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Seconde chance
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Livre électronique63 pages55 minutes

Seconde chance

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À propos de ce livre électronique

Paris. La défense. Tout va pour le mieux dans cet univers lisse et sans accroc. Le business est florissant, les projets s'enchaînent et Seconde chance est en passe de devenir le passage incontournable pour quadra et quinqua en mal de carrière. L'initiateur du projet Seconde chance a tout pour lui. Une femme aimante, une descendance, il est impeccable, soigné, sérieux, réalise les plus beaux PowerPoint et ses supérieurs ne jurent que par lui. Pourtant, il a raté sa vie. Il n'a pas réussi. Il rêvait d'autre chose. Alors pourquoi ne pas s'offrir à soi-même une seconde chance? Faire peau neuve, muter, devenir quelqu'un d'autre et revenir aux origines de ses déceptions? Seconde chance, c'est le récit d'un nouveau départ, d'un retour en arrière, d'une chute vertigineuse dans les méandres de la mémoire, des regrets, de la trahison et de la folie. Il y a ce qu'on est. Ce qu'on aurait voulu être. Et ce que l'on devient...
LangueFrançais
Date de sortie8 août 2018
ISBN9782322147496
Seconde chance
Auteur

Léonel Houssam

Né en 1973, Léonel Houssam est auteur de fictions, de biographies et de poésies urbaines. Connu sous le pseudonyme de"Andy Vérol" durant les années 2000/2010, il a connu plusieurs succès d'estime notamment avec ses romans "Les derniers cow-boys français", "DATACENTER" ou le "Manifeste de l'Acharniste". Après une année d'échanges avec Serge Teyssot-Gay, guitariste de Noir Désir, il a publié une biographie du groupe aux éditions du Camion Blanc en 2019.

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    Aperçu du livre

    Seconde chance - Léonel Houssam

    Seconde chance

    Pages de titre

    Avant-propos

    Mon N+1 et mon N+2.

    L’impression qu’une Dame Blanche me frôle.

    Le décolleté des chiens est très ambigu...

    Des légumes mystiques pour accompagner une purée de cerveau.

    Virtuoses du chaos en enclos…

    Une jolie fève dans la gorge.

    Je sens qu’il veut se prélasser dans mon coccyx, mais je ne lui dis pas que je sais.

    Des mires se forment sur les murs des immeubles.

    Puisque c’est ça qu’ils veulent.

    Bibliographie non-exhaustive.

    Page de copyright

    Seconde Chance - Léonel Houssam

    Crédit photo couverture: Yentel. 

    Avant-propos

    Seconde Chance

    Léonel Houssam

    À Franca Maï, mon amie.

    Avant-propos.

    Cette nouvelle parue une première fois grâce aux éditions La Matière Noire (aujourd’hui disparue) fut la première du genre et écrite sous le nom de Léonel Houssam. Elle a rencontré un succès d’estime mais surtout, elle a inauguré un cycle de rédaction de nombreuses autres nouvelles que je serai à même de publier au fil des mois.

    Mon N+1 et mon N+2.

    En sortant des funérailles, ses yeux sont rouges. Elle semble me demander de lui faire l’amour pour compenser sa tristesse, sa mièvrerie, son impudeur, son petit côté « j’ai perdu mon frère, frime dans mon sexe hein ». Nous portons des « imper’ » et des parapluies, comme dans un enterrement américain, le drapeau sur le cercueil et un pasteur noir ressassant le mythe d’un monde uni. Ni elle ni moi ne souhaitons rester au vin d’honneur qui suit la cérémonie. Picoler Champagne et jus d’orange sur le souvenir d’un con mort, non merci, pas pour moi. Elle tenait à lui. Il tenait à elle. Ils étaient si proches que c’en était ambigu.

    Elle me prend la main. Je lui referais bien le visage au pinceau. Demain, je reprends le chemin des miettes, la mallette à la main, les dents bien brossées, le cure-dent protecteur au fond de la poche.

    Dans la voiture, nous nous taisons. Le bébé pleure dans son siège. Je passe mon gros index sous une larme et lui jette un sourire protecteur. La voiture ronronne, Mercedes 220D bleu ciel, une marmite dans le moteur et l’impression de puissance nostalgique.

    - Il faudra me repasser une chemise pour demain, ma chérie.

    La voiture est secouée sur le chemin de boue qui nous ramène à la maison. Des gens jettent des sacs au bord de la route, des femmes passent leur temps à me regarder en coin. Pour être franc, je ne dirai pas le nom de ma femme. Elle n’en vaut pas la peine. Sans elle, je serais sans doute plus pitoyable que ce que je suis aujourd’hui. Des Ricard sans la tête, mais des néons dans le ventre. La vie est un casino géant.

    J’ai joui à 23h34. Le film défilait en streaming sur l’écran. Un type pénétrait des Japonaises à quatre pattes, une bonne dizaine, un peu identiques, et très expressives. Je vais faire un tour sur Google. Je tape le pseudo de mon pote : Trésor, artiste underground, animateur déjanté des nuits parisiennes, un OVNI fascinant les organes de presse « cools ». Il se frotte contre des filles sur une vidéo tournée au 223, un club connard ouvert pour accueillir la faune pétasse d’une civilisation sur le déclin. J’ai mon briquet en forme de flingue. Je braque les images et pan, comme dans Taxi Driver. Mon ami/ex-ami Trésor est là, luisant, le cheveu long et gras, la trogne velue et le hurlement facile. Il sent une odeur de salle de concert. Il est doté d’un sexe rabougri par les excès, et pourtant des myriades de jeunes salopes étudiantes viennent à lui, lui susurrant sans doute des promesses de succions.

    En matant ces images, je sens la haine monter, la petite flaque de feu dans la tronche, j’ai envie de lui dire bonjour, lui montrer comme je travaille pour payer sa vie de dégénéré. Lui profite du système, se la coule douce, jouit péniblement dans les draps des autres. Je suis sûr qu’il a des croûtes de bouffe sur les murs de sa cuisine. Je ne donne pas cher de sa vie, sa vieillesse se résumera à des arrêts cardiaques en série avant une overdose d’asphyxie. Je ne donne pas cher de Trésor, je ne donne pas cher de ces nuits, ces picolos, ces drogues, tous ces pédés répugnants, ces gauchistes, ces gesticulateurs recyclant en boucle du vomi de techno-truie travaillée à coups de logiciels gratos. Tiens, moi, j’ai rien fait, je suis allé où ? J’avale deux cachets. Au lit. Demain, des dents auront poussé dans ma gorge.

    Puis je me lève à

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