Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Le combat spirituel: A la lumière de saint François d'Assise et de ses frères
Le combat spirituel: A la lumière de saint François d'Assise et de ses frères
Le combat spirituel: A la lumière de saint François d'Assise et de ses frères
Livre électronique178 pages3 heures

Le combat spirituel: A la lumière de saint François d'Assise et de ses frères

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Méditation autour du combat de saint François d’Assise.

Il n’y a pas de vie sans combat. L’auteur, Suzanne Giuseppi Testut, en décrit dans cet ouvrage un des aspects essentiels, le combat spirituel. Pour ce faire, elle nous invite à une méditation autour du propre combat de saint François d’Assise, mais surtout de l’homme François qui, à travers ses désirs, ses luttes, ses échecs et ses victoires, révèle à tous ceux qui l’approchent et l’écoutent, un puissant message d’espérance. Le combat spirituel à la lumière de St François est une méditation qui renvoie l’homme vers ce à quoi il est appelé en profondeur : ”recevoir et donner la vie en abondance”. N’est-ce pas le “Pour-Qui ?” et le “Pour-Quoi ?” du combat que nous avons à mener ? Nous ? Tout homme ou toute femme, quelle que soit son origine, ses forces, ses limites ou ses faiblesses, mais désireux de devenir véritablement artisans de paix en ce monde. Cette méditation confronte l’homme à son agir et à sa responsabilité et l’aide à découvrir ce qu’il peut réaliser concrètement. Elle entraîne le lecteur dans une nécessaire et profonde écoute du cœur.

Découvrez un ouvrage empli de spiritualité qui confronte l’homme à son agir et à sa responsabilité et l’aide à découvrir ce qu’il peut réaliser concrètement.

EXTRAIT

François fait preuve d’une très grande honnêteté et d’un amour sincère envers ceux qui l’entourent. Il aide, conseille et encourage au regard de ce qu’il estime être sa propre bassesse. C’est donc avec cette masse humaine que son mouvement se construit et surtout grandit. Nous pouvons dire qu’une intégration imparfaite qui laisse de la place à des individus mal adaptés ou quelquefois insoumis, constitue pour son Ordre une réserve de potentiels évolutifs extraordinaire. L’imperfection devient alors source d’évolution spirituelle.

A PROPOS DE L'AUTEUR

Suzanne Giuseppi-Testut est Franciscaine Séculière. Ancienne directrice générale de la Médecine du Travail de Montpellier, elle s’est toujours préoccupée des problèmes de formation et de relations humaines, en liaison étroite avec son chemin de foi. Ecrivain, conférencière, elle anime depuis plusieurs années, en France et à l’étranger, des retraites spirituelles destinées tant aux laïcs qu’aux fraternités séculières et aux communautés religieuses. Missionnaire, en lien avec les Ordres de la Famille Franciscaine, elle visite régulièrement des communautés de frères et soeurs, principalement dans les pays du Maghreb ou du Proche- Orient. Elle consacre également une grande partie de son temps à l’accompagnement spirituel. De plus, elle organise et conduit depuis plus de douze ans, es pèlerinages à Assise à la rencontre de saint François et de sainte Claire.
LangueFrançais
Date de sortie13 juin 2018
ISBN9782375820247
Le combat spirituel: A la lumière de saint François d'Assise et de ses frères

Auteurs associés

Lié à Le combat spirituel

Livres électroniques liés

Christianisme pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Le combat spirituel

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Le combat spirituel - Suzanne Giuseppi-Testut

    Chapitre I

    LE COMBATTANT

    L’APPRENTISSAGE

    Pour-Quoi ? En vue de Quoi ?

    Le sujet de notre ouvrage, le combat spirituel, est exigeant tant pour l’auteur que pour le lecteur. Il doit être abordé sans tiédeur ni complaisance, ce qui suppose l’engagement de ne pas tricher. Nous allons le développer principalement, à la lumière du combat spirituel de François d’Assise et de ses frères. Si notre démarche semble comporter des répétitions, c’est au profit d’une approche progressive et d’une méditation profonde de l’ensemble des écrits.

    Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les Principautés, contre les Puissances, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal qui habitent les espaces célestes (Ep 6,12).

    Le combattant doit savoir qui ou quoi et « Pour-Qui » et « Pour-Quoi » il combat et sur quel terrain il se situe

    Combat-il pour lui-même, pour ses fins propres, pour un idéal, pour une noble cause temporelle ou spirituelle ? La réponse à ces questions peut paraître évidente, cependant elle nécessite une grande vérité intérieure et une profonde connaissance de soi. Par exemple, nous avons tous besoin d’un idéal mais quand l’idéal s’estompe, que faisons-nous ?

    « L’esprit est bien disposé mais la chair est faible » (Mt 26,41). Malgré cela, nous n’avons ni le droit de douter de la grandeur ou de la beauté d’un idéal, ni de la sincérité d’une intention. Le mouvement de François d’Assise n’aurait jamais vu le jour sans l’intuition de l’évêque Guido qui a compris qu’il se passait quelque chose d’important dans le cœur de ce jeune homme un peu fantasque. Guidé par l’Esprit, n’aurait-il pas pressenti que cet homme allait entraîner à sa suite d’autres hommes constituant ensemble une nouvelle force parmi les agitations de l’époque ? Force dont le mouvement profondément spirituel était d’accepter un corps à corps avec l’esprit du monde.

    Le combattant doit posséder les « armes » appropriées et savoir s’en servir

    Les armes de notre combat ne relèvent d’aucun arsenal humain.

    Nous vivons dans la chair évidemment, mais nous ne combattons pas selon la chair. Non, les armes de notre combat ne sont point charnelles, mais elles ont, au service de Dieu, la puissance de renverser les forteresses (2 Co 10,3-4).

    L’arme essentielle qui nous concerne est l’Amour qui, seul, détient le vrai pouvoir de la victoire. Mais sommes-nous certains de faire appel à cette arme ? Quel usage faisons-nous du potentiel divin que Dieu a déposé en l’homme à cette fin ? Acceptons-nous de nous livrer à l’Esprit, non comme des vaincus mais comme des alliés, afin d’entrer dans le discernement ? Est-ce que nous laissons à Dieu le champ libre ou est-ce que nous Lui résistons ?

    Le chemin spirituel nécessite un long apprentissage. Celui en premier lieu de la confiance qui consiste à se placer sous le regard d’une personne exercée à lutter « contre les esprits du mal ». Par exemple, un « ancien », comme nous l’enseignent les Pères du désert, qui nous aidera à reconnaître les obstacles qui s’opposent à l’amour. Cela nous évitera bien des défaites. On ne peut pas combattre seul.

    François s’est d’abord confié à l’évêque Guido qui l’a pris sous sa protection et l’a conseillé. Quand ses premiers frères l’ont rejoint et que son mouvement a commencé à prendre forme, il a demandé à Rome l’appui spirituel d’un homme d’Église averti. Dès lors, tous choisissent de marcher devant Dieu d’une façon qui les éclaire sur leur engagement. Ils font briller le jugement de Dieu sur leur vie de service et de partage.

    Tout combat suppose des protagonistes : les acteurs qui jouent le rôle principal

    Aucun combat ne peut être étudié, amorcé, entamé sans la connaissance des protagonistes. Pour nous, ce seront l’homme et le Mal ; le vieil homme et l’Homme nouveau ; les vertus et les passions ; l’homme simple créature face à Dieu Créateur ; le corps et l’âme.

    Luttons-nous contre Dieu, nous mesurons-nous à Lui ? Accepter humblement cette question nous place devant la tentation de l’homme qui a tendance à se placer au-dessus de la mêlée, et même au-dessus de Dieu. C’est toute la finalité d’un apprentissage spirituel sous le regard d’un accompagnateur qui nous aide à voir que nous ne sommes que de simples hommes et femmes qui avons à travailler avec l’aide du Seigneur. Que de grâce si nous acceptons cela, quelle force et quelle libération.

    Posons-nous cette autre question : En nous, qui tient le rôle principal dans ce combat ? Le Malin, ou Dieu Père-Fils-Esprit ? Cette question nous confronte à nos arrangements et à nos complaisances, ces « bonnes raisons » que l’on invoque, toutes aussi bonnes les unes que les autres. Même devant Dieu nous y faisons appel. Notre réponse ne peut jaillir que du regard intérieur que nous portons sur nous-mêmes et qui doit atteindre la plus grande lucidité.

    Une des clés de l’engagement spirituel est là car si nous ne déployons pas notre propre regard sous le regard du Seigneur, nous ne pouvons pas parler de combat mais seulement de cécité et d’illusion. Ce sont nos efforts personnels et nos résurrections successives qui vont nous permettre d’affiner notre vision et de donner de plus en plus de réponses en Christ.

    François d’Assise n’épargne jamais l’homme quant à sa responsabilité. Pour lui, tout se joue dans un rapport de confiance au Seigneur, source de bien et de la foi. Faute de nous situer dans ce rapport, nous risquons d’être emportés comme un fétu de paille. La parabole du mourant (2LFid 72-85) nous en donne un exemple redoutable. Cet homme est renvoyé à sa pleine responsabilité dans le mal. Trompeur dans la vie, il est trompé dans la mort.

    Tout combattant spirituel doit faire preuve de détermination

    La détermination prend naissance dans la puissance de notre désir orienté vers Dieu. Les écrits de François et ses prières nous dévoilent sa sensibilité hors du commun et son besoin impératif d’agir pour le Christ et de Lui plaire. Il a une profonde conscience de la souffrance que la créature humaine peut infliger au Seigneur. Peut-être s’est-il posé comme nous cette question : Qui souffre en moi ? Qui pleure en moi ? Le Christ ? Le jour où ce ressenti devient insupportable, nous nous déterminons et adhérons au combat d’amour du Christ.

    Il est possible de sortir des ténèbres pour connaître la vérité et ainsi jouir pleinement de la vie. Pour cela, François et ses frères se mettent au service des autres, leur désir étant d’amener les hommes à faire le même passage : changer de vie et agir dans le respect de Dieu. Réchauffer les cœurs et les faire chanter.

    Il doit s’appuyer sur les vertus de discernement et de sobriété

    Vertus de persévérance, de patience, de fidélité et d’espérance. De droiture, d’oubli et de don de soi mais aussi de grande modestie, de lucidité, de générosité, d’une véritable audace et de liberté. La liberté n’est pas un état, c’est une réponse. Là est le véritable combat de la Lumière contre les forces obscures. Cette lutte fait ressentir le don spirituel qui est en nous et vaincre ce qui défigure la perfection de l’homme.

    Il est nécessaire de poser ces bases pour bien comprendre l’enjeu du combat spirituel avec le Christ. Le rôle des religieux et des consacrés est important car le monde a besoin de prière et la prière sera entendue, reçue et portera des fruits dans la mesure où cette lutte sera menée en vérité, dans l’exigence d’un chemin de purification du cœur, de l’âme et du corps. François et ses frères ont compris leur engagement commun comme une fidélité à Dieu. Ils se réfèrent donc constamment à Lui pour bien continuer ce qu’ils ont commencé sous sa conduite.

    Le combattant spirituel doit renouveler quotidiennement son engagement

    Il est appelé, en quelque sorte, à devenir « terre d’accueil de la Parole ». Ce n’est pas toujours facile. Certains jours nous accueillons la Parole comme une véritable illumination, nous en vivons et en témoignons. D’autres jours, fragilisés ou en état de faillibilité, nous ne la recevons pas vraiment. Se condamner ou se laisser pénétrer par le redoutable esprit de découragement aggrave notre fragilité. Il est alors impératif de reconnaître et d’accepter humblement notre état d’âme et, dans la plus grande simplicité, de confier au Seigneur nos incapacités et nos faiblesses. Dans ces moments-là, ne pas se couper de la grâce doit être notre première attitude afin de demander au Seigneur de pénétrer notre esprit et notre cœur pour que la Parole y fasse son œuvre. Même à notre insu, elle jaillira au moment où il le faut.

    Pouvons-nous accueillir l’amour gratuit, l’abondance de Dieu et l’esprit du Seigneur lorsque nous sommes emprisonnés en nous-mêmes ou butés sur notre misère ? Pouvons-nous remporter une victoire quand nous trichons avec notre réalité ou bien quand nous la camouflons ? Pouvons-nous alors laisser rayonner l’image et parfaire la ressemblance ? Pour entrer avec force dans le combat spirituel, il est sage et prudent d’accepter notre humanité et de la confier au Christ. C’est ce que François d’Assise a fait et avec lui bien d’autres qui, sans cela, n’auraient jamais pu poursuivre leur chemin de sainteté. C’est une immense grâce de le comprendre. De là naît le désir de devenir habitation et demeure (cf. Jn 14,23).

    Saint François nous met en garde envers nos complaisances :

    Et gardons-nous bien de la malice et de la subtilité de Satan qui veut que l’homme ne tienne pas son esprit et son cœur tournés vers le Seigneur Dieu. Et rôdant, il désire, sous prétexte de quelque rétribution ou de quelque aide, s’emparer du cœur de l’homme et étouffer dans sa mémoire la parole et les préceptes du Seigneur, voulant aussi aveugler le cœur de l’homme par les affaires et le souci du siècle et y habiter, comme dit le Seigneur : « Lorsqu’un esprit impur est sorti d’un homme, il parcourt des lieux arides et sans eau, cherchant le repos. Et n’en trouvant pas il dit : Je retournerai dans ma maison, d’où je suis sorti. Et en arrivant, il la trouve vide, balayée et ornée. Alors il s’en va prendre sept autres esprits plus méchants que lui et, y étant entrés, ils habitent là. Et le tout nouvel état de cet homme devient pire que le premier. »

    Dès lors, tous les frères, gardons-nous bien, de peur que sous prétexte de quelque rétribution, de quelque œuvre ou de quelque aide, nous ne perdions notre esprit et notre cœur ou que nous ne les détournions du Seigneur.

    […] Et faisons-lui toujours une habitation et une demeure (1Reg 22, 19-25.27⁷).

    Peut-être que nous ne voyons pas la dimension pédagogique du combat spirituel dans le passage de l’Écriture auquel se réfère François. C’est ce qu’il fait ressortir lorsqu’il s’adresse à ses frères.

    Il dénonce aussi le cœur vide et empesé de lui-même, esclave de ses résistances, et pointe l’aveuglement de l’homme face à l’amour de Dieu et à la Lumière du monde.

    Dès lors, fils des hommes, jusques à quand ce cœur lourd ? Pourquoi ne reconnaissez-vous pas la vérité et ne croyez-vous pas au Fils de Dieu ? (Adm 1, 14-15).

    Confrontés à la responsabilité de notre réponse et à notre refus de la vérité, à la profondeur de notre mal-être et de notre esclavage, nous sommes invités à reconnaître nos lourdeurs pour mieux nous en alléger. Toutefois, n’allons pas imaginer que François nie son humanité et ses besoins humains. Il les accepte, il sait les exprimer et accueillir la nourriture humaine dont il a besoin. Cet homme est loin d’être désincarné.

    Il insiste sur l’indispensable « garde du cœur » car, par sa liberté, l’homme peut entretenir ses complaisances et ouvrir la porte aux sept démons. Nous savons tous qu’il est parfois tentant d’adhérer au Mal et à ses suggestions et que nous avons la possibilité de nous nuire ou de nous détruire à cause du mal subi du fait de l’autre. Il ne s’agit pas de minimiser un acte car il est peut-être répréhensible et mérite un réajustement ou une sanction mais, dans l’esprit du combat spirituel, d’apporter une autre réponse libératrice qui nous évitera de nous auto-détruire. En revanche, par notre liberté, il est possible de faire d’un événement une occasion de croissance spirituelle. En effet, la véritable liberté se prouve et s’éprouve dans le monde et à travers ses multiples activités et confrontations, comme le manifeste la figure de frère François.

    Devenir personnel et responsabilité

    « Pour-Quoi » ? En vue de Quoi ? C’est ce combat qui nous intéresse car notre devenir personnel est dépendant de notre disposition intérieure et il est pour une grande part de notre responsabilité. Cela demande d’être particulièrement attentifs à notre état d’esprit. Dès lors, la vision de notre vérité intérieure s’impose et s’avère incontournable. Il n’est plus question de tricher ou de recouvrir notre réalité mais de la nommer, de ne plus en avoir peur et d’entrer dans un mouvement de retournement purificateur.

    Par ses réponses, François d’Assise ne cesse de mettre en évidence ce processus de vie. Mais là encore, l’homme peut entretenir un processus de mort et continuer à se demander pourquoi. En nous interrogeant sans cesse sur le pourquoi de la vie, de Dieu, de la justice ou de

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1