Blanche Gardin «JE SUIS UNE ADO ATTARDÉE»
Si la parole est d’argent, le silence est d’or. Ces deux dernières années, Blanche Gardin a respecté l’adage en déclinant toute interview pour se concentrer sur son art. Elle peut se le permettre. Encensée dès son premier spectacle (Il faut que je vous parle, 2016), sacrée meilleure humoriste aux Molières en 2018 et 2019, elle s’est imposée en un temps record comme la « reine du stand-up » par son écriture ciselée digne d’un Desproges et la force de son humour à la fois subtil et délicieusement trash, noir et sans tabous. Un succès phénoménal qui permet à la jeune quadra de remplir des salles sans la moindre publicité, d’autoproduire ses spectacles et de s’affranchir des servitudes d’une notoriété étouffante, elle qui préfère soutenir la Fondation Abbé Pierre plutôt que squatter les soirées mondaines. Si Blanche Gardin reprend la parole aujourd’hui, c’est pour assurer la promotion du nouveau film de Gustave Kervern et Benoît Delépine, Effacer l’historique, où elle incarne Marie, une jeune mère de famille un peu paumée en guerre contre les Gafa. Rencontre avec une artiste rare, dans tous les sens du terme…
Vous qui avez la réputation de refuser beaucoup de rôles, pourquoi avoir accepté celui-là ?
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