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Mystères et chewing-gums
Mystères et chewing-gums
Mystères et chewing-gums
Livre électronique242 pages2 heures

Mystères et chewing-gums

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À propos de ce livre électronique

Pour Cassandra Leblanc, être l'amie de miss Populaire a son lot d'avantages : des rassemblements entre filles (ou REF, pour les habituées), des sorties full amusantes, des conseils beauté et de l'action à profusion. C'est carrément impossible de s'ennuyer avec une BFF comme elle ! Mais Cass est loin de se douter que la fin de sa sixième année lui offrira une tonne de revirements étranges. L'avoir vu dans une boule de cristal, elle aurait tout fait pour éviter la catastrophe !

Mystère no 1 : Cass ne reconnaît plus sa mère ! Luce devient de plus en plus bizarre à ses yeux. On dirait même qu'elle lui cache des choses. Jasmin, le psychoéducateur scolaire, a-t-il quelque chose à voir avec ces comportements trop curieux ?

Mystère no 2 : Des notes anonymes sont glissées dans sa case… Un admirateur ? Aucune chance qu'il s'agisse de son kick  secret, Gab (le plus beau gars de la terre entière !). Ça fait des mois qu'il sort avec la fille la plus jolie et la plus cool de l'école, soit… miss Populaire en personne !

Cassandra décide de mener l'enquête. Elle entend bien régler ses problèmes… avec l'aide de Sandrine, sa précieuse complice, et de sa réserve inépuisable de chewing-gums roses !
LangueFrançais
ÉditeurDe Mortagne
Date de sortie10 janv. 2018
ISBN9782896627790
Mystères et chewing-gums
Auteur

Duchesne Stéphanie

Stéphanie Duchesne est une auteure de la région de Gatineau. Elle enseigne à l’école primaire et son premier roman, Miss populaire, c’est moi ! a connu un très beau succès.

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    Aperçu du livre

    Mystères et chewing-gums - Duchesne Stéphanie

    ÉPILOGUE

    MOI, AMOUREUSE? C’EST SÛR QUE NON!

    Dimanche 12 janvier, 7 h 21

    — Dépêche, Cass! La mère de So vient nous chercher dans trois secondes! me lance Sandrine, au bord de la crise de nerfs. Ton équipement n’est même pas prêt. Si ça continue, tu partiras sans tes skis. Passer ton temps à regarder les pentes, assise au chalet, c’est ça, ton plan, ou quoi?

    Je cache ma revue sous l’oreiller. Je finirai mon test tantôt. Pas question qu’on tombe dessus! Je n’ose même pas imaginer ce que So ferait si elle apprenait ce que je ressens en ce moment. Entre nous, ce serait fini pour la vie, je crois.

    — Respire par le nez! Tu m’énerves! que je réponds sèchement.

    Sandrine, ma meilleure amie, est drôle, dévouée, sensible et facile à impressionner (un terme poli pour dire «naïve», puisqu’elle croit tout ce qu’on lui raconte). Dans une gang, on s’entend toujours mieux avec une personne en particulier. C’est comme ça. Les autres filles, Johanie, Juliane et Anne-Sophie, doivent s’apercevoir que je me sens plus à l’aise en sa compagnie. Comme elles ont de forts caractères (fonceuses et populaires, elles sont de vraies têtes dures), j’aime passer davantage de temps en la présence de Sandrine, pour sa douceur.

    Mais Sandrine me fatigue en ce moment. Elle parle de cette sortie de ski comme si notre vie en dépendait. Selon madame, nous devons absolument nous entraîner sur les pentes, pour éviter d’avoir l’air d’une bande de débutantes lors de la classe de neige qui est prévue durant la deuxième semaine de janvier. Perdre la face en trébuchant, ce serait la fin du monde! Alors, il nous faut toutes obtenir notre titre d’experte d’ici la fin de la journée. Rien de moins! Même Anne-Sophie, miss Populaire en personne, est d’accord avec l’idée de s’exercer. Moi, je me fous de manquer de style, de faire une chute ou encore d’être lente comme une tortue. Quant à Juliane et à Johanie, elles ont décliné l’offre, se qualifiant déjà d’expertes.

    La météo est de notre côté. Un soleil de plomb, une température agréable et de la neige folle tombée hier. Des conditions parfaites pour une journée splendide! Gabriel et ses amis se joindront à nous. Intérieurement, je ne peux m’empêcher de penser qu’il s’agit d’une méchante bonne équation, ça! La gang de Gab + journée de ski = plaisir assuré! Ces gars-là sont tripants. Toujours les mots pour nous faire rire, top sportifs et beaux au possible, en plus.

    Par contre, j’avoue que ça me demande un certain effort de passer du temps avec Gab. Je deviens nerveuse et gaffeuse quand je me retrouve près de lui. Ça me fait bizarre de l’admettre, mais il m’intimide. En plus, il est dans ma classe. So me répète sans arrêt que j’ai de la chance. J’ai toujours droit à un commentaire du genre: «Si mon chum fait équipe avec une belle fille, tu m’en avises sur-le-champ!» Elle se montre aussi possessive de son Gab que de ses amies.

    On dépose nos affaires tout près du foyer. Place de choix et ambiance extra! L’endroit est chaleureux, confortable, ce qui ne m’aide pas à avoir envie d’affronter le froid. Ma tête me dit: «Go! Saute dans tes bottes et file!» Mon corps, lui, souhaiterait le contraire. Me faire dorloter dans cette atmosphère douillette toute la journée, sans bouger le petit doigt, voilà un plan qui m’inspire un peu plus! So semble remarquer mon penchant pour la paresse, parce que, pour me sortir de ma bulle, elle exagère son cri de surprise en apercevant son amoureux.

    — Gaaaaaaab! Trop cool que tu sois là! Tu n’es pas seul, j’espère? Installe-toi vite ici, avant qu’il n’y ait plus de place.

    J’adore ma copinette! Explosive et toujours pleine d’énergie. Elle peut commettre les pires bêtises pour arriver à ses fins. Tout le monde veut une fille comme elle dans sa gang: c’est indispensable pour un quotidien riche en émotions. Ses cheveux longs, ondulés à la perfection, d’un roux lustré, lui donnent un look de star (les miens sont aussi longs, mais les mille frisettes qui envahissent ma tête m’interdisent de les porter droits ou même vagués). En plus, So porte toujours des vêtements top mode. Je l’envie trop!

    — Salut! Alex et Jérémy arrivent dans deux minutes.

    J’ai tout à coup le goût de me dégourdir, de sauter directement sur mes skis et de dévaler les pentes à toute allure. Je me sens comme une boule d’énergie prête à affronter n’importe quel obstacle ou température.

    — Gab, je compte sur toi pour nous donner quelques leçons particulières, que je lui dis.

    — Pas de problème, les filles! Vous verrez que, d’ici la fin de la journée, nous formerons une équipe d’experts.

    Anne-Sophie, les yeux en cœur, le remercie par une énorme caresse. Ça fait déjà quelques mois qu’ils sortent ensemble. Un gars aussi parfait fréquente nécessairement la fille la plus belle et populaire de l’école: il est drôle, gentil avec tout le monde, super intelligent (il donne toutes les bonnes réponses en classe) et talentueux en musique. En plus, c’est le gars le plus séduisant du coin. Toutes les filles veulent sortir avec lui!

    Quand il s’est présenté à notre école, en début d’année scolaire, Gabriel s’est fait des amis à la tonne. Sans perdre une seconde, So a pris les devants, ne laissant pas la moindre chance à quiconque de s’en approcher, encore moins à Johanie, qui l’avait dans sa mire. En réalité, Jo et So se retrouvent souvent rivales, peu importe le domaine.

    — Merci! Tu es sans doute le meilleur coach du monde. Réserve-moi la première montée! roucoule So en se collant à lui comme une sangsue.

    Un frisson me parcourt l’échine, mais ce n’est pas à cause du froid…

    10 h 22

    Deux heures seulement en compagnie d’Alex et j’ai déjà fait des super progrès. C’est le meilleur entraîneur particulier! J’avais déjà skié avant, mais seulement à deux ou trois reprises. Ma technique s’est grandement améliorée grâce à ses conseils. Maintenant que je possède plus d’assurance, j’ai une meilleure posture et je prends de la vitesse. Je me sens plus solide sur mes pieds. Je déclare officiellement que je prends goût au ski! Devrais-je remplacer le cheerleading par ma nouvelle découverte? Ce sport me convient mieux. Je préfère skier seule dans ma bulle que dépendre d’une équipe de filles jamais satisfaites de la performance des autres. Par contre, abandonner signifierait fournir une tonne d’explications à mes collègues. Peut-être même un méga drame de la part de miss Populaire, qui m’accuserait d’être plate au cube de les laisser tomber ainsi.

    D’ailleurs, cette dernière ne semble pas avoir autant de plaisir que moi en ski. Madame fait la baboune tandis que son compagnon a l’air de commencer à perdre patience. Tantôt, en haut de la pente, je l’ai entendu lui dire qu’il allait la laisser se débrouiller seule si elle continuait comme ça. Ce n’est certainement pas l’amour entre ces deux-là aujourd’hui!

    11 h 33

    À la pause, les choses empirent. L’ambiance est full glaciale grâce à leurs deux faces d’enterrement. Les mains sur les hanches, le visage en feu, miss Attitude n’a vraiment rien de zen en ce moment! Gab, impatient, ne paraît pas intéressé par la conversation. De notre côté, on jase de nos progrès en ski. Sandrine nous raconte ses acrobaties en exagérant chaque anecdote pour la rendre encore plus hilarante, et les gars établissent leur plan de match pour les prochaines descentes (ils vont essayer des pentes difficiles). Ils s’emballent en se lançant des défis dignes des plus grands cascadeurs. Après nous avoir donné des leçons pendant deux heures, ils pourront enfin se défouler.

    Finalement, j’accorde un gros dix sur dix à cette sortie. Me dégourdir en ski m’a fait du bien. En plus, je suis fière de mes progrès.

    Quant au couple de l’année, on peut en déduire que ç’a été une journée plutôt ratée… Je donne le point à Gab. So ne m’a pas impressionnée avec son attitude poche. Elle a la baboune facile, parfois!

    18 h

    — Cassandra, Noémie! Le repas est servi!

    — Maman! Je voulais mettre la table! chiale ma sœur.

    J’ai une mignonne petite sœur de huit ans qui veut vieillir avant le temps. Elle se plaît à s’occuper des tâches dans la maison… et surtout à essayer de vivre ma vie! Je crois que ça fait partie du rôle d’une sœurette! Elle fouille ma garde-robe, essaie mes vêtements, me pose mille et une questions sur mes allées et venues, mais je l’aime comme ça.

    — N’oublie pas qu’après tu dois terminer le ménage de ta chambre, me rappelle maman.

    Ma mère voudrait que tout soit toujours bien organisé et rangé. Ça ne me dérange pas trop. Je suis du genre à me préparer d’avance, à dresser des listes de choses à faire. Mes amies se payent parfois ma tête à cause de ça: miss Parfaite! Je suis une fille calme, réservée, déterminée. Tout doit être bien placé dans ma case, et ma chambre a l’air aussi propre que si M. Net en personne l’avait nettoyée. Difficile à croire, mais vrai!

    En plus, j’adore l’école! Les études me permettent de m’évader, de ne penser à rien d’autre qu’à la matière à mémoriser. N’est-ce pas un peu bizarre de s’attribuer à soi-même d’aussi jolies qualités? Mais il n’y a pas de mal à ça! Si je m’amusais à les questionner à mon sujet, mes amies affirmeraient exactement la même chose, j’en suis certaine!

    J’irai au secondaire l’an prochain. Ça m’angoisse au plus haut point! Pour le moment, je savoure les derniers mois de ma sixième. Je dis ça parce qu’à mon école, je me sens méga bien, entourée de mes quatre meilleures amies! J’y suis depuis la maternelle. La vie y est simple et agréable. On connaît tous les recoins de la bâtisse. Bientôt, je deviendrai une des plus jeunes, complètement perdue dans une super grosse polyvalente. La catastrophe! Mes copinettes et moi avons choisi des voies différentes. Vous allez penser que je dramatise un peu, puisqu’on fréquentera la même école, mais c’est quand même insécurisant qu’on prenne des chemins distincts.

    Je me suis inscrite au programme international, Johanie et Anne-Sophie (qui ont trop besoin d’être des stars) iront en art dramatique, Sandrine a choisi les arts plastiques et Juliane ne peut vivre sans le sport. Elle a été acceptée au programme de cheerleading. À côté d’elle, on a presque l’air de débutantes. Moi, j’aime bien me retrouver avec les filles pour les entraînements, mais je déteste le côté compétitif. Trop intense à mon goût. Je ne me serais pas vue faire ça à temps plein au secondaire!

    — Ma chérie, c’est le retour en classe demain. J’insiste pour que tu commences janvier du bon pied. Reposée, prête à travailler fort. On reprend la routine de se coucher un peu plus tôt ce soir.

    — Merci, ma maman adorée! C’est beau de voir que tu as pleinement confiance en ta magnifique fille qui sait prendre les bonnes décisions! que j’ironise.

    Je m’entends bien avec ma mère. Ce n’est pas toujours la vie en rose, mais disons qu’elle ne passe pas son temps sur mon dos. Elle sait que j’ai besoin de mon espace, de mon intimité. Souvent, elle rappelle à Noémie de ne pas me déranger quand j’ai besoin d’un moment seule dans ma chambre. Je la trouve plutôt cool de faire preuve de compréhension. Pour papa, c’est un peu la même chose. Il ne se fâche pas souvent. Je changerais une seule chose: le voir plus. Il voyage beaucoup.

    — J’avoue que j’ai deux filles déterminées et disciplinées. Que demander de mieux en tant que maman!

    — Papa ne soupe pas avec nous? C’est pourtant dimanche aujourd’hui! que je la questionne.

    — Non, sa réunion de comité se terminera probablement à la même heure qu’hier. Il vit une période occupée. On n’est que nous trois, entre filles.

    — Tant pis! Ce n’est pas grave!

    Lundi 13 janvier, 9 h 27

    Le retour en classe se déroule exactement comme je l’avais prévu. Il faut, à tour de rôle, raconter nos vacances de Noël à nos camarades de classe. C’est très long. Vingt-cinq histoires différentes pour vingt-cinq élèves qui ne semblent pas s’intéresser au blabla des autres. Le temps n’avance pas. J’ai hâte de retrouver mes amies, que je n’ai pas pu voir ce matin. Appuyer sur un bouton et me téléporter à l’heure du dîner sans avoir à compter les secondes qui s’étirent à l’infini, voilà qui me semblerait pas mal plus cool!

    12 h 10

    La cafétéria est méga bruyante. Même si j’ai toujours hâte de reprendre la routine de l’école, certaines choses m’irritent au plus haut point. Des imbéciles s’énervent en lançant de la nourriture (n’ont-ils pas pris de bonnes résolutions pour la nouvelle année?), les odeurs me donnent parfois mal au cœur et la voix nasillarde de notre surveillante trop motivée retentit à tout bout de champ dans mes oreilles.

    Par contre, nous avons maintenant mis le bitchage de côté. Parler dans le dos des autres avait malheureusement toujours fait partie de la routine de notre gang. Mais moi, je déteste les chicanes. Ça me fait vraiment suer quand je suis témoin d’un commentaire poche qui rabaisse quelqu’un! Avant Noël, So et Ju sont allées beaucoup trop loin en se payant la tête de Véronique Lamarche (qui sort aujourd’hui avec Jérémy, l’ami de Gab). Elles ont manigancé plusieurs coups dans le but de la ridiculiser. Cette histoire est devenue un vrai cauchemar, mais s’est terminée d’une belle manière. Je pense que mes amies ont tiré une leçon de tout ça¹.

    À table, Sandrine raconte ses vacances en détail; Anne-Sophie, sa peine de ne pas avoir assez vu son chum pendant le congé; Juliane, son voyage de ski dans les Laurentides; et Johanie, ses nombreuses virées de magasinage avec ses cousines et sa mère.

    Sandrine, Anne-So et moi en profitons pour résumer nos aventures sur les pentes en compagnie de nos entraîneurs. Sandrine se vante de ses prouesses et fait rire tout le monde.

    — Ma première descente était super humiliante. Ça ne faisait pas deux secondes que je me tenais debout sur mes skis que je me suis mise à glisser sans pouvoir m’arrêter. Perte de contrôle totale! J’allais de plus en plus vite et criais à Jé de m’aider. Je l’entendais rire, me conseiller de placer mes skis en chasse-neige. Comme si je savais ce que c’est, moi, le chasse-neige! Je me suis jetée sur les fesses et j’ai enchaîné quelques roulades pas trop élégantes avant de repartir.

    — Ça valait bien quelques bonnes ecchymoses, tu voulais tellement avoir du style! que je ne peux m’empêcher d’ajouter.

    Gab interrompt notre jasette. Il s’approche tout doucement de sa blonde, et lui cache les yeux de ses mains. Le sourire de mon amie en dit long! Totalement sous le charme de son magnifique-et-talentueux-chum-guitariste-le-plus-beau-de-la-terre-entière. Il faut croire qu’ils ont réglé leur chicane d’hier. C’est comme si rien ne s’était passé!

    Je dois préciser que, juste avant les fêtes, Gab s’est un

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