La Ville de la Peur (Un roman policier Ava Gold – Tome 2)

Par Blake Pierce

« UN CHEF-D’ŒUVRE DU THRILLER ET DU MYSTÈRE. Blake Pierce a fait un travail magnifique de développement des personnages avec une psychologie si bien décrite que nous ressentons ce qu’ils ressentent, éprouvons leurs peurs et applaudissons leur succès. Plein de rebondissements, ce livre vous tiendra éveillé jusqu’à la dernière page ».
--Roberto Mattos, Books and Movie Review (pour Sans laisser de traces)

LA VILLE DE LA PEUR (un suspense Ava Gold – livre 2) est le second roman d’une nouvelle série très attendue de l’auteur à succès d’USA Today Blake Pierce, dont le best-seller Sans laisser de traces (à télécharger gratuitement) a reçu plus de 1 000 critiques cinq étoiles.

Dans les rues mal famées de New York des années 1920, Ava Gold, 34 ans, veuve et mère célibataire, lutte bec et ongles pour devenir la première femme détective de la criminelle dans son commissariat de la police de New York. Elle est aussi coriace que possible, et cherche à s’imposer dans un monde d’hommes.

Lorsqu’une jeune fille de 16 ans, issue d’une riche famille de la Cinquième Avenue, est retrouvée étranglée, assassinée la veille de son bal de débutante, Ava, la meilleure détective féminine de la criminelle de New York des années 1920, est appelée pour démasquer le tueur. Elle découvre rapidement que la psychose est générale, même au sein des familles les plus riches de la haute société.

Déterminée à faire justice pour la jeune fille – et à empêcher le tueur psychotique de tuer à nouveau –, Ava s’immisce dans les cercles dangereux de la puissante haute société, et se sent menacée lorsqu’elle est montrée du doigt par un magnat. Alors qu’elle se bat pour son travail, essaie d’arrêter un tueur et entame une relation amoureuse inattendue, Ava se retrouve à lutter pour sa vie.

Suspense palpitant rempli de rebondissements surprenants, la série authentique et atmosphérique AVA GOLD vous présente un personnage fascinant, fort et brillant qui capturera votre cœur et vous fera tourner les pages jusque tard dans la nuit.

Le livre 3 de la série – LA VILLE DES OSSEMENTS – est également disponible.

• Langue: Français
• Éditeur: Blake Pierce
• Date de sortie: 1 févr. 2022
• ISBN: 9781094346748

Blake Pierce

Blake Pierce is author of the #1 bestselling RILEY PAGE mystery series, which include the mystery suspense thrillers ONCE GONE (book #1), ONCE TAKEN (book #2) and ONCE CRAVED (#3). An avid reader and lifelong fan of the mystery and thriller genres, Blake loves to hear from you, so please feel free to visit www.blakepierceauthor.com to learn more and stay in touch.

Aperçu du livre

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L A   V I L L E   D E   L A   P E U R

(Un roman policier Ava Gold – Tome 2)

B L A K E   P I E R C E

Blake Pierce

Blake Pierce est l’auteur de la série à succès mystère RILEY PAGE qui comprend à présent dix-sept livres. Blake Pierce est également l’auteur de la série mystère MACKENZIE WHITE, composé de quatorze livres, de la série mystère AVERY BLACK, comportant six livres ; de la série à mystère KERI LOCKE, composé de cinq livres ; de la série mystère LES ORIGINES DE RILEY PAIGE, comprenant six livres ; de la série mystère KATE WISE, qui se compose de sept livres ; de la série mystère et suspense psychologique CHLOE FINE, comprenant six livres ; de la série de suspense psychologique JESSIE HUNT, composé pour le moment de quinze livres, de la série de suspense psychologique LA FILLE AU PAIR, composé de trois livres ; de la série de mystère ZOE PRIME, avec six livres ; de la série mystère ADELE SHARP, composé actuellement de treize livres (pour l’instant) ; de la série mystère VOYAGE EUROPEEN comprenant six livres (pour l’instant) ; de la nouvelle série suspense LAURA FROST FBI, avec cinq livres (pour l’instant) ; de la nouvelle série suspense ELLA DARK FBI, composé de six livres (pour l’instant) ; de la nouvelle série mystère UN AN EN EUROPE, comprenant trois livres (pour l’instant) ; de la nouvelle série mystère AVA GOLD composé de trois livres (pour l’instant); et la nouvelle série mystère RACHEL GIFT composé de trois livres (pour l’instant).

Lecteur avide et admirateur de longue date des genres mystère et thriller, Blake aimerait connaître votre avis. N’hésitez pas à consulter son site www.blakepierceauthor.com afin d’en apprendre davantage et de rester en contact.

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Copyright © 2021 by Blake Pierce. Tous droits réservés. Sauf autorisation selon Copyright Act de 1976 des U.S.A., cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise par quelque moyen que ce soit, stockée sur une base de données ou stockage de données sans permission préalable de l'auteur. Cet ebook est destiné à un usage strictement personnel. Cet ebook ne peut être vendu ou cédé à des tiers. Vous souhaitez partager ce livre avec un tiers, nous vous remercions d'en acheter un exemplaire. Vous lisez ce livre sans l'avoir acheté, ce livre n'a pas été acheté pour votre propre utilisation, retournez-le et acheter votre propre exemplaire. Merci de respecter le dur labeur de cet auteur. Il s'agit d'une œuvre de fiction. Les noms, personnages, sociétés, organisations, lieux, évènements ou incidents sont issus de l'imagination de l'auteur et/ou utilisés en tant que fiction. Toute ressemblance avec des personnes actuelles, vivantes ou décédées, serait purement fortuite. Photo de couverture Copyright sous licence Shutterstock.com.

LIVRES PAR BLAKE PIERCE

UN SUSPENSE FBI RACHEL GIFT

SON DERNIER SOUHAIT (Livre 1)

UN ROMAN POLICIER AVA GOLD

LA VILLE DES PROIES (Livre 1)

LA VILLE DE LA PEUR (Livre 2)

UN SUSPENSE LAURA FROST, AGENTE DU FBI

DÉJÀ PARTIE (Livre 1)

DÉJÀ VUE (Livre 2)

DÉJÀ PIÉGÉE (Livre 3)

UN THRILLER À SUSPENSE D’ELLA DARK

LA FILLE, SEULE (Livre 1)

LA FILLE, PRISE (Livre 2)

LA FILLE, CHASSÉE (Livre 3)

UN AN EN EUROPE

MEURTRE À PARIS (Livre 1)

MORT À FLORENCE (Livre 2)

VENGEANCE À VIENNE (Livre 3)

TRAGÉDIE EN ESPAGNE (Livre 4)

UN VOYAGE EUROPÉEN

MEURTRE (ET BAKLAVA) (Livre 1)

UN MORT (ET UN STRUDEL AUX POMMES) (Livre 2)

CRIME (ET BIÈRE) (Livre 3)

INFORTUNE (ET GOUDA) (Livre 4)

CALAMITÉ (ET PAIN AUX RAISINS) (Livre 5)

LES MYSTÈRES DE ADÈLE SHARP

LAISSÈ POUR MORT (Volume 1)

CONDAMNÈ À FUIR (Volume 2)

CONDAMNÈ À SE CACHER (Volume 3)

CONDAMNÉ À TUER (Volume 4)

CONDAMNÉ AU MEURTRE (Volume 5)

CONDAMNÉ À L’ENVIE (Volume 6)

CONDAMNÉ À LA DÉFAILLANCE (Volume 7)

CONDAMNÉ À DISPARAÎTRE (Volume 8)

CONDAMNÉ À TRAQUER (Volume 9)

CONDAMNÉ À CRAINDRE (Volume 10)

LA FILLE AU PAIR

PRESQUE DISPARUE (Livre 1)

PRESQUE PERDUE (Livre 2)

PRESQUE MORTE (Livre 3)

LES MYSTÈRES DE ZOE PRIME

LE VISAGE DE LA MORT (Tome 1)

LE VISAGE DU MEURTRE (Tome 2)

LE VISAGE DE LA PEUR (Tome 3)

LE VISAGE DE LA FOLIE (Tome 4)

LE VISAGE DE LA RAGE (Tome 5)

LE VISAGE DES TÉNÈBRES (Tome 6)

SÉRIE SUSPENSE PSYCHOLOGIQUE JESSIE HUNT

LA FEMME PARFAITE (Volume 1)

LE QUARTIER IDÉAL (Volume 2)

LA MAISON IDÉALE (Volume 3)

LE SOURIRE IDÉALE (Volume 4)

LE MENSONGE IDÉALE (Volume 5)

LE LOOK IDÉAL (Volume 6)

LA LIAISON IDÉALE (Volume 7)

L’ALIBI IDÉAL (Volume 8)

LA VOISINE IDÉALE (Volume 9)

LE DÉGUISEMENT IDÉAL (Volume 10)

LE SECRET IDÉAL (Volume 11)

LA FAÇADE IDÉALE (Volume 12)

L’IMPRESSION IDÉALE (Volume 13)

LA TROMPERIE IDÉALE (Volume 14)

LA MAÎTRESSE IDÉALE (Volume 15)

SÉRIE SUSPENSE PSYCHOLOGIQUE CHLOE FINE

LA MAISON D’À CÔTÉ (Volume 1)

LE MENSONGE D’UN VOISIN (Volume 2)

VOIE SANS ISSUE (Volume 3)

LE VOISIN SILENCIEUX (Volume 4)

DE RETOUR À LA MAISON (Volume 5)

VITRES TEINTÉES (Volume 6)

SÉRIE MYSTÈRE KATE WISE

SI ELLE SAVAIT (Volume 1)

SI ELLE VOYAIT (Volume 2)

SI ELLE COURAIT (Volume 3)

SI ELLE SE CACHAIT (Volume 4)

SI ELLE S’ENFUYAIT (Volume 5)

SI ELLE CRAIGNAIT (Volume 6)

SI ELLE ENTENDAIT (Volume 7)

LES ORIGINES DE RILEY PAIGE

SOUS SURVEILLANCE (Tome 1)

ATTENDRE (Tome 2)

PIEGE MORTEL (Tome 3)

ESCAPADE MEURTRIERE (Tome 4)

LA TRAQUE (Tome 5)

SOUS HAUTE TENSION (Tome 6)

LES ENQUÊTES DE RILEY PAIGE

SANS LAISSER DE TRACES (Tome 1)

RÉACTION EN CHAÎNE (Tome 2)

LA QUEUE ENTRE LES JAMBES (Tome 3)

LES PENDULES À L’HEURE (Tome 4)

QUI VA À LA CHASSE (Tome 5)

À VOTRE SANTÉ (Tome 6)

DE SAC ET DE CORDE (Tome 7)

UN PLAT QUI SE MANGE FROID (Tome 8)

SANS COUP FÉRIR (Tome 9)

À TOUT JAMAIS (Tome 10)

LE GRAIN DE SABLE (Tome 11)

LE TRAIN EN MARCHE (Tome 12)

PIÉGÉE (Tome 13)

LE RÉVEIL (Tome 14)

BANNI (Tome 15)

MANQUE (Tome 16)

CHOISI (Tome 17)

UNE NOUVELLE DE LA SÉRIE RILEY PAIGE

RÉSOLU

SÉRIE MYSTÈRE MACKENZIE WHITE

AVANT QU’IL NE TUE (Volume 1)

AVANT QU’IL NE VOIE (Volume 2)

AVANT QU’IL NE CONVOITE (Volume 3)

AVANT QU’IL NE PRENNE (Volume 4)

AVANT QU’IL N’AIT BESOIN (Volume 5)

AVANT QU’IL NE RESSENTE (Volume 6)

AVANT QU’IL NE PÈCHE (Volume 7)

AVANT QU’IL NE CHASSE (Volume 8)

AVANT QU’IL NE TRAQUE (Volume 9)

AVANT QU’IL NE LANGUISSE (Volume 10)

AVANT QU’IL NE FAILLISSE (Volume 11)

AVANT QU’IL NE JALOUSE (Volume 12)

AVANT QU’IL NE HARCÈLE (Volume 13)

AVANT QU’IL NE BLESSE (Volume 14)

LES ENQUÊTES D’AVERY BLACK

RAISON DE TUER (Tome 1)

RAISON DE COURIR (Tome2)

RAISON DE SE CACHER (Tome 3)

RAISON DE CRAINDRE (Tome 4)

RAISON DE SAUVER (Tome 5)

RAISON DE REDOUTER (Tome 6)

LES ENQUETES DE KERI LOCKE

UN MAUVAIS PRESSENTIMENT (Tome 1)

DE MAUVAIS AUGURE (Tome 2)

L’OMBRE DU MAL (Tome 3)

JEUX MACABRES (Tome 4)

LUEUR D’ESPOIR (Tome 5)

TABLE DES MATIERES

PROLOGUE

CHAPITRE UN

CHAPITRE DEUX

CHAPITRE TROIS

CHAPITRE QUATRE

CHAPITRE CINQ

CHAPITRE SIX

CHAPITRE SEPT

CHAPITRE HUIT

CHAPITRE NEUF

CHAPITRE DIX

CHAPITRE ONZE

CHAPITRE DOUZE

CHAPITRE TREIZE

CHAPITRE QUATORZE

CHAPITRE QUINZE

CHAPITRE SEIZE

CHAPITRE DIX-SEPT

CHAPITRE DIX-HUIT

CHAPITRE DIX-NEUF

CHAPITRE VINGT

CHAPITRE VINGT ET UN

CHAPITRE VINGT-DEUX

CHAPITRE VINGT-TROIS

CHAPITRE VINGT-QUATRE

CHAPITRE VINGT-CINQ

CHAPITRE VINGT-SIX

CHAPITRE VINGT-SEPT

CHAPITRE VINGT-HUIT

CHAPITRE VINGT-NEUF

PROLOGUE

Evelyn Johnson savait qu’elle avait un travail bien payé, aussi se sentait-elle ingrate lorsqu’elle s’agaçait et se plaignait des personnes avec lesquelles elle travaillait. En tant qu’Afro-Américaine vivant à New York, elle avait pleinement conscience que son éducation dans ce pays soixante ans auparavant aurait été très différente. Sa mère lui avait raconté des histoires sur la manière dont leur peuple avait été traité, en particulier dans les plantations du sud. Comparé à ces récits horrifiants, Evelyn se disait qu’elle avait été bénie par le Bon Dieu là-haut et ferait mieux de laisser passer les petits griefs qu’elle entretenait envers son travail.

C’était cependant difficile parfois. Elle travaillait pour un gentleman nommé George Pickett, un homme né dans l’opulence, qui semblait gagner encore plus d’argent comme par magie, et le dépensait comme s’il ne valait rien du tout. Evelyn travaillait comme domestique et femme de ménage pour George et son épouse pudibonde dans leur demeure bien trop chic sur la 5e Avenue. Et aujourd’hui était un de ces jours où George et Millie Pickett se débarrassaient de leur argent comme si c’était du poison.

Aujourd’hui, c’était le seizième anniversaire de leur fille. Et au lieu de lui offrir un simple cadeau ou un gâteau, il se passait autre chose – quelque chose qu’Evelyn ne comprenait pas et, pour être honnête, qui la mettait en colère. Elle avait entendu Millie le mentionner comme étant une fête des débutantes. Une façon prétentieuse de faire savoir à tous les autres riches blancs de New York que leur fille, Penny, était à présent une jeune lady comme il faut. Car apparemment toutes les étapes entre un et quinze ans n’étaient qu’un entraînement à être pomponnée et dorlotée lorsque l’on fêtait son seizième anniversaire.

Les sommes d’argent et l’attention investies dans cette fête étaient ahurissantes pour Evelyn. Millie était sortie pour aller acheter un nouveau tapis et de nouveaux rideaux pour le salon. Pendant ce temps, George avait commandé des cigares à un magasin spécial en France et ils étaient arrivés par bateau depuis plusieurs jours. Il avait cajolé ces boîtes de clopes comme s’il s’agissait d’un autre enfant. Toutes sortes de nourriture était livrée aujourd’hui et, d’après ce qu’elle avait appris en arrivant à la maison ce matin-là, un orchestre devait venir.

Aux yeux d’Evelyn, tout cela était un parfait gaspillage d’argent. Elle calcula que le tapis et les rideaux pourraient probablement payer à eux seuls son loyer dans la partie pauvre de la ville pendant au moins huit mois.

Et où était la principale intéressée la matinée de sa fête des débutantes gargantuesque ? Eh bien, cette chère petite Penny dormait dans sa chambre. Il était presque neuf heures du matin et Penny ne s’était pas encore donné la peine de sortir. Il n’y avait là rien de neuf, toutefois, puisque Penny sommeillait souvent jusqu’à dix ou onze heures. Et pourquoi pas ? Ce n’était pas comme si elle avait beaucoup à faire de ses journées.

Evelyn époussetait le bas de la rampe d’escalier en jetant des coups d’œil au couloir du premier étage quand Millie arriva. Elle était tirée à quatre épingles et parlait à une autre dame blanche bien habillée et au menton pointu. Lorsque Millie passa à côté d’Evelyn elle s’arrêta, se tourna vers la domestique, puis soupira.

— Est-ce que cette chère enfant dort encore ? demanda Millie.

— Oui m’dame, je crois. Je ne l’ai pas aperçue de toute la matinée.

— Mon Dieu, dit Millie. La femme guindée à côté d’elle émit un hmmph.

— Soyez gentille et allez la réveiller, Evelyn, dit Millie.

— Oui, madame. Elle coinça son plumeau dans le cordon de son tablier et commença à monter les escaliers.

Honnêtement, Evelyn n’éprouvait aucune rancune contre Penny – ni Georges ou Millie, d’ailleurs. La seule chose qui l’irritait était que les parents dépensaient leur argent comme des personnes n’ayant jamais vécu sans, et qu’ils éduquaient leur fille exactement dans le même sens. Elle supposait que ce sentiment prenait racine dans la jalousie et devait se rappeler tous les jours ce que la Bible disait à ce sujet.

Evelyn arriva en haut des escaliers et s’engagea dans le couloir finement moquetté. Elle passa devant un vase élégant posé sur une petite table – tous deux valaient bien plus que ce qu’Evelyn pouvait imaginer, et ne faisaient rien d’autre que rester là comme preuve des extravagances des Pickett – en chemin vers la chambre de Penny. Elle hésita en arrivant devant la porte. Elle se demandait si elle aurait droit à la version gentille de Penny, ou celle de mauvaise humeur. Elle se dit que ce serait sûrement la première aujourd’hui, vu la fête ridicule qui allait être organisée en son honneur.

Elle frappa à la porte, patienta un instant, puis dit :

— Penny ! Tu ferais mieux de sortir du lit avant que ta mère ne vienne et ne t’en extirpe !

Il n’y eut aucune réponse, pas même le doux bruit d’un oreiller lancé contre la porte – une autre tactique que Penny avait utilisée par le passé. Evelyn attendit un moment puis colla la tête contre le battant.

— Ma fille, tu sais qu’ils organisent cette grande fête pour toi. Si tu n’es pas bientôt en bas, tes parents finiront par vouloir nous frapper toutes les deux. Elle toqua encore, plus fort cette fois, et ajouta : Allez maintenant, lève-toi !

Ceci dit, Evelyn commença presque à s’éloigner. Elle n’avait fait qu’un pas quand elle prit conscience que quelque chose clochait. Penny avait toujours répondu aux tentatives d’Evelyn de la réveiller, que ce soit d’une manière douce et gentille ou mécontente et méchante. Elle se demandait si la fille n’était pas malade, peut-être de cette grippe estivale que certains avaient attrapée il y a quelques semaines. Et ce ne serait-il pas une sacrée plaisanterie – que la délicate jeune fille de seize ans soit malade le jour où elle est censée faire une apparition publique grandiose.

Curieuse, Evelyn revint à la porte de Penny. Elle frappa de nouveau et cette fois ne dit rien. Elle attendit dix secondes avant de prendre la poignée.

— Penny… je ne sais pas ce que tu mijotes là-dedans, mais j’ai frappé, d’accord ? J’ai frappé et tu ne réponds pas, alors j’entre.

Evelyn tourna la poignée de cristal sculpté et ouvrit la porte de la chambre de Penny. Elle était rangée, comme d’habitude, et la lumière du soleil matinal entrait par la seule fenêtre de la pièce, sur la droite. Penny était toujours au lit, en grande partie couverte de draps. Evelyn ouvrit la bouche pour dire autre chose mais la sensation que quelque chose n’allait pas empêcha d’autres mots de sortir. À la place, elle se rapprocha du lit. Elle vit que Penny dormait sur le dos, la tête parfaitement au centre de l’oreiller. C’était presque comme si elle jouait la comédie, qu’elle s’assurait que tout ait l’air parfait et—

Un cri monta dans la gorge d’Evelyn.

Les yeux de Penny fixaient le plafond, grand ouverts et sans ciller. Sa tête était si parfaitement centrée sur l’oreiller et elle était allongée sur le dos car de toute évidence elle n’avait pas bougé depuis un certain temps.

— Penny… ?

Mais, évidemment, Penny ne répondit pas.

En fait, il était clair qu’elle ne parlerait plus jamais.

Evelyn sortit en courant de la pièce en criant pour appeler George et Millie, alors même que ceux-ci continuaient à organiser une fête pour une morte au rez-de-chaussée.

CHAPITRE UN

— Essaye juste, mon gaillard, et je m’assurerais que tu te retrouves derrière les barreaux pendant un bon bout de temps.

Le regard d’Ava Gold était fixé sur son fils tandis que celui-ci était sur le point de faire glisser les restes de son petit-déjeuner – du gruau de maïs – dans la poubelle. Il la regardait d’un air coupable mais il y avait une très légère trace de sourire sur son visage. Il aimait entendre sa mère parler comme un policier. Il se faisait encore au fait qu’elle soit une inspectrice maintenant. Ava aussi, en réalité.

— C’est juste une bouchée, Maman ! soutint Jeffrey. Et c’est tellement dégueu.

— Tu l’as dit toi-même. Juste une bouchée. Nous ne gaspillons pas la nourriture dans cette maison, Jeffrey.

Il souriait encore de la remarque sur le fait d’atterrir derrière les barreaux et céda assez aisément. Il mangea sa dernière bouchée de gruau puis alla jusqu’à l’évier pour laver son assiette.

— Bravo, dit Ava. Maintenant, cours te brosser les dents. Si nous ne sortons pas d’ici dans les cinq prochaines minutes, tu vas être en retard pour l’école.

Jeffrey poussa un soupir, mais Ava ne s’en préoccupa pas. Elle savait qu’il aimait cette agitation. Il l’aimait car cela signifiait que sa mère avait aussi un endroit où aller. Maintenant qu’elle était inspectrice, elle devait suivre un emploi du temps plus rigide. Se dépêcher de passer la porte à l’heure le matin était un rappel de cela et il n’avait habituellement aucun problème pour l’aider.

Ava termina de se préparer tout en écoutant Jeffrey se laver rapidement les dents. Elle était inspectrice depuis deux semaines à présent et commençait lentement à gagner un peu de respect au sein du commissariat. Mais ce n’était pas exactement la même chose avec les gens dans la rue. Malgré tout, elle s’assurait toujours de paraître forte et pleine d’assurance pour lui, surtout sur le chemin de l’école. Elle savait que les journaux et les présentateurs à la radio faisaient toute une affaire de sa soudaine ascension au poste d’inspectrice, ainsi que tout le Bureau des Femmes des Services de Police de New York. Et cela avait pour conséquence que certains des camarades de Jeffrey à l’école lui rendaient sûrement la vie dure à cause de sa mère. Elle espérait juste que les souvenirs de son père et les histoires sur lui que Jeffrey avait autrefois racontées étaient suffisants pour éviter que ses amis ne se moquent pas trop de lui.

Ava se regarda dans le miroir et se fit un signe de tête. Elle n’était toujours pas la plus grande fan de l’uniforme qu’elle devait porter. C’était au fond une robe d’intérieur, seulement elle parvenait à être encore plus inconfortable que tout ce qu’elle aurait bien pu vouloir porter chez elle. Toutefois, cela lui donnait un air professionnel et, pour le moment, c’était le plus important.

Elle quitta la pièce et retrouva Jeffrey dans le couloir, en train de porter une pile de livres scolaires.

— Tu rentreras à temps ce soir pour cuisiner, ou est-ce que Grand-Père va le faire ?

— Je ne vois pas pourquoi je serais en retard, dit-elle.

— Bien. Grand-Père n’est pas un très bon cuisinier. Il croit que son pain au maïs est super bon, mais il brûle le fond et ça a goût au charbon.

— Ce n’est pas très gentil, dit Ava.

— Je sais. Pardon. Je suis content qu’il vive avec nous, par contre.

— Moi aussi, dit Ava en ouvrant la porte d’entrée. Et je suis contente qu’il te laisse traîner à la salle de sport après l’école. Mais il ne te laisse pas approcher de ces brutes grossières n’est-ce pas ?

— Non. Il fait très attention à ça et—

Jeffrey parlait encore, mais Ava l’entendait à peine. Son attention avait été attirée par une feuille de papier qui avait été accrochée à sa porte. Elle était maintenue par un clou de tailleur. Elle l’arracha et la déplia, en sentant déjà que cela n’augurait rien de bon.

La note disait : Un mot pour montrer que nous savons où vous vivez. Tony Two vous salue.

C’était un mot de la mafia. Dans sa soudaine promotion au rang d’inspectrice, elle avait presque oublié le fait qu’elle avait arrêté et interrogé un de leurs membres – un homme qui n’avait finalement eu aucun lien avec les meurtres sur lesquels elle enquêtait. Et en termes d’ennemis, la mafia était naturellement parmi les pires.

Elle mit la feuille dans sa poche et fit de son mieux pour esquisser un sourire, pour Jeffrey. Il vit toutefois clair dans son jeu. Ava oubliait parfois que son fils avait hérité de la capacité de son père à déchiffrer les humeurs des gens.

— Qu’est-ce qui ne va pas ? demanda-t-il. Qu’y avait-il sur le papier accroché à la porte ?

— Juste un mot pour moi, dit-elle en posant une main sur son épaule et en l’escortant. Pour le travail.

Et bien qu’elle eût le sentiment d’avoir assez bien minimisé les choses, elle ne put s’empêcher de rapprocher Jeffrey un peu plus près d’elle lorsqu’ils sortirent dans la rue.

***

Lorsqu’elle