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La somme existentielle I/III Le mystère de Dieu: une histoire d'amour
La somme existentielle I/III Le mystère de Dieu: une histoire d'amour
La somme existentielle I/III Le mystère de Dieu: une histoire d'amour
Livre électronique505 pages12 heures

La somme existentielle I/III Le mystère de Dieu: une histoire d'amour

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À propos de ce livre électronique

La somme existentielle est une trilogie englobant tout l’existant visible et invisible.
Cette trilogie explique l’origine et l’histoire des mondes, spirituel et physique, sur les plans scientifiques et philosophiques. Elle vous appelle à un fascinant voyage aux confins de la science et de la pensée, en prenant en compte les dernières découvertes de la physique quantique, de la biologie génétique, de la psychologie.…

Ce premier livre de la trilogie aborde les questions suivantes.
Dieu existe-t-il ? Comment se définit sont existence ?
Pourquoi faut-il que Dieu soit trinitaire ?
En quoi l’essence de Dieu est-elle spécifique ?
Dieu et la création sont-ils compatibles ?
Comment Dieu a-t-il créé les anges, le monde, et l’homme ?
Le péché originel est-il incontournable ?
La chute consécutive au péché originel explique-t-elle le monde où nous nous débattons ?

Ce livre vous convie donc non pas à une histoire d’amour, mais à l’Histoire d’Amour. Ce livre vous convie à l’histoire d’amour de Dieu pour l’homme, au point de créer l’homme à son image et à sa ressemblance. Cette Histoire d’Amour contient toutes les autres histoires d’amour, parce que l’Amour vient de Dieu et l’Amour va à Dieu.
LangueFrançais
Date de sortie29 sept. 2015
ISBN9782322001569
La somme existentielle I/III Le mystère de Dieu: une histoire d'amour
Auteur

Pierre Milliez

Ingénieur passionné de physique, de biologie, de philosophie et de théologie, Pierre Milliez est marié et père de cinq enfants. Fin novembre 1985, une rencontre personnelle bouleverse sa vie à l'instar de la philosophe S. Weil qui écrivait : " Dans mes raisonnements sur l'insolubilité du problème de Dieu, je n'avais pas prévu la possibilité de cela, d'un contact réel, de personne à personne, ici-bas entre un être humain et Dieu."

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    Aperçu du livre

    La somme existentielle I/III Le mystère de Dieu - Pierre Milliez

    Bibliographie

    1 Existence de Dieu

    1.1 Connaissance de Dieu

    1.1.1 Connaissable par l’homme

    Quête impossible

    L’homme est enfermé dans un paradoxe. Seul ce qui le dépasse l’intéresse, mais il se sent limité. Pascal ira jusqu’à dire : « L’homme passe infiniment l’homme² » résumant ainsi toute la problématique humaine.

    Dieu est achevé en lui-même dans la satisfaction complète de sa béatitude trinitaire. L’animal se suffit à lui-même dans la satisfaction de ses besoins immédiats, sans s’interroger sur sa destinée. L’homme est un être frontière entre l’animal et Dieu. L’homme seul s’interroge sur le sens de sa destinée et sur les moyens d’achever sa complétude. Il ne se sent pas achevé et ne veut pas se limiter à son animalité. Il est tiraillé entre son besoin animal et sa soif d’absolu.

    L’homme, percevant la limite de son être, ne pourra s’achever qu’avec la révélation d’un chemin de vérité, et de vie.

    Limite du connaissable au monde sensible

    L’ensemble du connaissable, au sein de l’univers, est constitué de matière et d’énergie. Depuis la publication de la relativité restreinte d’Einstein nous savons qu’une équivalence existe entre matière et énergie. La matière est transformable en énergie et réciproquement.

    Le contenu de la matière – énergie est d’une certaine façon dans un contenant qui est l’espace et le temps. Puis, avec la théorie de la relativité générale nous savons qu’une équivalence existe entre la matière-énergie et l’espace-temps. La matière entraîne une courbure de l’espace-temps.

    L’univers n’est pas statique, il est dynamique. Son évolution est mesurée par le temps. Cette évolution est régie par le principe de causalité. Une ou plusieurs causes produisent un effet. Le passage de la cause à l’effet ne peut, d’après la relativité restreinte, être plus rapide que la vitesse de la lumière.

    Nous verrons que ce bel édifice est remis en cause par la partie de la physique appelée mécanique quantique. En effet deux particules intriquées changent d’état de façon corrélée instantanément quelque soit leur distance. Ceci contredit la vitesse limite de la lumière de la relativité et l’impossibilité qui en découle de transmission d’informations instantanées. Devant cette impasse, les physiciens s’en sortent en disant que la mécanique quantique est une physique non locale. La mécanique quantique nous posera bien d’autres problèmes qui conduisent à des réflexions métaphysiques et spirituelles.

    Retenons que l’univers est constitué à la base de matière, d’énergie, d’un espace, d’un temps, et du principe de causalité.

    La dynamique de l’univers s’exprime par une évolution qui progresse du Bigbang à l’homme.

    Limites de la connaissance par la limitation du corps

    Limite de la connaissance par l’énergie et la matière

    L’homme est limité dans son corps. Il ne peut déployer qu’une énergie propre limitée au cours d’une vie. L’homme est soumis à son corps. Le corps est soumis aux lois physiques. L’homme est soumis à la pesanteur. Il ne peut se déplacer instantanément. Il a besoin d’énergie pour mouvoir son corps.

    Il est soumis au principe d’exclusion de Pauli. Son corps matière ne peut traverser d’autres corps matière. L’homme ne peut passer au travers d’un mur.

    Il est soumis à la corruption du corps. Son corps vieillit et finit par se décomposer. L’homme est soumis au mal, à la souffrance, et à la mort.

    Limite de la connaissance dans notre espace temps.

    La connaissance se limite à l’étendue de notre corps pour le goût et le toucher, mais elle va au-delà pour les autres sens (odorat, vue, ouïe).

    Notre existence est dans l’instant. Le passé et le futur nous sont voilés car nous n’existons ni dans l’un, ni dans l’autre.

    Limite de la connaissance dans les liens de causes-effet

    Notre monde matériel est régi par le principe de causalité dans son évolution. La causalité nécessite un écoulement du temps, les causes précédant l’effet. Le passé nous est voilé et donc une partie des causes également.

    Limite de la connaissance par les sens et le cerveau

    Généralités

    Nous ne pouvons connaître le monde spirituel, le monde des purs esprits (Dieu et les anges). Dans ce monde des présences la connaissance est directe d’être à être. Mais ce monde nous est voilé. Il se dévoile parfois par la manifestation de Dieu, par une intervention des anges bons ou mauvais. Il se dévoile lors d’expériences de mort imminente, ou lors d’expériences mystiques par révélation.

    Nous connaissons surtout le monde où nous vivons, mais c’est un monde apparent qui voile le monde spirituel. Dans ce monde sensible la connaissance provient de ce qui émane des êtres. Elle passe par nos sens et notre cerveau.

    Le connu est dans le sujet connaissant. Mais pour être dans le sujet connaissant, le connu doit traverser le filtre des cinq sens humain pour arriver au cerveau.

    Dès lors nous pouvons dire que le connu se limite au domaine appréhendable par les sens, à la partie filtrée par la bande passante des sens, à la capacité du cerveau d’analyser ces données.

    Limite du connu par les 5 sens

    L’homme biologique est limité dans sa connaissance par son corps et ses 5 sens. Le fait de n’avoir que 5 sens est une limitation. L’homme n’appréhende l’étant des autres qu’à travers cette limitation. Il ne connaît pas la présence d’un autre directement par sa présence, mais par son apparence charnelle. Il ne connaît pas les pensées de l’autre. Il ne connaît pas directement l’être de l’autre, il n’en connaît que sa manifestation perceptible par ses sens.

    Limite du connu par la limitation des sens

    Chaque sens est limité dans sa connaissance car son spectre pour capter l’information est limité par l’organe lui-même. En effet, l’acte d’un sens est proportionné à l’organe de ce sens. L’ouïe est limitée aux sons compris entre 20 et 20.000 Hertz. La vue humaine est limitée à un spectre de longueur d’onde de 400 nm³ à 700 nm correspondant aux couleurs violette et rouge. Le toucher, le goût et l’odorat sont de même limités.

    Limite de la connaissance par le cerveau humain

    Le connu est dans le sujet connaissant. Si le sujet connaissant est limité, le connu est limité. Toute créature est limitée, son connu est donc limité. La créature est limitée dans l’espace, le temps, la matière, l’énergie, les causalités-effets appréhendables.

    Le cerveau, support de la mémoire et de l’intelligence, est limité par le nombre de neurones, de synapses…

    Extension du connaissable

    L’homme développe par ses outils les possibilités de ses sens, par exemple avec le microscope pour l’infiniment petit et les télescopes pour l’infiniment grand.

    L’homme augmente par les moyens informatiques certaines possibilités de son cerveau. L’ordinateur permet de très grandes capacités de mémorisation et de calcul.

    Cette extension ne va pas, cependant, au-delà du monde matériel.

    1.1.2 Critique de la raison

    Cinq raisons pour l’existence de Dieu selon Saint Thomas d’Aquin

    Raison de la contingence

    Les choses peuvent être et ne pas être. Les choses naissent et disparaissent, existent et n’existent plus. Si donc tout peut ne pas exister à un moment donné, alors rien n’existerait jamais. Or, ce qui n’existe pas ne commence à exister que par quelque chose qui existe. Les choses nécessaires dans l’univers n’ont pas en elles-mêmes le fondement de leur nécessité. Un Être est donc nécessaire par lui-même, qui ne tire pas d’ailleurs sa nécessité, mais qui est cause de la nécessité que l’on trouve hors de lui, et que tous appellent Dieu.

    Raison de la causalité

    Il y a un ordre entre les causes efficientes. Une chose ne peut être sa propre cause efficiente car elle serait antérieure à elle-même. Il y a donc une cause efficiente première, que tous appellent Dieu.

    Si dans un sujet des éléments divers se trouvent unis, cette union a nécessairement une cause. Or en toutes choses le fait commun est d’exister. Il est donc nécessaire qu’il y ait un unique principe d’être à partir duquel toute chose, quelle qu’elle soit, tient l’être, qu’il s’agisse de réalités invisibles et spirituelles, ou de réalités visibles et corporelles.

    Raison du mouvoir

    Tout ce qui se meut, en changement et devenir, est mû par un autre directement par un acte ou indirectement par une puissance. Dans la chaîne du mouvoir-mû, il y a un premier qui n’est mû par aucun autre. Ce premier est un acte pur. Ce premier est un immuable. Ce premier est un transcendant au monde du changement.

    L’Être en acte (Dieu) crée l’être en puissance (homme), et lui donne ainsi la liberté et la possibilité du choix. Le mouvoir est le passage de la puissance à l’acte. La mesure de la puissance permet l’acte du mouvoir jusqu’au terme de son mouvement.

    Raison des degrés dans les choses

    Ce qui est au sommet de la perfection dans un genre donné, est cause de cette même perfection en tous ceux qui appartiennent à ce genre.

    Il y a donc un Être qui est, pour tous les êtres, cause d’être. C’est lui que nous appelons Dieu. Il y a donc un Être qui est, pour tous les êtres, cause de bonté et de toute perfection. C’est lui que nous appelons Dieu.

    Pour Aristote dans la Métaphysique, le plus haut degré du vrai coïncide avec le plus haut degré de l’être. Car la Vérité est l’Être, le mensonge est un non-être.

    Raison de l’ordre du monde

    Nous voyons que des êtres privés de connaissance, comme les corps naturels, agissent en vue d’une fin, de façon à réaliser le meilleur. Ce n’est pas par hasard, mais en vertu d’une intention qu’ils parviennent à leur fin. Or, ce qui est privé de connaissance ne peut tendre à une fin que dirigé par un être connaissant et intelligent. À tout ordre il faut une intelligence qui le commande. Il y a donc un être intelligent par lequel toutes choses naturelles sont ordonnées à leur fin, et cet être, c’est lui que nous appelons Dieu.

    La nature ne peut agir en vue d’une fin déterminée que si elle est dirigée par un être supérieur, Dieu première cause. Les effets d’une libre décision humaine doivent être rapportés au-delà de la raison ou de la volonté humaine, à une cause plus élevée. Les humains sont variables et faillibles, et tout ce qui est variable, tout ce qui peut faillir, doit dépendre d’un principe immobile et nécessaire par lui-même.

    Impossibilité de prouver Dieu selon Emmanuel Kant

    Dieu au-delà de la raison, argument ontologique

    L’argument est présenté par Saint Anselme, archevêque de Canterbury au XIème siècle, et reprit par Saint Thomas d’Aquin au XIIIème siècle. Cet argument est ensuite repris par Descartes, Spinoza puis Kant.

    Si Dieu est un être parfait, il ne peut être privé d'aucune qualité, y compris l'existence. Dieu étant l'être le plus parfait, il ne saurait être privé d'être, puisque l'être est une perfection et le néant, un défaut. Le concept même de Dieu, son essence, implique ainsi son existence.

    La réfutation de cet argument passe par l’identification de la différence entre le concept pensé et le réel expérimenté. L'existence est une propriété essentielle du concept de Dieu, qui doit être maintenue tant que le concept l'est aussi. L’existence logique d’un concept n’implique pas son existence réelle. Le concept peut être la non existence de Dieu et la réalité peut être que Dieu existe ou que Dieu n’existe pas. Le concept peut être l’existence de Dieu et la réalité peut être Dieu existe ou Dieu n’existe pas.

    L’existence d'un concept et de ses déterminations n'indique pas qu'il y ait dans l'expérience un quelconque objet réel qui corresponde à ce concept. Il est donc abusif de faire de l'existence réelle une propriété du concept.

    Seule l'expérience peut enrichir notre connaissance en nous donnant à considérer des objets réels. Le concept ne prouve rien, il se contente d'indiquer une possibilité.

    L’argument ontologique n’est pas suffisant pour prouver l’existence ou la non existence de Dieu. Cependant si j’ai idée d’un Être parfait, ayant toutes les perfections, infini ; d’où vient l’idée ?

    Dieu au-delà de la raison, argument cosmologique

    L’argument est basé sur le fait qu’il faut un Créateur pour expliquer l’existence du cosmos.

    L’argument cosmologique, associé à Thomas d’Aquin, est basé sur le principe de causalité. Tout objet, tout évènement a une cause, qui elle-même a une cause. Ainsi de suite jusqu’à la cause première. Cette cause première est identifiée à Dieu.

    La réfutation de cet argument passe pour Kant par l’identification d’un lien de dépendance entre l’argument cosmologique et l’argument ontologique.

    Selon la proposition le fait d’avoir une cause entraîne la propriété d’existence. Or la réfutation de l’argument ontologique dit au contraire qu’on ne peut attribuer l’existence à une chose en tant que propriété.

    La preuve cosmologique pose un Dieu qui est l’être suprême nécessaire à l’origine de toute chose. Nier l’une de ces propriétés constituantes de Dieu revient donc à nier l’existence de Dieu même.

    L’argument cosmologique n’est pas suffisant pour prouver l’existence ou la non existence de Dieu. Cependant si j’ai idée d’un univers créé, rien ne pouvant sortir de rien ; d’où vient le créateur ? Si j’ai l’idée d’un univers incréé éternel, d’où vient le développement de l’univers en complexité ? D’où vient la potentialité ? D’où vient la flèche du temps ?

    Dieu au-delà de la raison, argument physico-théologique

    La connaissance de l’univers nous montre un monde ordonné, en harmonie. L’ordre et l’harmonie ne font pas partie des objets du monde mais sont une propriété manifeste. Il faut donc une intelligence supérieure pour expliquer le monde tel qu’il est.

    Cet argument revient à la preuve cosmologique, par le principe de causalité. La question « qu’elle est la cause de l’univers ? » est remplacée par « qu’elle est la cause de l’harmonie ? ». L’argument cosmologique se déduit de l’argument ontologique.

    L’argument physico-théologique n’est pas suffisant pour prouver l’existence ou la non existence de Dieu. Cependant d’où vient l’ordre grandissant, le destin intelligent, l’harmonie ? D’où vient l’effort de création de l’ordre alors que la tendance naturelle est au laisser aller, au chaos (loi d’entropie) ?

    Antinomie de la raison selon Kierkegaard

    Søren Kierkegaard (1813 – 1855) parle ainsi de la délibération volontaire ; « Quand un motif rationnel nous incline plus d’un instant, le fait qu’il ne nous ait pas aussitôt déterminé, accusant son insuffisance, nous porte par là même au motif contraire, et ainsi de suite, vice versa, indéfiniment.⁴ »

    La raison pure est antinomique !

    Et Kierkegaard d’ajouter en synthèse : « La Raison, c’est l’Absurde.⁵ »

    Dieu au-delà de la raison, conclusion

    Selon Kant (1724 – 1804) la raison pure, réduite à l’identité logique, ne peut connaître ni l’Être, ni l’Absolu. Selon Kant la raison n’a aucun pouvoir sur Dieu. La raison ne peut pas donner la preuve de l’existence de Dieu. Elle ne peut pas non plus donner des preuves de son inexistence.

    C’est ce qui fait dire à Kant : « Je dus donc abolir le savoir afin d’obtenir une place pour la croyance.⁶ ».

    Kant ne réduit pas Dieu à une connaissance par la raison, ce qui pourrait aliéner la liberté de l’homme. La connaissance de Dieu est plutôt du domaine d’une expérience, d’une rencontre, d’une révélation.

    L’existence est perçue au moyen d'une intuition sensible. L'objet doit être en lui-même non contradictoire et doit s’accorder avec les conditions générales de notre expérience, il est alors possible. C'est seulement lorsqu'il est inséré dans le contexte d'une expérience particulière, lorsqu'il est donné dans l'espace et le temps, qu'on peut dire qu'il existe.

    En réfutant les preuves de l'existence de Dieu, Kant annonce (préface de la Critique de la raison pure) qu’il entend limiter le savoir pour faire une place à la croyance.

    S’il y avait une preuve par la raison pure de l’existence de Dieu, elle s’imposerait à tout être doué de raison. Dans ce cas Dieu s’imposerait à tous, mais l’amour s’impose t-il ? Dieu ne s’impose pas, il se propose, respectant la liberté de l’homme.

    S’il y avait une preuve formelle de l’existence de Dieu, le Créateur écraserait toute la création. Par la raison nous ne pouvons avoir de preuves mais de fortes présomptions.

    1.1.3 Impossibilité de connaître Dieu

    Dieu, l’invisible (ou l’Un visible)

    Dieu ne peut être connu par les sens qui sont d’origine corporelle. L’acte d’un sens ne peut s’étendre au-delà des objets corporels. Dieu, étant un pur esprit, ne peut être vu par les sens.

    Le sens de la vue, tout à fait matériel, ne peut d’aucune façon être élevé à l’immatériel. La vue ne peut connaître dans une représentation abstraite ce qu’elle connaît dans l’existence concrète. Elle ne perçoit d’une nature que sa réalisation concrète.

    Pour toute vision sensible ou intelligible sont nécessaires la faculté de voir, et l’union de cette faculté avec la chose vue. La vision en acte nécessite que la chose vue soit dans le sujet qui la voit. Pour les choses corporelles, la chose vue est dans le sujet non par son essence, mais par sa représentation.

    Dieu est le principe de la faculté de voir et la « chose vue ». Pour voir l’essence de Dieu une similitude de Dieu est requise pour la faculté de voir. Mais par aucune similitude créée l’essence de Dieu ne peut être vue, de telle sorte que cette image représenterait la divine essence.

    Dieu, l’impensable

    La faculté intellectuelle de la créature n’est pas l’essence divine elle-même, elle est une similitude participée de celui qui est l’intellect premier. La faculté intellectuelle (naturelle, ou de grâce ajoutée) crée une certaine lumière intelligible, comme émanant de la lumière première.

    La chose vue doit être unie au sujet qui voit, l’essence divine ne peut être connue par le moyen d’aucune similitude créée. Les similitudes d’ordre inférieur ne peuvent connaître les choses d’un ordre supérieur.

    L’Essence de Dieu est son Être même, ce qui n’appartient à aucune forme créée. Une similitude représentative de l’Essence même de Dieu, qui est l’Être, ne saurait être dans une forme qui tient l’être par participation à l’Être même de Dieu.

    L’Essence divine est illimitée contenant bien au-delà de tout ce qui peut être signifié ou compris par un intellect créé avec les limites d’une raison intelligible particulière.

    Dieu, l’inconnaissable

    Tout objet est connaissable dans la mesure où il est en acte. Dieu est acte pur sans aucun mélange de puissance, il est donc en soi le plus connaissable des objets. Mais le plus connaissable en soi n’est pas connaissable pour une intelligence que cet intelligible dépasse.

    Un objet quelconque est connaissable dans la mesure où il est un être en acte. Dieu, dont l’être est infini, est donc infiniment connaissable. Or, nul intellect créé ne peut connaître Dieu infiniment. Un intellect créé connaît l’essence divine plus ou moins parfaitement selon sa pénétration de la lumière de gloire.

    La connaissance de Dieu est limitée pour l’homme. Connaître consiste en ce que le connu soit dans le connaissant, soit identique au connaissable.

    Dieu n’est pas un existant, car il est au-dessus de tout existant, étant lui-même son être. Il dépasse toute connaissance, et ne peut être embrassé par aucun intellect créé. Un intellect créé, par ses facultés naturelles, ne peut voir l’essence de Dieu.

    La connaissance consiste en ce que le connu soit dans le connaissant selon son mode à lui. Ainsi la connaissance, pour chaque connaissant, est conforme au mode d’être qui convient à sa nature. Donc, si le mode d’existence d’une chose connaissable (Dieu) surpasse le mode d’être que le connaissant tient de sa nature (Homme), il demeure inconnaissable par les seules facultés naturelles de ce connaissant (l’homme).

    Connaître l’être même subsistant est connaturel au seul intellect divin, et cette connaissance dépasse les facultés naturelles de tout intellect créé. Aucune créature n’est son être, mais a un être participé. Donc l’intellect créé ne peut voir Dieu dans son essence que si Dieu, par sa grâce, s’unit à cet intellect comme intelligible pour lui.

    Dieu, l’incompréhensible

    La compréhension de Dieu est limitée par la limite de la connaissance. Comprendre c’est connaître parfaitement. Un intellect créé n’étant pas infini, il ne peut avoir de Dieu une connaissance compréhensive.

    Connaissance de Dieu selon les étant

    Dieu

    Dieu est le seul qui soit son Être. L’essence divine, c’est l’Être même de Dieu. Les autres formes intelligibles, qui ne sont pas leur être (les anges et les hommes créés), sont unies à l’intellect divin selon une certaine participation. L’essence divine est intelligible en acte, et s’unit à l’intellect créé, le faisant par là même intelligent.

    Nous verrons que le Père se connaît parfaitement. Cette connaissance de lui-même est si parfaite qu’elle est la deuxième personne divine, le Fils. Cette connaissance est parfaite car le Fils est pour le Père un autre lui-même.

    Ange

    L’ange ne peut connaître l’essence de Dieu car il n’est pas dans le même mode d’être. L’ange connaît Dieu par une similitude créée. Il est connaturel à l’ange de connaître partiellement Dieu par la ressemblance de Dieu qui resplendit dans l’ange lui-même.

    Les anges voient Dieu par essence, selon leur degré d’élévation, mais ils ne savent pas tout. Ils ignorent les futurs contingents et les pensées des cœurs, objets connus de Dieu seul.

    Homme

    Notre intelligence est la faculté de connaître la quiddité (l’essence) des choses à partir des sens. C’est à partir des caractères apparents que nous connaissons l’essence de la chose. Les noms destinés à signifier les essences des choses sont tirés de leurs propriétés extérieures.

    L’homme ne peut connaître l’essence de Dieu car il n’est pas dans le même mode d’être. L’homme connaît Dieu par une similitude créée mais dénaturée par le péché originel. L’homme ne peut connaître naturellement que très partiellement Dieu car il n’est pas pur esprit.

    Raison et liberté

    La connaissance de Dieu et de sa révélation en Jésus peut être convaincante par la raison, mais ne sera jamais contraignante. La cohérence de la raison peut rendre la foi raisonnable sans aller jusqu’à la rendre obligatoire (apologétique).

    Il en va de la liberté de l’homme et de la gloire de Dieu. La grandeur de l’homme est d’être libre de son créateur. La grandeur de l’homme est sa liberté qui le fait être. La grandeur de Dieu est de ne jamais s’imposer, mais toujours de se proposer. Dieu veut être aimé pour lui-même en cherchant à établir une relation directe homme-Dieu.

    Le fait que Dieu ne soit pas démontrable est une liberté. Nous ne sommes pas soumis à la dictature du savoir. La foi n’est possible que parce que la raison spéculative est impuissante.

    Le désespoir, devant l’impossibilité d’être soi, révèle l’impuissance de la raison. L'homme choisit le bien moral, mais se sent séparé de son idéal éthique, distant de sa propre fin. Par son péché d’aujourd’hui, autant que son péché originel (Adam), l'homme est dans une situation désespérée, dont il ne peut se libérer par ses propres forces. L’angoisse étreint l’homme entre la réalité finie et son aspiration à un absolu infini. Sans révélation, cet infini est pour l’homme un vide et un abîme. Avec la révélation un saut est possible dans la foi.

    Théorie et expérience partagée ou personnelle

    La raison avec la science n’est féconde que dans l’expérience physique du monde. Le champ de la connaissance humaine est réduit à cette expérience physique. La science n’avance que par l’élaboration de théories censées globaliser les expériences physiques, mais qui peuvent être validées ou invalidées par d’autres expériences physiques.

    La raison ne peut conduire seule à Dieu. La foi est du domaine d’une révélation, d’une expérience personnelle, d’une rencontre.

    La raison doit être confortée par l’expérience sensible, c’est le principe de la science. La raison ne peut pas mener à Dieu. Si un raisonnement y mène, c’est à un Dieu impersonnel.

    La Foi, quant à elle, est une révélation qui se fait par une expérience personnelle, par une rencontre personnelle entre Dieu et l’homme, à l’image de ce que vit Saint Paul sur le chemin de Damas.

    La connaissance de Dieu ne passe pas par la raison pure, bien que celle-ci puisse aider. Elle ne passe pas non plus par l’expérience des autres, relatée par le témoignage. Mais elle passe par une expérience personnelle, car Dieu est relation. Il veut rencontrer chaque personne dans sa spécificité.

    Saint Augustin

    Saint Augustin, docteur de l’Église, méditait sur le mystère de la Trinité en se promenant sur le bord de la mer. Un jour, il rencontre un petit enfant qui transvase, avec un coquillage, l’eau de la mer dans un petit trou qu’il a creusé préalablement dans le sable de la plage.

    Saint Augustin s’étonne de ce travail irréalisable.

    L’enfant, qui s’avère être un ange, lui répond : « Il me sera plus facile à moi de transvaser l’eau de toute la mer dans ce trou, qu’à toi de comprendre le mystère de la Trinité »

    Le Saint-Esprit, seul, sonde les mystères de Dieu...

    1.2 Existence de Dieu Un

    1.2.1 Connaissance de Dieu par révélation

    Raison et foi

    L’écueil de la foi réside dans le fait de ne s’appuyer que sur la raison ou que sur la relation.

    Le rationalisme pur est rejet de la révélation. Il est rejet de la foi en refusant les mystères de la révélation, de l’incarnation, de la mortalité de Dieu en Jésus, de la résurrection. Il est rejet de la foi en l’annexant dans la gnose ou les idéologies. Le rationalisme représente un risque pour les intellectuels qui peuvent s’enfermer dans les raisonnements.

    Le fidéisme réside dans le fait de ne s’appuyer sur rien de rationnel. Il est affaire d’expérience ou de sentiment. Le fidéisme est un risque pour les jeunes qui peuvent demeurer dans la générosité de la foi.

    La foi est du domaine d’une relation expérimentée et d’une raison maîtrisée. En ce sens elle n’est pas opposée à la science qui élabore des théories rationnelles à partir des observables et qui vérifie ensuite par des expériences la validité de la théorie élaborée.

    La foi est un saut dans un irrationnel raisonné. C’est l’expérience religieuse qui renvoie la raison à ses propres limites. Cette expérience est une révélation. L’adhésion de la foi repose sur la grâce, la volonté libre et la raison. La foi est aidée par la grâce ; elle est libre par la volonté et fondée par la raison.

    Révélation

    Dieu veut se révéler à tous les hommes. Il veut se révéler directement aux petits et aux humbles qui ont besoin de lui. Aux sages et aux docteurs, il est difficile d’être confiants et abandonnés pour recevoir la révélation.

    C’est d’ailleurs ce que dit la parole de Dieu en Lc 10, 21 : « Au même moment, il tressaillit de joie par l'Esprit Saint, et il dit : Je vous bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents, et les avez révélées aux simples. Oui, Père, car tel fut votre bon plaisir. »

    Dieu seul peut convertir, peut révéler Dieu. Les chrétiens ne sont que les intermédiaires de la conversion, les facilitateurs de mise en relation avec Dieu.

    1Co 2, 10b : « Car l’Esprit pénètre tout, même les profondeurs de Dieu. »

    1Co 2, 11b : « De même personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. »

    En vérité, nous sommes des petits, et nous avons besoin de notre Père du ciel, même si nous ne le connaissons pas encore. Si nous sommes ces pauvres d’esprit de l’évangile, Dieu peut se révéler à nous, car nous avons besoin de lui.

    La foi est du domaine d’une révélation. La bonne nouvelle est que Dieu veut se révéler.

    La révélation transcende la spéculation rationnelle en une contemplation du mystère trinitaire.

    Capacité de l’homme à connaître Dieu

    Relation connaissant connu

    Entre le connaissant et le connu, il y a relation d’un terme à un autre, puisque le connu est l’acte du connaissant. La créature est « proportionnée » à Dieu pour le connaître, car elle est avec lui dans la relation d’effet à cause et de puissance à acte. Cette connaissance est limitée à cause de l’écart de proportion entre la créature et le créateur.

    Intelligence de l’homme

    L’intellect de l’homme est par nature élevé au-dessus de la matière. Il peut être, par grâce, élevé à quelque chose de plus haut, au-delà de sa nature.

    Notre intellect peut considérer à l’état abstrait ce qu’il connaît dans le concret. Il connaît les choses dont la présence est unie à une matière, il résout ce composé en ses deux éléments et considère à part la présence en elle-même.

    L’intellect créé a une nature qui le rend capable d’appréhender la forme concrète et l’être concret de façon abstraite. Il lui est possible, au moyen d’une sorte d’analyse, d’être élevé par la grâce jusqu’à connaître la substance séparée subsistante, et l’être séparé subsistant.

    Finalité de l’homme

    Par grâce, nous deviendrons semblables au Christ. Ceci rendra possible la béatitude dernière pour l’homme de voir l’essence de Dieu, d’être en Dieu et avec Dieu.

    L’homme a le désir naturel de connaître la cause de l’effet qu’il voit au moyen de son intellect. La créature raisonnable atteint à la perfection lorsqu’elle rejoint le principe de son être. L’intelligence de l’homme, dans un désir naturel de créature raisonnable, veut rejoindre la cause suprême des choses. C’est pourquoi les bienheureux voient l’essence de Dieu.

    Pour élever l’homme à Dieu qui dépasse sa nature, il faut une préparation par quelque chose qui dépasse sa nature. Il faut qu’il y soit préparé par une disposition qui corresponde à cette nouvelle forme. Il faut donc que quelque disposition surnaturelle lui soit surajoutée, pour qu’il s’élève à une telle sublimité.

    Quand un intellect créé voit Dieu par essence, l’essence même de Dieu devient la forme intelligible de l’intellect. L’intellect créé ne suffit pas à voir l’essence divine, il faut donc que par un effet de la grâce divine cette vertu en lui soit surdéveloppée. Et cet accroissement de force intellectuelle, est une illumination de l’intellect par la grâce divine. Par cette lumière, les bienheureux deviennent déiformes, c’est-à-dire semblables à Dieu, et voient Dieu.

    1Jn 3, 3 : « mais nous savons qu’au temps de cette manifestation, nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu’il est. »

    Les bienheureux reçoivent trois dons de grâce :

    la connaissance intuitive directe immédiate correspondant à la foi ;

    la compréhension correspondant à l’espérance ;

    l’amour correspondant à la charité.

    Le mystère de la nature de Dieu est un cadeau pour l’adorer et le vénérer. Nous pouvons approfondir le mystère de Dieu, mais nous ne pourrons jamais percer en plénitude ce mystère. Dieu est, et reste Dieu en plénitude et en éternité.

    C’est pourquoi Saint Thomas d’Aquin a écrit :

    « La connaissance de la Trinité divine, dans l’Unité, est à la fois le fruit et le but de toute la vie chrétienne ».

    La connaissance, la compréhension, l’amour entre les personnes divines, qui sont un seul Dieu, dépassent l’entendement humain. Les trois hypostases représentent une perfection dans l’Être dépassant à jamais l’homme. Jamais cette connaissance n’aurait été possible à l’homme si Dieu ne s’était révélé lui-même. Cette révélation, Dieu lui-même l’accomplit dans la Bible, paroles de Dieu, ancien testament et nouveau testament. Il l’accomplit encore lui-même dans l’incarnation de son Verbe (son Fils) en Jésus dans les évangiles. Il l’accomplit enfin dans l’histoire de l’Église (au sens de Saint-Augustin) par son Saint-Esprit depuis les actes des apôtres jusqu’à ce jour.

    « … il n’y a pas de théologie en dehors de l’expérience : il faut changer, devenir un homme nouveau. Pour connaître Dieu, il faut s’approcher de Lui ; on n’est pas théologien si on ne suit pas la voie de l’union avec Dieu. La voie de la connaissance de Dieu est nécessairement celle de la déification. » Vladimir Lossky

    Le théologien Hans Urs von Balthasar répétera : « Il n’y a de théologie qu’agenouillée »

    La théologie est une contemplation des mystères de la révélation.

    1.2.2 Révélation du Dieu Un dans la Bible

    Dieu, l’innommable

    Nous nommons chaque chose d’après la connaissance que nous en avons. Les mots sont les signes des concepts, et les concepts sont les représentations des choses.

    L’esprit humain voit la chose avec ses sens, l’analyse, la conceptualise, la caractérise selon l’essence (un homme, un arbre), la précise selon l’essence spécifique (Jacques, tel chêne), la nomme. Les mots se réfèrent aux choses à signifier par l’intermédiaire des sens et de l’esprit concepteur. Et il s’ensuit que nous pouvons nommer un être dans la mesure où notre intellect peut le connaître.

    Nous ne pouvons connaître Dieu avec nos sens car Dieu est un être spirituel du monde des présences. Or, nous ne pouvons appréhender les choses avec nos sens et notre intelligence que dans le monde de la matérialité. Nous ne pouvons connaître que les manifestations de Dieu dans le monde de la matérialité ou la révélation de Dieu directement à notre être.

    Nous ne pouvons connaître l’essence de Dieu et nous ne pouvons connaître celui-ci qu’à partir des effets de sa grâce. Nous le connaissons de façon limitée comme principe de ce qui est, et par révélation.

    Nous ne pouvons nommer Dieu pour signifier l’essence divine telle qu’elle est. Nous pouvons nommer l’homme en signifiant l’essence de l’homme selon ce qu’il est, et Jacques X pour signifier l’essence spécifique de Jacques telle qu’elle est.

    Dieu n’a pas de nom. Il est au-dessus de tout nom en ce sens qu’il est au-dessus de ce que nous connaissons de lui et que nous exprimons par nos paroles.

    Dieu n’est pas connu dans sa nature propre. Il nous est révélé par ses activités ou par ses œuvres. Le nom « Dieu » nomme une opération, en sa signification étymologique. Ce nom est donné en raison de la providence universelle que Dieu exerce pour les choses. Dieu signifie la nature divine, l’être au-dessus de tout, qui est le principe de tout.

    A défaut de pouvoir donner un nom à Dieu, l’ancien testament le désigne par ses attributs. Le nom, dans la mentalité hébraïque, exprime la réalité.

    Pr 30, 4b : « Quel est son nom et quel est le nom de son fils ? Le sais-tu ? »

    Nom de Dieu

    Dieu ne révèle pas son nom à Jacob, mais il le révèle à Moïse sans s’enfermer dans un nom (essence, fonction), mais en

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