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En toutes lettres: Un roman d'enquête épistolaire !
En toutes lettres: Un roman d'enquête épistolaire !
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Livre électronique48 pages33 minutes

En toutes lettres: Un roman d'enquête épistolaire !

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À propos de ce livre électronique

Qui a dit qu'écrire des lettres était dépassé ?

Dans le cadre d’un exercice scolaire, Agathe et Arthur sont obligés de s’écrire. Pas des courriels, non ! De belles lettres formelles, comme dans l’ancien temps, qui détaillent les centres d’intérêt de chacun... ringard, quoi. Si Agathe fait bien quelques efforts dans ses premières lettres pour se plier aux consignes, Arthur, lui, fait preuve de toute la mauvaise volonté possible, et reste très distant. Leurs échanges épistolaires deviennent rapidement une suc­ces­sion de moqueries et sarcasmes, chacun voulant épater l’autre et prendre l’ascendant. Un jour, Arthur met au défi Agathe d’élucider le mystère d’une photo qu’il a trouvée, et qui représente son père, en compagnie d’une femme qui pourrait être sa mère. Leur correspondance se transforme alors en enquête et, ensemble, ils s’attèlent à la résolution de l’énigme, qui leur donnera des réponses sur les origines roms d’Arthur. Elle leur permettra aussi, petit à petit, de partager les joies et tristesses du quotidien. De correspondants obligatoires, ils deviennent partenaires et complices. Même si chacun s’évertue à continuer les remarques sarcastiques pour donner le change. Une amitié naît et, avec elle, la peur de la perdre une fois l’enquête résolue. Cet attachement se révèle entre les lignes, les deux héros ne pouvant (ou ne voulant ?) se l’avouer dans leurs lettres.

Le premier roman de Marie Colot aborde, dans un rythme très soutenu, des thèmes aussi variés que la recherche des origines, de l’identité, et la difficulté d’appréhender les liens familiaux et d’amitié. On s’accroche à la fois à l’évolution de la relation entre les deux jeunes adolescents et à l’intrigue secondaire, l’enquête discrète qu’ils mènent sur la famille d’Arthur. Dans les deux cas, le lecteur est séduit par la détermination dont ils font preuve et par le contraste entre leur personnalité forte et leur sensibilité toujours contenue. Alternance entre les lettres et le récit de la vie d’Agathe dans sa famille, alternance entre les moments graves et les touches d’humour... l’ensemble donne beaucoup de relief à la narration. Leur collaboration va également aider chacun à évoluer dans ses relations avec sa propre famille, qu’on ne peut découvrir que de leur point de vue, avec toute la douce méchanceté dont peuvent faire preuve les enfants.

Un roman touchant aux thèmes aussi variés que passionnants | Age conseillé : 8-12 ans

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

- Sélection de la Biennale du livre de jeunesse - Les Incontournables 2009-2012

- Sélection du Prix des jeunes lecteurs de l'Oise 2013/2014

- Sélection du Prix littéraire des collèges du Territoire de Belfort 2014

- Sélection du Jury littéraire du Giennois (jury vert : CM2 et 6e)

- "Un premier roman très réussi, au ton juste et léger, empreint de la candeur et de l'humour propres à l'enfance. Petit plus, les merveilleuses illustrations de Rascal en tête de chapitres (...)." - Evelyne, librairie Filigranes

À PROPOS DE L'AUTEUR

Née en 1981 en région namuroise, au sud de Bruxelles, Marie Colot passe son enfance à inventer des histoires, fabriquer des livres et jouer à l’école avec ses poupées. Devenue soi-disant grande, rien n’a vraiment changé pour elle : depuis 2006, elle enseigne le français à de futurs éducateurs à la Haute Ecole Defré (Bruxelles) et publie avec En toutes lettres son premier roman. Elle anime aussi des ateliers de lecture pour les enfants, participe au jury de présélection du Prix Versele (l’équivalent du Prix Sorcières en Belgique) et s’essaie depuis peu dans le domaine du conte. À ses heures pas si perdues que ça, elle observe les passants, pense à tout et à rien, fait la sieste et mange de la crème brûlée.
LangueFrançais
Date de sortie13 févr. 2015
ISBN9782511031087
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    Aperçu du livre

    En toutes lettres - Marie Colot

    I. LA VIE EN ROSE

    Maman répète souvent que, dans la vie, les mauvaises nouvelles sont toujours accompagnées de bonnes surprises. Elle ment. Ce matin, sur la table de la cuisine, il n’y avait qu’une mauvaise nouvelle. Une très mauvaise nouvelle. Papa est parti. Pour toujours. Il a emporté sa guitare, c’est la preuve. Même s’il a écrit qu’il nous aimait vraiment fort, Martin et moi, ça n’y change rien. Il ne doit pas nous aimer autant qu’il le dit. Et maman ressemble à un zombie. Elle essaie de sourire alors que de grosses larmes roulent sans arrêt sur ses joues.

    Je suis sortie faire un tour à vélo. Le vent me remet les idées en place. J’adore pédaler à toute vitesse dans la campagne. Je chante à tue-tête La vie en rose et les corbeaux s’envolent sur mon passage. Les trouillards. Je fonce sur les chemins de terre, les fesses en l’air, je n’ai pas peur des crevasses et des bosses. Mon vélo, c’est un VTT. Papa me l’a offert pour mes dix ans, au mois d’avril.

    Quand je suis revenue, il n’y avait plus personne à la maison. Maman était allée travailler au bureau de poste, mon frère Martin parti en vadrouille, comme d’habitude. Il s’est mis à pleuvoir un peu. Fichu mois d’octobre. Fichu samedi. J’ai enregistré avec mon dictaphone le bruit des gouttes qui s’écrasaient sur le toit de la véranda.

    La tristesse, elle, ne m’a jamais coupé l’appétit. Je me suis préparé des pâtes au ketchup. Avec des tonnes de gruyère, pour me remonter le moral. Et pour retrouver ma bonne humeur, j’ai regardé la télé, affalée dans le canapé. Il était 13 heures 30, l’heure de Derrick. J’ai déjà vu quatre-vingt-seize épisodes. Quand je serai grande, je deviendrai inspecteur de police, comme lui. Je suis douée : je trouve à tous les coups l’assassin avant la fin du feuilleton. Aujourd’hui, j’ai tout de suite repéré la trace de rouge à lèvres sur le verre en cristal. C’est celui que porte Ida Von Arnim, la femme de la victime. Fastoche.

    Maman est rentrée plus tôt que prévu. À cause de sa tête de zombie, son chef lui a donné congé. Elle est montée se coucher et m’a demandé de ne pas la déranger. Mon œil. Elle avait surtout besoin de câlins.

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