matin, donc (cet après-midi, se corrige-t-il), et délesté de quelques centaines de dollars, mais néanmoins chez lui.

    Cette fois, c’est différent. La nuit qui vient de s’achever, il l’a bel et bien passée à la maison. C’est sa femme qui n’y est pas. Ils se sont engueulés, hier. Peu après le souper.

    « T’as jusqu’à lundi pour te trouver une place où dormir ! » qu’elle lui a annoncé, Lucie. Un ultimatum accompagné d’un flot de larmes et de hoquets pénibles à endurer. Pas moyen de placer un mot. Réal s’est en vain interposé entre elle et les dernières assiettes de leur trousseau de mariage pour ensuite retraiter à l’étage en attendant que la belle-sœur vienne chercher Lucie pour la nuit.

    — Enfin, grogne-t-il lorsque l’eau lui chauffe finalement la nuque.

    Il saisit le mince pain de savon collé sur le support du bain et se le passe sous les aisselles. La sensation sur son crâne lui fait du bien, comme si, en disparaissant dans le drain, l’eau emportait une partie de ses soucis. Au fond, songe-t-il, l’appel de son adjointe a du bon. Qu’a-t-il d’autre à faire, à bien y penser ? Saint-Jude… Il visualise le trajet. La route longeant le cimetière jusqu’à l’autoroute, puis la sortie enfoncée dans sa courtepointe de champs de maïs. Arrivé au village, il n’aura qu’à se fier à l’église. Ça ne peut pas être bien loin. Quelques petites précisions avec l’agriculteur : « Vous avez noté quelque chose de suspect ? C’est la première fois qu’un tel événement se produit ? Parlez-nous un peu de vos voisins, y en a-t-il un qui aurait une dent contre vous ? Des motifs de vous nuire ? » Quelques questions, donc, et le tour sera joué. Ensuite, il s’attaquera au problème de l’hébergement — le premier motel croisé fera l’affaire — et il profitera enfin d’un dernier petit moment de détente avant d’entamer la semaine au commissariat.

    — Ayoye !

    Le jet d’eau est passé de tiède à bouillant.

    — Maudit chauffe-eau de marde !

    Il tourne le robinet et attrape d’une main la serviette pendue à la tringle.

    — Allez, se convainc-t-il. Quoi de mieux qu’un peu d’air frais pour se changer les idées ?

    Il n’a pas tort, sauf que l’air cru l’oblige à remonter la vitre de sa portière. La sortie pour Saint-Jude est tout près ; après quoi il croise une série de champs pas encore ensemencés, un garage automobile et une caisse populaire désormais fermée. On dirait bien que le village se vide, songe-t-il à une intersection. C’était par là, se remémore-t-il. La maison qu’ils avaient failli acheter. Une demeure ancienne, à la sortie du village. Une initiative de Lucie. Elle en avait entendu parler à son club de lecture, puis avait pris rendez-vous avec l’agent d’immeuble chargé de la vendre. La maison possédait de nombreuses qualités : plafonds hauts, murs en lambris récemment isolés au polyuréthane, un terrain de près de vingt mille pieds carrés, avec, en prime, une salle de bain équipée d’un de ces bains sur pattes dont tous deux rêvaient depuis des années. Le prix était intéressant, également. Ils n’auraient eu qu’à transférer leur hypothèque, et

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