Il y a deux ans, l’auteur des « Rivières pourpres » se lançait sur les traces de Philip Kerr en nous transportant, avec ses « Promises », dans le Berlin de 1939, où un tueur s’en prenait aux grandes dames du Reich. Un premier thriller historique aujourd’hui suivi d’un deuxième, où il revisite Mai 68 et l’utopie hippie à travers une enquête dans laquelle ses héros traquent un monstre qui sévit de Paris à Calcutta en passant par Bénarès. L’occasion pour Jean-Christophe Grangé de tourner le dos à ces polars contemporains qui, à force d’analyses ADN et de limiers plantés derrière des ordinateurs, nous feraient presque oublier qu’un bon roman est d’abord pétri de chair humaine… même si elle est sévèrement malmenée. Déjà lancé dans son prochain polar, où il entrera dans le vif des années 1980 frappées par le sida, l’insatiable conteur a posé la plume pour nous présenter son 17e livre. Un best-seller assuré.
Paris Match. Votre premier livre, “Le vol des cigognes”, s’achevait à Calcutta. Avec ce roman, vous vouliez revenir sur les lieux du crime ?
. Absolument. C’est un lieu romanesque incroyable. Dans les “Cigognes”, ce n’étaient que quelques chapitres, et j’ai eu envie de m’y attarder plus amplement, ici près de la moitié du récit. Je voulais