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Médecin / Travailleur social: Fictions sur nos travailleurs essentiels en pandémie
Médecin / Travailleur social: Fictions sur nos travailleurs essentiels en pandémie
Médecin / Travailleur social: Fictions sur nos travailleurs essentiels en pandémie
Livre électronique228 pages2 heures

Médecin / Travailleur social: Fictions sur nos travailleurs essentiels en pandémie

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À propos de ce livre électronique

MOTEURS ETC.
Métier: Médecin

Félix Cadoret, le président fondateur de Moteurs Cadoret, tombe par hasard sur un cahier de notes rédigé par sa mère au printemps 2020.

La docteure Éliane Cadoret est alors affectée à l’ancien hôpital de Saint-Lambert, reconverti en centre de soins spécial.

Aux côtés de sa collègue, la docteure Cynthia Parent, et tandis qu’elle traverse elle-même une période trouble dans sa vie personnelle, elle affronte avec courage la pandémie de la COVID-19.

____

HUMAINE AVANT TOUT
Métier: Travailleur social

Le quotidien de Chloé, travailleuse sociale, comporte son lot de défis et d’inquiétudes. Avec l’éclosion de la COVID-19, son thermomètre interne d’anxiété a monté d’un coup. Trois semaines après le début de la pandémie au Québec, il menace d’exploser.

Afin d’alléger cette pression, Chloé prend la décision de tout mettre sur pause: elle ne fera plus rien pour trouver l’amour, mettra de côté son projet de remise en forme puis interrompra son enquête pour retrouver son frère jumeau.

Alors que Chloé tente de reporter à tout prix ce qui pourrait lui induire davantage de stress, la vie et ses imprévus se poursuivent. Même une pandémie globale n’arrivera pas à les freiner.
LangueFrançais
Date de sortie20 nov. 2020
ISBN9782898180637
Médecin / Travailleur social: Fictions sur nos travailleurs essentiels en pandémie
Auteur

Vincent Fournier-Boisvert

Originaire de St-Hyacinthe, Vincent Fournier-Boisvert est musicien et enseignant. Il a joué pour Cavalia et dans des groupes de trad, de free jazz et de black métal. Le puits est son premier roman.

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    Aperçu du livre

    Médecin / Travailleur social - Vincent Fournier-Boisvert

    SODEC.

    MOTEURS, ETC.

    ~

    VINCENT FOIMEI-BOBVEIT

    13 SEPTEMBRE 2067

    Je suis pas du genre placoteux.

    Ma femme me le reproche souvent. Elle qui aime aller au fond des choses, « talk it through », comme disent les Anglais, elle trouve que je m’exprime pas assez.

    Durant les repas, c’est elle la bougie d’allumage. Vous la verriez aller, vous le croiriez pas. Une blague attend pas l’autre, et des grivoises à part ça, c’est comme si chaque repas entre amis devait à tout prix se transformer en concours de popularité.

    Les gènes, parfois, hein ? Nos enfants ont tous les deux hérité de leur mère. Des vraies pies. Benoit, seize ans, mordu de soccer, et ma grande Marie-Pier, vingt ans, qui vient tout juste d’être admise à l’université ; les deux ont autant de jasette que des commentateurs sportifs en séries de fin de saison.

    J’ai tout de même dû leur léguer une part de moi-même : ils sont tous deux passionnés de mécanique. Ma fille s’est d’ailleurs inscrite dans le même programme que celui que j’ai suivi à l’Université de Saint-Hyacinthe au début des années 2040, soit en génie mécanique.

    Je suis allé la reconduire au campus de l’USH pas plus tard que la semaine dernière.

    — Bonne chance, que je lui ai dit en partant.

    Le cours de mécatronique est particulièrement difficile, elle va en avoir besoin.

    Semaine chargée en émotions : on avait également déménagé sa grand-mère quelques jours auparavant.

    Ma mère habitait encore la maison dans laquelle j’ai grandi sur Victoria, mais depuis la mort d’Antoine, mon beau-père, elle s’y sentait désormais trop seule pour continuer d’y vivre.

    — J’ai pas besoin d’autant de chambres ! qu’elle se plaignait depuis un bout.

    — Parfait, m’man, pas de problème, on vend ça !

    Elle a jeté son dévolu sur une résidence pour personnes âgées autonomes près de la station Marie-Victorin. L’endroit est super : service cinq étoiles, toit vert, jardin privé, vue sur le fleuve… Un excellent choix, on l’a félicitée.

    On était les quatre chez elle à faire ses boites quand ce trait de caractère dont je vous parle m’a à nouveau frappé.

    Kelly-Ann et nos deux grands trésors s’égosillaient au rez-de-chaussée. Ils triaient la vaisselle de leur grand-mère sans arriver à s’entendre sur la destination d’aucune des assiettes de son trousseau. Pendant ce temps, ma mère et moi classions sa paperasse au soussol dans une économie de mots digne d’un ministre des Finances.

    — On jette ! qu’elle me répondait quand je la questionnais sur l’utilité d’une liasse de factures.

    Ou alors :

    — Non, ça, je l’emporte.

    Ses vieilles revues de médecine, entre autres. Elle les a toutes gardées.

    La différence de ton entre le bazar au rez-de-chaussée et nous qui ne disions à peu près rien à l’étage en dessous était assez frappante pour que je me permette de la noter :

    — On a jamais été forts sur la jasette, nous deux, hein ?

    — Pas vraiment, non.

    C’était aussi bien comme ça, que j’ai pensé sans le dire. C’est souvent dans les non-dits qu’on en apprend le plus sur quelqu’un.

    Ceux qui me connaissent savent à quel point ce trait de personnalité peut toutefois en rebuter certains.

    J’ai beau être un des hommes d’affaires les plus importants au Québec, je garde le plus grand secret sur ma vie privée, au risque de paraitre parfois un peu sauvage.

    Si vous avez visionné le reportage qu’a réalisé sur moi la télévision d’État, vous avez sans doute remarqué le malaise palpable du journaliste affecté à l’entrevue face à mes réponses monosyllabiques.

    — Félix Cadoret, inventeur de la QC‑1, le premier véhicule électrique entièrement fabriqué au Canada, d’où vous vient votre passion de l’automobile ?

    — Bof… De mon enfance, peut-être ?

    — De votre enfance ? Wow ! C’est fantastique ! Dites-nous-en plus ! Quelqu’un de votre famille vous a initié à la mécanique ? Comment en êtes-vous venu à cette fabuleuse idée de jumeler le nickel à la batterie de lithium-ion ? Un éclair de génie sans doute ?

    — Mmm… Je sais pas trop.

    Pas un grand moment de télé, j’en conviens. Pauvre journaliste… J’avais rien contre lui, pourtant. Il avait fait ses recherches, ses questions étaient pertinentes ; c’est juste que je suis fait ainsi, j’aime pas trop parler de moi.

    Ma mère non plus, d’ailleurs.

    Elle planifiait ce changement d’adresse depuis belle lurette. Je savais qu’elle s’ennuyait beaucoup d’Antoine et qu’elle avait besoin de voir des gens. C’était par contre à peu près tout ce qui avait filtré de nos discussions avec elle à ce sujet.

    Je me plains pas, remarquez. Elle est en forme. Elle est encore très svelte et alerte pour son âge. Elle a le regard aussi franc et le rire aussi facile que quand j’étais petit, et elle a toujours un aussi grand cœur. Ses deux couettes teintes en châtain lui donnent un drôle d’air, c’est vrai, mais puisque sa coiffure a toujours été son talon d’Achille, on s’en fait pas trop.

    — Mmm… Faudrait bien que je prenne rendez-vous au salon, qu’elle en était justement à remarquer après s’être examinée dans un petit miroir ovale posé sur une tablette.

    — Ça, m’man ? Tu le jettes ? que je lui ai demandé pour changer de sujet.

    Je venais de pêcher un drôle de petit cahier au fond d’une boite. Il était bleu. De marque Hilroy, pour l’anecdote. C’était un de ces cahiers lignés dont on se servait avant la montée en popularité des surfaces numériques. Le titre plutôt étrange qui coiffait la première page avait également attiré mon attention :

    Printemps 2020

    Notes à mon fils ( ?)

    Comme elle répondait pas, je l’ai mis de côté pour y revenir plus tard.

    — Ça va, m’man ?

    Ses couettes rebelles pouvaient pas à elles seules l’avoir chamboulée à ce point. Elle avait le regard humide, comme si ce cahier-là venait de remuer quelque chose au fond d’elle qu’elle aurait préféré laisser dormir.

    — Dis-moi pas que je vais enfin savoir d’où vient la DB5 ? que je lui ai lancé à la blague.

    Elle s’est tournée vers moi, l’air grave, et m’a regardé dans le fond des yeux :

    — Ça se pourrait, oui.

    J’ai immédiatement compris ce que contenaient ces pages.

    Je racontais tantôt à quel point le journaliste de Radio-Canada avait eu du mal à se dépatouiller avec mes réponses lors de l’entrevue réalisée pour dresser mon portrait. Je l’avoue, j’ai pas été tout à fait honnête avec le pauvre homme.

    Bien que j’aie toujours aimé les voitures, il s’est bel et bien produit un événement au début de mes études qui m’a lancé dans la folle aventure de la QC-1.

    J’entrais alors tout juste à l’université. J’avais quelques bonnes idées, de bonnes notes, une belle capacité de travail et de concentration, mais sans cet événement particulier, jamais j’aurais fondé Moteurs Cadoret et créé notre véhicule emblématique.

    Il m’aurait manqué cette idée de génie dont parlait le journaliste. L’inspiration qui allait me permettre d’allier économie de batterie et plaisir de conduite.

    Lorsque j’ai eu vingt ans — c’était en novembre, une journée particulièrement froide, je m’en souviens comme si c’était hier —, ma mère m’a offert un cadeau absolument incroyable.

    J’avais les jambes qui tremblaient et la gueule à terre — juste à y penser, tenez, mon cœur s’emballe.

    Elle était passée me chercher à Saint-Hyacinthe. Nous avions roulé trente minutes en direction de Saint-Hubert. Elle a ouvert la porte du Depotium entrepôt et elle me l’a présentée de la manière la plus anodine qui soit, presque avec nonchalance :

    — Voilà.

    — Voyons, m’man ! Ça se peut pas !

    — Elle est à toi, Félix. Bonne fête.

    — Mais d’où ça vient ? Où t’as acheté ça ?

    — Je l’ai pas achetée, c’est quelqu’un qui me l’a donnée. Ça remonte à loin. À 2023, en fait.

    — Mais voyons, ça se peut pas…, que j’hésitais, frappé par la beauté de l’engin devant moi.

    — Allez, viens, j’ai froid. J’ai fait changer la batterie. Elle est prête pour un tour.

    Devant nous scintillait la carrosserie argentée d’une automobile à faire rêver le cœur le plus endurci.

    Une Aston Martin DB5.

    La voiture de James Bond.

    — Embarque, allez ! Arrête de niaiser !

    Même après toutes ces années, j’ai jamais su de qui provenait cette voiture.

    Qui avait bien pu la céder à ma mère, et dans quel contexte ?

    Nos longs silences ne m’avaient évidemment pas fourni la réponse à cette question ; tout ce temps-là, elle se trouvait dans les pages de ce petit cahier ligné.

    — Printemps 2020 —

    NOTES À MON FILS ( ?)

    13 FÉVRIER 2020

    Cher Félix,

    Ce titre, je sais. « Notes à mon fils ? » Le point d’interrogation, tout ça… Ne crains rien, tu n’as pas été adopté ! Les vingt heures de travail que m’a coûtées ta naissance ne sont pas près de s’effacer de ma mémoire !

    Quel bonheur de voir enfin ta jolie binette pour la première fois ! Ç’a été non seulement un moment inoubliable, mais une expérience indescriptible…

    Ce titre, donc ? Pourquoi ?

    Je me questionne, voilà tout. Devrais-je un jour te donner ce cahier ? Sauras-tu digérer les mots que j’y aurai tracés ? Seules les années nous le diront, et bien des choses auront eu le temps de changer d’ici là.

    Tu marches à peine, Seigneur ! Ces lignes, je ne les ai pas encore remplies, et je te prête déjà des intentions !

    Les deux derniers mois ont été difficiles. Toutes sortes d’idées m’ont traversé la tête, des drôles et des moins drôles, et si le simple geste de prendre le stylo réussit à me sortir de ma torpeur, eh bien tant mieux !

    J’aime l’idée de m’adresser au futur toi. Quel visage auras-tu ? Quelles seront tes qualités ? Tes défauts ? Seras-tu patient ? Généreux ? Boute-en-train ? Auras-tu encore tes grandes oreilles rouges ? Seras-tu coiffé de belles bouclettes fines ou d’une indomptable tignasse dans mon genre ? Déjà, les poils drus qui se dressent sur ton cuir chevelu me font craindre le pire…

    Écrire m’apaise. Tu dors, je prends quelques minutes pour coucher sur le papier une partie des émotions qui m’accablent ; rien de mauvais ne peut sortir de ce processus, non ?

    Oh, je sais, ce cahier finira sans doute aux poubelles. Je viens tout juste de me relire… Que de platitudes, hein ! Sois indulgent, Félix. Toi-même, tu commences à marcher. Tes premiers pas sont loin d’être aussi stables et assurés qu’ils le seront plus tard ! Je débute, moi aussi. Donne-moi le temps de m’acclimater !

    L’encre coule, n’empêche, et comme tes premières enjambées t’ont tiré d’irrépressibles éclats de rire, je sens le poids des derniers mois s’enlever de mes épaules.

    Janvier et février m’ont fait vivre un tel enfer, Félix, je n’ai même pas de mots pour les décrire !

    Je me disais : « Éliane, compte-toi chanceuse, tu as un fils en santé, un emploi que tu aimes, un toit, tout ça… » Voilà que la situation se corse à l’hôpital. Un nouveau genre de grippe vient d’apparaitre. Un coronavirus, pour être exacte. Son évolution nous préoccupe. La Chine recense déjà soixante mille cas, et on rapporte de cette maladie qu’elle est d’une rare virulence.

    Nous avons abordé le sujet lors d’une réunion du comité de prévention des infections. Le topo de docteur Joli avait réussi à saper le moral des troupes. Cynthia a tenté d’alléger l’atmosphère :

    — Come on, guys ! C’est toujours ben juste un micro-organisme ! Let’s get the facts straight, and that’s it !

    Loin de la trouver drôle, la gang de vieux médecins de Charles-Le Moyne l’a regardée comme une extra-terrestre.

    — Vous n’étiez pas en poste en 2002, Docteure Parent, et ça parait ! lui a lancé notre chef de département.

    — Voyons donc, doc Joli ! Y en a eu combien, des SARS cases ? Deux cents ? Pis ils étaient pas toutes à Toronto anyway ?

    — Deux cent cinquante, Docteure Parent. Deux cent cinquante. Et là n’est pas la question…

    Cynthia a roulé les yeux et s’est tournée vers moi. L’exposé de Joli ne l’intéressait pas :

    — Seriously, Éliane, comment tu vas ? Un peu mieux, j’espère ?

    Je lui avais mentionné ce qui s’était passé avec ton père. L’état dans lequel tout ça me met.

    — Couci-couça, à vrai dire…

    — T’as réfléchi à mon offre ? Ton gars pourrait jouer avec Kelly, on jaserait, it would be nice…

    — Merci, Cynthia, mais…

    — Oh, les filles…

    Au tour du délégué des préposés de nous lancer des lasers avec ses yeux. Son cerveau alimenté à la testostérone ne devait pas être en mesure de suivre deux conversations en même temps.

    — Don’t worry, Malenfant. On te résumera la procédure, comme d’habitude.

    — T’es pas drôle, Parent. J’essaie de comprendre.

    Avec sa longue couette brune et sa forme légendaire, Cynthia n’est pas du genre à s’en laisser imposer. Surtout pas par Antoine Malenfant. Docteur Joli continuait de pérorer à propos des aménagements à venir, elle a balayé la remarque du préposé du revers de la main et d’un coup de ses beaux cheveux soyeux.

    — Une vraie épine dans le pied, celui-là, right ?

    — Mets-en…

    — Qu’est-ce qu’on disait, déjà ?

    — Tu m’invitais à passer quelques jours chez toi, sauf que…

    — Oh, come on, Éliane ! Y est juste neuf heures pis t’as déjà la face longue… Just a night or two, ça va être l’fun !

    L’idée me plaisait, à vrai dire. Sortir un peu de la maison. Voir des gens. Sa Kelly-Ann adore jouer avec toi, en plus. Je suis certaine que ça nous aurait fait du bien à toutes les deux. J’ai failli dire oui, mais quelque chose s’est coincé dans ma gorge. Un morceau de glace, de bois, de métal, je ne sais pas. J’étais incapable d’accepter son offre.

    — Attends, je crois que Joli raconte quelque chose d’important, là…, ai-je fait en pointant le bout de la table.

    Le chef de département s’adressait effectivement à nous :

    — Docteure Parent, ça serait trop vous demander de nous accorder un peu de votre précieuse attention ? Comme je le disais, nous préférons jouer de prudence dans ce dossier-là. Vous faites bien de le mentionner, l’épidémie de SRAS avait été bien contrôlée, mais ce nouveau coronavirus est semble-t-il dix fois plus virulent. Nous allons donc aménager le Centre Saint-Lambert en unité spéciale et y installer tout le matériel nécessaire.

    — Le Centre Saint-Lambert ? You mean l’ancien hôpital sur Notre-Dame ?

    — Exactement. Et comme le projet semble tellement vous emballer, je vous confie la supervision des opérations. Vous serez responsable des patients COVID.

    La pauvre m’a regardée de travers. Qu’est-ce que c’est que cette merde ? Je vais vraiment devoir aller gérer deux ou trois vieux grippés dans un hôpital vide ? Ses grands yeux verts derrière ses montures en goutte d’eau ont soudain paru refléter les miens. Elle s’est néanmoins efforcée de sourire. Elle n’en avait pas terminé avec moi :

    — T’es sûre pour la nuit, Éliane ? Viens souper, au moins !

    — J’ai dégelé de la lasagne, désolée… On se reprend, OK ?

    Le préposé montrait à nouveau des signes d’impatience. Je lui ai adressé ma plus belle moue agacée en songeant à la remarque de mon amie.

    Malenfant, quelle épine dans le pied !

    1ER MARS 2020

    Les préparatifs vont bon train, mais Cynthia m’a tout de même laissé une drôle d’impression ce matin.

    — Tu devrais voir ça, Cadoret ! m’a-t-elle lâché entre deux patients.

    — Tu parles du Centre Saint-Lambert ?

    — It’s a joke, really ! Ici, on a des chambres pour ça. Là-bas, y a rien ! Joli, parfois, je me demande à quoi il pense !

    — S’ils ont

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