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Le Miracle de L'Évangile des Esséniens: Le Nouveau Testament est un plagiat modifié de L'Évangile des Esséniens
Le Miracle de L'Évangile des Esséniens: Le Nouveau Testament est un plagiat modifié de L'Évangile des Esséniens
Le Miracle de L'Évangile des Esséniens: Le Nouveau Testament est un plagiat modifié de L'Évangile des Esséniens
Livre électronique442 pages6 heures

Le Miracle de L'Évangile des Esséniens: Le Nouveau Testament est un plagiat modifié de L'Évangile des Esséniens

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À propos de ce livre électronique

La présente trilogie de livres est un travail scientifique rédigé sous la forme d'un roman. Elle prouve que le Nouveau Testament, fondement de la doctrine chrétienne, est un plagiat stratégiquement modifié d'un évangile que l'Église catholique qualifie de falsification : L'Évangile des Esséniens. Les écrits de Qumran, de Nag Hammadi et du monastère de Mar Saba à Bethléem ont permis non seulement de prouver l'authenticité et l'ancienneté de 2000 ans de l'Évangile des Esséniens, mais aussi de démasquer le motif qui a conduit à sa falsification ainsi que la stratégie raffinée et malveillante de détournement. Grâce à ce travail, il a également été possible de reconstituer les paroles authentiques de "Jésus", qui étaient en grande partie dissimulées dans le Nouveau Testament.
LangueFrançais
Éditeurtredition
Date de sortie17 nov. 2022
ISBN9783347782358
Le Miracle de L'Évangile des Esséniens: Le Nouveau Testament est un plagiat modifié de L'Évangile des Esséniens
Auteur

Johanne Joan

Le nord de la France est mon pays d'origine. Je suis naturopathe et mère de deux enfants. Mes hobbies sont la peinture à l'huile et l'aquarelle, le modelage de buste en argile, la musique et la composition. Mon œuvre principale, la trilogie : "Le Miracle de L'Évangile des Esséniens" est née lorsque, au cours d'une recherche, j'ai découvert, en relation avec l'Évangile des Esséniens, en lien avec la théologie chrétienne, dans des divergences de contenus textuels, un certain schéma stratégique. J'ai suivi le fil rouge. Au bout de sept ans, j'ai pu établir que l'Évangile des Esséniens est le premier enseignement chrétien qui a servi de modèle pour la rédaction du Nouveau Testament. Cette falsification a donné naissance à une religion créée par des hommes pour des hommes. La tromperie a canalisé notre monde dans une voie où la femme a été opprimée pendant 2000 ans, où nous n'avons pas développé de conscience environnementale, et où la torture, le mauvais traitement et le massacre des animaux sont a l'ordre du jour. Cette révélation a donné lieu à une pétition adressée au Pape, lui demandant de prendre position. https://www.change.org/p/papst-franziskus-palazzo-apostolico-00120-citt%C3%A0-del-vaticano-rom-italien-wenn-der-papst-auf-eine-einzige-frage-keine-antwort-findet-dann-h%C3%B6rt-das-tierleid-auf Le 5 octobre 2019, nous avons organisé une manifestation à Rome, devant le Vatican.

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    Aperçu du livre

    Le Miracle de L'Évangile des Esséniens - Johanne Joan

    1. Préface

    Le Miracle de l’Évangile des Esséniens est le résultat de sept années de recherches intensives qui ont prouvé l’authenticité, ou plutôt l’ancienneté de 2 000 ans, d’un ancien document qui s’est révélé être le premier message du christianisme originel :

    L’Évangile des Esséniens.

    Ce travail décrit avec une précision chirurgicale la manière dont les lois éthiques des pays chrétiens, qui déterminent la valeur des femmes, de la nature et des animaux, ont été délibérément modifiées à leur détriment il y a 2 000 ans par les dirigeants de l’époque pour des raisons de pouvoir et de profit.

    C’est pourquoi la femme a été opprimée par l’homme pendant 2000 ans, parce qu’Ève aurait apporté la perdition à l’humanité ; c’est pourquoi nous n’avons commencé à protéger l’environnement que lorsque les éléments se sont déchaînés contre nous, parce que, du point de vue chrétien, la Terre et la nature sont un lieu éphémère où règne le mal et n’a donc aucune importance divine. En conséquence, nous avons été élevés pendant 2 000 ans à ne développer aucune empathie pour les animaux, car du point de vue chrétien, les animaux n’ont pas d’âme ni de sentiments. Ainsi, tuer et torturer les animaux comme nous le faisons de nos jours n’est pas une violation de la loi chrétienne.

    Au fil des millénaires, ce mensonge a donné naissance à de nouvelles religions dont les adeptes se font mutuellement la guerre jusqu’à aujourd’hui et évitent la paix dans le monde.

    En réalité, les lois éthiques de l’Évangile originel des Esséniens semblent bien différentes, et tout porte à croire que pendant 2 000 ans, nous avons été littéralement instruits dans les préjugés contre la femme, contre la nature et contre les animaux. Les chrétiens originels respectaient les préceptes de l’Évangile des Esséniens. Ils étaient végétariens et protégeaient les animaux, qu’ils considéraient comme leurs frères.

    L’évangile originel qualifie la Terre et ses éléments comme sacrés et exhorte à en prendre soin, à la traiter avec respect et surtout, à la préserver de tout dommage, car elle est la base et la condition de la vie. Il décrit la femme comme la force psychique de l’homme, qu’il doit à la fois écouter et protéger avec sa force physique. L’Évangile des Esséniens considère comme un péché mortel la violation de l’une de ces valeurs éthiques fondamentales du christianisme originel.

    Cette duperie contre l’humanité a manœuvré le monde jusque dans le chaos généralisé où il se trouve aujourd’hui, à l’apogée de la décadence morale et sociale à tous les niveaux et à tous les échelons de l’être. C’est pour cette raison que les hommes ont intoxiqué la Terre et ses éléments, avili, réduit en esclavage et assassiné la femme, ainsi que massacré les animaux. C’est pour cette raison qu’il n’y a pas de paix sur Terre, car tous cherchent Dieu sans l’avoir trouvé, tout en prétendant adorer le véritable Dieu.

    L’acceptation des lois chrétiennes primitives conduirait à une nouvelle prise de conscience en ce qui concerne la place de la femme, de la Nature/Terre et des animaux, et apporterait une contribution importante à la paix dans le monde, car cet évangile a le potentiel d’unir toutes les religions du monde, dans la mesure où tous reconnaîtraient que Dieu n’est pas divisible, et tous reconnaitraient qu’ils ont été victimes d’une imposture vieille de 2 000 ans. L’'humanité n'a nul besoin de religion, mais d'une philosophie de vie pour se construire le paradis sur terre.

    C’est pour cette raison que nous avons adressé une pétition au pape François, lui demandant de prendre position sur ce travail qui prouve que l’Évangile des Esséniens est le premier message chrétien et que, par conséquent, l’humanité a erré pendant 2 000 ans pour ce qui est des lois éthiques.

    Entre-temps, près de deux millions de lecteurs ont lu ce travail et aucun spécialiste au monde n’a réussi à réfuter les preuves et les faits.

    https://www.change.org/p/papst-franziskus-palazzo-apostolico-00120-citt%C3%A0-del-vaticano-rom-italien-wenn-der-papst-auf-eine-einzige-frage-keine-antwort-findet-dann-h%C3%B6rt-das-tierleid-auf

    Cette œuvre et la pétition, qui compte désormais plus de 70 000 signatures, se trouvent au Vatican, le pape en a pris connaissance et n’a pas encore pris position.

    C’est pourquoi nous avons manifesté le 5 octobre 2019 devant le Vatican, au château Saint – Ange, pour demander une nouvelle fois au pape François, soit de réfuter cet ouvrage qui prouve l’authenticité de l’Évangile des Esséniens, soit de reconnaître et de proclamer au monde l’erreur commise voici 2 000 ans. Le Vatican reste silencieux, bien qu’il ait lui-même approuvé la démonstration.

    La reconnaissance de cette erreur par le pape éliminerait les préjugés à l’égard des femmes dans le monde entier et éveillerait une nouvelle conscience et une nouvelle empathie chez les hommes, conformément à l’importance accordée aux animaux et à l’environnement. Cette révélation servirait également de base à la résolution de nombreux autres problèmes actuels dans le monde.

    L’auteure

    Berlin 2020

    2. Préface

    La santé par la médecine naturelle constitue, avec la connaissance du fonctionnement du corps humain et la philosophie spirituelle, une unité indissociable qui apporte à l’homme qui y consacre sa vie l’harmonie absolue du corps, du cœur (c’est-à-dire la capacité d’aimer) et de l’âme.

    Cette unité entre santé et spiritualité s’avère être le véritable message qu’un prophète du premier siècle après Jésus-Christ a annoncé à ceux qui voulaient l’entendre.

    C’est avec le Cantique des cantiques que mon histoire a commencé.

    « Quand je distribuerais tous mes biens pour nourrir ‘les pauvres’, quand je donnerais mon corps pour avoir de la gloire, mais que je n’aurais pas l’amour, cela ne me sert à rien. » (1Cor 13,3)

    Dans le cadre d’un autre évangile, j’ai découvert il y a 20 ans, une incohérence dans la première lettre de Paul aux Corinthiens « Le Cantique des cantiques », une divergence qui me préoccupait depuis de nombreuses années et ne voulait pas me lâcher. Lorsque j’ai décidé, il y a huit ans, d’aller au fond des choses, j’étais loin de me douter que cette contradiction que j’avais découverte dans la première lettre aux Corinthiens 13,3 : allait entraîner une odyssée de huit ans à travers le temps et me catapulter deux mille ans en arrière. Un voyage dont la destination a dépassé mes attentes les plus folles, car il m’a conduit, pas à pas, à la restauration du vrai message annoncé autrefois par un saint homme, au premier siècle de notre ère.

    J’étais loin de me douter que cette phrase de Corinthiens me conduirait peu à peu vers la solution de nombreux mystères qui tiennent l’humanité en haleine depuis deux mille ans. Par exemple, les réponses aux questions

    • « Qui était vraiment le saint homme ? » ;

    • « Comment l’empreinte du drap de Turin a-t-il été formé ? » ;

    • « Qu’est-ce qui a poussé Hitler à persécuter les juifs ? » ;

    • « Qui était le surhomme dans le Zarathoustra de Nietzsche ? » ;

    • « Que voulait nous dire Platon avec son homme des cavernes ? » ;

    • « Qu’en est-il du chiffre 666 de l’Antéchrist ? » ;

    • « Qui est l’Antéchrist ? » ;

    • « Les Juifs étaient-ils vraiment les semeurs de zizanie ? » ;

    • « Pourquoi Einstein n’est-il pas parvenu à prononcer la formule universelle ? », etc.

    Les réponses à toutes ces questions sont désormais compréhensibles pour tout un chacun de manière naturelle ; elles ne demandent pas au lecteur de croire à l’incroyable, mais ont toutes une origine commune et se dénouent, de toute évidence, à la lumière du message de paix du saint homme.

    Voici deux mille ans, un saint homme nous a prédit la décadence qui règne aujourd’hui, l’effondrement moral, la destruction de la nature et les conséquences désastreuses qui en résultent pour l’Homme.

    Mon espoir est que ce message de paix trouve écho auprès de ceux qui cherchent la vérité. Un message qui blanchira le peuple juif, victime de tant de souffrances, de l’accusation d’avoir tué le fils de Dieu. La bonne nouvelle, le lien entre la santé et l’esprit, qui ressemble à une lampe dans l’obscurité dans laquelle se trouve l’Humanité, et qui ne promet pas moins d’être, à long terme, la solution à de nombreux problèmes dans le monde. Un message qui retentira comme une mélodie harmonieuse chez les végétariens et les défenseurs des animaux.

    Mais la partie la plus merveilleuse de ce message de paix m’est restée longtemps inaccessible et ne s’est cristallisée qu’après de nombreuses années de recherche, comme la pierre fondatrice sur laquelle la paix universelle sera établie.

    J. T. G. Joan 2015

    Chapitre 1

    L’évêque Carlucci est assis dans un fauteuil, devant la cheminée et observe en soupirant, pensif, le scintillement des flammes.

    C’est un jour comme les autres mais aujourd’hui, il a l’impression d’assister à un feu d’artifice qui lui est exclusivement dédié et qui symbolise le couronnement de ses recherches.

    Dans sa main moite brille une petite clé. À côté de lui, sur le dossier d’une chaise, sa soutane rouge. Sur le sol, une valise, toute prête.

    Mgr Carlucci est préfet des archives secrètes du Vatican. Il est à la fois un chercheur et un perfectionniste, qualités grâce auxquelles il a obtenu ce poste.

    En qualité de fidèle convaincu de la doctrine chrétienne, il était dévoué en tout à Jésus, le Christ, et il ne doutait pas le moins du monde de la véracité de la « Bible ». Les « Saintes Écritures » étaient la parole de Dieu. Certes, il y avait des incohérences, et même beaucoup, mais comme ses collègues, il avait trouvé le moyen de s’en accommoder de manière à ce qu’elles ne constituent pas une source d’inquiétude pour sa conviction.

    Plein de gratitude, il priait Jésus chaque jour ; Jésus à qui lui, pauvre pécheur, devait son salut spirituel par ses blessures, sa souffrance et sa mort sur la croix. Jésus, le Christ, était né pour souffrir et mourir pour le péché de l’humanité. C’était le sacrifice que Dieu avait préparé pour sa création, le salut de l’âme par la grâce.

    Paul, que le Seigneur Jésus avait choisi pour enseigner ce mystère de la grâce aux païens et qui avait accompli sa mission avec courage et sans crainte, sans tenir compte de sa propre vie, était sans aucun doute l’homme qu’il avait fallu pour cette tâche. À cet égard, même les apôtres de Jésus, qui donnaient plutôt une impression de pusillanimité, de lâcheté et de peur, ne pouvaient manifestement pas égaler l’apôtre pour les païens.

    Paul, le héros du christianisme, l’exemple vivant de tout appelé de Dieu, le vainqueur qui ne craignait aucune souffrance et qui avait tant souffert et enduré pour son Seigneur Jésus, était l’idole du prélat.

    Le grand Paul, autrefois l’ennemi des chrétiens, plus tard leur meneur, s’était montré intrépide devant les autorités romaines, s’était laissé fouetter, lapider, jeter en prison pour son Seigneur et avait héroïquement tenu tête aux Juifs, qui étaient constamment à ses trousses et qui en voulaient à sa vie. Rien n’avait pu l’empêcher d’accomplir sa mission. Finalement, pour lui, ce Paul venait-il en seconde position dans sa vie, ou avait-il pris la première place ? Parfois, il ne le savait plus vraiment lui-même. Le découvrir aurait été une chose certainement très désagréable, c’est pourquoi il évitait toute réflexion approfondie à ce sujet.

    « Paul était-il mort pour ses péchés ? »

    « Lui, le pécheur Carlucci, ne connaissait-il pas la grâce par le sacrifice de Jésus sur la croix, par le baptême et par la foi en sa filiation divine ? »

    « Oui, bien sûr ! » Cela aidait, assurément.

    C’est fort de cette conviction que Mgr Carlucci avait vécu sa vie, jour après jour, en essayant d’être un bon chrétien dans toutes les règles de l’art. Cependant, sept ans plus tôt, il était tombé sur des documents qui avaient infligé des meurtrissures mortelles à sa foi et qui allaient bouleverser le reste de sa vie.

    À cette époque, il avait découvert des écrits originaux qui laissaient supposer un complot dès la rédaction des évangiles, de l’ensemble du Nouveau Testament en général et de la plus grande partie de l’Ancien Testament.

    Le préfet Carlucci, qui jouissait alors d’une vie bien réglée et assurée de prestige et de reconnaissance, était très satisfait de son sort et n’était pas prêt à y changer quoi que ce soit. Les jours passaient et il faisait de gros efforts pour ne pas voir le signe du destin, mais quoi qu’il fasse, la prise de conscience d’une possible falsification des « Saintes Écritures », qui étaient jusqu’alors pour lui la parole de Dieu, refusait de le quitter.

    Les réflexions sur ce sujet le hantaient et finissaient par devenir aussi désagréables qu’une épine dans sa chaussure. Pour se prouver à lui-même qu’il n’y avait rien de vrai dans cette affaire, il s’était même permis de farfouiller un peu et finalement, s’était mis à lire les documents en question.

    Il s’était mis au travail et avait passé en revue tous les écrits qu’il avait lus au cours de ses études antérieures :

    • Les Pères de l’Église ;

    • Les manuscrits de la mer Morte¹ ;

    • Les écrits de Qumran², découverts entre 1947 et 1956 dans des grottes rocheuses, près du site en ruines de Kirbet Qumran, en Cisjordanie ;

    • Les écrits de Nag Hammadi³, trouvés par des paysans en 1945, près du petit village égyptien de Nag Hammadi ;

    • Des écrits d’historiens, mais cette fois sous un angle différent, plus critique qu’à l’époque.

    Tant et si bien qu’il avait fini par sacrifier chaque minute de son temps libre pour éclairer les événements du premier siècle de notre ère sous un autre angle. Sans qu’il s’en rende compte ou même qu’il veuille se l’avouer, à partir de ce moment-là, sa vie avait pris une tout autre tournure, qui devait mettre fin au confort tranquille de son existence. Il avait fait la connaissance d’un Carlucci lâche qui, face à sa découverte, avait tenté de faire le grand écart pour se soustraire à ses responsabilités.

    Les jours et les semaines qui avaient suivi avaient été marqués par des hauts et des bas : l’ecclésiastique découragé et craintif s’était engagé dans un combat avec le vaillant qui tentait de le rallier à sa cause en lui passant la corde au cou. Les esprits qui avaient éveillé sa curiosité ne voulaient plus le lâcher et le poursuivaient, même jusque dans son sommeil.

    Il suivait à la traîne le fil rouge qui devait finalement le mener au but. Il s’était mis à fonctionner comme un robot, comme un athlète qui fait de son mieux à chaque instant de sa compétition pour atteindre son objectif et qui ne laisse aucune pensée gênante l’envahir, pas même celle de la victoire.

    Sept années de recherches laborieuses s’étaient écoulées, au cours desquelles il ne s’était jamais demandé pourquoi cette tâche lui avait été imposée ; il travaillait avec obstination et acharnement à son « destin », aveugle à toutes les autres choses du monde. Tel avait dû être le sentiment d’Albert Einstein lorsqu’il avait été sur le point de formuler la théorie de la relativité, pensait-il en voulant définir son enthousiasme et son zèle.

    Cependant, sa quête s’arrêtait ici et aujourd’hui.

    Assis près de la cheminée, il regarde l’horloge. Aujourd’hui, son ami Gilberto viendra le chercher et l’emmènera loin de ces lieux luxueux et familiers – hors des archives secrètes du Vatican.

    Sur son bureau, quatre manuscrits fermés, scellés, renfermaient le résultat d’une incroyable odyssée à travers le temps et deux millénaires de mensonges, révélant toute la vérité sur la personne de Jésus de Nazareth.

    Quatre manuscrits, quatre tas de papier qui allaient changer le cours du monde, mais qui ressemblaient ni plus ni moins qu’à quatre piles de journaux ordinaires, destinés à la corbeille.

    Alors qu’il observe la danse des flammes dans l’âtre, comme s’il se réveillait d’un long sommeil, soudain, des pensées qui n’avaient jamais émergé durant ses recherches l’assaillirent. Il se rendit compte du réel enjeu de ce qu’il avait entrepris. En un éclair, il se rendit compte qu’après la publication de son œuvre, rien ne serait plus comme avant. Il savait que ses collègues et de nombreuses autres personnes, sa famille et ses amis, qui voulaient croire à la « vérité confortable », ne lui pardonneraient jamais l’attaque contre l’Église et que tous le maudiraient pour l’éternité. Mais il savait aussi que les « chercheurs » sincères, ceux qui ne sont pas convaincus de la vérité de l’Église, apprécieraient son œuvre et la considéreraient comme la lumière au bout du tunnel.

    Mais aujourd’hui, alors que son œuvre est achevée sur son bureau, il constate avec étonnement que tout son courage de départ l’a abandonné.

    « Peux-tu prendre la responsabilité des conséquences que tu provoques en publiant cette œuvre ? » s’impose à nouveau en lui cette voix de Carlucci le lâche, après ses sept années de recherches.

    Mgr Carlucci sursaute. Il réfléchit et finit par se répondre à lui-même :

    « Les hommes n’ont-ils pas le droit de connaître la vérité ? Je n’ai pas demandé à prendre cette tâche en charge ; j’étais satisfait de mon ancienne vérité, cette mission m’a été littéralement imposée », se justifie-t-il.

    « Que veux-tu accomplir ? Quel est ton but ? », continue l’accusateur en lui.

    – Apporter la vérité à ceux qui la cherchent, car c’est pour eux qu’elle a été écrite depuis le commencement des temps. Ceux pour qui cette vérité n’a pas été écrite ne l’accepteront de toute façon pas », répond-il.

    L’évêque Carlucci fixe, hypnotisé, la cascade de flammes qui s’élève comme des épées pointues et menaçantes qui semblent vouloir dévorer son âme. Comme des démons ricanants, qui exécutent pour lui une sorte de danse macabre, les flammes se reflètent derrière son bureau et projettent de longues ombres sombres, mouvantes et terrifiantes qui s’étendent jusque sur les livres de la bibliothèque, où son âme était autrefois enracinée dans la foi et dans le sacrifice de Jésus le crucifié.

    Une sensation d’oppression dans sa poitrine l’envahit et déclenche une nausée atroce. Ses mains se crispent sur son ventre et il se recroqueville dans son fauteuil ; son rythme cardiaque s’accélère ; des ruisseaux de sueur perlent à son front et coulent sur ses joues. Il se retourne et regarde l’étagère derrière lui. Il réfléchit et abandonne rapidement, ne pouvant estimer le nombre de livres écrits sur la foi, telle qu’elle est enseignée par l’Église. Combien de personnes ont sacrifié leur vie pour cette vérité, croyant en toute bonne foi avoir découvert LA vérité ?

    Durant deux mille ans, beaucoup d’hommes avaient suivi cette « vérité » par ignorance et lui avaient consacré leur vie entière. Un nombre incommensurable d’hommes avait recherché la pauvreté pour cette vérité ou avait même choisi volontairement le martyre. À combien ce nombre s’élevait-il ? Il n’osait avancer un chiffre. Lui était-il permis, grâce à sa publication, d’exposer à la moquerie ceux qui croyaient au message chrétien ? Ou de ridiculiser les altruistes qui avaient donné leur vie pour leur prochain ?

    Mgr Carlucci secoue la tête brièvement et se reprend :

    « Au fond, il ne s’agit pas de proclamer une nouvelle vérité », précise-t-il. « La vérité, c’est à chaque individu de la découvrir par lui-même. Ma tâche est plutôt de montrer la vérité concernant le mensonge » et, soulagé par cette formule réussie, il ajoute : « et le mensonge ne peut être reconnu que s’il est comparé à la vérité ».

    Il consulte sa montre : dans trois heures, il a rendez-vous avec son vieil ami Gilberto, qui avait traversé avec lui l’errance de la contrefaçon et qui lui avait été d’un grand secours.

    Plus que quelques heures et il ne remettrait plus jamais les pieds dans cet endroit. Il avait pris sa décision et il n’y avait pas moyen de la contourner. Un souffle de nostalgie l’effleura alors qu’il regardait une dernière fois la cheminée, les meubles, les livres rangés sur les étagères, les peintures à l’huile sur les murs et toutes les choses qui faisaient partie de son existence.

    À la lueur du feu de cheminée, presque mélancolique, le vieil homme fixe la petite clé chaude et humide qui semble rougeoyer dans sa main à travers le reflet du foyer et se remémora comment tout cela avait commencé…

    ¹ https://fr.wikipedia.org/wiki/Manuscrits_de_la_mer_Morte

    ² https://www.persee.fr/doc/rscir_0035-2217_1955_num_29_4_2097

    ³ https://bruges-la-morte.net/wp-content/uploads/Nag-Hammadi-Bibliothque.pdf

    Chapitre 2

    Son cabinet était situé dans le centre de Rome. Très vite, il avait constaté le parallélisme entre la santé et la consommation d’aliments crus.

    Le thérapeute avait toujours à cœur d’expliquer ce rapport à ses patients. En principe, lorsqu’ils se présentaient à lui en recherchant son aide, il leur montrait leur sang veineux, trouble et brouillé qu’il leur prélevait, et dont les particules remontaient comme du moût de café dans le corps de la seringue. Comme un véritable cérémonial, ensuite il plaçait à contre-jour la seringue contenant le sang, qui prenait la couleur d’une rose rouge fanée, ayant perdu son éclat et sa vivacité, comme il aimait à le dire. Mais le moment le plus excitant était celui où le malade, après avoir changé son alimentation, après avoir jeûné et mangé des aliments crus, regardait à nouveau son sang dans la seringue à la même lumière et que cette fois-ci, il resplendissait comme un champ de coquelicots en fleurs au coucher du soleil.

    Ce moment était toujours très impressionnant – et décisif, il faut le dire – pour un grand nombre de ses patients, et même si la graine ne tombait pas toujours sur un sol fertile, il savait que la personne concernée n’oublierait jamais cette expérience qui changerait positivement sa vie ultérieure. Bien qu’il sache qu’il vivait de la maladie de ses patients, il s’efforçait non seulement de les soigner, mais aussi de veiller à ce qu’ils restent en bonne santé après leur guérison. Il condamnait fermement ses collègues qui rendaient dépendants des médicaments les malades qui venaient les consulter en toute confiance, s’assurant ainsi une salle d’attente pleine pendant des années. Il ne voulait rien avoir affaire avec ces confrères, ni eux avec lui.

    Son opinion à leur égard était claire : un médecin qui poussait ses patients à la dépendance aux médicaments et les empoisonnait délibérément, de long en large et à petit feu pour le profit, alors que le patient pourrait se rétablir plus rapidement et sans dommage pour sa santé de manière naturelle, était un véritable ennemi de l’humanité, un imposteur et un hypocrite, dont les agissements devaient être stoppés. C’était surtout dans les hôpitaux psychiatriques que les malades mentaux étaient placés dans une dépendance durable aux médicaments, une véritable camisole chimique, certains même toute leur vie. Cependant, l’idée de devoir manger des crudités pendant quelques jours pour être en bonne santé et, de plus, pour le rester, provoquait une sorte de répulsion chez la plupart des gens, car beaucoup d’entre eux désiraient guérir rapidement et, si possible, sans se priver de quoi que ce soit et surtout, ils ne voulaient pas s’engager à manger des fruits et des crudités pour « seulement » rester en bonne santé toute leur vie.

    Il savait qu’il n’était pas très apprécié de sa clientèle en raison de son enseignement et des attentes élevées que ses patients avaient à son égard, mais il avait délibérément choisi cette voie. Une voie qui ne lui assurait, certes pas une vie aisée, mais qui lui garantissait une conscience tranquille et le respect de lui-même. Ainsi, chaque jour, il pouvait se regarder dans le miroir et ce sentiment de force et de loyauté qu’il ressentait, il n’y aurait renoncé pour rien au monde, et surtout pas pour de l’argent…

    En effet, ce n’est que lorsque l’ « échafaudage » était sur le point de s’effondrer, lorsque le malade était terrassé et se trouvait devant les ruines de sa santé, que les patients gravement atteints s’accrochaient à la dernière paille ; et c’est alors que tous étaient prêts à parcourir ce chemin pénible. Mais il fallait avant tout les libérer de leur dépendance aux médicaments et les accompagner sur le chemin difficile et ardu qui les attendait. Son traitement accélérerait la guérison, mais la plus grande contribution, la persévérance jusqu’à la fin, serait fournie par le patient lui-même. Arrivés à destination, ces patients avaient appris et compris par eux-mêmes qu’ils n’avaient besoin ni de médecin ni de médicaments pour être en bonne santé physique et mentale, équilibrés et donc heureux.

    Il avait gagné leur confiance, ils l’avaient cru et la foi qui avait conduit à leur guérison s’était transformée en connaissance. Pour ces patients, la maladie était devenue une bénédiction. Ils étaient toute sa fierté et un témoignage de sa compétence, car ceux qui recherchaient son soutien, même dans l’avenir, il les aidait avec ses bons conseils. Pour lui, sa mission n’était pas de guérir leurs maladies, mais de maintenir ses patients en bonne santé.

    Chapitre 3

    Les Archives secrètes de la Bibliothèque du Vatican sont avant tout une grande collection de livres uniques, qui comprend plus de 25 miles de rayons remplis de rouleaux, de parchemins, de manuscrits sur papier et de codex. Beaucoup de choses dans les archives secrètes sont encore terra incognita  ; il y a encore des chambres entières avec des piles de documents inexploités.

    Lorsqu’il faisait encore partie du personnel des Archives secrètes, il existait une clé, qui ouvrait une porte toujours fermée à clé, au bout du couloir inférieur, à côté du bureau de son prédécesseur, le préfet Mgr Mondeo. Et cette clé avait toujours attiré son attention. Mgr Mondeo portait toujours cette clé sur lui ou la gardait sous clé ( !) dans un coffre-fort dans son bureau. Carlucci s’était souvent demandé quel(s) secret(s) pouvait(ent) bien se cacher derrière l’épaisse porte en chêne.

    Il arrivait parfois, à l’occasion de visites officielles, que la pièce soit ouverte et montrée aux visiteurs, cardinaux, hommes d’État ou autres personnalités de renom.

    Sans s’avouer sa grande curiosité, il avait osé, à ces mêmes occasions, jeter un coup d’œil par la porte ouverte et avait constaté que la petite pièce ne contenait en fait que des piles d’écrits rangés sur des étagères. Lorsqu’il avait demandé pourquoi ces écrits, auxquels seuls le préfet et les membres supérieurs du clergé avaient accès, étaient gardés sous clé, il n’avait jamais obtenu de réponse satisfaisante, car selon lui, les documents religieux écrits pour le peuple par excellence ne devaient pas être tenus secrets. L’employé Giovanni Carlucci travaillait très dur, car il s’était juré de devenir un jour le remplaçant du préfet actuel. C’était effectivement ce qui s’était passé. Quelques années plus tard, quand Monseigneur Mondeo avait été pensionné, Carlucci s’était vu confier, après les formalités d’usage, la charge de préfet des Archives secrètes.

    Avant de partir, l’évêque Mondeo avait introduit Carlucci dans le rôle d’un préfet et lui avait rappelé ses devoirs et responsabilités. La chambre secrète contenait des documents gnostiques falsifiés qui, s’ils étaient publiés, pourraient représenter un danger pour l’Église, se justifia l’évêque Mondeo, en exhortant le nouveau préfet à garder la clé comme la prunelle de ses yeux et à ne jamais la perdre de vue. Après avoir fait place nette dans son bureau, le préfet à la retraite avait pris congé en souhaitant le succès au nouveau venu et aux autres membres du personnel.

    Lorsque Carlucci entra dans le bureau, désormais vide, de l’archevêque Mondeo, il se précipita tout droit vers le coffre-fort où se trouvait la clé de la pièce mystérieuse et l’ouvrit avec empressement : la clé était bien là ! Il s’en empara et se laissa tomber avec soulagement dans son nouveau fauteuil de préfet. Il se sentait comme quelqu’un qui tient dans sa main le billet de loterie sur lequel il a coché les six bons numéros. Durant un long moment, le nouveau préfet contempla le morceau de métal brillant qu’il tenait dans sa main sous tous les angles, se rappelant combien d’années il avait attendu ce moment avec impatience. La pièce secrète était devenue pour lui une véritable obsession. Maintes fois, il s’y était aventuré en songe et avait découvert des richesses de toutes sortes.

    Aujourd’hui, c’était vendredi soir et tous les employés étaient rentrés chez eux. Il hésita un instant, puis se décida à jeter un coup d’œil dans la pièce secrète. Il se dépêcha de suivre le long couloir qui menait à la pièce en question. Il se retrouva enfin devant la porte en chêne et, bien qu’il fût désormais autorisé à entrer dans la pièce, il se sentit comme un cambrioleur ; ses rêves le poursuivaient. Il se rassura et essaya de se calmer, mais son excitation était si grande qu’il entendait les pulsations de son cœur marteler jusqu’à sa carotide.

    Des frissons dans tout le corps lui donnèrent la sensation d’être soudain en apesanteur. Comme un voleur, il introduisit prudemment la clé dans la serrure et, en ouvrant doucement la lourde porte, il regarda instinctivement autour de lui. La pièce était sombre et n’avait pas de fenêtres. Il alluma la lumière. L’air de la pièce dégageait une odeur suffocante qui témoignait de l’ancienneté de son contenu. Il pouvait percevoir le bourdonnement régulier de la climatisation qui maintenait l’humidité dans la pièce pour protéger les précieux manuscrits.

    Tel un initié pénétrant dans le saint sanctuaire, il entra respectueusement dans la pièce, relativement petite. Ses yeux parcoururent en vitesse les titres des manuscrits sur les étagères et il constata que la plupart des ouvrages étaient écrits en hébreu, certains en araméen et quelques-uns en grec. Au milieu de la pièce trônait une petite table et dessus, un livre imposant. Il l’ouvrit avec précaution et découvrit le catalogue dans lequel étaient classées toutes les œuvres qui se trouvaient dans cette chambre. Il s’assit sur la chaise et commença à étudier le registre.

    Le temps passait vite : il regarda l’heure. Il avait failli manquer un rendez-vous important, ce vendredi soir, avec son ancien ami d’université Gilberto, qu’il voyait une fois par mois. Il se dépêcha de quitter la pièce et de refermer la porte derrière lui. Il remit la clé à sa place habituelle.

    Demain, il examinerait le contenu de la pièce de plus près.

    Chapitre 4

    L’aubergiste accueillit l’ecclésiastique avec une courbette extravagante et l’accompagna jusqu’à sa table, où se trouvait déjà son ami Gilberto. Depuis des années, ces deux amis de longue date se retrouvaient une fois par mois dans un luxueux restaurant de Rome pour échanger leurs impressions et partager un repas convivial. Les hommes se connaissaient depuis leurs années d’études à la Sorbonne à Paris. À l’époque, ils faisaient partie d’une sorte de bande de sept étudiantes et étudiants d’Allemagne, d’Italie, d’Angleterre et de France qui, de temps à autre, semaient la pagaille dans la capitale française en faisant des choses farfelues, à la limite de la légalité. Ces folies de jeunesse les avaient visiblement soudés en une unité, puisqu’ils étaient restés en contact régulier jusqu’à aujourd’hui.

    Gilberto était mince et de grande taille, ses cheveux châtain foncé étaient bouclés et ses joues toujours roses. Il affichait l’air d’un homme en bonne santé.

    – Je te félicite pour ta nomination au poste de préfet des archives secrètes », lança Gilberto au nouveau venu en se levant pour serrer formellement la main de son ami, tout en s’inclinant.

    – Merci, je suis en train de me plonger dans mes nouvelles fonctions et j’ai failli manquer notre rendez-vous. As-tu déjà commandé ?

    – Non, je viens d’arriver moi aussi.

    Carlucci ouvrit le menu qui se trouvait devant lui sur la table et dit :

    – Mon estomac gronde déjà et annonce une famine imminente ! »

    Gilberto ne put s’empêcher de sourire à son tour et fit de même. En silence, les hommes étudièrent pendant quelques minutes les plats proposés.

    Lorsqu’ils refermèrent délicatement, l’un après l’autre, le lourd couvercle en cuir de la carte, le serveur apparut aussitôt pour prendre la commande.

    – Du vin maison, comme d’habitude ? suggéra machinalement l’homme en notant le Vino della Casa sur un petit bloc, sans attendre la réponse des clients.

    Presque imperceptiblement, les invités hochèrent la tête en signe de confirmation.

    Carlucci commanda un plat de poisson et une salade composée.

    Gilberto, qui était végétarien et ne voyait pas de différence entre le poisson et la viande, considérait tous ceux qui mangeaient de la viande, qu’il s’agisse de poisson ou de viande, comme des animaux sauvages.

    Il commanda une assiette de légumes et une salade qu’il préférait préparer lui-même, sans vinaigre, mais avec du jus de citron frais.

    – L’Église en particulier fait croire à ses fidèles que le poisson n’est pas de la viande

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