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Déjà disparue (Un suspense Laura Frost, agente du FBI – Livre 4)
Déjà disparue (Un suspense Laura Frost, agente du FBI – Livre 4)
Déjà disparue (Un suspense Laura Frost, agente du FBI – Livre 4)
Livre électronique321 pages4 heures

Déjà disparue (Un suspense Laura Frost, agente du FBI – Livre 4)

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À propos de ce livre électronique

Des femmes sont retrouvées mortes, des réveils bizarrement retrouvés autour de leur cou, égrenant les secondes qui précèdent leur mort. L’agente spéciale du FBI (et médium) Laura Frost pourra-t-elle arrêter ce tueur en série avant qu’il ne soit trop tard pour sa prochaine victime ?

« UN CHEF-D’ŒUVRE DU THRILLER ET DU MYSTÈRE. Blake Pierce a fait un travail magnifique de développement des personnages avec une psychologie si bien décrite que nous ressentons ce qu’ils ressentent, éprouvons leurs peurs et applaudissons leur succès. Plein de rebondissements, ce livre vous tiendra éveillé jusqu’à la dernière page ».
--Roberto Mattos, Books and Movie Review (pour Sans laisser de traces)

DÉJÀ DISPARUE (Un suspense Laura Frost, agente du FBI) est le livre 4 d’une nouvelle série très attendue de l’auteur à succès de best-sellers Blake Pierce, dont le best-seller Sans laisser de traces (à télécharger gratuitement) a reçu plus de 1 000 critiques cinq étoiles. La série commence avec DÉJÀ PARTIE (livre 1).

Laura Frost, 35 ans, agente spéciale du FBI et mère célibataire, est hantée par son talent : une faculté psychique qu’elle refuse d’affronter et qu’elle garde secrète pour ses collègues. Pourtant, bien que Laura veuille être normale, elle ne peut interrompre le flot d’images qui la tourmente à chaque instant : des visions saisissantes de futurs tueurs et de leurs victimes.

Cette fois, les visions de Laura ne sont pas seulement déroutantes, elles vont directement à l’encontre des preuves. Les suivre peut la mener à son renvoi du service.

Mais ne pas s’y fier peut coûter une vie.

Son talent va-t-il la conduire sur la mauvaise voie ?

Et les jeux d’esprit tordus du tueur l’achèveront-ils pour de bon ?

Thriller policier poignant et passionnant mettant en scène une héroïne brillante et torturée, la série LAURA FROST est pleine de meurtres, de mystère et de suspense, de rebondissements, de révélations choquantes, le tout sur un rythme effréné. Les fans de Robert Dugoni, Melinda Leigh et Lisa Regan vont adorer à coup sûr. Plongez dans cette toute nouvelle série policière qui vous fera tourner les pages jusque tard dans la nuit.

Le livre 5 (DÉJÀ MORTE) est également disponible !
LangueFrançais
ÉditeurBlake Pierce
Date de sortie1 févr. 2022
ISBN9781094354149
Déjà disparue (Un suspense Laura Frost, agente du FBI – Livre 4)
Auteur

Blake Pierce

Blake Pierce is author of the #1 bestselling RILEY PAGE mystery series, which include the mystery suspense thrillers ONCE GONE (book #1), ONCE TAKEN (book #2) and ONCE CRAVED (#3). An avid reader and lifelong fan of the mystery and thriller genres, Blake loves to hear from you, so please feel free to visit www.blakepierceauthor.com to learn more and stay in touch.

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    Déjà disparue (Un suspense Laura Frost, agente du FBI – Livre 4) - Blake Pierce

    cover.jpg

    DÉJÀ DISPARUE

    (Un suspense Laura Frost, agente du FBI – Livre 4)

    BLAKE PIERCE

    Blake Pierce

    Blake Pierce est l’auteur de la série à succès mystère RILEY PAGE qui comprend à présent dix-sept livres. Blake Pierce est également l’auteur de la série mystère MACKENZIE WHITE, composé de quatorze livres, de la série mystère AVERY BLACK, comportant six livres ; de la série à mystère KERI LOCKE, composé de cinq livres ; de la série mystère LES ORIGINES DE RILEY PAIGE, comprenant six livres ; de la série mystère KATE WISE, qui se compose de sept livres ; de la série mystère et suspense psychologique CHLOE FINE, comprenant six livres ; de la série de suspense psychologique JESSIE HUNT, composé pour le moment de quinze livres, de la série de suspense psychologique LA FILLE AU PAIR, composé de trois livres ; de la série de mystère ZOE PRIME, avec six livres ; de la série mystère ADELE SHARP, composé actuellement de treize livres (pour l’instant) ; de la série mystère VOYAGE EUROPEEN comprenant six livres (pour l’instant) ; de la nouvelle série suspense LAURA FROST FBI, avec cinq livres (pour l’instant) ; de la nouvelle série suspense ELLA DARK FBI, composé de six livres (pour l’instant) ; de la nouvelle série mystère UN AN EN EUROPE, comprenant trois livres (pour l’instant) ; de la nouvelle série mystère AVA GOLD composé de trois livres (pour l’instant); et la nouvelle série mystère RACHEL GIFT composé de trois livres (pour l’instant).

    Lecteur avide et admirateur de longue date des genres mystère et thriller, Blake aimerait connaître votre avis. N’hésitez pas à consulter son site www.blakepierceauthor.com afin d’en apprendre davantage et de rester en contact.

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    Copyright © 2021 by Blake Pierce. Tous droits réservés. Sauf autorisation selon Copyright Act de 1976 des U.S.A., cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise par quelque moyen que ce soit, stockée sur une base de données ou stockage de données sans permission préalable de l'auteur. Cet ebook est destiné à un usage strictement personnel. Cet ebook ne peut être vendu ou cédé à des tiers. Vous souhaitez partager ce livre avec un tiers, nous vous remercions d'en acheter un exemplaire. Vous lisez ce livre sans l'avoir acheté, ce livre n'a pas été acheté pour votre propre utilisation, retournez-le et acheter votre propre exemplaire. Merci de respecter le dur labeur de cet auteur. Il s'agit d'une œuvre de fiction. Les noms, personnages, sociétés, organisations, lieux, évènements ou incidents sont issus de l'imagination de l'auteur et/ou utilisés en tant que fiction. Toute ressemblance avec des personnes actuelles, vivantes ou décédées, serait purement fortuite. Photo de couverture Copyright Ironika sous licence Shutterstock.com.

    LIVRES PAR BLAKE PIERCE

    UN SUSPENSE FBI RACHEL GIFT

    SON DERNIER SOUHAIT (Livre 1)

    UN ROMAN POLICIER AVA GOLD

    LA VILLE DES PROIES (Livre 1)

    LA VILLE DE LA PEUR (Livre 2)

    UN SUSPENSE LAURA FROST, AGENTE DU FBI

    DÉJÀ PARTIE (Livre 1)

    DÉJÀ VUE (Livre 2)

    DÉJÀ PIÉGÉE (Livre 3)

    DÉJÀ DISPARUE (Livre 4)

    UN THRILLER À SUSPENSE D’ELLA DARK

    LA FILLE, SEULE (Livre 1)

    LA FILLE, PRISE (Livre 2)

    LA FILLE, CHASSÉE (Livre 3)

    UN AN EN EUROPE

    MEURTRE À PARIS (Livre 1)

    MORT À FLORENCE (Livre 2)

    VENGEANCE À VIENNE (Livre 3)

    TRAGÉDIE EN ESPAGNE (Livre 4)

    UN VOYAGE EUROPÉEN

    MEURTRE (ET BAKLAVA) (Livre 1)

    UN MORT (ET UN STRUDEL AUX POMMES) (Livre 2)

    CRIME (ET BIÈRE) (Livre 3)

    INFORTUNE (ET GOUDA) (Livre 4)

    CALAMITÉ (ET PAIN AUX RAISINS) (Livre 5)

    LES MYSTÈRES DE ADÈLE SHARP

    LAISSÈ POUR MORT (Volume 1)

    CONDAMNÈ À FUIR (Volume 2)

    CONDAMNÈ À SE CACHER (Volume 3)

    CONDAMNÉ À TUER (Volume 4)

    CONDAMNÉ AU MEURTRE (Volume 5)

    CONDAMNÉ À L’ENVIE (Volume 6)

    CONDAMNÉ À LA DÉFAILLANCE (Volume 7)

    CONDAMNÉ À DISPARAÎTRE (Volume 8)

    CONDAMNÉ À TRAQUER (Volume 9)

    CONDAMNÉ À CRAINDRE (Volume 10)

    LA FILLE AU PAIR

    PRESQUE DISPARUE (Livre 1)

    PRESQUE PERDUE (Livre 2)

    PRESQUE MORTE (Livre 3)

    LES MYSTÈRES DE ZOE PRIME

    LE VISAGE DE LA MORT (Tome 1)

    LE VISAGE DU MEURTRE (Tome 2)

    LE VISAGE DE LA PEUR (Tome 3)

    LE VISAGE DE LA FOLIE (Tome 4)

    LE VISAGE DE LA RAGE (Tome 5)

    LE VISAGE DES TÉNÈBRES (Tome 6)

    SÉRIE SUSPENSE PSYCHOLOGIQUE JESSIE HUNT

    LA FEMME PARFAITE (Volume 1)

    LE QUARTIER IDÉAL (Volume 2)

    LA MAISON IDÉALE (Volume 3)

    LE SOURIRE IDÉALE (Volume 4)

    LE MENSONGE IDÉALE (Volume 5)

    LE LOOK IDÉAL (Volume 6)

    LA LIAISON IDÉALE (Volume 7)

    L’ALIBI IDÉAL (Volume 8)

    LA VOISINE IDÉALE (Volume 9)

    LE DÉGUISEMENT IDÉAL (Volume 10)

    LE SECRET IDÉAL (Volume 11)

    LA FAÇADE IDÉALE (Volume 12)

    L’IMPRESSION IDÉALE (Volume 13)

    LA TROMPERIE IDÉALE (Volume 14)

    LA MAÎTRESSE IDÉALE (Volume 15)

    L’IMAGE IDÉALE (Volume 16)

    SÉRIE SUSPENSE PSYCHOLOGIQUE CHLOE FINE

    LA MAISON D’À CÔTÉ (Volume 1)

    LE MENSONGE D’UN VOISIN (Volume 2)

    VOIE SANS ISSUE (Volume 3)

    LE VOISIN SILENCIEUX (Volume 4)

    DE RETOUR À LA MAISON (Volume 5)

    VITRES TEINTÉES (Volume 6)

    SÉRIE MYSTÈRE KATE WISE

    SI ELLE SAVAIT (Volume 1)

    SI ELLE VOYAIT (Volume 2)

    SI ELLE COURAIT (Volume 3)

    SI ELLE SE CACHAIT (Volume 4)

    SI ELLE S’ENFUYAIT (Volume 5)

    SI ELLE CRAIGNAIT (Volume 6)

    SI ELLE ENTENDAIT (Volume 7)

    LES ORIGINES DE RILEY PAIGE

    SOUS SURVEILLANCE (Tome 1)

    ATTENDRE (Tome 2)

    PIEGE MORTEL (Tome 3)

    ESCAPADE MEURTRIERE (Tome 4)

    LA TRAQUE (Tome 5)

    SOUS HAUTE TENSION (Tome 6)

    LES ENQUÊTES DE RILEY PAIGE

    SANS LAISSER DE TRACES (Tome 1)

    RÉACTION EN CHAÎNE (Tome 2)

    LA QUEUE ENTRE LES JAMBES (Tome 3)

    LES PENDULES À L’HEURE (Tome 4)

    QUI VA À LA CHASSE (Tome 5)

    À VOTRE SANTÉ (Tome 6)

    DE SAC ET DE CORDE (Tome 7)

    UN PLAT QUI SE MANGE FROID (Tome 8)

    SANS COUP FÉRIR (Tome 9)

    À TOUT JAMAIS (Tome 10)

    LE GRAIN DE SABLE (Tome 11)

    LE TRAIN EN MARCHE (Tome 12)

    PIÉGÉE (Tome 13)

    LE RÉVEIL (Tome 14)

    BANNI (Tome 15)

    MANQUE (Tome 16)

    CHOISI (Tome 17)

    UNE NOUVELLE DE LA SÉRIE RILEY PAIGE

    RÉSOLU

    SÉRIE MYSTÈRE MACKENZIE WHITE

    AVANT QU’IL NE TUE (Volume 1)

    AVANT QU’IL NE VOIE (Volume 2)

    AVANT QU’IL NE CONVOITE (Volume 3)

    AVANT QU’IL NE PRENNE (Volume 4)

    AVANT QU’IL N’AIT BESOIN (Volume 5)

    AVANT QU’IL NE RESSENTE (Volume 6)

    AVANT QU’IL NE PÈCHE (Volume 7)

    AVANT QU’IL NE CHASSE (Volume 8)

    AVANT QU’IL NE TRAQUE (Volume 9)

    AVANT QU’IL NE LANGUISSE (Volume 10)

    AVANT QU’IL NE FAILLISSE (Volume 11)

    AVANT QU’IL NE JALOUSE (Volume 12)

    AVANT QU’IL NE HARCÈLE (Volume 13)

    AVANT QU’IL NE BLESSE (Volume 14)

    LES ENQUÊTES D’AVERY BLACK

    RAISON DE TUER (Tome 1)

    RAISON DE COURIR (Tome2)

    RAISON DE SE CACHER (Tome 3)

    RAISON DE CRAINDRE (Tome 4)

    RAISON DE SAUVER (Tome 5)

    RAISON DE REDOUTER (Tome 6)

    LES ENQUETES DE KERI LOCKE

    UN MAUVAIS PRESSENTIMENT (Tome 1)

    DE MAUVAIS AUGURE (Tome 2)

    L’OMBRE DU MAL (Tome 3)

    JEUX MACABRES (Tome 4)

    LUEUR D’ESPOIR (Tome 5)

    SOMMAIRE

    CHAPITRE PREMIER

    CHAPITRE DEUX

    CHAPITRE TROIS

    CHAPITRE QUATRE

    CHAPITRE CINQ

    CHAPITRE SIX

    CHAPITRE SEPT

    CHAPITRE HUIT

    CHAPITRE NEUF

    CHAPITRE DIX

    CHAPITRE ONZE

    CHAPITRE DOUZE

    CHAPITRE TREIZE

    CHAPITRE QUATORZE

    CHAPITRE QUINZE

    CHAPITRE SEIZE

    CHAPITRE DIX-SEPT

    CHAPITRE DIX-HUIT

    CHAPITRE DIX-NEUF

    CHAPITRE VINGT

    CHAPITRE VINGT-ET-UN

    CHAPITRE VINGT-DEUX

    CHAPITRE VINGT-TROIS

    CHAPITRE VINGT-QUATRE

    CHAPITRE VINGT-CINQ

    CHAPITRE VINGT-SIX

    CHAPITRE VINGT-SEPT

    CHAPITRE VINGT-HUIT

    CHAPITRE VINGT-NEUF

    CHAPITRE TRENTE

    CHAPITRE TRENTE-ET-UN

    CHAPITRE TRENTE-DEUX

    CHAPITRE TRENTE-TROIS

    CHAPITRE TRENTE-QUATRE

    CHAPITRE TRENTE-CINQ

    CHAPITRE PREMIER

    Veronica se débattait désespérément, déterminée à ne pas céder. Elle n’allait pas mourir ici. Pas comme ça. Pas aujourd’hui.

    Elle avait du mal à bouger, même un peu. Celui qui l’avait attachée s’en était assuré. D’abord, elle avait les mains attachées derrière le dos et tellement serrées qu’elle ne sentait presque plus ses doigts. Elle avait aussi les chevilles attachées et ne pouvait donc que traîner les pieds sur la plate-forme minuscule sur laquelle on l’avait placée. Le bâillon qu’elle avait dans la bouche l’empêchait de crier, d’appeler à l’aide. D’ailleurs, même si elle l’avait pu, elle ne pensait vraiment pas qu’on aurait pu l’entendre.

    Elle ne savait pas du tout où elle était. Elle n’était jamais allée dans un endroit de ce type. Il ressemblait à un entrepôt abandonné, avec quelques fenêtres cassées qui laissaient entrer une lumière où dansaient des grains de poussière. C’était la seule chose qui lui permettait d’y voir. Autrement, la pièce était tellement sombre qu’elle n’apercevait pas les murs d’en face. Elle était sûre que la personne qui l’avait emprisonnée ici était partie, mais il faisait si noir qu’il aurait pu y avoir n’importe quoi dans les ombres. Ses yeux avaient mis longtemps à s’ajuster à l’obscurité, à lui montrer ses environs immédiats et le danger dans lequel elle était vraiment.

    De toute façon, elle aurait eu du mal à s’imaginer en sécurité. Les cordes et le bâillon lui avaient ôté toute illusion à ce sujet. Cependant, même si elle en avait douté, la troisième corde, celle qu’elle avait autour du cou, lui aurait rendu le sens des réalités.

    Dans son dernier souvenir, elle était simplement chez elle, en train de se diriger vers sa voiture. Ensuite, quelques heures plus tard, elle s’était réveillée ici et on l’avait relevée. Avant qu’elle ait même pu réagir ou comprendre assez clairement ce qui se passait pour commencer à se débattre, elle avait eu une corde autour du cou et on avait serré un nœud coulant jusqu’à ce qu’il repose contre l’endroit où son crâne rencontrait sa colonne vertébrale. Elle le sentait encore maintenant, car il lui frôlait les cheveux à chaque fois qu’elle bougeait et ses halètements terrifiés devenaient toujours plus brefs.

    Elle savait exactement depuis combien d’heures elle se tenait ici, essayant de se libérer des cordes, essayant désespérément de trouver un moyen de se libérer. Elle savait exactement combien de temps s’était écoulé parce que le compte à rebours qu’elle avait autour du cou le lui indiquait.

    C’était une des premières choses qu’elle avait distinguées quand ses yeux s’étaient ajustés. Cela avait été terrifiant de sentir quelque chose produire un bruit sourd contre sa poitrine sans savoir ce que c’était. Elle pensait que c’était peut-être une bombe, mais cela aurait été superflu parce que le nœud coulant était assez menaçant en lui-même. En fait, il y avait seulement la pendule.

    Elle était numérique et ressemblait plus à une minuterie qu’à une pendule traditionnelle. Quand elle était finalement arrivée à en lire le cadran en bougeant la tête et en agitant la pendule contre sa propre poitrine jusqu’à ce qu’elle se tourne dans le bon sens, elle avait constaté que onze heures et cinquante minutes s’étaient écoulées. Sur douze, supposait-elle.

    Elle avait passé plus de onze heures à essayer de se dégager.

    Elle avait du mal à respirer, maintenant, pas parce que la corde se resserrait mais simplement parce qu’elle avait vraiment peur de mourir. Elle ne voyait que la plate-forme de bois petite et apparemment fragile sur laquelle elle se tenait. Elle était si fragile qu’elle rebondissait légèrement quand elle essayait de bouger et, plus d’une fois, elle avait failli en dépasser le bord en traînant les pieds pour alors reculer avec horreur. Elle savait que, si elle tombait, la corde était tellement serrée autour de son cou qu’elle ne subirait pas une simple chute.

    Elle se pendrait.

    Elle mourrait.

    Il ne restait que dix minutes. Personne ne lui avait parlé, personne ne lui avait dit ce qui se passerait quand le temps serait écoulé. Cependant, Veronica n’était pas idiote. Elle pouvait le déduire par elle-même. La plate-forme allait s’effondrer. Elle en était sûre. Elle en avait été sûre dès le moment où elle s’était assez retournée en faisant de minuscules pas traînants et en essayant de ne pas s’étrangler sur la corde. Grâce à cette manœuvre, elle avait constaté que la plate-forme était dotée d’un gond sur un côté.

    La plate-forme allait s’effondrer et elle ne pourrait pas se dégager des cordes.

    Elle respirait irrégulièrement et en sanglotant. Elle n’y voyait presque plus. Elle ne pouvait pas lever la main pour s’essuyer la poussière, les larmes et la sueur des yeux. Elle avait essayé si longtemps de se libérer des cordes qu’elle avait l’impression d’avoir une épaule disloquée, que ses bras étaient épuisés et que la peau de ses poignets, de ses pouces et du bout de ses doigts était à vif. Autour d’elle, rien ne pouvait lui être utile. Il n’y avait pas de crochets coupants, de clous qui dépassaient du bois, même pas une écharde. La corde était si serrée qu’elle ne pouvait même pas avancer jusqu’à l’autre bout de la plate-forme, essayer de passer la corde autour du gond et s’en servir d’une façon ou d’une autre. Même si elle l’avait pu, elle n’aurait pas osé. Elle aurait pu déclencher le mécanisme ainsi et se pendre avant même que la minuterie n’arrive à zéro.

    Quand elle avait eu douze heures pour essayer, elle avait pensé qu’elle pourrait y arriver mais, maintenant, il lui restait neuf minutes et il lui semblait de plus en plus qu’elle n’avait plus rien à perdre.

    Elle était désespérée. Elle devait sortir d’ici. Elle ne pouvait pas mourir, pas comme ça, pas aujourd’hui. Elle avait tant de raisons de vivre : ses amis, sa famille, son petit copain. Son travail, qu’elle adorait. Il y avait des gens qui comptaient sur elle. Elle n’allait pas céder.

    Elle avait eu peur. Pendant tout ce temps-là, elle avait été terrifiée. De tomber. De la corde, qui aurait pu se resserrer autour de son cou. De tant de choses. Cependant, maintenant, elle n’avait plus qu’une peur : la peur de ne pas se libérer avant que la plate-forme ne tombe.

    Toutes ses autres peurs étaient secondaires. Même la peur d’avoir très mal, d’être mutilée. Il restait huit minutes. C’était de la survie. C’était tout. Elle devait le faire maintenant.

    Elle cria au travers du bâillon, cria avec la force qu’il lui fallut pour écarter les épaules une fois de plus. Elle compta les secondes dans sa tête pour savoir combien de temps il lui restait et pour essayer de se convaincre de se battre plus longtemps. Elle avait l’impression que chaque muscle, chaque os du haut du torse allait éclater, se déchirer brusquement. Quant à sa peau, la peau de ses poignets, elle avait l’impression qu’elle se déchirait, se détachait, lui était arrachée. Sept minutes. Elle devait continuer à essayer. La douleur n’avait plus d’importance. Ce qui arrivait à ses mains ne comptait plus. Elle pouvait perdre une main. Elle pouvait le faire. Elle pouvait perdre une main au lieu de sa vie.

    Six minutes. Elle poussa, tira, les yeux fermés pour lutter contre la douleur, la poussière ambiante et les larmes qui s’écoulaient, criant encore à tue-tête, la gorge à vif jusqu’à ne plus être qu’un tas de bris de verre. Il se passait quelque chose. Quelque chose bougeait. Elle pouvait presque …

    Elle haleta et dut faire une pause. Cinq minutes. Elle n’avait pas le temps de se reposer. Elle n’avait pas le temps de reprendre ses forces. Elle sentait quelque chose de chaud et d’humide qui, à une main, gouttait du bord d’un doigt, juste au bord où il lui restait encore des sensations. Du sang. Elle savait que c’était du sang. Cela ne comptait pas. Seule une chose comptait.

    Elle devait descendre de cette plate-forme. Quatre minutes et trente secondes. Elle inspira et poussa à nouveau un bras vers le bas et l’autre vers le haut, essayant de toutes ses forces de sortir ne serait-ce qu’une main. Une main, ça lui suffirait. Les cordes pourraient rester sur l’autre main et ça ne serait pas grave. Elle pourrait encore l’utiliser pour s’arracher le nœud coulant du cou, pour bondir vers l’extrémité de la plate-forme, pour passer par-dessus le gond et quitter la zone de danger.

    Quatre minutes. Elle tira en criant, sentant plus de douleur qu’elle n’en avait senti toute sa vie. Tous les efforts des heures précédentes, toutes ses tentatives de pousser, toutes les irritations de sa peau l’avaient épuisée. Toutes les tentatives de tordre les doigts pour arriver à dénouer les cordes, pour trouver un bout desserré. Toutes les tentatives de séparer les cordes par la force, avec les mains et les pieds. Les tentatives de baisser la tête, de pousser en arrière pour que le nœud coulant lui passe juste au-dessus de la tête, mais cela n’avait fait que le resserrer. Toutes ces tentatives l’avaient toutes emmenée à ce moment. Trois minutes.

    Elle était si faible, si fatiguée. Elle ne pouvait pas supporter l’idée de continuer, mais elle ne pouvait pas s’arrêter. Elle ne pouvait pas céder. C’était le moment dont dépendait toute sa vie. C’était maintenant ou jamais. Elle poussa, serra et cria en dépit de sa douleur et un cri brut s’arracha à sa gorge alors qu’elle avait cru qu’elle n’avait plus aucun son en elle.

    Alors, son poing se libéra.

    Elle ouvrit brusquement les yeux, haletant, paniquée. La douleur était encore pire, maintenant. Elle ne pouvait pas regarder sa main. Elle n’osait pas. Elle la gardait derrière le dos. Elle baissa la tête pour regarder la pendule —

    Non. Non, elle avait mal compté ! Elle avait été faible, la douleur l’avait presque fait délirer, elle n’avait pas pu tenir —

    Il restait quelques secondes, seulement quelques secondes, et elle devait descendre, elle devait tendre un bras et arracher le nœud coulant à son cou —

    Elle avait encore les mains sur le nœud coulant quand la plate-forme tomba et elle ne put que remuer désespérément, une main en sang et inutilisable, l’autre pas assez forte, même si elle n’était plus seule. Elle se débattit en essayant d’enfoncer les doigts sous la corde pour soulager la pression qui lui écrasait la trachée, mais elle n’était pas assez forte. Elle sentit ses jambes battre l’air et une pression redoutable dans la tête. Les bords de sa vision s’obscurcirent et elle chercha désespérément à respirer.

    L’obscurité remplissait tout. Veronica arrêta de se débattre et ses mains tombèrent mollement le long de ses flancs pour la dernière fois.

    CHAPITRE DEUX

    Laura ne s’arrêta de bouger que lorsqu’elle atteignit la porte d’entrée de Nate. Elle se tint devant sa jolie petite maison, la sorte de maison dans laquelle elle aurait pu vivre si elle n’avait pas eu ses problèmes de divorce, d’alcool et ses quelques dernières années de dépression, et hésita pour la première fois.

    Elle se figea littéralement la main en l’air. Elle allait frapper à la porte mais n’y arrivait pas. Pendant un moment aussi bref que ridicule, elle se sentit un peu comme un personnage de dessin animé, dans un film plus vrai que nature qui avait pourtant l’air irréel. Elle était venue jusqu’ici puis avait perdu sa résolution.

    C’était pourtant bien ce qui arrivait. Pendant tout le trajet en voiture depuis son appartement, elle avait été animée par une résolution forte qui l’avait poussée à agir. Elle avait décidé qu’elle allait tout lui dire. Il était son collègue, après tout, et il méritait de connaître la vérité. Sinon, entre eux, les choses ne seraient plus jamais comme avant. Il avait déjà compris qu’elle lui mentait et elle ne pouvait plus remettre la question à plus tard.

    Nathaniel Lavoie était un très bon agent du FBI et les réponses évasives de Laura ne pouvaient pas l’abuser.

    La seule possibilité qu’il lui restait était de tout avouer, si elle voulait qu’il reste son collègue. Or, elle le voulait. Elle venait de récupérer la garde partagée de sa fille, de résoudre une autre affaire brutale et elle savait que ne plus recommencer à boire pourrait lui rendre la vie qu’elle voulait vraiment. Tout cela lui montrait à quoi elle tenait vraiment, ce qui comptait vraiment. Lacey, sa fille. Son travail. Ses relations personnelles avec les gens auxquels elle tenait.

    Nate était l’un d’eux et, même si elle craignait depuis très longtemps d’avouer à qui que ce soit qu’elle avait dons de voyance, Laura reconnaissait que le moment était venu de le faire.

    Sauf que …

    Eh bien, il serait beaucoup plus facile pour elle d’y renoncer.

    Il y avait beaucoup de raisons de tout lui dire et beaucoup de raisons de ne rien dire du tout. Assise chez elle, elle s’était rendu compte sans le moindre doute qu’elle devait lui dire tout dès maintenant. Cependant, ici, juste devant sa porte, ces raisons semblaient disparaître. Laura se souvenait à peine de ce qu’elles étaient. Au lieu de cela, tout ce qu’elle arrivait à se représenter, c’était la façon dont il allait la regarder et peut-être la rejeter.

    Laura laissa retomber sa main le long de son flanc et se tourna pour s’en aller.

    Ce fut exactement le moment où la porte s’ouvrit.

    — Laura ? demanda Nate de sa voix grave qui gronda dans la rue tranquille.

    Elle ne pouvait pas l’ignorer. Il était juste derrière elle. Laura se figea et, l’espace d’un instant, elle se dit qu’elle aurait aimé pouvoir disparaître purement et simplement.

    Malheureusement, ses pouvoirs n’allaient pas jusque-là, semblait-il. Elle se retourna et le regarda d’un air coupable.

    Il était nonchalamment appuyé contre le cadre de sa propre porte mais, même ainsi, il était encore beaucoup plus grand qu’elle. Vêtu de façon décontractée, avec juste un tee-shirt moulant et un jean ample, Nate paraissait d’une façon ou d’une autre encore plus intimidant que lorsqu’il portait son costume standard du FBI. Les muscles épais de ses bras ondulaient sous sa peau noire quand il bougeait et le froncement de sourcils appuyé qui surplombait ses yeux n’aidait guère Laura à se détendre.

    — Bonjour, Nate, dit-elle en essayant de mettre un peu de fausse gaieté dans sa voix et en échouant totalement. Je passais dans le quartier …

    Elle laissa sa phrase inachevée, incapable de lui trouver une conclusion. Elle passait dans le quartier et avait décidé d’aller voir la personne qui avait manifestement arrêté de lui parler depuis des jours ? Elle aurait sûrement dû trouver une meilleure excuse que ça.

    — Comment s’est passée ton audience pour la garde de ta fille ? demanda Nate.

    Laura baissa la tête. Bien sûr, il n’avait pas oublié de le lui demander. Bien sûr, malgré tout ce qui s’était passé entre eux ces derniers temps, il ne serait jamais assez en colère avec elle pour oublier les choses les plus importantes de sa vie. Il était quelqu’un de gentil.

    — Très bien, dit Laura en s’autorisant un léger sourire. J’ai obtenu le droit de la garder les week-ends.

    — C’est formidable, dit Nate.

    Le sourire qui lui traversa le visage fut aussi bref que le sien, mais il était sincère, dépourvu de tension.

    — Pourquoi es-tu ici ?

    Il allait droit au but. Merde. Laura inspira. Elle savait que, maintenant, il n’accepterait plus de se contenter d’une vérité partielle.

    — Je suis venue ici pour parler, dit-elle. De … tu sais quoi.

    — Oh oui, je le sais, dit Nate en levant un sourcil.

    Il la toisa comme pour l’évaluer, sûrement pour essayer de jauger si cela allait être une déception de plus.

    — Tu es prête à me dire la vérité ?

    Laura se passa un cheveu blond derrière l’oreille et hocha la tête tout en déglutissant nerveusement. Elle avait peur de lui répondre à voix haute.

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