ROBOTIQUE & SF QUI COPIE QUI?
1 Avant le XIX e siècle : à la conquête de l’automate
Réalité
Reproduire un humain artificiellement, voilà un rêve qui nous anime depuis longtemps ! Avant que le mot « robot » ne soit employé, des bricoleurs de génie tentaient déjà de fabriquer des automates. Parmi eux, Albert Le Grand, né autour de 1200, à qui l’on prêtait l’intention de construire une Minerve en cire et cuir. Ou bien Roger Bacon, à la même époque, qui fabriqua un homme de fer et fut accusé de sorcellerie. Quelques siècles après, Léonard de Vinci s’y est mis avec un chevalier mécanique pour le duc de Milan, Ludovic Sforza. Reconstituée dans les années 50 et visible à Berlin, cette armure devait pouvoir s’asseoir, bouger les bras, ouvrir et fermer son casque, tourner la tête… Un peu plus tard, en 1739, Jacques de Vaucanson construisait un canard automate capable de se déplacer, de prétendre manger et déféquer !
Fiction
Tous ces inventeurs de génie ont puisé dans de nombreux textes. Et aux premières loges, il y a la my thologie grecque. Ainsi, Jason et les Argonautes rencontrent le géant de bronze Talos, automate forgé par le dieu Héphaïstos. Pygmalion, lui, tombe amoureux d’une statue qui prend vie grâce à la déesse Aphrodite. Mais une célèbre légende juive va, à partir du XVe siècle, conquérir le monde : celle du Golem, créature à forme humaine fabriquée avec de l’argile, à qui son rabbin créateur insuffle la vie. Ces récits trouvent leur aboutissement au début du XIXe siècle avec Mary Shelley et son célèbre Frankenstein. L’histoire d’un homme artificiel doué de parole, assemblé à l’aide de « morceaux » de différents cadavres, une somme de composants assez proche d’un robot humanoïde…
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits