Lily et moi - Tome 2: Amies pour la vie ?

Par Camille Beaumier, Sylviane Beauregard et Manuella Côté

Allô ! C'est encore moi, Léa Beaugrand ! La soeur de coeur de Lily !

Ça y est ! J'ai été acceptée à l'école secondaire de mon choix, tout comme Lily, Sabine et… Philippe Valois-Pépin (rien n'est parfait !). On affrontera le secondaire ensemble, l'année prochaine.

Seule ombre au tableau : Marie, ma deuxième meilleure amie, a aussi été acceptée dans une autre école… Où décidera-t-elle d'aller ? J'ai peur qu'elle choisisse le programme de sport-études et qu'on soit sé-pa-rées à tout jamais !

Non, non. Ça n'arrivera pas. Marie et moi, on se connaît depuis la maternelle ! Je m'inquiète pour rien, comme d'habitude.

Si seulement ma baguette magique Harry Potter avait le pouvoir de tout arranger, ma vie serait tellement plus simple !

• Langue: Français
• Éditeur: De Mortagne
• Date de sortie: 31 oct. 2018
• ISBN: 9782896628643

Camille Beaumier

Depuis l’adolescence, Camille écrit des romans avec sa mère, Sylviane Beauregard. Son amour des mots l’a menée à l’université, où elle se passionne pour la linguistique. Telle mère, telle fille ? Pffff ! Camille enseigne le SUP yoga ; Sylviane manque d’équilibre sur la terre ferme. Sylviane trippe sur les chiffres ; Camille adore les exercices de participes passés. Ce qui les réunit ? Les blagues nulles et les mots qui font les belles histoires.

Aperçu du livre

— Sais-tu quoi, Lou? lance Lily à la caissière du dep’. Léa et moi, on a été acceptées à l’EISL.

— Faut fêter ça, les filles! Un sachet de framboises gratuit pour chacune! Pour le reste, ça fera sept dollars cinquante-cinq, Lily.

— Merchi, Lou, avons-nous articulé avant de sortir, des framboises plein la bouche.

De retour chez moi, ma mère félicite Lily avant de retourner dans son bureau. Elle travaille même un samedi matin? Être adulte, c’est trop poche!

On s’installe devant l’ordinateur pour regarder la vidéo intitulée Soixante secondes que l’EISL a mise sur YouTube.

Après, on lit deux chapitres de Harry Potter à l’école des sorciers en mangeant nos dernières framboises suédoises.

Est-ce que l’EISL ressemblera un peu à Poudlard? Je l’espère!

Aussitôt que Lily, Mégane et moi mettons le pied dans la cour d’école, Phil nous apostrophe.

— Les filles que je voulais voir! s’exclame-t-il. J’ai été accepté à l’EISL et à l’Académie Sainte-Anne. Vous?

Nous lui annonçons la nouvelle. Il faut répondre quand un nerd nous pose une question. C’est comme ça.

— Je suis content d’apprendre qu’on vivra le secondaire ensemble.

— !!!

Je compte surtout sur Marie et sur Lily pour m’amuser, au secondaire.

Pas sur PVP.

Curieuse, je lui demande:

— POURQUOI T’AS CHOISI L’EISL, PHILIPPE?

— Mon frère a fréquenté cette école. Tu sais, il a même remporté la Médaille du Gouv…

— Prends des framboises suédoises, Philippe! l’interrompt Lily. C’est le bonbon officiel de l’EISL.

— Moi aussi, J’EN VEUX! hurle Mégane. Tu penses JAMAIS à moi, la sœur.

Nous rejoignons ensuite les autres élèves de sixième, qui sont regroupés près du petit boisé.

Tout le monde parle en même temps.

Julien ira à la polyvalente dans le programme de robotique.

Mathis a choisi l’Académie Sainte-Anne à cause du PROGRAMME FOOTBALL-ÉTUDES. Marie lui a fait un high five en riant aux éclats. Elle ne m’a jamais dit qu’elle aimait le football!

— C’est ici que vous vous cachez! jappe Audrey en nous rejoignant, suivie de près par Rachel, une fille dans la classe de monsieur Roy.

— Tu as été acceptée à l’EISL, à Sainte-Anne ou aux deux? lui demande Sabine.

— À Sainte-Anne, comme les meilleurs!

Audrey ira à Sainte-Anne? Zéro risque que Marie aille à cette école, alors.

Je le sais! Je la connais depuis la maternelle!

— Bon lundi à tous! lance madame Charron. Le bruit court que certains d’entre vous ont reçu une bonne nouvelle, vendredi dernier. Félicitations! MAIS L’ANNÉE N’EST PAS FINIE! Il faut vous préparer à la dictée P.G.L. et aux épreuves ministérielles. D’ailleurs, vous rédigerez un texte, ce matin.

Julien me fait une bine sur l’épaule. Ouch!

Je regarde en direction de la prof, qui l’a vu. ELLE NE DIT RIEN?

Julien, c’est son chouchou! Si je reste à côté de lui, je ne vivrai pas assez vieille pour aller à l’EISL!

— Votre texte comptera un maximum de cinq cents mots. Philippe, tu peux dépasser de dix pour cent.

— Donc de cinquante mots, madame, c’est bien ça? précise-t-il avec sérieux.

Tout le monde sait que dix pour cent de cinq cents, ça fait cinquante. Téteux!

Je regarde Lily. Elle a envie de rire, elle aussi!

— Votre sujet: «Que serait-il arrivé si?…»

— Je comprends pas! s’exclame Julien. Si quoi?

— Laisse-moi le temps d’expliquer, réplique madame Charron. À partir d’une situation que vous avez vécue, demandez-vous ce qui serait arrivé si… si vous n’aviez pas été en retard à votre entraînement, si vous aviez été refusé à l’école secondaire de votre choix ou si vous aviez manqué l’autobus ce matin. Quelqu’un peut donner un autre exemple?

— Si les Canadiens avaient pas échangé P.K. Subban, on aurait plus de chances de gagner la Coupe, cette année! s’essaie Mathis.

— Tu as saisi! Vous avez toute la matinée pour rédiger votre texte.

J’ai trouvé mon sujet: si Marie n’avait pas été acceptée à Sainte-Anne, je serais pas mal moins inquiète.

— T’as fouillé dans mes affaires, Microbe! T’ES LA REINE DES PESTES!!! hurle Lily.

Encore une chicane entre sœurs! Une chance que c’est le dernier jour de la semaine.

— Même pas vrai, réplique Mégane.

— T’as ouvert ma lettre de l’EISL! l’accuse Lily, plus rouge que ses framboises.

— Léa, dis-lui que c’est pas vrai! me supplie Mégane.

— Je me mêle pas de ça, moi!

— T’es pus ma sœur! annonce Lily. C’est Léa, ma vraie sœur. Hein, Léa? Dis-lui que c’est toi.

Lily nous fait ce coup-là au moins une fois par semaine.

— Je vais le dire à maman! boude Mégane.

— C’est ça. Va porter les paniers, bébé lala!

Tiens, Philippe marche devant nous! Je presse le pas pour le rejoindre. Mon objectif: me sortir de cette guerre.

— Salut, Philippe! TOUJOURS DÉCIDÉ à aller à l’EISL?

— Tu lis dans mes pensées, Léa! Hier soir, mes parents ont rempli tous les papiers officialisant mon inscription.

— T’es certainement le premier!

— Je suis le premier dans tout, Léa. Je suis fait comme ça. Je n’y peux rien.

Citron! Phil sait qu’il est un génie et il s’en vante tout le temps. C’est ça qui nous énerve.

Je n’ajoute rien parce qu’il n’y a rien à ajouter. De toute manière, on est arrivés à l’école. On entre tout de suite, car il a commencé à pleuvoir et je n’ai pas envie de me faire mouiller les cheveux.

On se dirige vers les casiers. Sabine n’a pas l’air contente.

— T’as oublié la combinaison de ton cadenas?

— Ben non, Léa! C’est un, deux, trois, ma combinaison! crie-t-elle.

— Moins fort, Sabine!

— Le problème, c’est ce qu’il y a SUR mon cadenas. Regarde, il est tout gluaaant. ARK! Je touche pas à ça! Je me suis fait une manucure comme celle de ma youtubeuse préférée, hier soir.

— C’est de la bave de crapaud! affirme Julien derrière nous, crampé. Touches-y pas, princesse, c’est poison!

— Tu vas me le payer cher, Julien! le menace Sabine. JE SERAI TON PIRE CAUCHEMAR!

— C’est pas mortel, la rassure Philippe. C’est de la Vaseline. De la gelée de pétrole, pour être exact! Tu sais que…

La secrétaire est intervenue et elle a coupé le cadenas de Sabine avec une ÉNORME pince juste avant que la deuxième cloche sonne.

Ce matin, avant d’aller