Jacques apôtre légendaire
Son prénom? Très courant, en Galilée, à l’aube du Ier siècle. Son âge? Probablement autour de trente ans, dans la moyenne donc. Sa famille? Ni riche ni pauvre, modeste. Bref, un homme en apparence ordinaire, le contraire d’un surhomme. Un Juif sans doute nourri à grandes gorgées au lait de la Torah, des Psaumes et des Prophètes, mais pas un dévot. Rien, a priori, ne prédestine Jacques, un solide gaillard à la peau tannée par le soleil et aux mains crevassées à force de jeter ses filets dans le lac de Tibériade avec son père, Zébédée, et son frère cadet, Jean, à abandonner une vie tranquille et discrète pour suivre un prophète inconnu venu de Nazareth, assister aux moments les plus importants de son court passage sur Terre et devenir une figure zénithale de l’Église primitive ainsi qu’un des saints les plus populaires de la chrétienté médiévale.
S’immerger dans les textes canoniques (textes dont l’authenticité est reconnue par l’Église) dans l’espoir d’y harponner de solides données biographiques sur cet apôtre dont la statue accueille depuis des siècles les pèlerins au portail de la Gloire à Compostelle est peine perdue. , pointe Adeline Rucquoi, directrice de
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